Amy Greene, politiste : « Donald Trump nourrit une forme de fascination pour l’empire américain »
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On l’attend depuis plus de deux ans et on sent qu’on va encore devoir patienter. Mais jusqu’à quand ? En 2023, Guy Ritchie tournait le film In The Grey avec un casting de poids : Jake Gyllenhaal, Henry Cavill, Rosamund Pike et Eiza Gonzalez. Mais depuis, plus rien.
Le distributeur Lionsgate nous avait pourtant annoncé en novembre 2024 une sortie pour janvier 2025. Voilà donc ce thriller énigmatique sur le calendrier du studio. Sauf que ce dernier l’a retiré peu de temps après l’annonce sans fournir une nouvelle date.

Dans une récente interview accordée à Deadline, le président et le propriétaire du studio qui produit In the Grey, Black Bear, ont indiqué que Lionsgate avait abandonné le film. Benjamin Kramer et Teddy Schwarzman n’ont « aucun commentaire » à faire sur la situation du film. In the Grey est donc éligible à l’achat par un distributeur.
Mais quand est-ce que le film pourrait enfin sortir ? Avant d’abonner le film, Lionsgate a déclaré que le thriller de Guy Ritchien’était tout simplement pas fini. Des prises de vue supplémentaires et des reshoots prévus ont été retardés de plusieurs mois à cause de conflit d’emploi du temps. Désormais, le gros problème du studio est de savoir comment réunir Jake Gyllenhaal, Henry Cavill, Rosamund Pike et Eiza Gonzalez pour tourner des scènes supplémentaires. Chacun est occupé par d’autres projets et la mission semble impossible.
De son côté, Guy Ritchie n’a pas chômé. Entre-temps, il a sorti Fountain of Youth et les séries The Gentlemen et Mobland. Il s’attelle actuellement au montage de Wife And Dog qui est, pour l’instant, dans le même cas de figure que In the Grey, à savoir sans distributeur. La situation se débloquera-t-elle un jour ? Black Bear pourrait-il finir par distribuer le film lui-même ? Autant de questions auxquelles il faudra répondre.

Au cœur du Médoc subsiste l’une des dernières tonnelleries artisanales et indépendantes de France. Un savoir qui se transmet d’une génération à l’autre.
Ils s’appellent Sofia, Viktor, Lena et Pavel. Ou plutôt, nous les appellerons ainsi. Sofia travaille avec l’association Mémorial, interdite en Russie. Viktor, employé sur une base militaire, fait passer des informations à l’armée ukrainienne. Lena combat dans les rangs d’une unité de volontaires russes intégrée aux forces armées de Kiev. Pavel aide les réfugiés des régions russes touchées par la guerre, et en profite pour distiller des messages pacifistes.
Les contacter nous a pris plusieurs mois. Les conversations ont eu lieu par la messagerie cryptée Signal, plutôt que Telegram, soupçonnée d’être infiltrée par le FSB. Deux d’entre eux ont préféré garder éteinte leur caméra au moment de témoigner. Tous ont relu, avant publication, leurs interviews, pour s’assurer qu’il n’y restait aucune information risquant de les identifier formellement. Le risque qu’ils ont pris, en nous parlant, est considérable tant, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, la répression est omniprésente en Russie.
Elle a préféré ne pas allumer sa caméra, mais on devine son sourire quand elle parle de Mémorial, qu’elle a rejoint "juste à temps pour sa dissolution". L’association consacrée à la mémoire des répressions soviétiques et à la défense des droits de l'homme a été interdite en Russie en décembre 2021, juste avant le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine. Comme à l’époque de l’URSS, elle est désormais forcée à la clandestinité. Et Sofia en fait désormais partie.
"J’ai grandi à l’époque des grandes manifestations contre Poutine [NDLR : entre les élections législatives contestées de 2011 et l’arrestation d’Alexeï Navalny en 2021]. Pour quelqu’un comme moi, c’était difficile de ne pas devenir activiste ! Mémorial est une organisation qui m’a toujours tenu à cœur. A l’université, pour préparer un exposé sur la Grande terreur [sous Staline], j’étais allée chercher des infos sur leur site. Et j’y ai retrouvé la trace d’un de mes ancêtres qui avait été déporté ! Quand j’ai appris que l’association avait été dissoute [NDLR : en décembre 2021], j’ai décidé de rejoindre ses membres pour les aider à continuer, coûte que coûte.
Concevoir la mémoire comme une résistance
Et puis il y a eu le 24 février 2022. Je m’étais réveillée très tôt, à 6 heures. J’étais sortie dans la rue fumer une cigarette, et c’est la concierge qui me l’a dit : 'Ça y est, c’est la guerre.' Là, j’ai pleuré pendant deux heures, puis je suis allée manifester. J’ai collé des affiches antiguerre dans la ville, j’en ai mis une sur le tableau d’affichage de mon immeuble. Elle a tenu quatre jours. On l’a remis. Et comme ça 5-6 fois de suite. J’ai pensé à quitter le pays, puis je me suis dit : 'C'est important de continuer de protester depuis la Russie. Si tout le monde s’en va, qui va agir ici ?'
Avec Mémorial, j’organise des envois de lettres aux prisonniers politiques, je cherche des personnes prêtes à travailler avec nous, et je fais de l’activisme mémoriel. Cela consiste à afficher la mémoire dans la rue : des projets comme 'Dernière adresse' [NDLR : des plaques apposées sur la dernière adresse connue des personnes déportées pendant les répressions staliniennes] ou 'Retour des noms' [des lectures publiques des noms des personnes fusillées]. C’est, aussi, porter des fleurs à la Pierre des Solovki [NDLR : un monument aux victimes des répressions, situé en face du quartier général du FSB, ex-KGB], restaurer un monument ou écrire des slogans à la craie dans la rue, coller des affiches… Bref, c’est concevoir la mémoire comme une résistance. Quand les autorités font retirer les plaques 'Dernière adresse' dans les villes de Russie et qu’ensuite, on les remet en place… ça dit quelque chose de la société civile.
Le passé est lié au présent, surtout de nos jours. Des répressions ont eu lieu dans le passé, elles existent toujours – certes, sous des formes différentes, nous ne vivons pas sous la Grande terreur, mais il y a un lien. Aujourd’hui, l’Etat voudrait que le passé soit invisible, que l’on oublie les millions de personnes qui ont été tuées. Ils voudraient dire que nous sommes le camp du bien, que ce qui se passe en Ukraine n’est pas une guerre, mais une opération militaire spéciale, tout comme les répressions n’étaient pas des répressions, mais juste des procès avec quelques excès… Mais ce passé ne s’en ira pas. On ne peut pas s’en détourner. C’est celui de mon pays, qui a fait des choses affreuses et continue d’en faire. Si l’on ne s’en souvient pas, on ne peut pas avancer. Les crimes de l’Etat n’ont pas de prescription. C’est à ça que sert l’activisme mémoriel.
Ce sera un processus très long pour que la Russie reconnaisse ses crimes
Bien sûr, parfois j’ai peur. Je ne fais rien d’illégal, mais c’est tout de même compliqué [NDLR : plusieurs Russes ont été condamnés à des peines de prison pour avoir diffusé des messages antiguerres]. Qu’est-ce qu’on peut y faire ? Parce que j’ai peur, je devrais rester à ne rien faire ? Je ne veux pas. Je ne peux pas. Bien sûr, il y a un risque de se faire arrêter. C’est complètement aléatoire, ça peut tomber demain sur moi ou sur quelqu’un d’autre.
J’ai vécu toute ma vie sous Poutine. Je ne me suis jamais fait d’illusions sur la fragilité du régime. Mais je crois que la valeur de cette résistance est dans sa constance. On ne peut pas se permettre de baisser les bras, de dire 'bon, on a essayé, ça n’a pas marché, tant pis, on laisse tomber'. Notre Etat tue tous les jours. Et s’il est peu probable qu’il s’effondre bientôt, il vaut mieux faire quelque chose que ne rien faire du tout. La protestation peut prendre beaucoup de formes, et chacune d’elles est importante, car elles composent un tableau d’ensemble. Je ne sais pas si ce que je fais servira un jour à quelque chose. Je ne peux qu’espérer et continuer. Dans ma famille, tout le monde sait ce que je fais. Ils ne soutiennent pas la guerre, mais ils ne sont pas non plus opposants. Ils se mettent en retrait, ne veulent rien faire. Dès qu’on en discute, on finit toujours par se disputer. Mais j’ai de la chance : j’ai des amis, un copain, tous sont dans le même bateau que moi. Sans ça, ce serait beaucoup plus difficile.
Je ne sais pas ce qui devrait se passer pour que j’arrête. Même si le régime s’effondrait demain, il resterait beaucoup à faire. Déjà, il faut bien comprendre qu’il ne peut pas y avoir de happy end. C’est déjà trop tard, il y a eu trop de morts et de destruction pour qu’un jour on puisse se dire 'tout ça s’est bien fini'.
Je n’ai que 24 ans, mais je sens que j’ai une part de responsabilité dans tout ça. Ce sera un processus très long pour que la Russie reconnaisse les crimes d’Etat et les crimes de guerre, et que tous les coupables jugés. J’espère qu’un jour, nous le mènerons à bien."

© Natalia Kolesnikova/AFP