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Les États-Unis planquent des trackers GPS dans les puces IA pour coincer les contrebandiers

Imaginez un instant que soyez contrebandier de puces électroniques… Vous venez de recevoir un serveur Dell flambant neuf bourré de puces Nvidia H100 que vous comptez évidemment revendre à prix d’or sur le marché chinois.

Alors vous ouvrez le carton, pour inspecter minutieusement chaque recoin du paquet et là, Ô surprise, vous trouvez un petit boîtier de la taille d’un smartphone bien caché dans l’emballage. Félicitations !! Vous venez de vous faire griller par l’Oncle Sam !

Cette histoire n’est pas tirée d’un film d’espionnage de mon cerveau torturé mais bien de la réalité car selon Reuters, les autorités américaines ont placé secrètement des trackers GPS dans certaines livraisons de puces IA qu’elles considèrent à haut risque de détournement vers la Chine.

Et apparemment, ça fonctionne plutôt bien puisque deux ressortissants chinois ont été arrêtés début août pour avoir tenté d’exporter illégalement pour des dizaines de millions de dollars de puces Nvidia vers l’Empire du Milieu.

Et le niveau de sophistication de l’opération est top, car les trackers ne sont pas juste collés sur les cartons. Dans un cas documenté datant de 2024, les autorités ont carrément placé plusieurs types de dispositifs. A la fois des gros trackers visibles sur les boîtes d’expédition pour le suivi basique, et des plus petits, bien planqués dans l’emballage voire directement dans les serveurs eux-mêmes. C’est malin !!

Mais ces contrebandiers ne sont pas dupes non plus. On peut lire par exemple dans les documents judiciaires, que l’un des accusés avait prévenu son complice : “Fais attention de bien chercher s’il y a un tracker dessus, tu dois regarder attentivement”. Ces types passent leur temps à démonter des serveurs Dell et Super Micro pour vérifier qu’il n’y a pas de mouchard caché quelque part… Bref, ce sont devenu des champions au jeu du chat et de la souris avec les autorités.

Bien sûr cette pratique n’est pas nouvelle du tout. Les États-Unis utilisent des trackers pour surveiller les exportations sensibles depuis des décennies. En 1985 déjà, Hughes Aircraft avait vu ses équipements interceptés par les douanes américaines qui y avaient installé un dispositif de localisation. Sauf qu’à l’époque, on parlait de pièces d’avion, pas de puces IA capables de faire tourner des LLM.

Et l’ampleur de ce trafic est vertigineuse. Malgré les restrictions imposées depuis 2022, au moins 1 milliard de dollars de puces Nvidia auraient été introduites illégalement en Chine rien qu’au cours des trois derniers mois. Les contrebandiers passent par la Malaisie, Singapour ou les Émirats arabes unis pour brouiller les pistes. C’est un vrai business qui rapporte gros quand on sait qu’une seule puce H100 peut se négocier plusieurs dizaines de milliers de dollars au marché noir.

Et pendant ce temps, la tension monte entre Pékin et les fabricants de puces. Le 31 juillet dernier, l’administration chinoise du cyberespace a convoqué Nvidia pour lui demander des explications sur les risques de “backdoors” dans ses puces H20. Les Chinois craignaient que les Américains puissent désactiver à distance leurs précieux processeurs ou les utiliser pour les espionner. Nvidia a bien sûr démenti catégoriquement (What else !?), expliquant que mettre des backdoors dans des puces serait un cadeau fait aux hackers et aux acteurs hostiles et que ça mettrait à risque l’infrastructure numérique mondiale.

Au milieu de ce bras de fer géopolitique, les entreprises comme Dell et Super Micro se retrouvent donc coincées. Dell affirme ne pas être au courant de cette initiative gouvernementale de tracking, tandis que Super Micro refuse de commenter ses “pratiques et politiques de sécurité”. Nvidia et AMD, eux, préfèrent ne pas répondre du tout. On les comprend, c’est un sujet sensible…

Cette histoire de trackers dans les puces révèle surtout l’absurdité de la situation actuelle car d’un côté, les États-Unis tentent désespérément d’empêcher la Chine d’accéder aux technologies d’IA les plus avancées. Et de l’autre, la demande chinoise est tellement forte que des réseaux entiers de contrebande se sont organisés pour contourner l’embargo.

Le pire c’est que les autorités américaines envisagent maintenant d’obliger les fabricants à intégrer directement des systèmes de localisation DANS leurs puces. Oui, oui… Vous vous doutez, c’est une proposition qui fait bondir l’industrie, car elle créerait une vulnérabilité permanente dans le hardware. Comme l’a dit David Reber, le responsable sécurité de Nvidia, intégrer un kill switch dans une puce, serait “une invitation ouverte au désastre”, et je suis assez d’accord avec lui.

Bref, bon courage aux chinois ^^

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L'IA déniche des antibiotiques cachés dans les microbes les plus anciens de la Terre

C’est vraiment paradoxal, mais plus on avance dans la technologie, plus on se tourne vers ce qui est vraiment, vraiment vieux. Et là, je ne vous parle pas de vos vieux CD-ROM Windows 95, non, non, mais de trucs qui traînent sur Terre depuis des milliards d’années (comme Bayrou ^^).

Une équipe de chercheurs de l’Université de Pennsylvanie vient de faire une découverte assez dingue. Ils ont utilisé une IA pour fouiller dans les protéines d’organismes appelés Archaea, des microbes tellement anciens qu’ils étaient déjà là avant que les bactéries ne deviennent “mainstream”. Ces bestioles survivent dans des conditions extrêmes : sources d’eau bouillante acide, cheminées volcaniques sous-marines, lacs salés où rien d’autre ne peut vivre. Bref, les endroits où même Bear Grylls ne mettrait pas les pieds.

Et ce qui est fou, c’est que ces microbes ont développé des mécanismes de défense complètement différents de ce qu’on connaît. Au lieu d’attaquer la membrane externe des bactéries comme le font la plupart des antibiotiques actuels, les composés découverts (baptisés sans originalité des “archaeasins”) s’attaquent directement aux signaux électriques à l’intérieur des cellules. C’est un peu comme si au lieu de défoncer la porte d’entrée, ils coupaient directement le disjoncteur de la maison.

L’équipe dirigée par César de la Fuente a utilisé un outil d’IA appelé APEX 1.1 pour scanner 233 espèces d’Archaea. Résultat, ils ont découvert plus de 12 600 candidats antibiotiques potentiels. Sur les 80 qu’ils ont synthétisés et testés en labo, 93% ont montré une activité antimicrobienne contre au moins une bactérie pathogène. C’est un taux de réussite assez impressionnant quand on sait que d’habitude, on tourne plutôt autour de quelques pourcents.

Selon l’OMS, on fait face en ce moment à une crise majeure avec 24 pathogènes prioritaires qui nécessitent de nouveaux antibiotiques de toute urgence. Seulement, voilà, le pipeline de développement de nouveaux antibiotiques est quasiment à sec, avec seulement 27 antibiotiques en développement clinique dont seulement 6 considérés comme vraiment innovants. Et pendant ce temps, les bactéries résistantes continuent de proliférer… Cela génère 2,8 millions d’infections résistantes aux antibiotiques se produisent chaque année rien qu’aux États-Unis.

Un des archaeasins testés, le numéro 73 (ils sont pas très créatifs pour les noms, j’avoue…), s’est montré aussi efficace que la polymyxine B sur des souris infectées. Pour ceux qui ne connaissent pas, la polymyxine B c’est un peu l’arme de dernier recours contre les infections multi-résistantes. C’est le genre de truc qu’on sort quand plus rien d’autre ne marche. Vous avez intérêt à bien bien prendre vos probiotiques après celui-là, pour ne pas repeindre encore une fois l’appart.

C’est donc un tout nouveau terrain de jeu qui s’ouvre car jusqu’à présent, la recherche d’antibiotiques s’est concentrée sur les bactéries, les champignons et parfois les plantes. Les Archaea, c’est donc un domaine complètement inexploré. Et vu qu’ils représentent une branche entière de l’arbre du vivant, distincte des bactéries et de tout le reste, le potentiel est énorme !

D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que l’équipe de de la Fuente utilise l’IA pour chercher des antibiotiques dans des endroits improbables (oups, non pas là). Ils avaient déjà scanné l’ADN d’organismes éteints comme le mammouth laineux et même analysé les composés chimiques dans les venins d’animaux. L’idée, c’est que l’évolution a déjà fait le boulot pendant des millions d’années, alors il suffit de savoir où chercher.

Les chercheurs prévoient donc maintenant d’améliorer APEX pour qu’il puisse prédire l’activité antibiotique basée sur la structure 3D des molécules, et pas seulement leur séquence. L’objectif à terme, c’est évidemment d’arriver jusqu’aux essais cliniques sur l’homme. Mais ça, c’est encore une autre paire de manches qui prendra plusieurs années…

Bref, comme quoi, des solutions aux problèmes modernes se cachent parfois dans ce qu’il y a de plus ancien et ces microbes qui barbotent tranquillement dans leur soupe acide depuis des milliards d’années pourraient bien nous sauver la mise face aux superbactéries du 21e siècle qui déboulent en masse, notamment à cause du changement climatique.

Source

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8 exercices contre l'anxiété validés par la science (et c'est gratuit)

Vous avez déjà testé une app de méditation payante qui vous promettait monts et merveilles ? Moi oui, parce que je suis du genre stressé en permanence ALORS QU’Y A OBJECTIVEMENT AUCUNE DE PUTAIN DE RAISON !! Et puis j’ai trouvé des études scientifiques qui explique tout, notamment une méta-analyse publiée dans Nature qui explique que 100% des techniques de respiration testées sur des populations anxieuses sont efficaces. Oui, 100%.

Le truc dingue, c’est que ça marche mieux que la méditation classique. Par exemple, la respiration cyclique focalisée sur l’expiration améliore l’humeur de façon significativement supérieure à la pleine conscience. Et c’est vraiment mesurable, avec des p-values et tout le tralala.

Alors pourquoi s’emmerder à faire de la pleine conscience ??

Du coup, quand je suis tombé sur Anxiety Aid Tools, un projet complètement open source qui propose 8 techniques validées scientifiquement, j’ai voulu creuser. Pas de bullshit marketing, pas d’abonnement mensuel à 29,99€… juste du code ouvert et des exercices qui fonctionnent.

Le premier exercice dure 2 minutes chrono. C’est con comme truc mais votre système nerveux parasympathique s’active direct. Selon Psychiatric Times, cette approche “bottom-up” contourne le traitement cognitif et utilise des voies plus rapides entre le tronc cérébral et les circuits de régulation émotionnelle.

Le 5-4-3-2-1 est un peu plus bizarre car il consiste à trouver 5 trucs que vous voyez, 4 que vous touchez, 3 que vous entendez, 2 que vous sentez, 1 que vous goûtez. Ça paraît simpliste mais ça court-circuite littéralement les boucles anxieuses du cerveau en forçant votre attention sur le présent immédiat.

La relaxation musculaire progressive, elle, joue sur un mécanisme différent. 8 à 12 minutes pour contracter puis relâcher systématiquement chaque groupe musculaire. Les études du PMC montrent que les 12 interventions rapides + lentes testées réduisent toutes le stress de façon mesurable.

J’ai aussi testé la visualisation. On est censé voir un paysage accompagné de pensées, mais sur mon navigateur, ça ne s’affiche pas. Je pense que c’est un bug… J’espère que ce sera vite réparé.

Il y a aussi le “thought labeling” qui est plus subtil et vous rappellera un peu cette histoire de pleine conscience. Avec cet exercice, vous apprenez à identifier vos pensées anxieuses comme des événements mentaux temporaires. C’est de la thérapie comportementale cognitive pure, mais packagée dans une interface web accessible.

Les “stress relief bubbles” ? J’étais sceptique mais l’activité répétitive de faire éclater des bulles virtuelles redirige l’énergie anxieuse vers une action motrice simple. C’est le même principe que les fidget spinners, mais en version numérique. Par contre, c’est un peu buggé donc faudra être patient.

Enfin, la thérapie sonore utilise des fréquences spécifiques pendant 5 à 30 minutes. Certaines fréquences activent des zones précises du cerveau liées à la relaxation. C’est pas du new age, c’est de la neuroacoustique, les amis !

Voilà, je me suis dit que j’allais partager ça avec vous, mes petits tendus du string. Après sur GitHub, y’a des dizaines d’autre projets qui contribuent à démocratiser l’accès aux outils de santé mentale. Je pense par exemple à ifme qui permet de partager ses expériences avec ses proches, ou encore MentAlly propose du tracking d’humeur avec des exercices personnalisés.

D’ailleurs, sur les 10 000 apps de santé mentale disponibles, seulement 4% ont démontré une efficacité clinique. Anxiety Aid Tools fait donc partie de cette minorité qui base tout sur des preuves scientifiques, et pas sur du marketing émotionnel. Car ses mécanismes physiologiques sont clairs. Ce sont des techniques qui activent votre système nerveux parasympathique, (oui, c’est le seul truc “sympathique” chez certain d’entre-vous, alors prenez en soin ! ^^), c’est à dire celui qui contre naturellement le stress. Avec une pratique régulière, vous construirez alors une meilleure tolérance au CO2, inversement corrélée aux symptômes anxieux.

L’auteur du projet recommande de commencer par les exercices courts (2-5 minutes) quand l’anxiété est forte, puis de pratiquer régulièrement même quand tout va bien. C’est comme un entraînement sportif mais pour votre système nerveux. Notez que l’absence totale de tracking sur le site est volontaire. Pas de données personnelles collectées, pas de profil utilisateur, pas de notifications push pour vous rappeler d’être zen. Ce sont juste des outils disponibles quand vous en avez besoin. Par contre, c’est un projet jeune donc y’a encore des petits bugs à corriger mais comme c’est open source, vous pouvez contribuer aussi. Soyez indulgent !

Et si l’anxiété devient ingérable, le site renvoie vers des ressources professionnelles mais pour les zamériloques, alors je vous mets les miens pour les français : Psycom, Santé publique France, le Centre national de ressources et de résilience (CN2R), la Haute Autorité de Santé (HAS), la ligne d’écoute nationale 3114 (prévention du suicide) et les centres régionaux du psychotraumatisme.

Dans cet univers bruyant où Calm facture 50€ par an et Headspace 90€, avoir accès à des techniques validées scientifiquement et totalement gratuites, c’est une révolution silencieuse 🤫. Le code est sur GitHub, les études sont peer-reviewed, et ça marche.

Alors, prêts à tester la respiration cyclique pendant 2 minutes ?

Si oui, c’est par ici !

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Tsutomu Shimomura - Le physicien qui a piégé Kevin Mitnick

Cet article fait partie de ma série de l’été spécial hackers. Bonne lecture !

Bon, je sais que quand on parle de l’affaire Kevin Mitnick, y’a toujours deux camps qui s’écharpent. Mais, l’histoire de Tsutomu Shimomura, c’est du grand cinéma. Noël 1994, le physicien rentre tranquillement chez lui à Solana Beach et là, il découvre que quelqu’un s’est introduit dans son système informatique. Et pas via une effraction physique classique, non, mais par les “tubes cathodiques” (oui, je vous explique le délire après…lol). Et le type a même laissé un message sur son répondeur pour le narguer. Une erreur fatale quand on s’attaque à un chasseur de hackers.

Tsutomu Shimomura, c’est pas n’importe qui dans le game. Il est le fils d’Osamu Shimomura, LE Shimomura qui a décroché le Prix Nobel de chimie en 2008 pour ses travaux sur la protéine fluorescente verte des méduses. C’est ce truc vert fluo qui permet aujourd’hui aux chercheurs de visualiser les cellules vivantes en temps réel. Bref, le fiston a grandi dans un environnement où l’excellence scientifique, c’était la base. Sauf que contrairement à papa qui étudiait les méduses bioluminescentes (il en a pêché 850 000 quand même !), lui décide de chasser les prédateurs numériques.

Et c’est grâce à ses techniques de traque high-tech avec triangulation cellulaire et analyse de fréquences que Kevin Mitnick, le hacker le plus recherché d’Amérique à l’époque, se retrouve derrière les barreaux le 15 février 1995 à 1h30 du matin précisément.

Mais attention, comme toujours l’histoire est bien plus complexe qu’elle n’y paraît.

Né en 1964 à Kyoto, Tsutomu montre déjà des signes de rébellion dès le lycée. Le gamin se fait carrément expulser de Princeton High School pour “attitude anticonformiste”. Il faisait partie d’un groupe d’étudiants qui n’acceptaient pas l’autorité établie et pourtant, gagnait des concours locaux de maths et sciences. Ça vous rappelle quelque chose ? Génie + caractère de cochon = futur expert en sécurité informatique.

Ensuite, direction Caltech où il va étudier sous la direction de Richard Feynman. Oui, LE Feynman, Prix Nobel de physique et légende vivante. Franchement, avoir ce type comme prof, ça doit marquer à vie. Feynman était connu pour ses méthodes d’enseignement peu orthodoxes et sa capacité à simplifier les concepts les plus complexes. Parfait donc pour former un futur chasseur de hackers qui devra expliquer des trucs techniques aux agents du FBI.

Richard Feynman

Après Caltech, Shimomura file à Los Alamos National Laboratory. Là, il travaille avec Brosl Hasslacher sur les automates de gaz sur réseau (lattice gas automata pour les intimes). En gros, ils simulent l’écoulement des fluides avec des méthodes de calcul parallèle massif. Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que cette expertise va directement lui servir plus tard. Quand vous maîtrisez les systèmes parallèles et les algorithmes complexes, traquer des hackers devient presque un jeu d’enfant.

En 1989, Shimomura rejoint le San Diego Supercomputer Center comme Senior Fellow. Officiellement, il fait de la recherche en physique computationnelle. Officieusement, il commence à faire du consulting pour des agences gouvernementales sur les questions de sécurité. En 1992, il témoigne même devant le Congrès américain sur les failles de sécurité des téléphones cellulaires. Il avait déjà identifié les vulnérabilités que les hackers allaient exploiter. Le type était en avance sur son temps.

Maintenant, accrochez-vous parce que l’histoire devient vraiment “juteuse”. Le 25 décembre 1994, pendant que tout le monde déballe ses cadeaux de Noël, Kevin Mitnick décide de s’attaquer au système personnel de Shimomura. Pourquoi lui ? Probablement parce que Shimomura avait des fichiers ultra-intéressants sur la sécurité des réseaux et des téléphones cellulaires. C’était du caviar pour un hacker.

Tsutomu Shimomura et Julia Menapace

La technique utilisée ? De l’art ! Mitnick utilise ce qu’on appelle le “source address spoofing” combiné avec la “TCP sequence prediction”. Pour faire simple, il fait croire au système de Shimomura qu’il est un ordinateur de confiance en prédisant les numéros de séquence TCP. C’est comme si quelqu’un se déguisait en facteur pour entrer chez vous, mais en plus compliqué.

Bien sûr, Mitnick ne s’est pas littéralement introduit via un tube cathodique d’écran CRT (ça n’a pas de sens physiquement 😅), mais via une attaque réseau ciblée, exploitant des failles dans le protocole X11 et dans des systèmes SunOS non patchés. L’expression “par les tubes cathodiques” que j’ai employé au début de ce récit vient de la façon dont certains journalistes de l’époque avaient vulgarisé le truc car Mitnick a utilisé une session graphique X11 pour ouvrir une fenêtre à distance sur le poste de Shimomura. Et comme c’était une interface graphique, les médias nous ont pondu l’image du hacker qui passe par l’écran. Et comme à l’époque, un écran = tube cathodique, hop, ça fait pas des chocapics mais une “intrusion par le tube cathodique”.

Mais Mitnick fait une erreur psychologique majeure. Non content d’avoir pénétré le système et volé des centaines de fichiers, il laisse des messages moqueurs sur le répondeur de Shimomura. Des trucs du genre “Votre sécurité, elle est où ?” avec une voix déformée. Breeeef, quand on s’attaque à un expert en sécurité fils d’un Prix Nobel, on évite de le narguer car c’est comme tirer la queue d’un tigre endormi.

Shimomura découvre alors l’intrusion en rentrant de San Francisco. Des centaines de fichiers copiés, des programmes volés, son système compromis. Mais au lieu de simplement changer ses mots de passe et passer à autre chose comme vous et moi, il décide alors de traquer l’intrus. Et là, ça devient technique.

Première étape : Analyser les traces laissées par l’attaque. Shimomura identifie que Mitnick utilise des connexions par modem cellulaire pour masquer sa position. Malin, mais pas suffisant contre un physicien qui a étudié les systèmes de communication et qui a témoigné devant le Congrès sur le sujet.

Deuxième étape : Coopération avec les opérateurs téléphoniques. Shimomura contacte Sprint et d’autres compagnies et avec leur aide, il arrive à tracer les connexions jusqu’à la source. Mais attention, on est en 1995, et les techniques de géolocalisation étaient primitives comparées à aujourd’hui. Y’avait pas de GPS dans tous les téléphones, hein !

Troisième étape : Triangulation radio. Shimomura utilise des techniques de direction finding pour localiser précisément l’émetteur. En gros, avec plusieurs antennes, on peut déterminer la direction d’où vient un signal. Croiser plusieurs directions permet alors de déterminer la position exacte. C’est de la physique pure appliquée à la chasse au hacker.

Shimomura estime qu’il lui a fallu seulement quatre jours de travail intensif pour localiser Mitnick. Le 12 février 1995, il savait déjà où se trouvait Mitnick à un mile près. Le 15 février, il débarque à Raleigh en Caroline du Nord, avec une équipe de techniciens du FBI. Ils utilisent des équipements de surveillance radio pour isoler l’immeuble exact : le Players Court, près de l’aéroport de Raleigh-Durham.

Et pourquoi Raleigh ? Et bien Mitnick expliquera plus tard qu’il adorait le jeu Monopoly et les propriétés vertes, et la Caroline du Nord, c’est les propriétés vertes sur le plateau américain. Le type avait aussi 44 demandes d’emploi dans son appart et un bouquin “The 100 Best Companies to Work for in America”. Il voulait se ranger, apparemment.

À 1h30 du matin, le FBI frappe à la porte. Mitnick se fait arrêter avec un arsenal numérique impressionnant : des téléphones clonés et de multiples fausses identités. C’est game over. Il sera condamné à presque 6 ans de prison, dont une grande partie en isolement parce que le juge avait peur qu’il pirate le téléphone de la prison. Hé oui !

Après l’arrestation, Shimomura décide de raconter son histoire. Avec John Markoff, journaliste au New York Times, il publie “Takedown: The Pursuit and Capture of Kevin Mitnick” en 1996. Le livre devient un best-seller et sera adapté au cinéma sous le titre “Operation Takedown” en 2000 avec Skeet Ulrich dans le rôle de Mitnick.

Sauf que voilà, tout le monde n’est pas d’accord avec cette version des faits. Jonathan Littman publie “The Fugitive Game” la même année et accuse carrément Shimomura et Markoff d’avoir fabriqué des éléments pour se faire mousser. Plus tard, Mitnick lui-même riposte avec “Ghost in the Wires” en 2011, où il surnomme Shimomura “Shimmy” avec un ton franchement méprisant.

Kevin Mitnick lors de son arrestation

La vérité ? Elle se trouve probablement quelque part entre les trois versions car Shimomura a certainement contribué à la capture, mais il a peut-être aussi dramatisé son rôle. Mitnick n’était probablement pas le génie du mal qu’il a décrit, mais il était loin d’être innocent avec ses 25 chefs d’accusation de crimes informatiques.

Après sa célébrité soudaine, Shimomura aurait pu capitaliser sur sa notoriété et devenir consultant en cybersécurité comme tout le monde. Mais non, le type prend une direction complètement différente. Il rejoint Sun Microsystems à la fin des années 90, puis fonde sa propre boîte : Neofocal Systems.

Neofocal, c’est pas de la cybersécurité. C’est de la technologie LED intelligente ! Shimomura développe des puces pour contrôler des réseaux de LED individuellement adressables. En gros, vous pouvez contrôler chaque LED séparément avec un seul câble pour l’alimentation et des données. En 2015, Neofocal lève 9 millions de dollars. Pas mal pour un pivot aussi radical.

L’affaire Shimomura-Mitnick soulève des questions qui résonnent encore aujourd’hui. Jusqu’où peut aller un civil dans une enquête criminelle ? Les méthodes de Shimomura, acceptables en 1995, seraient probablement problématiques aujourd’hui. Traquer quelqu’un avec des équipements de surveillance radio sans mandat, c’est limite. Mais d’un autre côté, les méthodes traditionnelles d’investigation étaient totalement inadaptées face aux nouveaux crimes numériques.

Alors 30 ans après, qu’est-ce qui reste de cette histoire ? Et bien Shimomura a prouvé que la science théorique peut être une arme redoutable en cybersécurité. Il a démontré l’importance de la coopération entre secteur privé et forces de l’ordre (aujourd’hui c’est la norme) et ses préoccupations de 1992 sur la sécurité des téléphones cellulaires étaient visionnaires !

Kevin Mitnick est décédé le 16 juillet 2023 d’un cancer du pancréas, à 59 ans, mettant fin à l’une des rivalités les plus emblématiques de l’histoire de la cybersécurité. Il était devenu Chief Hacking Officer chez KnowBe4 et consultant en sécurité respecté. Shimomura, lui, continue aujourd’hui d’innover dans le secteur des semiconducteurs. Deux destins différents pour deux figures légendaires du monde du hacking.

À vous de voir maintenant si les méthodes de Shimomura étaient justifiées ou pas mais une chose est sûre : ne narguez jamais un physicien qui connaît les protocoles TCP par cœur !

Sources : Department of Justice - Arrest of Kevin Mitnick (1995), Nobel Prize - Osamu Shimomura Facts, Great Rivalries in Cybersecurity: Tsutomu Shimomura vs. Kevin Mitnick, WRAL - Kevin Mitnick reflects on Raleigh arrest, Wikipedia - Kevin Mitnick, CNN - Kevin Mitnick obituary (2023)

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Meilleur écran OLED 27 pouces gaming en 2025 : le top 5

En 2025, le format 27 pouces OLED s’impose comme le choix privilégié des joueurs exigeants. Ces écrans combinent réactivité extrême, contraste infini et rendu HDR immersif. Basé sur les évaluations de référence de RTINGS, voici notre sélection des 5 meilleurs écrans OLED 27 pouces pour le gaming.

Pour comprendre toutes les technologies et savoir comment choisir, consultez aussi notre guide technique complet des écrans gaming 2025.

Comparatif rapide des 5 meilleurs OLED 27 pouces

ModèleDalleFréquenceRésolutionScore PC Gaming HDRRéactivitéPrix Aout 2025
Gigabyte AORUS FO27Q3QD-OLED360 Hz2560×14409.39.59.9775,71 € sur Amazon.fr (lien affilié)
ASUS ROG Swift OLED PG27AQDPOLED480 Hz2560×14409.29.09.91 031,99 € sur Amazon.fr (lien affilié)
LG 27GX790A-BOLED480 Hz2560×14409.28.99.9 599,99 € sur Amazon.fr (lien affilié)
Dell Alienware AW2725DFQD-OLED360 Hz2560×14409.2109.9 637,96 € sur Amazon.fr (lien affilié)
MSI MPG 271QRX QD-OLEDQD-OLED360 Hz2560×14409.29.99.9 802,96 € sur Amazon.fr (lien affilié)

Pas le temps de tout lire ? Voici nos choix rapides pour chaque profil d’utilisateur, basés sur le tableau ci-dessus et nos tests complets :

Nos recommandations rapides

  • Meilleur pour l’eSport : ASUS ROG Swift OLED PG27AQDP — Fréquence extrême de 480 Hz, temps de réponse record (9.9), idéal pour les joueurs compétitifs.
  • Meilleur rapport qualité/prix : LG 27GX790A-B — OLED 480 Hz, excellent score en réactivité et prix bien placé à moins de 600 €.
  • Polyvalence et HDR de référence : Dell Alienware AW2725DF — QD-OLED avec HDR noté 10/10 et couleurs éclatantes, parfait pour jeux et multimédia.

Vous pouvez aussi consulter nos avis complets plus bas pour découvrir en détail les forces et limites de chaque modèle.

Détails et avis sur chaque modèle

Gigabyte AORUS FO27Q3

Le Gigabyte AORUS FO27Q3 est un moniteur QD-OLED haut de gamme de 27 pouces en 1440p, capable d’atteindre 360 Hz. Il se distingue par sa réactivité quasi instantanée, son input lag extrêmement faible et une compatibilité VRR complète (FreeSync Premium Pro et G-Sync).

gigabyte aorus fo27q3 01
Gigabyte AORUS FO27Q3 ( source)

L’image est saisissante grâce à des noirs profonds, des couleurs éclatantes et une excellente gestion du HDR. La connectique est riche, avec HDMI 2.1, USB-C et un KVM switch pratique pour gérer plusieurs appareils. Gigabyte intègre aussi des fonctions de prévention du burn-in et propose une garantie de trois ans sur la dalle OLED.

Idéal pour : les joueurs PC compétitifs qui recherchent fluidité maximale et immersion visuelle.

Points forts : réactivité exceptionnelle, contraste infini, 360 Hz, HDR lumineux.

Limites : léger effet violet sur les noirs en pleine lumière, scintillement possible avec VRR selon la fréquence

ASUS ROG Swift OLED PG27AQDP

L’ASUS ROG Swift OLED PG27AQDP est un moniteur gaming OLED de 27 pouces en 1440p, taillé pour la compétition avec une fréquence record de 480 Hz. Il exploite la technologie Micro Lens Array+ (MLA+) pour offrir une luminosité supérieure à celle de nombreux autres OLED, tout en conservant des noirs profonds et un contraste infini.

rog swift oled pg27aqdp
ASUS ROG Swift OLED PG27AQDP (source)

Sa compatibilité totale avec les formats VRR, son temps de réponse fulgurant et son input lag très bas (hors signaux 60 Hz) en font un choix idéal pour les joueurs exigeants. Il embarque également des fonctions de protection contre le burn-in et un dissipateur thermique personnalisé.

Idéal pour : les joueurs PC compétitifs recherchant fluidité extrême et HDR percutant.

Points forts : 480 Hz, excellente luminosité HDR, compatibilité VRR universelle, réactivité exemplaire.

Limites : bugs logiciels pouvant modifier les réglages, input lag élevé en 60 Hz, léger scintillement VRR selon la fréquence.

LG 27GX790A-B

Le LG 27GX790A-B est un écran gaming OLED 27 pouces en 1440p capable d’atteindre 480 Hz, pensé pour la fluidité maximale. Il utilise la technologie Micro Lens Array+ (MLA+) pour booster la luminosité, tout en conservant des noirs profonds et un contraste infini.

lg 27gx790a b
LG 27GX790A-B (source)

Compatible avec tous les formats VRR et doté d’une connectique complète (HDMI 2.1 et DisplayPort 2.1), il offre une réactivité exemplaire et un input lag très bas. Il intègre aussi un éclairage arrière RGB hexagonal et le support DTS Headphone:X pour renforcer l’immersion sonore.

Idéal pour : les joueurs recherchant à la fois performance compétitive et rendu visuel immersif.

Points forts : 480 Hz, compatibilité VRR universelle, excellente réactivité, HDR percutant, design soigné.

Limites : scintillement VRR visible avec variation de framerate.

Dell Alienware AW2725DF

Le Dell Alienware AW2725DF est un moniteur gaming QD-OLED de 27 pouces en 1440p, conçu pour offrir une excellente fluidité avec son taux de rafraîchissement de 360 Hz. Il se distingue par un temps de réponse quasi instantané, un input lag très bas et un contraste quasi parfait, permettant d’afficher des noirs profonds aux côtés de hautes lumières éclatantes.

Dell Alienware AW2725DF
Dell Alienware AW2725DF (source)

Compatible VRR (FreeSync Premium Pro, HDMI Forum VRR), il intègre les fonctions AlienVision avec des modes d’aide comme le “Chroma” pour mieux distinguer les éléments du décor et un viseur intégré. Dell propose en plus une garantie de trois ans incluant la couverture du burn-in.

Idéal pour :les joueurs recherchant un écran polyvalent combinant eSport et immersion visuelle.

Points forts : 360 Hz, réactivité exceptionnelle, couleurs vives, contraste élevé, garantie étendue.

Limites : HDMI limité à la norme 2.0, scintillement VRR possible selon la fréquence.

MSI MPG 271QRX QD-OLED

Le MSI MPG 271QRX est un écran gaming QD-OLED 27 pouces en 1440p avec un taux de rafraîchissement de 360 Hz, pensé pour la compétition. Compatible avec tous les formats VRR et équipé de ports HDMI 2.1, il offre une réactivité quasi instantanée et un contraste quasi infini, pour des noirs profonds et des hautes lumières éclatantes.

MSI MPG 271QRX QD OLED 01
MSI MPG 271QRX QD-OLED (source)

Il se distingue par un dissipateur thermique passif silencieux, un KVM switch intégré et un port USB-C capable de fournir jusqu’à 90 W pour alimenter un laptop. MSI inclut une garantie de trois ans couvrant le burn-in.

Idéal pour : les joueurs recherchant un moniteur complet mêlant performance eSport, polyvalence et confort d’utilisation.

Points forts : 360 Hz, compatibilité VRR universelle, HDMI 2.1, USB-C avec Power Delivery, couleurs riches et vibrantes.

Limites : scintillement VRR possible, mise à jour firmware nécessaire pour l’input lag minimal.


Verdict final : quel OLED 27 pouces choisir en 2025 ?

Les moniteurs OLED 27 pouces ont atteint un niveau où chaque modèle présenté ici offre des performances de très haut niveau, que ce soit en fluidité, en HDR ou en réactivité. Le choix dépendra surtout de vos priorités : fréquence maximale pour l’eSport, fidélité HDR pour les cinéphiles, ou équilibre prix/performances pour un usage polyvalent.

Vous hésitez encore entre ces 5 modèles ? Voici nos conseils pour choisir l’écran OLED 27 pouces qui correspond le mieux à vos attentes et à votre budget :

  • Meilleur rapport qualité-prix : LG 27GX790A-B – À 599,99 €, c’est le plus abordable du comparatif avec une fréquence de 480 Hz, un score gaming de 9.2, HDR 8.9 et réactivité 9.9. Parfait pour les joueurs cherchant des performances haut de gamme à prix contenu.
  • Pour les budgets serrés : Gigabyte AORUS FO27Q3 – À 775,71 €, il offre un équilibre solide avec sa dalle QD-OLED, un score 9.3 (le meilleur du comparatif), une réactivité 9.9 et un taux de 360 Hz suffisant pour la grande majorité des joueurs.
  • Pour les joueurs compétitifs : ASUS ROG Swift OLED PG27AQDP – À 1 031,99 €, il mise sur une fréquence record de 480 Hz, des performances équilibrées et une qualité de fabrication premium, pour les joueurs exigeants sur chaque milliseconde.
  • Polyvalence et HDR exceptionnel : Dell Alienware AW2725DF – À 637,96 €, il séduit par son HDR 10 (meilleur score du comparatif) et son excellente réactivité 9.9. Un choix pertinent pour un usage mixte jeu/graphisme avec un contraste et des couleurs spectaculaires.
  • Choix premium : MSI MPG 271QRX QD-OLED – À 802,96 €, sa dalle QD-OLED haut de gamme et son HDR 9.9 en font une valeur sûre pour ceux qui veulent combiner esthétique, fluidité et image spectaculaire.

Conclusion

Que vous soyez un joueur compétitif à la recherche de la meilleure fluidité possible, un passionné d’images HDR spectaculaires ou simplement en quête d’un excellent rapport qualité-prix, les modèles de ce comparatif couvrent tous les profils. Chaque écran présenté offre un haut niveau de performance, mais leurs forces varient selon vos priorités : fréquence, HDR, prix ou design.

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Comment rendre vos documents impossibles à scanner avec la constellation EURion

Hier soir, en faisant un peu de tri dans mon portefeuille, j’ai regardé un billet de 20 euros et là, je me suis souvenu d’un truc. Vous voyez ces petits cercles discrets disposés un peu partout sur vos billets ? Ces cinq points qui ont l’air anodins ? Eh bien figurez-vous que c’est un système de protection ultra sophistiqué qui peut bloquer instantanément n’importe quel photocopieur. Et le plus marrant, c’est qu’on peut l’utiliser pour nos propres documents.

Cette technologie s’appelle la constellation EURion, aussi connue sous le nom de cercles Omron, et elle existe depuis 1996. Ces cinq cercles jaunes, verts ou orange sont répétés à différentes orientations sur les billets de banque du monde entier et leur présence suffit à faire buguer la plupart des photocopieurs couleur qui refusent catégoriquement de traiter le document. Un vrai mur invisible contre la contrefaçon.

Alors attention, je vais maintenant vous révéler un secret. En fait, il y a deux systèmes complètement différents qui protègent votre argent. D’un côté, vous avez la constellation EURion qui fait planter les photocopieurs physiques. Et de l’autre, les logiciels comme Photoshop utilisent depuis 2003, un système totalement différent appelé CDS (Counterfeit Deterrence System). Selon les recherches de Steven J. Murdoch, ce système ne se base pas du tout sur les cercles EURion mais détecte un watermark invisible développé par Digimarc. Donc si Photoshop refuse d’ouvrir un billet scanné, ce n’est pas à cause des petits points, mais d’un filigrane numérique caché dans l’image.

Un développeur nommé Martin Scharm a surtout eu l’idée géniale de tester si on pouvait détourner ce système pour protéger ses propres documents. Il a créé un template LaTeX qui intègre la constellation EURion directement dans un PDF.

Voici le code :

wanna scan my letter?
\includegraphics[width=7mm]{EURion.pdf}

La taille de 7 mm est cruciale, car c’est l’idéal pour que les scanners détectent le motif. Martin a d’ailleurs mis tout son travail sur GitHub, avec l’image EURion et le fichier PDF résultant. Sympa de sa part de partager ça !

Le PDF de Martin

Par contre, voilà le hic… tous les scanners et photocopieurs ne sont pas sensibles à la constellation EURion. Certains modèles récents l’ignorent complètement, et d’autres la détectent parfaitement. D’après les discussions que j’ai pu lire sur Stack Overflow, un utilisateur a quand même réussi à bloquer un photocopieur Ricoh en ajoutant le motif EURion sur ses documents, mais sur d’autres machines, rien ne se passe. C’est un peu la loterie.

Alors maintenant, la question à 10 balles : Est-ce légal d’utiliser la constellation EURion sur ses propres documents ? Et bien, bonne nouvelle, aucune loi n’interdit l’utilisation de ce motif en dehors des billets de banque. Les discussions techniques sur TeX Stack Exchange confirment qu’on peut parfaitement intégrer ce système dans des documents LaTeX pour empêcher leur reproduction car c’est uniquement la reproduction des billets eux-mêmes qui est illégale, et pas l’utilisation du motif de protection. Logique, vous allez me dire.

Les cas d’usage sont quand même assez limités, je vous l’accorde. Pourquoi voudriez-vous empêcher quelqu’un de photocopier l’un de vos courrier ? Mais pour les photographes qui veulent protéger leurs œuvres en mode “le photocopillage tue le livre mais m’en fous je vais arrêter la vague de l’IA avec ma fourchette”, ou pour des documents confidentiels d’entreprise, ça peut avoir du sens.

D’ailleurs, les fabricants de photocopieurs et de scanners intègrent ce DRM physique volontairement dans leurs appareils depuis des années. C’est un accord tacite entre l’industrie et les banques centrales pour lutter contre la contrefaçon. Tout le monde le fait, même si légalement, personne n’est obligé.

Voilà, si vous voulez tester, récupérez le template LaTeX de Martin Scharm, ajoutez la constellation EURion à vos documents, et voyez si votre photocopieur au bureau fait la tête. Au pire, ça ne marchera pas. Au mieux, vous aurez créé un document physiquement incopiable. Ensuite en bon agent du chaos, y’a plus qu’à faire des patchs transparents avec cette discrète constellation de points, et à les coller sur la vitre des photocopieurs du boulot ! Et là vous récupérez tous les jours fériés qu’on vous a piqué.

Bon après, dans un monde où tout le monde partage des fichiers numériques, l’intérêt reste limité mais c’est toujours sympa de savoir qu’on peut transformer n’importe quel document en version “anti-copie” juste en ajoutant cinq petits cercles bien placés…

Source

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Un MacBook à seulement 599$ lancé par Apple vers la fin de l'année 2025 ?

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Deux Performances Tests pour Mafia: The Old Country. Le jeu est-il aussi gourmand qu'annoncé ?

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Razer Wolverine V3 Pro 8K : la manette PC sans fil taillée pour l’esport avec sticks TMR

Razer sort l’artillerie lourde pour séduire les joueurs PC compétitifs avec la Wolverine V3 Pro 8K, une nouvelle manette sans fil qui mise tout sur la vitesse et la précision. Exit les compromis : ce modèle améliore la connectivité par rapport à la V3 Pro classique grâce à un dongle 8000 Hz pour une latence quasi inexistante. Le tout avec un poids plume et de nouveaux sticks analogiques TMR, résistants au drift.

Affichée à 199,99 €, cette version est spécialement conçue pour PC, ce qui est assez inhabituel sur un marché où la compatibilité avec les consoles est souvent privilégiée, à l’image de la Manette Scuf Valor Pro, compatible à la fois avec PC et Xbox. Pour les amateurs de connexions filaires, la Tournament Edition 8K PC est également disponible, au prix de 119,99 €.

Une ergonomie familière mais optimisée

Visuellement, pas de révolution : la Wolverine V3 Pro 8K reprend les lignes de son aînée. On retrouve les boutons mecha-tactiles au clic sec et réactif, quatre boutons arrière façon souris, et les bumpers Claw Grip. Les triggers HyperTriggers sont toujours de la partie, capables de passer en un instant du mode analogique au déclenchement ultra-rapide.

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Razer Wolverine V3 Pro 8K

Le poids tombe à 220 g grâce à la suppression du module de vibrations, ce qui rend la manette moins fatigante sur de longues sessions. Seul bémol : les poignées restent courtes, ce qui ne ravira pas forcément les grandes mains.

Les sticks TMR, nouvelle arme de précision

Alors que les capteurs Hall effect sont encore en pleine adoption, Razer passe déjà à l’étape suivante avec la technologie TMR (Tunnel MagnetoResistance). Comme leurs prédécesseurs, ces sticks évitent l’usure mécanique, mais ils détectent aussi les mouvements les plus subtils. Idéal pour les pros qui jouent sur le fil du pixel.

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Côté autonomie, comptez 20 heures par charge, une endurance correcte mais qui pourrait être mise à mal par la fréquence de polling élevée.

Un outil pensé pour le PC… et seulement le PC

En choisissant une exclusivité PC, Razer ouvre la porte à plus de personnalisation. Dans le logiciel Synapse, les joueurs peuvent remapper les commandes et même les assigner à des fonctions Windows spécifiques, comme sur le Scuf Envision Pro avec iCue.

razer wolverine v3 pro 8k pc buttons bumpers desktop

Les premiers retours confirment que cette Wolverine V3 Pro 8K tient ses promesses : rapide, précise et conçue pour la compétition.

razer wolverine v3 pro 8k tournament Edition

Certes, son prix élevé et son absence de compatibilité console en refroidiront certains, mais la version filaire Tournament Edition 8K PC à 119,99 € reste une alternative plus abordable.

Conclusion

La Razer Wolverine V3 Pro 8K ne cherche pas à plaire à tout le monde. Elle vise clairement les puristes de l’esport PC, ceux pour qui chaque milliseconde compte. Si vous êtes prêt à sacrifier la polyvalence console pour une précision chirurgicale, elle pourrait bien devenir votre nouvelle arme de prédilection.

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Samsung Micro RGB TV : la première TV 115 pouces au monde avec rétroéclairage micro LED RGB

Nous l’avions déjà annoncé dans notre guide 2025 : la Micro LED allait s’imposer comme l’une des révolutions majeures du marché TV.

Samsung vient d’en apporter la preuve éclatante en dévoilant la Micro RGB TV, un impressionnant écran 115 pouces équipé d’un rétroéclairage micro LED RGB inédit. Plus qu’un téléviseur géant, c’est une démonstration de précision colorimétrique et de puissance visuelle qui place la barre très haut pour les années à venir.

Un rétroéclairage de précision chirurgicale

Au cœur de cette innovation se cache la technologie Micro RGB maison de Samsung. Concrètement, chaque LED rouge, verte et bleue — mesurant moins de 100 micromètres — est contrôlée individuellement et disposée en un motif ultra-fin derrière la dalle.

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Résultat : une couverture 100 % BT.2020, un standard international de référence pour la fidélité des couleurs. Fini les compromis : chaque nuance est reproduite avec une exactitude quasi photographique.

Quand l’IA sublime l’image

Le moteur Micro RGB AI analyse chaque image en temps réel pour ajuster la luminosité et la teinte des LED de façon optimale. Cette puce s’occupe aussi de booster les scènes aux couleurs ternes grâce au Micro RGB Color Booster Pro, rendant chaque plan plus vif, plus riche, et surtout plus proche de la réalité.

samsung tv micro led rgb

Certifiée Micro RGB Precision Color par le VDE allemand, cette TV ne se contente pas d’afficher : elle sculpte littéralement l’image, ajoutant relief et profondeur à chaque séquence.

Confort visuel et design premium

Avec sa technologie Glare Free, les reflets gênants appartiennent au passé, même dans un salon baigné de lumière. Côté look, la Micro RGB TV arbore un profil métallique ultra-fin qui s’intègre élégamment dans n’importe quel intérieur.

Une TV qui pense et protège

Grâce à Samsung Vision AI et à Bixby, poser une question sur un acteur ou obtenir des recommandations sans quitter son film devient un jeu d’enfant. Sécurité oblige, la TV embarque Samsung Knox, protégeant vos données sensibles. De plus, Samsung garantit 7 ans de mises à jour Tizen OS gratuites, un engagement rare dans le secteur.

Disponibilité et prix

La Samsung Micro TV RGB est déjà en vente aux États-Unis au prix de 29 999 dollars, ainsi qu’en Corée. Un lancement mondial est en préparation, avec divers formats prévus pour répondre à différents besoins. Êtes-vous prêt à connecter votre console à 500 € ?

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[Bon plan] VideoProc Converter : Améliorez la qualité vidéo et image par IA

Merci à vous de suivre le flux Rss de www.sospc.name.

Vous travaillez chaque jour avec des vidéos et des photos, pour les réseaux sociaux, des projets personnels ou professionnels.

Mais gérer des fichiers multimédias peut vite devenir compliqué. Vos anciens clips souvenirs sont peut-être flous ou tremblants. Votre vidéo refuse parfois de se lire sur votre appareil. Ou vous aimeriez sauvegarder des vidéos en ligne, mais le site bloque les téléchargements.

VideoProc Converter AI est conçu pour résoudre ces problèmes sans effort. Il combine l'amélioration de vidéos et d'images par IA, la conversion rapide et le téléchargement multimédia dans un programme simple.

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Le Snapdragon 8 Elite 2 atteindrait bien 4,74GHz dans les futurs smartphones Samsung S26 !

Le mois de septembre devrait être animé en matière d'annonce de nouveaux processeurs pour smartphones ultrapuissants, puisqu'il selon les dernières rumeurs en date MediaTeK et Qualcomm pourraient faire leurs annonces dans un mouchoir de poche vers la fin du mois. Du côté de MediaTek ce serait pour l...

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Guide Technique Complet : Choisir son Ecran Gaming en 2025

En 2025, choisir son écran gaming devient un véritable casse-tête tant le marché évolue à toute vitesse. L’arrivée massive de l’OLED grand public, la démocratisation des fréquences de rafraîchissement extrêmes et les progrès continus des dalles IPS redéfinissent les priorités des joueurs. Choisir le bon modèle ne se résume plus à trancher entre « rapide » ou « belle image » : il s’agit désormais de comprendre comment chaque technologie, chaque chiffre et chaque norme impactent réellement l’expérience en jeu.

Ce guide s’appuie sur les tests rigoureux de géants indépendants RTINGS et les dernières avancées du marché pour décortiquer point par point les critères essentiels. L’objectif est simple : vous fournir toutes les clés techniques pour choisir un écran adapté à votre usage, qu’il s’agisse d’eSport ultra-compétitif ou d’immersion visuelle maximale.


Taille d’écran et distance de jeu : trouver le juste équilibre

Le confort visuel et la performance en jeu sont étroitement liés à la taille de l’écran et à la distance à laquelle vous jouez. Voici des distances indicatives basées sur la densité de pixels et l’acuité visuelle moyenne :

Distances recommandées :

24″

1920×1080

Distance : 0,63 à 0,80 m

27″

2560×1440

Distance : 0,63 à 0,80 m

27″

1920×1080

Distance : 0,83 à 1,04 m

32″

2560×1440

Distance : 0,76 à 0,96 m

32″

3840×2160

Distance : 0,70 à 0,90 m

34″ UltraWide

3440×1440

Distance : 0,76 à 0,96 m

42″

3840×2160

Distance : 0,91 à 1,22 m

Ces valeurs restent des recommandations générales qui doivent être ajustées selon vos préférences personnelles, votre acuité visuelle et le type de jeux pratiqués.

Mais cette question ne se limite pas au confort oculaire : elle joue aussi sur la réactivité en jeu. Les mesures montrent que sur des FPS compétitifs, un écran de 24 à 25 pouces permet de tout voir sans bouger la tête, maximisant la vision périphérique et réduisant les micro-décalages.

Les 27 pouces offrent un compromis idéal pour la plupart des joueurs, tandis que les écrans 32 pouces et plus exigent des mouvements oculaires supplémentaires, ce qui peut ralentir les réflexes dans les jeux les plus nerveux


Technologies de dalle : comprendre les forces et limites de chaque approche

Le type de dalle détermine la colorimétrie, le contraste, le temps de réponse et même la consommation électrique. En 2025, quatre grandes familles se partagent le marché : IPS, VA, OLED et TN.

IPS : polyvalence et précision

IPSvsipsblack
source

L’IPS (In-Plane Switching) reste un standard grâce à ses larges angles de vision (178°) et à sa reproduction fidèle des couleurs. Les versions récentes repoussent encore ses performances :

IPS Black (LG) : contraste doublé, passant de ~1000:1 à 2000:1
Fast IPS : temps de réponse GtG de 1 ms
IPS Overclock : panels natifs 165 Hz poussés à 200 Hz et plus

Ses limites demeurent toutefois : le « IPS glow » (fuites de lumière en périphérie), un contraste plafonné autour de 2000:1 et une consommation énergétique supérieure aux autres LCD.

VA : le retour en force

Les dalles VA (Vertical Alignment) offrent un contraste supérieur (3000:1+) grâce à l’orientation perpendiculaire des cristaux liquides au repos. Longtemps critiquées pour leur lenteur dans les transitions sombres (0-20 % gris), elles bénéficient désormais d’algorithmes qui divisent par deux ce temps de réponse.

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source

Les VA rapides de 2025, notamment les Samsung SVA, maintiennent un excellent contraste tout en réduisant nettement le « dark smearing ».

OLED : la nouvelle référence

Avec des pixels capables de s’allumer et s’éteindre individuellement, l’OLED atteint des temps de réponse fulgurants (0,1 à 0,3 ms mesurés par RTINGS) et des noirs parfaits.

qd oled vs woled graphic large
source

Deux variantes dominent :

QD-OLED (Samsung) : luminosité de pointe entre 1000 et 1500 nits, couverture DCI-P3 quasi totale (99 %+)
W-OLED (LG) : noirs absolus, luminosité maximale autour de 800 à 1000 nits, excellente uniformité

Seul bémol : la luminosité peut varier selon les contenus affichés, et la gestion du burn-in reste un enjeu sur le long terme.

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Corsair Xeneon flex 45wqhd240 Woled
Corsair XENEON 34WQHD240 C QD OLED photoshop
Corsair XENEON 34WQHD240 C QD OLED

En 2025, le format 27 pouces OLED s’impose auprès des joueurs les plus exigeants, offrant une réactivité fulgurante, un contraste infini et un HDR immersif. Découvrez notre sélection des cinq modèles incontournables de l’année.

TN : la niche compétitive

En 2025, les dalles TN ne subsistent quasiment que dans le segment de l’ultra-compétitif. Elles offrent un temps de réponse inférieur à la milliseconde, un input lag extrêmement réduit et un prix généralement plus abordable. En contrepartie, leurs angles de vision et leur fidélité colorimétrique demeurent en retrait face aux technologies IPS, VA ou OLED.

rog strix xg248qsg ace
ROG Strix Ace XG248Q5G 610 Hz dalle Super TN

De rares évolutions, comme la Super TN introduite sur certains écrans gaming extrêmes (par exemple l’ASUS ROG Strix Ace XG248Q5G et ses 610 Hz), améliorent la luminosité et la couverture colorimétrique, tout en conservant la réactivité fulgurante qui fait la réputation des TN.


Fréquences de rafraîchissement : au-delà des chiffres marketing

Si la fréquence de rafraîchissement est devenue un argument commercial incontournable, il faut savoir distinguer ce qui améliore réellement l’expérience de jeu de ce qui relève du marketing. Les recherches montrent que l’œil humain perçoit des gains significatifs jusqu’à environ 240 Hz en conditions de mouvement rapide.

Le rendement décroissant

Les gains de fluidité perçus varient selon les individus et le type de contenu, mais on observe généralement :

60 Hz → 144 Hz : amélioration très notable de la fluidité, particulièrement visible dans les mouvements rapides
144 Hz → 240 Hz : gain perceptible mais plus modéré, surtout apprécié par les joueurs compétitifs
240 Hz → 480 Hz : avantage marginal que seuls les joueurs d’élite peuvent pleinement exploiter
hz rate

Derrière ces fréquences se cache la notion de frame time, c’est-à-dire le temps entre deux images :

144 Hz = 6,94 ms
240 Hz = 4,17 ms
480 Hz = 2,08 ms

Dans un FPS compétitif, passer de 144 Hz à 240 Hz offre donc un avantage théorique de 2,77 ms sur le suivi des cibles rapides – un gain qui peut faire la différence au plus haut niveau.

VRR : G-Sync et FreeSync, deux approches qui convergent

G Sync vs FreeSync
source

La technologie VRR (Variable Refresh Rate) synchronise le taux de rafraîchissement de l’écran avec celui du GPU, éliminant le tearing et réduisant le stutter.

  • G-Sync : repose sur un module hardware intégré à l’écran gaming, offrant une plage VRR plus large (30-240 Hz typiquement) et un overdrive adaptatif.
  • FreeSync : basé sur DisplayPort Adaptive-Sync, fonctionne sans module dédié. Les versions Premium Pro de 2025 se rapprochent fortement des performances de G-Sync, mais l’overdrive adaptatif reste légèrement moins performant.

Les tests RTINGS confirment qu’en usage réel, l’écart entre les deux solutions s’est réduit au point de devenir négligeable pour la majorité des joueurs.


Reproduction colorimétrique : précision et immersion

La fidélité des couleurs est cruciale, que ce soit pour la création de contenu ou pour profiter d’images de jeu fidèles aux intentions des développeurs.

Espaces colorimétriques clés

XENEON 34WQHD240 C QD OLED Gamut Coverage DCI P3
sRGB : indispensable pour la compatibilité web et la majorité des jeux, avec une couverture de 99 %+ et un Delta E <2 pour une précision optimale.
DCI-P3 : désormais standard pour le HDR gaming haut de gamme, avec 25 % de couleurs en plus que le sRGB.
Rec.2020 : encore limité à 60-80 % de couverture sur le matériel actuel, mais pensé pour les contenus 8K et HDR avancés de demain.

Calibration d’usine et uniformité

En 2025, de plus en plus de fabricants livrent leurs écrans gaming pré-calibrés, garantissant un Delta E <2 dès la sortie du carton. RTINGS mesure également l’uniformité des couleurs sur neuf points de la dalle, avec une tolérance de ±200 K pour la température de couleur.


Input lag : comprendre les vraies valeurs

L’input lag est le délai entre l’envoi d’un signal par le PC ou la console et son affichage à l’écran gaming. Il est composé de plusieurs éléments :

Traitement interne de l’écran : 0,5 à 15 ms
Overdrive processing : 0,2 à 2 ms
Communication avec la dalle : 0,1 à 1 ms
imput lag test

En usage gaming, voici les tendances mesurées :

  • OLED : 0,2 à 0,5 ms
  • TN rapide : 0,5 à 2 ms
  • IPS moderne : 1 à 5 ms
  • VA gaming : 2 à 8 ms
  • VA basique : 10 à 25 ms (à éviter pour le jeu)

Activer le Game Mode réduit souvent la latence de manière drastique, en désactivant les traitements d’image superflus. Sur certains écrans, la différence peut dépasser 30 ms entre un mode cinéma et un mode jeu.

HDR Gaming : promesses et réalités

Le HDR (High Dynamic Range) promet des images plus lumineuses, des contrastes plus marqués et des couleurs plus riches. Mais en pratique, la qualité dépend autant du contenu que de l’écran.

Comprendre les standards

hdr10
  • HDR10 : format ouvert avec métadonnées statiques, généralement calibré pour 1000 nits avec des pics possibles jusqu’à 4000 nits
  • Certifications VESA (HDR400, HDR600, HDR1000) : garantissent une luminosité minimale, mais pas forcément un contraste élevé
  • Dolby Vision : utilise des métadonnées dynamiques pour ajuster l’image scène par scène, mais reste rare sur moniteurs PC
dolby vision

La réalité du HDR sur PC

Les défis actuels :

  • Les moniteurs gaming atteignent souvent entre 400 et 1000 nits en pic, ce qui est suffisant pour la majorité des contenus HDR bien calibrés
  • Certains jeux plus anciens ou mal optimisés peuvent sembler ternes ou délavés sur les moniteurs à luminosité limitée
  • La calibration HDR reste complexe et varie fortement d’un titre à l’autre

Les solutions émergentes incluent :

  • Auto HDR (Windows 11) : conversion intelligente du SDR en HDR
  • Outils de calibration intégrés à certains jeux pour ajuster le tone mapping
  • Optimisation native dans des titres comme Cyberpunk 2077 ou Forza Horizon

Mini-LED vs FALD : deux approches du rétroéclairage local

Le local dimming améliore le contraste en ajustant la luminosité par zones, mais toutes les implémentations ne se valent pas.

Full Array LED vs Mini LED featured
Mini-LED vs FALD
  • Mini-LED : intègre jusqu’à 2500 zones de rétroéclairage, atteignant un contraste local de 10 000:1, sans risque de burn-in. Plus proche de l’OLED dans le rendu, mais avec un coût plus élevé.
  • FALD (Full Array Local Dimming) : souvent limité à 200-500 zones, offrant un contraste de 5000:1 et pouvant générer du blooming (halo lumineux) autour des objets clairs sur fond sombre.

En 2025, les écrans Mini-LED haut de gamme se positionnent comme une alternative sérieuse à l’OLED pour ceux qui veulent éviter ses contraintes.


Connectivité et compatibilité : penser au futur

La connectique détermine non seulement la compatibilité avec vos appareils, mais aussi les résolutions et fréquences maximales accessibles.

Standards actuels

  • DisplayPort 2.1 (UHBR20) : 80 Gbps de bande passante, permettant le 4K 240 Hz 10-bit sans compression, et même le 8K 120 Hz. Adoption encore progressive mais en accélération sur les moniteurs haut de gamme
  • HDMI 2.1 : 48 Gbps, support du 4K 120 Hz 10-bit, VRR et ALLM natifs, parfait pour les consoles de dernière génération
  • USB-C avec hub intégré : désormais capable de délivrer 90-100 W de puissance pour charger un laptop tout en transmettant la vidéo, parfois avec ports USB-A et même Ethernet intégrés
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HDMI 2.1 3 jpg webp

Ergonomie et confort visuel : au service de la performance

Un écran performant ne vaut rien s’il provoque fatigue ou inconfort.

  • Réglages essentiels : hauteur ajustée pour que le bord supérieur soit au niveau des yeux, inclinaison de 10 à 20° vers l’arrière, distance de 50 à 70 cm selon la taille et la résolution.
  • Protection oculaire : les filtres « blue light » n’ont pas d’impact prouvé sur la fatigue, contrairement à une luminosité bien adaptée à l’éclairage ambiant (200-300 nits) et à la règle des pauses 20-20-20.
  • Éclairage ambiant : un éclairage indirect derrière ou à côté de l’écran aide à réduire la fatigue visuelle lors de longues sessions.

Tendances techniques 2025-2026 : ce qui arrive

Micro-LED : le futur haut de gamme

Samsung TVs and Displays Micro RGB LED AI Color Booster Pro Precision Color main1 908x563

Chaque pixel est une LED indépendante, offrant la luminosité de l’OLED et la durabilité du LCD, sans risque de burn-in. Les prix restent toutefois prohibitifs (à partir de 5000 €) et la technologie se destine encore aux très grandes diagonales ou aux écrans professionnels spécialisés.

HDR haut de gamme et luminosité record

Les moniteurs gaming premium Mini-LED et QD-OLED de 2025 atteignent désormais 1500 à 2000 nits en pic, avec un tone mapping plus précis et une meilleure gestion de l’ABL (Automatic Brightness Limiter). Windows 11 propose aussi un calibrage HDR standardisé via l’application « Windows HDR Calibration », améliorant l’homogénéité entre les jeux et les contenus vidéo.

Standardisation du DisplayPort 2.1

Le DisplayPort 2.1 UHBR20 s’impose sur les moniteurs haut de gamme, permettant d’exploiter du 4K 240 Hz 10-bit ou même du 8K 120 Hz sans compression perceptible. Cette évolution accompagne la sortie de nouvelles cartes graphiques équipées du DP 2.1 et prépare le terrain pour les futures résolutions élevées.

QD-OLED 3ᵉ génération

Les nouvelles dalles QD-OLED améliorent encore la luminosité (jusqu’à 2000 nits), réduisent la consommation et optimisent la couverture colorimétrique DCI-P3 et Rec.2020. De nouveaux formats apparaissent, comme les 32 pouces plats en 4K 240 Hz, répondant à la demande des joueurs compétitifs et des créateurs de contenu.

5K et 5K UltraWide

Les résolutions 5120×2160 (21:9) et 5120×2880 (16:9) se généralisent sur des diagonales allant de 27″ à 40″, offrant une finesse d’affichage idéale pour la création et le jeu immersif. Les modèles gaming combinent désormais 5K avec des fréquences de 120 à 165 Hz, parfois certifiés HDR1000. Pour exploiter pleinement ces écrans, un DisplayPort 1.4 DSC ou, mieux, un DisplayPort 2.1 est indispensable.


Méthodologie de choix : hiérarchiser selon vos priorités

  • Pour l’eSport : input lag <2 ms, temps de réponse <3 ms, diagonale de 24 à 27 pouces, fréquence de 240 Hz et plus.
  • Pour l’immersion : contraste élevé, grande diagonale (27-32″), HDR fonctionnel, input lag <5 ms.
  • Pour un usage polyvalent : bonne précision colorimétrique (Delta E <3), ergonomie complète, connectique riche, input lag <10 ms.

Des outils comme le PPI Calculator (densité de pixels), le FOV Calculator (champ de vision) et les tests de RTINGS, TFTCentral ou BlurBusters sont indispensables pour vérifier les performances réelles.

Conclusion

En 2025, choisir un écran gaming ne se résume plus à comparer la taille ou le prix. Entre la démocratisation de l’OLED, la montée en puissance des fréquences de rafraîchissement extrêmes, et l’évolution rapide des dalles IPS et VA, chaque technologie présente des forces et des limites qu’il faut connaître.

La clé est de définir vos priorités : réactivité absolue pour l’eSport, immersion visuelle pour les jeux solo, ou polyvalence pour alterner entre travail et gaming. Un écran bien choisi ne se contente pas d’afficher des images, il optimise votre confort, améliore vos performances et prolonge le plaisir de jeu.

Avec ce guide, vous disposez désormais d’une base technique solide pour faire un choix éclairé et durable, en tenant compte à la fois des tendances actuelles et des innovations à venir.


FAQ – Questions fréquentes sur les écrans gaming 2025

Quelle taille d’écran choisir pour le gaming ?

Pour les jeux compétitifs, un écran de 24 pouces est idéal pour garder toute l’action dans votre champ de vision. Les écrans de 27 pouces offrent un bon équilibre entre immersion et réactivité. Au-delà de 32 pouces, l’immersion est maximale, mais peut nuire aux performances en compétition.

1080p, 1440p ou 4K pour jouer ?

Le 1080p reste pertinent pour maintenir des fréquences très élevées (240Hz et plus) avec la plupart des cartes graphiques actuelles. Le 1440p offre le meilleur équilibre qualité-performance et nécessite au minimum une RTX 4070 ou RX 7800 XT pour être pleinement exploité. Le 4K demande une configuration haut de gamme (RTX 4080 minimum) et privilégie la beauté visuelle aux performances pures.

Combien de Hz pour le gaming en 2025 ?

Le passage de 60 à 144 Hz constitue l’amélioration la plus spectaculaire en termes de fluidité perçue. Les 240 Hz s’adressent principalement aux joueurs compétitifs qui peuvent en exploiter les avantages, tandis que les fréquences supérieures (360 Hz et plus) n’apportent qu’un gain marginal pour la majorité des utilisateurs.

C’est quoi l’input lag et quelle valeur viser ?

L’input lag correspond au délai entre votre action (clic souris, appui clavier) et son affichage à l’écran. Pour l’eSport, visez moins de 2ms d’input lag. En gaming standard, moins de 5ms reste très satisfaisant. Au-delà de 10ms, vous risquez de ressentir une latence désagréable dans les jeux rapides.

Le temps de réponse de 1ms est-il vraiment nécessaire ?

Le temps de réponse GtG (Gray to Gray) influe sur le flou de mouvement. Un temps de 1ms convient parfaitement aux FPS et jeux rapides, tandis que 4ms et moins reste très correct pour tous types de jeux. Au-delà de 8ms, des effets de ghosting peuvent devenir visibles lors de mouvements rapides.

OLED ou IPS pour le gaming ?

L’OLED excelle par ses noirs parfaits, son contraste infini et ses temps de réponse ultra-rapides, mais coûte plus cher et présente un risque de burn-in sur le long terme. La luminosité peut également varier selon le contenu affiché. L’IPS offre des couleurs précises, des angles de vision larges et aucun risque de marquage permanent, mais son contraste reste limité et peut présenter de l’IPS glow. Choisissez l’OLED pour une immersion maximale, l’IPS pour la polyvalence et la durabilité.

Écran incurvé ou plat pour jouer ?

Les écrans plats conviennent mieux à l’eSport car ils offrent une vision périphérique uniforme et se montrent plus polyvalents pour un usage mixte. Les écrans incurvés excellent en immersion pour les jeux solo, particulièrement en format ultrawide, mais peuvent désavantager certains joueurs compétitifs.

C’est quoi G-Sync et FreeSync ?

Ces technologies synchronisent le taux de rafraîchissement de l’écran avec celui de votre carte graphique pour éliminer le tearing (déchirement d’image) et le stuttering (saccades). G-Sync (NVIDIA) et FreeSync (AMD) sont désormais compatibles entre eux depuis 2019, rendant le choix moins critique qu’auparavant.

Quel budget pour un bon écran gaming ?

Entre 300 et 500€, vous trouverez d’excellents écrans 1440p 144Hz en IPS offrant un rapport qualité-prix optimal. Le segment 500-800€ propose du haut de gamme avec OLED ou fréquences très élevées. Au-delà de 800€, vous accédez aux écrans 4K OLED ou aux formats spéciaux comme l’ultrawide haute fréquence.

Vaut-il mieux prendre un écran 4K 60Hz ou 1440p 144Hz ?

Le 1440p 144Hz s’avère généralement plus polyvalent car il offre une fluidité supérieure (144fps vs 60fps), sollicite moins votre carte graphique et convient mieux à l’eSport. Ne choisissez le 4K 60Hz que si vous privilégiez absolument la qualité visuelle aux performances, principalement pour les jeux solo contemplatifs.

Faut-il DisplayPort ou HDMI pour le gaming ?

DisplayPort 1.4 ou 2.1 reste recommandé pour le gaming PC grâce à sa bande passante supérieure et sa compatibilité avec les hautes fréquences. HDMI 2.1 convient parfaitement aux consoles PS5 et Xbox Series X qui supportent nativement le 4K 120Hz via cette connectique.

Comment calibrer son écran pour le gaming ?

Réglez la luminosité entre 200 et 300 nits selon votre éclairage ambiant, maintenez le contraste autour de 70-80%, activez systématiquement le Mode Game pour réduire l’input lag, et téléchargez le profil ICC de votre écran si le fabricant en propose un.

Le HDR est-il utile pour le gaming en 2025 ?

Le HDR gaming progresse mais reste inégal selon les titres. Un écran certifié HDR600 VESA minimum s’avère indispensable pour en tirer profit. Des jeux comme Cyberpunk 2077, Forza Horizon ou Metro Exodus exploitent bien cette technologie, contrairement au HDR400 qui n’apporte aucun bénéfice notable.

L’ultrawide 21:9 est-il compatible avec tous les jeux ?

Le support varie considérablement : excellent sur les jeux AAA récents, simulations et RPG, moyen sur les FPS compétitifs où l’avantage peut être considéré comme déloyal, problématique sur les jeux indépendants ou anciens qui peuvent afficher des barres noires.

Quelle marque d’écran gaming choisir ?

ASUS ROG, LG UltraGear et Samsung Odyssey dominent le haut de gamme. MSI, AOC et ViewSonic proposent un excellent rapport qualité-prix. Acer et BenQ restent pertinents sur l’entrée de gamme. La qualité dépend davantage du modèle spécifique que de la marque elle-même.


Méthodologie et sources

Les données techniques mentionnées dans ce guide s’appuient sur :

  • Les protocoles de test standardisés de RTINGS (plus de 400 mesures par moniteur)
  • Les analyses techniques de TFTCentral et BlurBusters
  • Les spécifications officielles des constructeurs (VESA, Dobly…)

Il est recommandé de consulter les tests spécifiques de chaque modèle qui vous intéresse, car les performances peuvent varier significativement même au sein d’une même gamme de produits.

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