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Guide Technique Complet : Choisir son Ecran Gaming en 2025

En 2025, choisir son écran gaming devient un véritable casse-tête tant le marché évolue à toute vitesse. L’arrivée massive de l’OLED grand public, la démocratisation des fréquences de rafraîchissement extrêmes et les progrès continus des dalles IPS redéfinissent les priorités des joueurs. Choisir le bon modèle ne se résume plus à trancher entre « rapide » ou « belle image » : il s’agit désormais de comprendre comment chaque technologie, chaque chiffre et chaque norme impactent réellement l’expérience en jeu.

Ce guide s’appuie sur les tests rigoureux de géants indépendants RTINGS et les dernières avancées du marché pour décortiquer point par point les critères essentiels. L’objectif est simple : vous fournir toutes les clés techniques pour choisir un écran adapté à votre usage, qu’il s’agisse d’eSport ultra-compétitif ou d’immersion visuelle maximale.


Taille d’écran et distance de jeu : trouver le juste équilibre

Le confort visuel et la performance en jeu sont étroitement liés à la taille de l’écran et à la distance à laquelle vous jouez. Voici des distances indicatives basées sur la densité de pixels et l’acuité visuelle moyenne :

Distances recommandées :

24″

1920×1080

Distance : 0,63 à 0,80 m

27″

2560×1440

Distance : 0,63 à 0,80 m

27″

1920×1080

Distance : 0,83 à 1,04 m

32″

2560×1440

Distance : 0,76 à 0,96 m

32″

3840×2160

Distance : 0,70 à 0,90 m

34″ UltraWide

3440×1440

Distance : 0,76 à 0,96 m

42″

3840×2160

Distance : 0,91 à 1,22 m

Ces valeurs restent des recommandations générales qui doivent être ajustées selon vos préférences personnelles, votre acuité visuelle et le type de jeux pratiqués.

Mais cette question ne se limite pas au confort oculaire : elle joue aussi sur la réactivité en jeu. Les mesures montrent que sur des FPS compétitifs, un écran de 24 à 25 pouces permet de tout voir sans bouger la tête, maximisant la vision périphérique et réduisant les micro-décalages.

Les 27 pouces offrent un compromis idéal pour la plupart des joueurs, tandis que les écrans 32 pouces et plus exigent des mouvements oculaires supplémentaires, ce qui peut ralentir les réflexes dans les jeux les plus nerveux


Technologies de dalle : comprendre les forces et limites de chaque approche

Le type de dalle détermine la colorimétrie, le contraste, le temps de réponse et même la consommation électrique. En 2025, quatre grandes familles se partagent le marché : IPS, VA, OLED et TN.

IPS : polyvalence et précision

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source

L’IPS (In-Plane Switching) reste un standard grâce à ses larges angles de vision (178°) et à sa reproduction fidèle des couleurs. Les versions récentes repoussent encore ses performances :

IPS Black (LG) : contraste doublé, passant de ~1000:1 à 2000:1
Fast IPS : temps de réponse GtG de 1 ms
IPS Overclock : panels natifs 165 Hz poussés à 200 Hz et plus

Ses limites demeurent toutefois : le « IPS glow » (fuites de lumière en périphérie), un contraste plafonné autour de 2000:1 et une consommation énergétique supérieure aux autres LCD.

VA : le retour en force

Les dalles VA (Vertical Alignment) offrent un contraste supérieur (3000:1+) grâce à l’orientation perpendiculaire des cristaux liquides au repos. Longtemps critiquées pour leur lenteur dans les transitions sombres (0-20 % gris), elles bénéficient désormais d’algorithmes qui divisent par deux ce temps de réponse.

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source

Les VA rapides de 2025, notamment les Samsung SVA, maintiennent un excellent contraste tout en réduisant nettement le « dark smearing ».

OLED : la nouvelle référence

Avec des pixels capables de s’allumer et s’éteindre individuellement, l’OLED atteint des temps de réponse fulgurants (0,1 à 0,3 ms mesurés par RTINGS) et des noirs parfaits.

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source

Deux variantes dominent :

QD-OLED (Samsung) : luminosité de pointe entre 1000 et 1500 nits, couverture DCI-P3 quasi totale (99 %+)
W-OLED (LG) : noirs absolus, luminosité maximale autour de 800 à 1000 nits, excellente uniformité

Seul bémol : la luminosité peut varier selon les contenus affichés, et la gestion du burn-in reste un enjeu sur le long terme.

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Corsair Xeneon flex 45wqhd240 Woled
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Corsair XENEON 34WQHD240 C QD OLED

TN : la niche compétitive

En 2025, les dalles TN ne subsistent quasiment que dans le segment de l’ultra-compétitif. Elles offrent un temps de réponse inférieur à la milliseconde, un input lag extrêmement réduit et un prix généralement plus abordable. En contrepartie, leurs angles de vision et leur fidélité colorimétrique demeurent en retrait face aux technologies IPS, VA ou OLED.

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ROG Strix Ace XG248Q5G 610 Hz dalle Super TN

De rares évolutions, comme la Super TN introduite sur certains écrans gaming extrêmes (par exemple l’ASUS ROG Strix Ace XG248Q5G et ses 610 Hz), améliorent la luminosité et la couverture colorimétrique, tout en conservant la réactivité fulgurante qui fait la réputation des TN.


Fréquences de rafraîchissement : au-delà des chiffres marketing

Si la fréquence de rafraîchissement est devenue un argument commercial incontournable, il faut savoir distinguer ce qui améliore réellement l’expérience de jeu de ce qui relève du marketing. Les recherches montrent que l’œil humain perçoit des gains significatifs jusqu’à environ 240 Hz en conditions de mouvement rapide.

Le rendement décroissant

Les gains de fluidité perçus varient selon les individus et le type de contenu, mais on observe généralement :

60 Hz → 144 Hz : amélioration très notable de la fluidité, particulièrement visible dans les mouvements rapides
144 Hz → 240 Hz : gain perceptible mais plus modéré, surtout apprécié par les joueurs compétitifs
240 Hz → 480 Hz : avantage marginal que seuls les joueurs d’élite peuvent pleinement exploiter
hz rate

Derrière ces fréquences se cache la notion de frame time, c’est-à-dire le temps entre deux images :

144 Hz = 6,94 ms
240 Hz = 4,17 ms
480 Hz = 2,08 ms

Dans un FPS compétitif, passer de 144 Hz à 240 Hz offre donc un avantage théorique de 2,77 ms sur le suivi des cibles rapides – un gain qui peut faire la différence au plus haut niveau.

VRR : G-Sync et FreeSync, deux approches qui convergent

G Sync vs FreeSync
source

La technologie VRR (Variable Refresh Rate) synchronise le taux de rafraîchissement de l’écran avec celui du GPU, éliminant le tearing et réduisant le stutter.

  • G-Sync : repose sur un module hardware intégré à l’écran gaming, offrant une plage VRR plus large (30-240 Hz typiquement) et un overdrive adaptatif.
  • FreeSync : basé sur DisplayPort Adaptive-Sync, fonctionne sans module dédié. Les versions Premium Pro de 2025 se rapprochent fortement des performances de G-Sync, mais l’overdrive adaptatif reste légèrement moins performant.

Les tests RTINGS confirment qu’en usage réel, l’écart entre les deux solutions s’est réduit au point de devenir négligeable pour la majorité des joueurs.


Reproduction colorimétrique : précision et immersion

La fidélité des couleurs est cruciale, que ce soit pour la création de contenu ou pour profiter d’images de jeu fidèles aux intentions des développeurs.

Espaces colorimétriques clés

XENEON 34WQHD240 C QD OLED Gamut Coverage DCI P3
sRGB : indispensable pour la compatibilité web et la majorité des jeux, avec une couverture de 99 %+ et un Delta E <2 pour une précision optimale.
DCI-P3 : désormais standard pour le HDR gaming haut de gamme, avec 25 % de couleurs en plus que le sRGB.
Rec.2020 : encore limité à 60-80 % de couverture sur le matériel actuel, mais pensé pour les contenus 8K et HDR avancés de demain.

Calibration d’usine et uniformité

En 2025, de plus en plus de fabricants livrent leurs écrans gaming pré-calibrés, garantissant un Delta E <2 dès la sortie du carton. RTINGS mesure également l’uniformité des couleurs sur neuf points de la dalle, avec une tolérance de ±200 K pour la température de couleur.


Input lag : comprendre les vraies valeurs

L’input lag est le délai entre l’envoi d’un signal par le PC ou la console et son affichage à l’écran gaming. Il est composé de plusieurs éléments :

Traitement interne de l’écran : 0,5 à 15 ms
Overdrive processing : 0,2 à 2 ms
Communication avec la dalle : 0,1 à 1 ms
imput lag test

En usage gaming, voici les tendances mesurées :

  • OLED : 0,2 à 0,5 ms
  • TN rapide : 0,5 à 2 ms
  • IPS moderne : 1 à 5 ms
  • VA gaming : 2 à 8 ms
  • VA basique : 10 à 25 ms (à éviter pour le jeu)

Activer le Game Mode réduit souvent la latence de manière drastique, en désactivant les traitements d’image superflus. Sur certains écrans, la différence peut dépasser 30 ms entre un mode cinéma et un mode jeu.

HDR Gaming : promesses et réalités

Le HDR (High Dynamic Range) promet des images plus lumineuses, des contrastes plus marqués et des couleurs plus riches. Mais en pratique, la qualité dépend autant du contenu que de l’écran.

Comprendre les standards

hdr10
  • HDR10 : format ouvert avec métadonnées statiques, généralement calibré pour 1000 nits avec des pics possibles jusqu’à 4000 nits
  • Certifications VESA (HDR400, HDR600, HDR1000) : garantissent une luminosité minimale, mais pas forcément un contraste élevé
  • Dolby Vision : utilise des métadonnées dynamiques pour ajuster l’image scène par scène, mais reste rare sur moniteurs PC
dolby vision

La réalité du HDR sur PC

Les défis actuels :

  • Les moniteurs gaming atteignent souvent entre 400 et 1000 nits en pic, ce qui est suffisant pour la majorité des contenus HDR bien calibrés
  • Certains jeux plus anciens ou mal optimisés peuvent sembler ternes ou délavés sur les moniteurs à luminosité limitée
  • La calibration HDR reste complexe et varie fortement d’un titre à l’autre

Les solutions émergentes incluent :

  • Auto HDR (Windows 11) : conversion intelligente du SDR en HDR
  • Outils de calibration intégrés à certains jeux pour ajuster le tone mapping
  • Optimisation native dans des titres comme Cyberpunk 2077 ou Forza Horizon

Mini-LED vs FALD : deux approches du rétroéclairage local

Le local dimming améliore le contraste en ajustant la luminosité par zones, mais toutes les implémentations ne se valent pas.

Full Array LED vs Mini LED featured
Mini-LED vs FALD
  • Mini-LED : intègre jusqu’à 2500 zones de rétroéclairage, atteignant un contraste local de 10 000:1, sans risque de burn-in. Plus proche de l’OLED dans le rendu, mais avec un coût plus élevé.
  • FALD (Full Array Local Dimming) : souvent limité à 200-500 zones, offrant un contraste de 5000:1 et pouvant générer du blooming (halo lumineux) autour des objets clairs sur fond sombre.

En 2025, les écrans Mini-LED haut de gamme se positionnent comme une alternative sérieuse à l’OLED pour ceux qui veulent éviter ses contraintes.


Connectivité et compatibilité : penser au futur

La connectique détermine non seulement la compatibilité avec vos appareils, mais aussi les résolutions et fréquences maximales accessibles.

Standards actuels

  • DisplayPort 2.1 (UHBR20) : 80 Gbps de bande passante, permettant le 4K 240 Hz 10-bit sans compression, et même le 8K 120 Hz. Adoption encore progressive mais en accélération sur les moniteurs haut de gamme
  • HDMI 2.1 : 48 Gbps, support du 4K 120 Hz 10-bit, VRR et ALLM natifs, parfait pour les consoles de dernière génération
  • USB-C avec hub intégré : désormais capable de délivrer 90-100 W de puissance pour charger un laptop tout en transmettant la vidéo, parfois avec ports USB-A et même Ethernet intégrés
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Ergonomie et confort visuel : au service de la performance

Un écran performant ne vaut rien s’il provoque fatigue ou inconfort.

  • Réglages essentiels : hauteur ajustée pour que le bord supérieur soit au niveau des yeux, inclinaison de 10 à 20° vers l’arrière, distance de 50 à 70 cm selon la taille et la résolution.
  • Protection oculaire : les filtres « blue light » n’ont pas d’impact prouvé sur la fatigue, contrairement à une luminosité bien adaptée à l’éclairage ambiant (200-300 nits) et à la règle des pauses 20-20-20.
  • Éclairage ambiant : un éclairage indirect derrière ou à côté de l’écran aide à réduire la fatigue visuelle lors de longues sessions.

Tendances techniques 2025-2026 : ce qui arrive

Micro-LED : le futur haut de gamme

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Chaque pixel est une LED indépendante, offrant la luminosité de l’OLED et la durabilité du LCD, sans risque de burn-in. Les prix restent toutefois prohibitifs (à partir de 5000 €) et la technologie se destine encore aux très grandes diagonales ou aux écrans professionnels spécialisés.

HDR haut de gamme et luminosité record

Les moniteurs gaming premium Mini-LED et QD-OLED de 2025 atteignent désormais 1500 à 2000 nits en pic, avec un tone mapping plus précis et une meilleure gestion de l’ABL (Automatic Brightness Limiter). Windows 11 propose aussi un calibrage HDR standardisé via l’application « Windows HDR Calibration », améliorant l’homogénéité entre les jeux et les contenus vidéo.

Standardisation du DisplayPort 2.1

Le DisplayPort 2.1 UHBR20 s’impose sur les moniteurs haut de gamme, permettant d’exploiter du 4K 240 Hz 10-bit ou même du 8K 120 Hz sans compression perceptible. Cette évolution accompagne la sortie de nouvelles cartes graphiques équipées du DP 2.1 et prépare le terrain pour les futures résolutions élevées.

QD-OLED 3ᵉ génération

Les nouvelles dalles QD-OLED améliorent encore la luminosité (jusqu’à 2000 nits), réduisent la consommation et optimisent la couverture colorimétrique DCI-P3 et Rec.2020. De nouveaux formats apparaissent, comme les 32 pouces plats en 4K 240 Hz, répondant à la demande des joueurs compétitifs et des créateurs de contenu.

5K et 5K UltraWide

Les résolutions 5120×2160 (21:9) et 5120×2880 (16:9) se généralisent sur des diagonales allant de 27″ à 40″, offrant une finesse d’affichage idéale pour la création et le jeu immersif. Les modèles gaming combinent désormais 5K avec des fréquences de 120 à 165 Hz, parfois certifiés HDR1000. Pour exploiter pleinement ces écrans, un DisplayPort 1.4 DSC ou, mieux, un DisplayPort 2.1 est indispensable.


Méthodologie de choix : hiérarchiser selon vos priorités

  • Pour l’eSport : input lag <2 ms, temps de réponse <3 ms, diagonale de 24 à 27 pouces, fréquence de 240 Hz et plus.
  • Pour l’immersion : contraste élevé, grande diagonale (27-32″), HDR fonctionnel, input lag <5 ms.
  • Pour un usage polyvalent : bonne précision colorimétrique (Delta E <3), ergonomie complète, connectique riche, input lag <10 ms.

Des outils comme le PPI Calculator (densité de pixels), le FOV Calculator (champ de vision) et les tests de RTINGS, TFTCentral ou BlurBusters sont indispensables pour vérifier les performances réelles.

Conclusion

En 2025, choisir un écran gaming ne se résume plus à comparer la taille ou le prix. Entre la démocratisation de l’OLED, la montée en puissance des fréquences de rafraîchissement extrêmes, et l’évolution rapide des dalles IPS et VA, chaque technologie présente des forces et des limites qu’il faut connaître.

La clé est de définir vos priorités : réactivité absolue pour l’eSport, immersion visuelle pour les jeux solo, ou polyvalence pour alterner entre travail et gaming. Un écran bien choisi ne se contente pas d’afficher des images, il optimise votre confort, améliore vos performances et prolonge le plaisir de jeu.

Avec ce guide, vous disposez désormais d’une base technique solide pour faire un choix éclairé et durable, en tenant compte à la fois des tendances actuelles et des innovations à venir.


FAQ – Questions fréquentes sur les écrans gaming 2025

Quelle taille d’écran choisir pour le gaming ?

Pour les jeux compétitifs, un écran de 24 pouces est idéal pour garder toute l’action dans votre champ de vision. Les écrans de 27 pouces offrent un bon équilibre entre immersion et réactivité. Au-delà de 32 pouces, l’immersion est maximale, mais peut nuire aux performances en compétition.

1080p, 1440p ou 4K pour jouer ?

Le 1080p reste pertinent pour maintenir des fréquences très élevées (240Hz et plus) avec la plupart des cartes graphiques actuelles. Le 1440p offre le meilleur équilibre qualité-performance et nécessite au minimum une RTX 4070 ou RX 7800 XT pour être pleinement exploité. Le 4K demande une configuration haut de gamme (RTX 4080 minimum) et privilégie la beauté visuelle aux performances pures.

Combien de Hz pour le gaming en 2025 ?

Le passage de 60 à 144 Hz constitue l’amélioration la plus spectaculaire en termes de fluidité perçue. Les 240 Hz s’adressent principalement aux joueurs compétitifs qui peuvent en exploiter les avantages, tandis que les fréquences supérieures (360 Hz et plus) n’apportent qu’un gain marginal pour la majorité des utilisateurs.

C’est quoi l’input lag et quelle valeur viser ?

L’input lag correspond au délai entre votre action (clic souris, appui clavier) et son affichage à l’écran. Pour l’eSport, visez moins de 2ms d’input lag. En gaming standard, moins de 5ms reste très satisfaisant. Au-delà de 10ms, vous risquez de ressentir une latence désagréable dans les jeux rapides.

Le temps de réponse de 1ms est-il vraiment nécessaire ?

Le temps de réponse GtG (Gray to Gray) influe sur le flou de mouvement. Un temps de 1ms convient parfaitement aux FPS et jeux rapides, tandis que 4ms et moins reste très correct pour tous types de jeux. Au-delà de 8ms, des effets de ghosting peuvent devenir visibles lors de mouvements rapides.

OLED ou IPS pour le gaming ?

L’OLED excelle par ses noirs parfaits, son contraste infini et ses temps de réponse ultra-rapides, mais coûte plus cher et présente un risque de burn-in sur le long terme. La luminosité peut également varier selon le contenu affiché. L’IPS offre des couleurs précises, des angles de vision larges et aucun risque de marquage permanent, mais son contraste reste limité et peut présenter de l’IPS glow. Choisissez l’OLED pour une immersion maximale, l’IPS pour la polyvalence et la durabilité.

Écran incurvé ou plat pour jouer ?

Les écrans plats conviennent mieux à l’eSport car ils offrent une vision périphérique uniforme et se montrent plus polyvalents pour un usage mixte. Les écrans incurvés excellent en immersion pour les jeux solo, particulièrement en format ultrawide, mais peuvent désavantager certains joueurs compétitifs.

C’est quoi G-Sync et FreeSync ?

Ces technologies synchronisent le taux de rafraîchissement de l’écran avec celui de votre carte graphique pour éliminer le tearing (déchirement d’image) et le stuttering (saccades). G-Sync (NVIDIA) et FreeSync (AMD) sont désormais compatibles entre eux depuis 2019, rendant le choix moins critique qu’auparavant.

Quel budget pour un bon écran gaming ?

Entre 300 et 500€, vous trouverez d’excellents écrans 1440p 144Hz en IPS offrant un rapport qualité-prix optimal. Le segment 500-800€ propose du haut de gamme avec OLED ou fréquences très élevées. Au-delà de 800€, vous accédez aux écrans 4K OLED ou aux formats spéciaux comme l’ultrawide haute fréquence.

Vaut-il mieux prendre un écran 4K 60Hz ou 1440p 144Hz ?

Le 1440p 144Hz s’avère généralement plus polyvalent car il offre une fluidité supérieure (144fps vs 60fps), sollicite moins votre carte graphique et convient mieux à l’eSport. Ne choisissez le 4K 60Hz que si vous privilégiez absolument la qualité visuelle aux performances, principalement pour les jeux solo contemplatifs.

Faut-il DisplayPort ou HDMI pour le gaming ?

DisplayPort 1.4 ou 2.1 reste recommandé pour le gaming PC grâce à sa bande passante supérieure et sa compatibilité avec les hautes fréquences. HDMI 2.1 convient parfaitement aux consoles PS5 et Xbox Series X qui supportent nativement le 4K 120Hz via cette connectique.

Comment calibrer son écran pour le gaming ?

Réglez la luminosité entre 200 et 300 nits selon votre éclairage ambiant, maintenez le contraste autour de 70-80%, activez systématiquement le Mode Game pour réduire l’input lag, et téléchargez le profil ICC de votre écran si le fabricant en propose un.

Le HDR est-il utile pour le gaming en 2025 ?

Le HDR gaming progresse mais reste inégal selon les titres. Un écran certifié HDR600 VESA minimum s’avère indispensable pour en tirer profit. Des jeux comme Cyberpunk 2077, Forza Horizon ou Metro Exodus exploitent bien cette technologie, contrairement au HDR400 qui n’apporte aucun bénéfice notable.

L’ultrawide 21:9 est-il compatible avec tous les jeux ?

Le support varie considérablement : excellent sur les jeux AAA récents, simulations et RPG, moyen sur les FPS compétitifs où l’avantage peut être considéré comme déloyal, problématique sur les jeux indépendants ou anciens qui peuvent afficher des barres noires.

Quelle marque d’écran gaming choisir ?

ASUS ROG, LG UltraGear et Samsung Odyssey dominent le haut de gamme. MSI, AOC et ViewSonic proposent un excellent rapport qualité-prix. Acer et BenQ restent pertinents sur l’entrée de gamme. La qualité dépend davantage du modèle spécifique que de la marque elle-même.


Méthodologie et sources

Les données techniques mentionnées dans ce guide s’appuient sur :

  • Les protocoles de test standardisés de RTINGS (plus de 400 mesures par moniteur)
  • Les analyses techniques de TFTCentral et BlurBusters
  • Les spécifications officielles des constructeurs (VESA, Dobly…)

Il est recommandé de consulter les tests spécifiques de chaque modèle qui vous intéresse, car les performances peuvent varier significativement même au sein d’une même gamme de produits.

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La Linux Foundation prépare la 6G avec l’open source et l’intelligence artificielle

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La Linux Foundation et l’AI-RAN Alliance viennent d’annoncer un partenariat stratégique visant à accélérer le développement de réseaux d’accès radio (RAN) “natifs IA” et à poser les bases de la future 6G. Officiellement dévoilé dans un communiqué, cet accord marque […]

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Comment utiliser tout le potentiel de l’IA avec l’Open Source

Un article signé GOODTECH.info

L’intelligence artificielle (IA) est à la fois une discipline et un ensemble de capacités cognitives et intellectuelles exprimées par des systèmes informatiques ou par des combinaisons d’algorithmes afin d’imiter l’intelligence humaine pour effectuer certaines tâches. Cette description est l’une des […]

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Microfolio - Le portfolio statique qui regarde WordPress de haut

Pourquoi prendre des vacances d’été et glander sur une plage, alors qu’on pourrait pondre projet open source qui résout un vrai problème ?

Adrien Revel a fait exactement ça avec Microfolio, et le plus rigolo c’est qu’il s’est fait assister par Claude Code pour développer son bébé. Une fois installé, vous lui balancez vos fichiers dans des dossiers, vous ajoutez du Markdown pour les descriptions, et paf, vous avez un portfolio statique qui a la classe.

Pas de base de données qui rame, pas de CMS à maintenir, pas de plugins WordPress qui vous lâchent au pire moment. Juste des fichiers, du contenu, et un site qui booste.

Microfolio tourne sur SvelteKit 2, l’un des générateurs de sites statiques les plus utilisés, couplé à Tailwind CSS 4. Pour ceux qui ne suivent pas l’actu dev, SvelteKit est un framework qui compile votre code en vanilla JavaScript ultra-optimisé. Du coup, les sites chargent à la vitesse de l’éclair même sur une connexion 3G pourrie.

Maintenant, l’installation, c’est du velours. Par exemple, sous macOS, une ligne de Homebrew et c’est parti :

brew install aker-dev/tap/microfolio
microfolio new mon-portfolio
cd mon-portfolio
microfolio dev

Pour les autres OS, un bon vieux clone Git et pnpm font l’affaire. Le projet est pensé pour les designers, architectes, photographes, bref tous les créatifs qui veulent montrer leur travail sans se prendre la tête avec du code.

Ce qui est intéressant dans l’histoire, c’est qu’Adrien a développé Microfolio avec Claude Code, ce nouvel assistant IA d’Anthropic qui cartonne chez les développeurs. Claude Code est d’ailleurs particulièrement doué pour bosser avec Svelte 5 et sa nouvelle syntaxe de runes. L’IA l’a visiblement bien aidé sur la doc et le code, ce qui montre qu’on peut faire de l’open source de qualité en duo avec une IA.

La démo en ligne montre déjà ce que ça donne à savoir une interface épurée, une navigation fluide entre les projets, une vue carte pour les projets géolocalisés (pratique pour les architectes), et un système de tags pour filtrer le contenu. Le tout responsive évidemment, c’est la base aujourd’hui.

Moi j’en ai fait un site de chat pour rigoler…

Pour le déploiement, GitHub Pages est supporté d’office avec possibilité de mettre un domaine custom. Adrien cherche également des beta-testeurs pour peaufiner le projet avant de sortir la v1.0 à la rentrée. Donc si vous avez un portfolio à refaire ou si vous voulez juste tester un outil moderne, c’est le moment.

Bref, du bon “file-based CMS” comme on les aime. Comme ça, au lieu de stocker vos contenus dans une base de données qui peut foirer, tout est dans des fichiers que vous pouvez versionner avec Git. Vous gardez le contrôle total sur vos données, vous pouvez tout éditer offline, et surtout vous n’êtes pas prisonnier d’un système.

Puis ce combo SvelteKit + Tailwind CSS est vraiment pertinent, je trouve. SvelteKit permet de générer des sites statiques en automatique, ce qui veut dire que votre site est servi en HTML statique pour le SEO, puis devient interactif côté client. C’est le meilleur des deux mondes.

Pour les devs qui veulent contribuer, le code est sur GitHub sous licence MIT. Le projet utilise les dernières versions de tout (SvelteKit 2, Tailwind CSS 4, Node.js 20+), donc c’est aussi l’occasion de jouer avec les dernières technos du moment.

A découvrir ici !

Merci à Adrien Revel pour avoir partagé son projet !

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MSI lance les cartes graphiques GeForce RTX 5080 et 5070 Ti EXPERT

MSI annonce l’arrivée des GeForce RTX 5080 16G EXPERT et RTX 5070 Ti 16G EXPERT, deux nouvelles références qui viennent renforcer la série EXPERT. Conçues pour répondre aux besoins des créateurs, professionnels et utilisateurs avancés, elles associent performances de pointe, design soigné et fiabilité à long terme.

Ces modèles reposent sur l’architecture NVIDIA Blackwell et bénéficient du DLSS 4, du ray tracing avancé et d’optimisations IA pour accélérer le rendu, fluidifier le multitâche et garantir une stabilité optimale, même sur des charges de travail exigeantes.

Conception et finitions

Les nouvelles EXPERT arborent un châssis en aluminium moulé sous pression, finition or et noir, avec motif en maille géométrique et détails argentés. Un cache protège les connecteurs, contribuant à l’aspect homogène de l’ensemble. MSI met en avant un travail de conception axé autant sur l’esthétique que sur la fonctionnalité.

RTX 5080 16G EXPERT
RTX 5080 16G EXPERT bp

Système de refroidissement FLOW FROZR 2

Les RTX 5080 et 5070 Ti EXPERT intègrent la solution thermique FLOW FROZR 2. Cette conception combine un flux d’air push-pull, le ventilateur STORMFORCE et une chambre à vapeur avancée positionnée directement sur le GPU.

RTX 5080 16G EXPERT
RTX 5070 Ti 16G EXPERT

L’ensemble assure une dissipation thermique efficace et une stabilité prolongée. L’utilisation d’un alliage d’aluminium améliore la rigidité structurelle et participe au refroidissement passif.

Détails des modèles

  • GeForce RTX 5080 16G EXPERT (OC et standard) : 16 Go de mémoire rapide, performances maximales pour les applications créatives et l’IA, design premium et refroidissement avancé.
  • GeForce RTX 5070 Ti 16G EXPERT (OC et standard) : 16 Go de mémoire, performances solides et conception adaptée aux environnements professionnels et créatifs.

Disponibilité et prix

Les GeForce RTX 5080 16G EXPERT OC seront proposées au prix public conseillé de 1 399,99 €, tandis que les RTX 5070 Ti 16G EXPERT OC seront affichées à 1 049,99 €. Les deux modèles seront disponibles chez les revendeurs partenaires et sur la boutique en ligne MSI dans le courant du mois d’août 2025.

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MkEditor - L'éditeur Markdown que personne n'attendait

Moi, j’adore quand quelqu’un fabrique un truc juste parce qu’il en a envie, sans business plan, sans pitch deck, sans lever de fonds. Juste un dev, son clavier, et l’envie de créer.

Et bien c’est exactement ce qui s’est passé avec MkEditor, et ça fait du bien !

Le créateur de MkEditor (qui se décrit lui-même comme “un peu timide pour partager ses créations”) a passé plusieurs années à maintenir cet éditeur Markdown qui respecte les specs CommonMark.

Pourquoi ?

Et bien pas pour concurrencer Obsidian ou Typora. Pas pour devenir la prochaine licorne de la tech. Non, non, juste parce qu’il voulait comprendre comment VSCode fonctionnait en détail. Et ce qu’il nous a pondu, c’est un éditeur qui utilise Monaco Editor de Microsoft, le même moteur qui fait tourner VSCode.

Alors oui, on va me dire “mais Korben, il existe déjà 50 éditeurs Markdown”. C’est vrai et ces éditeurs ont su se rendre incontournables pour les développeurs et les équipes. Obsidian cartonne avec son graph view, Typora fait toujours rêver avec son rendu en temps réel. Mais MkEditor a quelque chose de différent : Il ne cherche pas à révolutionner quoi que ce soit. Il fait juste très bien ce qu’il fait.

L’outil embarque des fonctionnalités plutôt sympas. D’abord, vous avez un split screen redimensionnable avec synchronisation du scroll entre l’éditeur et la preview. Ensuite, des raccourcis clavier personnalisables pour formater votre texte ou insérer des blocs de code. Et il y a même de l’autocomplétion pour les langages dans les code blocks, exactement comme dans VSCode.

Ce qui est bien pensé aussi, c’est l’export HTML. Vous pouvez comme ça générer du HTML brut ou une version stylée avec Bootstrap et FontAwesome directement injectés dans le <head>. Pratique quand vous voulez partager un document qui a de la gueule sans vous prendre la tête avec le CSS. Les paramètres sont configurables soit via l’interface, soit directement dans un fichier settings.json pour les puristes du terminal.

Le truc cool aussi, c’est qu’il y a la palette de commandes de VSCode. Vous tapez Ctrl+Shift+P (ou Cmd+Shift+P sur Mac) et boom, vous avez accès à toutes les commandes. Pour ceux qui vivent dans VSCode, c’est comme retrouver ses pantoufles.

Et si vous ne voulez pas installer l’application desktop (disponible en Electron pour Windows, Linux et macOS), vous pouvez tester directement la version web en cliquant ici. Pas de compte à créer, pas de données à fournir, vous arrivez et vous écrivez. C’est chouette non, à une époque où chaque app veut votre mail, votre 06 et votre groupe sanguin.

Le développeur l’avoue lui-même dans son post… il a créé MkEditor juste parce qu’il en avait envie, sans cas d’usage particulier, juste pour le plaisir de construire quelque chose. C’est cette philosophie qui résume tout ce que j’aime dans l’open source.

Le projet est donc sur GitHub si vous voulez contribuer ou juste jeter un œil au code. Le dev accepte les feedbacks et les rapports de bugs, toujours avec cette modestie qui caractérise les vrais artisans du code.

Alors non, MkEditor ne va pas détrôner les géants du Markdown et il ne va pas lever 10 millions (enfin, quoique, on ne sait jamais dans la vie…). Il n’aura peut-être même pas sa propre conférence annuelle, mais il existe, il fonctionne bien, et il est gratuit.

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L'AMD Radeon RX 9060 "non XT" testée face à sa grande sœur XT, mais aussi les GeForce RTX 5050 et 5060

Le cas de la Radeon RX 9060 est tout de même très particulier chez AMD. Lancée il y a tout juste une semaine, le 7 aout 2025, AMD n'a pas réellement fait de communication à son sujet car la carte est destinée à n'être vendues que dans des PC déjà assemblés. Rapidement, ASUS a d'ailleurs présenté un...

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La GeForce RTX 5090 D v2 remplace officiellement la 5090 D en Chine, avec une mémoire bien castrée...

Les rumeurs annonçaient depuis quelques semaines son lancement au 12 aout 2025 et elles ne se trompaient pas : la GeForce RTX 5090 D v2 est là et prête à fleurir à nouveau sur les étals des magasins chinois. Pour rappel, la GeForce RTX 5090 D première du nom qui était en vente depuis la toute fin ja...

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Pavel Zhovner et le Flipper Zero - L'histoire du hacker qui a créé le Tamagotchi du pentest

Cet article fait partie de ma série de l’été spécial hackers. Bonne lecture !

Bon, vous connaissez sans doute le Flipper Zero, ce petit boîtier orange qui ressemble à un Tamagotchi sous stéroïdes et qui fait flipper Amazon, le Canada et à peu près tous les responsables sécurité de la planète. Mais connaissez-vous vraiment l’histoire dingue de Pavel Zhovner, le mec qui a créé ce truc ?

Allez, c’est parti, je vais tout vous raconter !!

L’histoire commence à Odessa, en Ukraine, où le jeune Pavel Zhovner grandit avec une obsession maladive : Comprendre comment fonctionnent les trucs. Pas juste les comprendre superficiellement façon notice IKEA, mais aller au fond des choses, décortiquer, analyser, reconstruire. C’est le genre de gamin qui démonte le grille-pain familial “pour voir” et qui finit avec 12 pièces en trop au remontage. Diplômé de l’Université Polytechnique Nationale d’Odessa, Pavel se décrit lui-même avec une phrase qui résume tout : “Depuis mon enfance, j’aime explorer les choses autour de la nature, de la technologie et des humains”. Oui, des humains aussi.

Mais attention, Pavel refuse catégoriquement le terme “hacker”. Il préfère “nerd”, qu’il trouve plus honnête. Du coup, cette distinction n’est pas anodine car elle révèle une philosophie qui imprégnera plus tard tout le projet Flipper Zero à savoir la transparence, l’honnêteté, et le refus des étiquettes faciles. Parce que bon, entre nous, “hacker” ça fait tout de suite film hollywoodien avec des mecs en capuche qui tapent frénétiquement sur un clavier dans le noir. Alors que “Nerd”, c’est plus… authentique.

Avant de devenir le CEO de Flipper Devices et de terroriser les gouvernements du monde entier avec son dauphin orange, Pavel n’était pas un inconnu dans le monde de la tech underground. En 2017, face aux blocages internet imposés en Ukraine (merci Poutine), il crée Zaborona.help, un service VPN gratuit pour contourner la censure. Le projet, entièrement open source sur GitHub, utilise OpenVPN avec des serveurs multiples et propose même un script d’installation automatique pour Windows. C’était déjà la marque de fabrique de Pavel : Créer des outils accessibles pour donner du pouvoir aux utilisateurs face aux restrictions imposées par les couillons au pouvoir.

Mais le vrai game changer dans la vie de Pavel, c’est sa rencontre avec le Moscow Neuron Hackspace. En 2011, après avoir assisté au Chaos Communication Congress à Berlin (le Burning Man des hackers, mais avec plus de LED et moins de hippies), Alexander Chemeris décide d’importer le concept de hackerspace en Russie. Il faudra deux ans pour construire une communauté solide, mais Moscow Neuron Hackspace finit par voir le jour, installé au Хохловский пер 7/9 стр. 2, au cœur de Moscou. L’adresse est imprononçable, mais l’endroit était mythique.

C’est là que Pavel Zhovner prend les rênes et devient responsable du hackerspace. Entre 2013 et 2015, des universitaires sont même venus observer ces nerds dans leur habitat naturel, comme des gorilles des montagnes, dans le cadre d’une étude ethnographique. Neuron devient alors un espace alternatif pour l’industrie IT créative et l’entrepreneuriat startup, loin des initiatives étatiques pourries comme Skolkovo (le Silicon Valley russe, mais en nul). On y organise des conférences TEDx en anglais pour faire chier les autorités, des ateliers sur les réseaux sociaux, on apprend à construire des robots qui servent à rien mais qui sont cool, on expérimente avec l’impression 3D avant que tout le monde sache ce que c’est.

Neuron n’est pas qu’un simple makerspace où des barbus soudent des trucs random. C’est un lieu de résistance culturelle, un espace qui promeut “la confiance, le partage de connaissances et l’échange de compétences” selon l’étude académique (qui utilisait beaucoup de mots compliqués pour dire “des mecs cool qui s’entraident”). Pavel y développe sa vision où la technologie doit être accessible, compréhensible, hackable. C’est dans cet environnement bouillonnant de créativité et de café instantané qu’il rencontre alors Alex Kulagin.

Alexander Kulagin, diplômé du prestigieux MEPhI (Institut de Physique et d’Ingénierie de Moscou, l’endroit où l’URSS formait ses génies du nucléaire), apporte une expertise hardware cruciale. Entrepreneur IT avec plus de 5 ans d’expérience dans le développement hardware et la production de masse, il devient le COO (Chief Operations Officer) de ce qui deviendra Flipper Devices. Là où Pavel est le visionnaire philosophe qui part dans des délires métaphysiques sur la nature du hacking, Alex, lui, est le pragmatique qui sait transformer les idées en produits manufacturables sans faire exploser l’usine.

Alex et Pavel (Image IA)

Dans une interview, Kulagin explique leur vision commune : “Nous avons conçu l’appareil comme un outil de recherche et d’éducation pour tester la vulnérabilité des technologies quotidiennes qui nous entourent, souvent celles auxquelles vous n’auriez jamais pensé qu’elles pouvaient être dangereuses.” Genre votre porte de garage qui s’ouvre avec un signal radio basique qu’un gamin de 12 ans pourrait copier. Ou votre badge de bureau qui utilise une techno des années 90.

Le choix du dauphin comme mascotte n’est pas anodin non plus. “Nous avons décidé que le personnage principal serait un dauphin dès le début”, explique Kulagin. “Notre dauphin est excentrique, queer, enthousiaste mais simple et gentil en même temps. Nous voulions créer un personnage avec qui vous auriez envie d’être ami.” Et puis soyons honnêtes, un dauphin c’est moins menaçant qu’un requin ou qu’un logo de tête de mort…

2019, Pavel se balade avec l’arsenal classique du pentester dans son sac à dos… Il est bien équipé… adaptateurs WiFi, lecteurs NFC, SDR, Proxmark3, HydraNFC, Raspberry Pi Zero. Le truc, explique-t-il c’est que “Tous ces appareils ne sont pas faciles à utiliser en déplacement surtout quand vous avez une tasse de café dans une main ou que vous faites du vélo”. Et c’est vrai que sortir un Proxmark3 dans le métro pour tester une carte de transport, ça fait tout de suite très louche.

Il expérimente alors avec un Raspberry Pi Zero W pour automatiser les interactions AirDrop dans le métro de Moscou (pour envoyer des memes aux gens, évidemment), mais le résultat est catastrophique : “Les pointes de soudure déchiraient le tissu de mon pantalon”. Ses tentatives de boîtiers imprimés en 3D sont tout aussi décevantes… Bref, ça ressemblait plus à un projet d’école primaire qu’à un outil de hacking sérieux.

Le déclic arrive quand un Tamagotchi Friends original de Bandai lui tombe entre les mains. Pavel découvre que ces appareils sont encore produits et vendus en 2019. Mais qui achète encore des Tamagotchi en 2019 ??? Et c’est là que l’idée germe dans sa tête. Et si on combinait le côté ludique et attachant du Tamagotchi avec les capacités d’un outil de pentest sérieux ? Un truc qu’on peut sortir dans un café sans qu’on appelle les flics.

Après avoir utilisé le pwngotchi (un projet de Tamagotchi AI pour le hacking WiFi), Pavel réalise qu’il en fait qu’il veut, je cite “Un appareil qui apportera simultanément de la joie au format Tamagotchi, serait esthétiquement similaire aux consoles de jeux rétro et serait assez méchant pour hacker tout autour”. En gros, une Game Boy qui peut ouvrir des portes.

Pavel tweete alors son idée et ses amis designers produit, ceux qui “font des trucs électroniques sérieux” (comprendre : pas des bricolages avec de la colle chaude), lui suggèrent de créer un appareil fini, au lieu de se lancer dans un bricolage DIY fait maison avec “une vraie production en usine et des pièces de qualité”. Bref, arrête de jouer avec ton fer à souder dans ton garage et fais un vrai produit.

C’est donc le début de l’aventure Flipper Zero et Pavel et Alex se lancent dans le développement des premiers prototypes. Le nom “Flipper” vient du dauphin cybernétique du film Johnny Mnemonic avec Keanu Reeves et le concept c’est un dauphin virtuel qui vit dans l’appareil et évolue au fur et à mesure que son propriétaire interagit avec lui, se fâchant quand il n’est pas utilisé fréquemment. C’est un Tamagotchi, mais pour hackers.

Mais détrompez-vous, le Flipper Zero n’est pas qu’un gadget mignon qui fait bip-bip. C’est une prouesse technique basée sur un microcontrôleur STM32WB55 à double cœur ARM. Un Cortex-M4 à 64 MHz pour le firmware principal (le cerveau) et un Cortex-M0 à 32 MHz pour le Bluetooth Low Energy (le moulin à paroles). Avec 256 KB de RAM et 1 MB de stockage Flash, c’est suffisant pour faire tourner un système complet. C’est évidemment moins puissant que votre smartphone, mais c’est exactement ce qu’il faut.

L’écran est un LCD monochrome rétro avec rétroéclairage orange de 128×64 pixels. “Au lieu des écrans modernes TFT, IPS ou OLED, nous avons délibérément choisi un cool LCD old-school”, explique l’équipe et comme sur les vieux téléphones monochromes Nokia 3310 et les Tamagotchi, l’écran est toujours allumé. Rassurez-vous, la batterie ne se vide en 3 heures comme sur votre iPhone.

Les capacités radio sont aussi impressionnantes pour un truc de la taille d’un paquet de clopes. Il est équipé d’une antenne 125 kHz en bas pour lire les cartes de proximité basse fréquence (vos vieux badges de bureau), d’un module NFC intégré (13.56 MHz) pour les cartes haute fréquence (cartes de transport, badges modernes), d’une puce CC1101 avec antenne multi-bande pour une portée jusqu’à 50 mètres (portails, alarmes de voiture), d’infrarouge pour contrôler les appareils domestiques (bye bye la télécommande perdue), et de GPIO pour se connecter à des modules externes (pour les vrais nerds).

Puis le 30 juillet 2020, la campagne Kickstarter est lancée avec un seul objectif : Récolter 60 000 dollars. Et le résultat est au delà de toutes leurs espérance puisque c’est exactement 4 882 784 dollars qui seront récoltés auprès de 37 987 contributeurs en seulement 30 jours. C’est 8138% de l’objectif initial. Du délire total.

Quand Pavel et Alex regardent les compteurs, ils se regardent, mi-excités, mi-terrifiés. “Comment on va produire tout ça ?” La réponse : avec beaucoup de café et pas mal de crises de panique.

La communauté est plus qu’excitée, elle est en ébullition totale. Et sur les forums, certains s’inquiètent déjà : “Devoir soudainement produire 8000% de votre objectif de production d’ici une date prédéfinie ressemble à un cauchemar.” Et ils avaient raison. Pavel et Alex se retrouvent alors face à un défi monumental : transformer un projet de hackerspace en une entreprise capable de produire près de 40 000 unités. Et tout cela en pleine pandémie de COVID-19. C’est là que le fun commence vraiment.

2021-2022, c’est l’enfer sur terre. La pénurie mondiale de puces frappe de plein fouet. Le fournisseur taïwanais Sitronix annonce une pénurie continue de puces 7565R. Toutes les commandes passées avant juin 2021 sont retardées. Pire, ils suspendent temporairement toutes les nouvelles commandes. C’est la merde totale.

L’équipe doit alors redesigner l’électronique et les PCB plusieurs fois pour remplacer les composants introuvables. Un cauchemar d’ingénierie surtout que les composants de puissance deviennent l’objet de spéculation sauvage, pire que les cartes Pokémon. Un convertisseur de tension passe de 0,50$ à 10,70$, un chargeur de batterie BQ25896RTWR devient littéralement impossible à acheter. Y’a aucun stock chez TI, DigiKey ou Mouser. C’est le Far West des composants électroniques.

L’équipe cherche alors des stocks dans des entrepôts alternatifs, chez de petits fournisseurs louches car ils refusent de payer 20 fois le prix normal par principe. La production est alors fragmentée : les boîtiers plastiques dans une usine en Chine, l’électronique dans une autre en Europe de l’Est. Et coordonner tout ça pendant les perturbations de la chaîne d’approvisionnement est un cauchemar logistique qui ferait pleurer un responsable Amazon.

Malgré tout, ils commencent à expédier en janvier 2022. Mi-2022, 90% des commandes Kickstarter sont expédiées. C’est un miracle dans ce contexte de “l’une des plus grandes crises du marché des composants électroniques des dernières décennies”. D’autres projets Kickstarter de la même époque n’ont toujours pas livré.

Mais dès le début, Pavel et Alex on adopté la tactique de la transparence et de l’ouverture maximales. Tout le code est sur GitHub sous licence GPLv3, y’a pas de bullshit propriétaire, pas de DRM, pas de fonctionnalités bloquées derrière un paywall. Et cette approche attire une communauté massive.

Des firmwares alternatifs apparaissent comme des champignons après la pluie : Unleashed (firmware débloqué avec support des rolling codes pour les vrais méchants), RogueMaster (le plus cutting-edge avec les dernières fonctionnalités communautaires), Momentum (continuation officielle d’Xtreme après son arrêt). La philosophie est claire… pas de paywall, pas d’apps propriétaires. “Chaque build a toujours été et sera toujours gratuit et open source”, proclament les développeurs d’Unleashed. Respect.

Comme je vous le disais, le dauphin du Flipper Zero n’est pas qu’une mascotte mignonne pour faire joli. L’équipe lui a donné une personnalité complexe : il “a des opinions politiques de gauche, écoute de la techno, et n’a pas d’identité de genre prononcée”. C’est une déclaration politique subtile mais claire sur les valeurs de l’entreprise. Un dauphin woke, en somme. Et cette personnalité se reflète dans les interactions car le dauphin s’énerve si vous ne l’utilisez pas, il évolue avec vos hacks, il a ses humeurs. C’est un compagnon numérique avec du caractère, et pas un simple assistant style Alexa qui répond “Désolé, je n’ai pas compris”.

Nous sommes maintenant en février 2022. La Russie envahit l’Ukraine. Pavel Zhovner est ukrainien et plus de 10% de l’équipe Flipper Devices est ukrainienne. La décision est alors immédiate et radicale : Plus aucune livraison vers la Russie, plus aucun recrutement en Russie, et une aide active pour faire sortir tous les employés russes du pays, avec un déménagement du siège à Londres. C’est efficace et c’est surtout un positionnement politique fort pour une entreprise tech qui aurait pu fermer sa gueule et continuer à vendre. Flipper Devices n’a plus rien à voir avec la Russie.

Puis en 2023, le Flipper Zero devient viral sur TikTok. Des vidéos montrent des utilisateurs qui ouvrent les ports de charge des Tesla (véridique), éteignent les menus électroniques des fast-foods (hilarant), changent les prix sur les pompes à essence (illégal), déverrouillent des voitures (parfois). Les vidéos accumulent des millions de vues. “Je ne m’attendais pas à ce que ça marche 😭”, titre l’une d’elles montrant l’ouverture d’une Tesla.

Mais la réalité est plus nuancée car la plupart des vidéos sont probablement mises en scène ou nécessitent une préparation significative. Les attaques démontrées ne fonctionnent que contre des systèmes primitifs ou mal protégés. Votre Tesla Model 3 est tranquille. Votre vieille Clio de 1998, peut-être un peu moins.

Puis en avril 2023, Amazon bannit le Flipper Zero, le classifiant comme “appareil de skimming de cartes”. L’ironie c’est que toutes les annonces sur Amazon étaient de toute façon des revendeurs non officiels vendant des contrefaçons chinoises, et pas Flipper Devices directement.

La réaction de Pavel et Alex est brillante car ils transforment alors cet obstacle en opportunité en créannt leur propre réseau de distribution. Le bannissement devient un argument marketing pour la liberté technologique et le “Amazon nous a bannis” devient un badge d’honneur. L’effet Streisand joue à plein tube et chaque nouvelle interdiction génère une couverture médiatique qui fait découvrir l’appareil à de nouveaux publics. Merci Amazon et les autres shop pour la pub gratuite !

En février 2024, le Canada annonce son intention de bannir le Flipper Zero, invoquant une vague de vols de voitures. Le problème, c’est qu’aucun vol de voiture connu à cette époque, n’implique un Flipper Zero. C’est comme bannir les cuillères parce que quelqu’un s’est noyé dans sa soupe. Car techniquement, le Flipper Zero ne peut pas démarrer une voiture moderne. Il peut capturer et rejouer certains signaux, mais c’est plus compliqué que ce qu’on croit. Bref, tout ceci n’est qu’un cas classique de panique morale technologique, comme quand les parents pensaient que Doom allait transformer leurs enfants en tueurs en série ou que le téléchargement illégal ou l’IA va tuer la création et les artistes.

La réponse cinglante de Flipper Devices ne se fait pas attendre : ils pointent l’absurdité de bannir un outil à 169$ qui ne peut pas faire ce dont on l’accuse, pendant que de vrais outils de vol de voitures (genre les programmeurs de clés à 5000$) circulent librement sur eBay…

Les résultats financiers de Flipper Devices sont stupéfiants pour une entreprise sans investisseurs, sans VCs vampires, sans bullshit corporate : 2021 - 5 millions de dollars de revenus. 2022 - 25 millions de dollars. 2023 - 80 millions de dollars avec 500 000 unités vendues en cette années là. Soit une croissance de 1500% en deux ans, entièrement organique. Comme je vous le disais, pas de VCs, pas de dilution. Juste le crowdfunding initial et des ventes. “C’est du capitalisme old school” : tu vends un produit, tu fais du profit, tu réinvestis. Point.

Le business model est d’une simplicité désarmante. Un prix fixe d’environ 169 dollars (pas de Flipper Zero Pro Max Ultra à 500$), des marges confortables grâce à la production en volume, une distribution directe. Pas de versions multiples pour embrouiller les clients, pas de segmentation marketing. Un produit unique qui fait tout. Apple pourrait apprendre.

2024, après trois ans de développement intensif, la version 1.0 du firmware sort enfin. Les nouveautés sont importantes : support JavaScript pour créer des apps sans connaître le C (pour les noobs), système NFC complètement réécrit avec système de plugins, autonomie d’un mois en veille (mange-toi ça Apple Watch), transfert Bluetooth 2x plus rapide avec Android, support des apps tierces dynamiques. C’est l’aboutissement de trois ans de travail acharné, mais aussi un nouveau départ. Car la v1.0 n’est pas une fin, c’est une nouvelle base pour la communauté.

Plus de 500 000 utilisateurs actifs, des centaines de repositories sur GitHub et tout autant d’apps communautaires, c’est ça, le vrai succès du Flipper Zero. La communauté développe des usages créatifs inattendus comme de l’émulation de cartes d’hôtel pour tester la sécurité (ou entrer dans sa chambre bourré), analyse de protocoles propriétaires d’équipements médicaux (ça fait peur !), reverse engineering de jouets connectés (pourquoi pas), ou encore audit de sécurité de systèmes domotiques (votre frigo connecté est vulnérable).

Le repository awesome-flipperzero liste des centaines de ressources, projets, et modifications. C’est un écosystème vivant qui dépasse largement ce que Pavel et Alex avaient imaginé. Comme Linux, mais en plus fun. Et l’équipe ne s’arrête pas au device de base puisque des modules additionnels sortent régulièrement comme un module WiFi pour l’analyse réseau (pour hacker le WiFi du voisin légalement), une carte SD pour stocker plus de données (tous vos dumps de cartes), des modules GPIO custom pour des projets spécifiques (pour les vrais malades). Une collaboration avec Raspberry Pi est même annoncée pour de nouveaux modules hardware. Le Flipper Zero devient une plateforme, pas juste un gadget.

Dans une interview, Alex Kulagin explique leur vision : “Pour moi, le Flipper Zero est un lanceur d’alerte pour les systèmes de sécurité du monde qui reposent sur de la technologie vieille, médiocre et facilement hackable. […] Ce que Flipper apporte, c’est la prise de conscience que, les gars, ce truc n’est pas sécurisé. Si quelque chose peut être hacké par un jouet à 100$, c’est peut-être trop vieux.

Et cette philosophie guide tout. Le Flipper Zero n’est pas conçu pour les criminels - ils ont déjà des outils bien plus puissants et ne vont pas attendre qu’un dauphin orange arrive sur Kickstarter. Non, il est conçu pour les chercheurs en sécurité, les étudiants, les curieux afin de démocratiser la compréhension de la sécurité et surtout pour montrer que la sécurité par l’obscurité, c’est de la merde.

Bien sûr, tout n’est pas rose dans le monde merveilleux du dauphin orange. Des voix s’élèvent pour critiquer le Flipper Zero : “C’est un outil pour les script kiddies”, “Ça facilite le hacking malveillant”, “Les vidéos TikTok encouragent des comportements illégaux”…etc. Alors l’équipe répond patiemment…

Sur leur blog, ils expliquent que la majorité des fonctions peuvent être répliquées avec un smartphone et 10$ d’équipement sur AliExpress. Que les vrais criminels n’attendaient pas le Flipper Zero. Que l’éducation à la sécurité passe par la compréhension pratique. Voilà, c’est comme interdire les cours de serrurerie parce que ça pourrait former des cambrioleurs.

Le Flipper Zero a changé la perception du hacking hardware car ce n’est plus réservé à une élite technique avec des outils coûteux et un PhD en électronique. C’est accessible, ludique, mais sérieux. Des universités l’utilisent pour enseigner la sécurité (MIT, Stanford, même la Sorbonne s’y met). Des entreprises l’achètent pour auditer leurs systèmes (cheaper than a consultant). Des hobbyistes découvrent le monde du hardware hacking (et arrêtent de jouer à Candy Crush).

Le design “toy-like” brise les barrières psychologiques car les gens n’ont pas peur d’un Tamagotchi orange. Ils sont curieux, ils veulent comprendre. Et c’est exactement ce que voulaient Pavel et Alex à savoir rendre le hacking moins intimidant, plus accessible. Mission accomplie !!

Dans un tweet récent, Pavel avoue que “C’est encore difficile à croire. Je n’aurais jamais pu imaginer que le projet Flipper Zero atteindrait cette taille.” Et les défis sont encore nombreux du genre comment rester fidèle à l’esprit hacker en devenant mainstream ? Comment naviguer les régulations sans compromettre les fonctionnalités ? Comment scaler sans perdre l’âme du projet et finir comme Arduino (RIP) ?

Les projections pour 2024-2025 suggèrent un dépassement des 100 millions de revenus mais l’argent n’est pas le but. “Je crois en l’open source”, répète Pavel. “Le projet sera complètement ouvert.” Pas de vente à Microsoft ou Google, pas d’IPO foireuse, pas de transformation en corporation sans ame.

C’est de l’authenticité pure et ça paye car Pavel et Alex n’ont jamais caché leurs intentions, leurs valeurs, leurs difficultés. C’est cette transparence qui a créé une confiance inébranlable avec la communauté. Et c’est surtout une preuve que l’open source n’est pas incompatible avec le succès commercial. 80 millions de dollars de revenus avec tout le code sur GitHub, c’est la preuve que le modèle fonctionne, contrairement à ce que racontent certains.

Et les contraintes créent l’innovation… la pénurie de composants, les bannissements, les controverses… chaque obstacle a été transformé en opportunité. Surtout que la communauté est plus importante que le produit. Ce Flipper Zero ne serait rien sans ses 500 000 utilisateurs qui créent, partagent, innovent. Sans oublier que le design compte autant que les fonctionnalités… c’est un dauphin mignon qui a quand même rendu le pentest accessible au grand public.

Je ne l’aurais pas cru à l’époque. Et l’équipe tease régulièrement de nouveaux appareils en laissant entendre que d’autres produits sont en développement. Mais rassurez-vous, la vision reste la même. Démocratiser la compréhension de la technologie tout en donnant aux gens les outils pour comprendre et contrôler leur environnement numérique.

C’est une mission qui dépasse largement le Flipper Zero.

Pavel Zhovner et Alex Kulagin ont créé plus qu’un gadget. Ils ont créé un mouvement. Un mouvement qui dit que la technologie ne devrait pas être une boîte noire. Comme Phil Zimmermann avec PGP, ils ont mis un outil puissant entre les mains du peuple. Et comme Zimmermann, ils font face à l’incompréhension, aux interdictions, aux controverses. Mais ils tiennent bon.

Le succès du Flipper Zero a également inspiré des concurrents tels que HackRF (plus puissant mais moins accessible et coûte un bras), Proxmark (spécialisé RFID mais moins polyvalent), WiFi Pineapple (focus WiFi mais pas portable), mais aucun n’a la combinaison magique du Flipper, accessible, portable, polyvalent, et surtout, fun.

Le Flipper Zero est surtout devenu un symbole inattendu… un mélange de tech ukrainienne innovante (fuck yeah), de résistance à la censure technologique, d’innovation hors des grands centres tech américains, et de la possibilité de succès sans Silicon Valley et ses VCs toxiques. Des gouvernements s’inquiètent, des entreprises tremblent… Et tout ça à cause d’un Tamagotchi créé par deux nerds d’Europe de l’Est.

La créativité de la communauté surprend même les créateurs. Des vétérinaires l’utilisent pour cloner les puces d’animaux perdus, des escape games l’intègrent dans leurs énigmes, des artistes créent des installations interactives, des professeurs l’utilisent pour des démonstrations de physique. Chaque jour, de nouveaux usages émergent et c’est la beauté d’un outil vraiment ouvert.

Et leurs plans pour 2025 sont ambitieux avec de nouveaux modules hardware (ça parle d’un module SDR complet), de l’intégration IA pour l’analyse de protocoles, un marketplace officiel pour les apps, des programmes éducatifs et une expansion internationale. Mais Pavel insiste “L’important n’est pas ce que nous planifions, mais ce que la communauté créera.

Pavel et Alex pensent en décennies, pas en trimestres comme les commerciaux car le Flipper Zero doit durer 10 ans minimum (construit pour durer), l’écosystème doit survivre aux fondateurs (immortalité du projet), la communauté doit s’auto-organiser (décentralisation), et le projet doit rester pertinent technologiquement (innovation continue). Une vision long terme guide chaque décision… et surtout, pas de quick wins au détriment de la durabilité.

Et ce succès a un prix que peu comprennent car Pavel et Alex ont sacrifié leur anonymat (menaces régulières de tous les camps), leur stabilité (déménagements forcés, merci la guerre), leur vie privée (les médias sur le dos), et leur tranquillité (controverses permanentes sur Twitter), mais ils ne regrettent rien. “C’est le prix de changer le monde”, dit Pavel.

Pavel avoue parfois douter : “Sommes-nous légitimes ? Méritons-nous ce succès ?” Le syndrome de l’imposteur frappe même après 80 millions de revenus mais Alex est plus pragmatique : “On a créé quelque chose dont les gens ont besoin. Le marché a validé. Point.” Cette tension entre doute et confiance nourrit l’humilité de l’équipe et il n’y a pas de grosse tête chez Flipper Devices.

Aujourd’hui, Pavel Zhovner continue de coder depuis Londres et Alex Kulagin négocie avec les usines. Le Flipper Zero n’est pas qu’un gadget. C’est un acte de résistance et un vent de liberté dans un monde où la tech devient de plus en plus fermée.

Faudra faire avec !

Sources : LinkedIn - Pavel Zhovner, Hackaday - Why I started Flipper, GitHub - Zaborona.help, Kickstarter - Flipper Zero Campaign, Flipper Blog - Manufacturing Updates, GitHub - Flipper Zero Firmware, Moscow Neuron Hackspace Study, The Birth of Russia’s Hackerspace Movement, Gizmodo - Flipper Zero Interview, Flipper Zero Firmware 1.0, TechCrunch - M Sales, Hackaday - Canada Ban, BleepingComputer - Amazon Ban, Flipper Zero Official, Awesome Flipper Zero

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Botasaurus - Le scraper qui rend Cloudflare aussi facile à contourner qu'un CAPTCHA de 2005

Hey les scrapers de l’espace là, vous en avez marre de vous battre contre Cloudflare comme si c’était le boss final d’un Dark Souls ? Et bien sûr, vous avez testé Selenium et Playwright mais vos bots se font démasquer plus vite qu’un menteur à l’Assemblée Nationale ? Alors ça tombe bien car j’ai trouvé votre nouveau meilleur ami, et il s’appelle Botasaurus.

Derrière ce nom de dinosaure se cache un framework Python open source, conçu pour le scraping web moderne. Créé par Omkar Cloud, il promet de faire passer vos bots pour des humains plus vrais que nature.

La première chose avec Botasaurus, c’est sa capacité à contourner les protections anti-bot. Il passe notamment la barrière de Cloudflare avec brio mais pas seulement, puisqu’il gère aussi très bien PerimeterX, BrowserScan, Fingerprint Bot Detection, et même les CAPTCHA Turnstile. Le créateur du framework a même publié une vidéo où il contourne tous ces systèmes en live. La grande classe !

Concernant Datadome, il semble cependant galérer encore un peu d’après les retours que j’ai eu.

Ce qui démarque Botasaurus, c’est surtout son approche “humane driver” car au lieu d’utiliser bêtement Selenium ou Playwright, le framework ajoute une couche d’humanisation qui simule des mouvements de souris réalistes, des temps de pause naturels, et même des patterns de navigation qui imitent un vrai utilisateur. Du coup vos bots passent incognito avec du style ^^.

Ce framework permet même d’économiser jusqu’à 97% sur les coûts de proxy. Comment ? Et bien en utilisant des requêtes fetch basées sur le navigateur au lieu de lancer un navigateur complet pour chaque requête. C’est malin et ça fait une sacrée différence sur la facture à la fin du mois.

Pour l’installation, c’est du Python classique :

python -m pip install --upgrade botasaurus

Et voici un exemple simple pour scraper un site :

from botasaurus.browser import browser, Driver

@browser
def scrape_heading_task(driver: Driver, data):
# Visite le site via Google Referrer (pour bypass Cloudflare)
driver.google_get(data['url'])

# Récupère le texte du titre
heading = driver.get_text('h1')

return {"heading": heading}

# Lance le scraping
scrape_heading_task()

Ce décorateur @browser gère automatiquement tout le setup du navigateur, les anti-détections, et même la sauvegarde des résultats en JSON. Comme ça, pas besoin de se prendre la tête avec la configuration.

Et pour les cas où vous avez besoin de contourner du Cloudflare plus agressif, il suffit d’ajouter un paramètre comme ceci :

driver.google_get(url, bypass_cloudflare=True)

D’après les benchmarks de ScrapingAnt, Botasaurus est plus furtif qu’undetected-chromedriver et puppeteer-stealth. C’est dire le niveau de sophistication atteint.

Un autre point fort de Botasaurus, c’est également la possibilité de transformer votre scraper en application desktop. En une journée, vous pouvez créer une app pour Windows, Mac et Linux avec une interface graphique complète. C’est génial, car ça vous éviter d’expliquer à vos clients comment lancer un script Python. Ils ont juste une app sur laquelle double-cliquer.

Le framework inclut aussi un serveur web intégré qui permet de créer une UI pour vos scrapers comme ça, avec quelques lignes de JavaScript, vous pouvez définir des formulaires d’input, des filtres, des exports en CSV/Excel, et même une API REST pour intégrer votre scraper ailleurs.

Ce framework brille donc particulièrement pour tout ce qui est :

  • Les sites avec protection Cloudflare basique à modérée
  • Le scraping local ou sur VPS avec peu de volume
  • La création rapide de scrapers avec UI
  • Les projets où l’anti-détection prime sur la performance pure

Par contre, pour du scraping massif à grande échelle ou contre des protections enterprise ultra-sophistiquées, vous devrez probablement combiner Botasaurus avec d’autres outils ou services.

Bref, c’est à tester !

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