WhatsApp enfin disponible sur iPad

Le service Have I Been Pwned, qui a Ă©tĂ© mis Ă jour rĂ©cemment esthĂ©tiquement, vient d'ajouter une sĂ©rie d'informations intĂ©ressantes Ă sa base de donnĂ©es, au moins pour les Français : celles issues du fournisseur d'accĂšs Free. Si vous ĂȘtes (ou avez Ă©tĂ©) abonnĂ© chez Free et que vous n'avez pas tout compris, le site permet de vĂ©rifier si votre adresse email se trouve dans les donnĂ©es rĂ©cupĂ©rĂ©es par les pirates.
Si Have I Been Pwned peut faire peur, le site est trĂšs sĂ©rieux et est gĂ©rĂ© par un spĂ©cialiste en sĂ©curitĂ© depuis plus de 10 ans. Il n'affiche pas les informations exactes issues des fuites de donnĂ©es, mais vous permet de vĂ©rifier si votre adresse email est prĂ©sente dans une (ou plusieurs, probablement) fuite. Le site liste le type des informations prĂ©sentes dans une fuite (adresse email, mot de passe, etc.), mais pas les donnĂ©es elles-mĂȘmes. C'est Ă vous, ensuite, d'aller modifier ce qui est modifiable (a minima le mot de passe). Dans certains cas, ce n'est Ă©videmment pas possible : vous n'allez probablement pas dĂ©mĂ©nager si votre adresse physique est dans une base de donnĂ©es, ni changer de numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone ou de compte bancaire.
Dans le cas de Free, rappelons-le, les informations comprennent l'IBAN (pour les abonnés à une offre fixe), le genre, le numéro de téléphone, la date de naissance, le nom et l'adresse. Notons par ailleurs que si certains articles indiquaient que seule une partie des données liées à Free étaient dans la nature, un de nos lecteurs (merci Alexandre) nous a contactés pour montrer que son IBAN avait bien été employé par des malandrins pour tenter de l'arnaquer. Hors cet IBAN n'était pas dans les données distribuées publiquement, ce qui tend à prouver que les pirates ont bien eu accÚs à l'ensemble de la base de données.
Free confirme un large vol de données de ses clients
Si vous vous rendez compte que vos donnĂ©es ont bien fuitĂ© (et que vous ne le saviez pas encore), c'est le moment de se mĂ©fier encore plus : les arnaques qui emploient les donnĂ©es de Free sont nombreuses et parfois trĂšs Ă©laborĂ©es. Ne partez pas du principe que vous ĂȘtes assez malin pour ne pas vous faire avoir et soyez mĂ©fiants dans tous les cas, mĂȘme si les messages sont alarmants ou semblent lĂ©gitimes.
Attention au phishing trÚs convaincant suite aux vols de données, notamment chez Free
Peu avant le lancement de lâiPhone 14, Elon Musk aurait mis un coup de pression Ă Apple pour lui demander dâutiliser les services de Starlink plutĂŽt que ceux de Globalstar. The Information rapporte aujourdâhui les coulisses de cet Ă©change que lâon imagine tendu. SpaceX ayant eu vent de l'accord, l'entreprise a proposĂ© de rĂ©server son rĂ©seau aux iPhone pendant 18 mois contre la coquette somme de 5 milliards de dollars : le service aurait ensuite Ă©tĂ© facturĂ© 1 milliard par an. Elon Musk a donnĂ© Ă la Pomme 72 heures pour se dĂ©cider.
La proposition est arrivĂ©e accompagnĂ©e dâune intimidation. Si Apple refusait le deal, Musk menaçait de prĂ©senter lui-mĂȘme une fonction similaire compatible avec les iPhone. Face au refus dâApple, il a mis sa menace Ă exĂ©cution quelques mois plus tard. Le CEO de SpaceX a dĂ©voilĂ© en 2022 une fonction en partenariat avec lâopĂ©rateur T-Mobile permettant de passer des coups de fil, dâenvoyer des messages et mĂȘme dâaccĂ©der Ă internet avec des dĂ©bits Ă©quivalents Ă de la 3G.
Partenariat entre Starlink et T-Mobile : des débits dignes de la 3G⊠par satellites
Cet Ă©change ratĂ© a créé de nouvelles tensions entre Apple et Musk, ce dernier ayant dĂ©jĂ une dent contre la Pomme pour sa taxe de 30 % sur les achats in-app effectuĂ©e dans X. SpaceX cherche depuis Ă mettre des bĂątons dans les roues dâApple pour tout ce qui touche aux satellites. Les deux groupes ont rĂ©ussi Ă trouver un accord pour proposer Starlink sur iPhone, mais celui-ci nâa pas Ă©tĂ© fĂȘtĂ© publiquement.
Les tensions ne sâarrĂȘtent pas lĂ . Musk aurait Ă©galement demandĂ© Ă Apple dâĂ©tendre sa prise en charge de la technologie Direct to Cell de Starlink, quâelle a dans un premier temps rĂ©servĂ© au iPhone 14 ou plus. Le milliardaire voulait Ă©tendre sa base dâutilisateur, lĂ oĂč Apple voulait plutĂŽt inciter ses clients Ă changer de tĂ©lĂ©phone. La compatibilitĂ© a rĂ©cemment Ă©tĂ© Ă©tendue aux iPhone 13.
iOS 18.5 active la connectivité satellite via l'opérateur pour la gamme iPhone 13
Les ambitions dâApple dans le domaine du satellite ne datent pas dâhier. DĂšs 2015, Cupertino sâest rapprochĂ©e de Boeing dans lâespoir de proposer une connexion Ă travers le monde. BaptisĂ© « Project Eagle », lâidĂ©e Ă©tait dâenvoyer des milliers de satellites Boeing en orbite : la connexion aurait Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©e chez les particuliers grĂące Ă des antennes Ă laisser Ă sa fenĂȘtre. Environ 36 millions de dollars ont Ă©tĂ© investis avec un lancement prĂ©vu pour 2019, mais le projet ne sâest jamais concrĂ©tisĂ©. Tim Cook a eu peur de se mettre Ă dos les opĂ©rateurs avec un concept coĂ»teux et difficilement rentable Ă court terme.
Bien que mis au placard en 2016, le projet nâa pas Ă©tĂ© complĂštement abandonnĂ©. Une Ă©quipe a approchĂ© dâautres entreprises du domaine sur les annĂ©es suivantes, sans que rien ne se concrĂ©tise. Les ambitions ont alors Ă©tĂ© revues Ă la baisse avec dans lâidĂ©e de simplement permettre dâutiliser son iPhone dans une zone blanche. Des entreprises comme EchoStar et SpaceX ont Ă©tĂ© envisagĂ©es, mais Apple sâest finalement tournĂ©e vers Globalstar, qui Ă©tait alors en difficultĂ© financiĂšre.
La situation actuelle ne serait pas au goĂ»t de tout le monde chez Apple. Certains sâinquiĂštent que lâentreprise nâaille trop loin dans le secteur du telecom, ce qui pourrait la mettre en froid avec les opĂ©rateurs tout en attirant lâattention des rĂ©gulateurs. Dâautres regrettent que les fonctions par satellite se basent sur une constellation lente et vieillissante qui devrait rester en place sur la prochaine dĂ©cennie.
Cupertino propose ses services gratuitement par crainte de voir le gouvernement lui tomber dessus : faire payer un abonnement pourrait lui donner un statut d'opĂ©rateur. Un tel changement pourrait la forcer Ă ouvrir iMessage, une loi imposant aux opĂ©rateurs amĂ©ricains de pouvoir partager les communications en cas de demande des forces de lâordre. Les fonctions par satellites coĂ»teraient des centaines de millions de dollars Ă Apple chaque annĂ©e.
Le compte X de WhatsApp, la cĂ©lĂšbre application de messagerie de Meta, avait vendu la mĂšche ce matin : l'app est enfin compatible avec les tablettes d'Apple. La version distribuĂ©e sur l'App Store s'installe maintenant correctement sur les iPad, avec un affichage en plein Ă©cran. Attendue depuis des annĂ©es, elle Ă©tait en bĂȘta depuis un moment maintenant.
Cette version iPad n'est pas totalement indépendante : vous aurez besoin de la lier à une application WhatsApp déjà installée sur un iPhone ou un smartphone Android. La liaison s'effectue avec un code QR. Ensuite vous pouvez utiliser l'app indépendamment sur votre iPad, elle se synchronise par Wi-Fi ou cellulaire tout comme se synchronise la version pour Mac. Vous pouvez oublier ou éteindre votre iPhone et continuer d'utiliser WhatsApp sur votre iPad.
La version iPad de WhatsApp serait (peut-ĂȘtre) toujours au programme (qui saitâŠ)
Chaque annĂ©e Ă la mĂȘme pĂ©riode (un peu avant la WWDC), Apple communique sur un point important dans son Ă©cosystĂšme : la prĂ©vention contre la fraude. Il faut bien dire que c'est quelque chose qui concerne tant le public (les acheteurs) que les professionnels (les dĂ©veloppeurs). Les premiers parce qu'ils ont peur de se faire avoir et de perdre de l'argent⊠et les seconds parce qu'ils ont peur de se faire avoir et de perdre de l'argent, mais pas pour les mĂȘmes raisons.
Apple explique dans son communiquĂ© que la fraude prend une ampleur assez grande : la marque aurait protĂ©gĂ© ses utilisateurs pour l'Ă©quivalent de 9 milliards de dollars de fraudes sur les cinq derniĂšres annĂ©es, dont 2 milliards uniquement en 2024. Une des mĂ©thodes consiste Ă fermer les comptes des dĂ©veloppeurs â celui d'Epic Games est-il dans la liste ? â. En 2024, 146 000 comptes ont Ă©tĂ© fermĂ©s et 139 000 rejetĂ©s dĂšs le dĂ©part. Du cĂŽtĂ© des dĂ©veloppeurs, Apple a empĂȘchĂ© la crĂ©ation de 771 millions de comptes et fermĂ© 129 millions de comptes, en considĂ©rant qu'ils Ă©taient tenus par des malandrins qui pouvaient tenter de manipuler les rĂ©sultats de l'App Store.
Du cÎté des applications, c'est 10 000 apps illégitimes qui ont été détectées et bloquées sur des services pirates (donc pas les magasins en ligne permis par l'Union européenne), ce qui semble assez peu. Il s'agissait de versions piratées ou copiées d'apps existantes ou d'apps intégrant de la pornographie, du jeu de hasard ou un malware. Apple indique aussi que les tentatives de lancer ou installer des applications en dehors de l'App Store (et des magasins tiers) sont bloquées en masse, avec 4,6 millions d'essais le mois dernier.
Sur le passage obligé de la validation par l'App Store, les chiffres sont vertigineux. Sur les 7,7 millions d'apps envoyées à Apple pour la validation sur l'année, 1,9 million d'apps ont été rejetées pour diverses raisons. Dans les applications totalement rejetées, on peut noter qu'environ 37 000 l'ont été pour des activités frauduleuses, 43 000 pour des fonctions cachées (typiquement un accÚs à un service de vidéo en ligne illégal, par exemple) et prÚs de 320 000 étaient des copies d'app existantes. Dans le domaine de la vie privée, le nombre est encore plus élevé : à peu prÚs 400 000 apps ne suivaient pas les rÚgles dans le domaine. Sur les notes données aux apps, Apple indique avoir supprimé 143 millions de faux avis, sur environ 1,2 milliard.
Un autre problÚme, qui touche surtout les développeurs à la fin, vient des cartes de paiement volées. Apple a identifié 4,7 millions de cartes volées⊠et en profite pour mettre en avant la sécurité d'Apple Pay pour les paiements.
Apple supprime une app pirate ? Une autre la remplace instantanément
Il faut bien Ă©videmment prendre tout ceci avec des pincettes et du recul. PremiĂšrement, Apple laisse passer de temps en temps des apps frauduleuses : certaines applications sont mises en avant par la presse (dont nous faisons partie) parce qu'elles donnent accĂšs Ă des fonctions inattendues. Apple supprime gĂ©nĂ©ralement ces derniĂšres rapidement, mais ce point prouve que la validation n'est pas parfaite. DeuxiĂšmement, si vous allez regarder les rapports de 2021 (qui porte sur 2020), de 2022, de 2023 et de 2024, vous verrez que les chiffres d'Apple sont globalement du mĂȘme ordre au fil des annĂ©es, mais qu'il y a tout de mĂȘme plus de tentatives de fraude en 2024 que les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, et moins de faux avis (ou moins de faux avis dĂ©tectĂ©s). Et enfin, Apple donne peu de dĂ©tails et il faut prendre les chiffres pour ce qu'ils sont : du marketing pour rassurer les utilisateurs sur l'intĂ©rĂȘt de l'App Store.
Il y a une quinzaine d'annĂ©es, un ingĂ©nieur d'Apple oubliait un iPhone 4 dans un bar, avant la sortie. Et la derniĂšre fuite d'un Google Pixel, le Pixel 10, est un peu du mĂȘme ordre : un peu ridicule. C'est en effet pendant le tournage d'une publicitĂ© en public que Mark Teasdale (un Canadien) a pu filmer le prochain smartphone de Google, mais aussi le storyboard de la publicité⊠et poster le tout sur X.
La vidéo montre le smartphone qui est filmé de (trÚs) prÚs pour la publicité, et la bande devenue iconique sur les Google Pixel est bien visible ici. Le storyboard permet par ailleurs de voir les différentes étapes de la (future) publicité de Google.
Cette fuite montre donc un Google Pixel 10 qui est assez logiquement la version finale au niveau de l'esthétique, et pas un prototype comme on peut parfois le voir pour les iPhone (par exemple). Reste que, contrairement à l'iPhone 4, le smartphone ne se promÚne pas dans la nature avant sa sortie.
Ăa sent le sapin pour Arc, ce navigateur innovant bourrĂ© dâidĂ©es originales lancĂ© en 2022. Le CEO de The Browser Company Josh Miller a publiĂ© une lettre ouverte dans laquelle il revient sur le projet, son futur et son successeur : Dia, un navigateur qui sera entiĂšrement basĂ© sur lâIA. Si Arc ne va pas ĂȘtre complĂštement dĂ©branchĂ©, il va trĂšs clairement passer au second plan. Le logiciel ne reçoit dĂ©jĂ plus de nouvelle fonctions, seulement des mises Ă jour de suivi.
Josh Miller justifie la dĂ©cision de tuer Arc par sa faible marge de progression. Il estime que le concept original du navigateur (qui repose sur une interface radicalement diffĂ©rente et un systĂšme dâonglets repensĂ©) limite son taux dâadoption. Ceux qui aiment Arc sont des fans, mais le concept sâest rĂ©vĂ©lĂ© trop compliquĂ© pour un grand nombre de curieux. Et mĂȘme les utilisateurs ayant sautĂ© le pas ne se servent pas de certaines fonctions, pourtant au cĆur de lâexpĂ©rience.
En face, le CEO explique que les fonctions au cĆur du futur Dia sont dĂ©jĂ bien plus exploitĂ©es par les utilisateurs quotidiens. Il raconte avoir discutĂ© du futur dâArc avec Scott Forstall, lâancien vice-prĂ©sident dâApple pour iOS :
TrĂšs tĂŽt, Scott Forstall nous a dit qu'Arc ressemblait Ă un saxophone - puissant mais difficile Ă apprendre. Puis il nous a lancĂ© un dĂ©fi : en faire un piano. Quelque chose dont tout le monde peut s'asseoir et jouer. C'est dĂ©sormais l'idĂ©e au cĆur de Dia : dissimuler la complexitĂ© derriĂšre des interfaces familiĂšres.
Pourquoi ne pas avoir fusionnĂ© Arc et Dia ? Le nouveau projet est vu comme une maniĂšre de corriger les dĂ©fauts du premier, dont la base est considĂ©rĂ©e trop bancale pour supporter un tel projet. « Nous avons cessĂ© d'utiliser TCA et SwiftUI afin de rendre Dia plus lĂ©ger, plus rapide et plus rĂ©actif », explique lâentreprise, qui affirme avoir mis le paquet sur la sĂ©curitĂ© en faisant grossir son Ă©quipe dĂ©diĂ©e. « Ces Ă©lĂ©ments doivent faire partie de la base d'un produit, et ne pas ĂȘtre une rĂ©flexion aprĂšs coup ».
MalgrĂ© lâarrĂȘt du dĂ©veloppement de nouvelles fonctions pour Arc, The Browser Company ne pense pas rendre son navigateur open source ou le vendre dans lâimmĂ©diat. Le logiciel nâest pas simplement une version dĂ©rivĂ©e de Chromium : il inclut un SDK interne dĂ©crit comme « la sauce secrĂšte » permettant Ă dâanciens ingĂ©nieurs iOS de proposer des prototypes dâinterface sans avoir Ă toucher au C++. Le SDK est Ă©galement un des piliers de Dia, ce qui en fait un Ă©lĂ©ment trĂšs important pour le futur de lâentreprise.
Alors que la Suisse Ă©tait jusquâici un symbole de neutralitĂ© et de respect de la vie privĂ©e, de nouveaux rĂšglements en discussion pourraient faire basculer ce modĂšle.
Les autoritĂ©s helvĂ©tiques planchent actuellement sur un durcissement des lois encadrant les communications numĂ©riques. Il ne sâagit pas ici dâune nouvelle loi, mais dâune interprĂ©tation beaucoup plus restrictive des textes existants, qui permettrait aux autoritĂ©s dâexiger en temps rĂ©el lâaccĂšs aux donnĂ©es dâidentification des utilisateurs, y compris sur des services chiffrĂ©s⊠et sans passer par un juge.
Autant dire que des services comme ProtonMail et ProtonVPN, bĂątis sur la promesse de lâanonymat (ou plutĂŽt dâune pseudonymie solide) et dâun chiffrement fort, verraient leur modĂšle complĂštement remis en cause.
Andy Yen, le CEO de Proton, ne mĂąche pas ses mots : selon lui, si ces rĂšgles devaient sâappliquer, Proton offrirait moins de confidentialitĂ© que Google. Autrement dit, tout ce qui fait lâintĂ©rĂȘt mĂȘme de leurs services serait anĂ©anti. Il Ă©voque mĂȘme un possible dĂ©mĂ©nagement de Proton hors de Suisse, affirmant que ces mesures rappellent dangereusement celles en vigueur⊠en Russie.
Heureusement, la partie nâest pas encore jouĂ©e : plusieurs cantons sâopposent Ă ces changements, et des partis politiques montent au crĂ©neau pour dĂ©fendre les droits fondamentaux des citoyens.
Mais ce nouvel Ă©pisode montre une fois de plus que la vie privĂ©e est en recul un peu partout, sous les assauts conjoints des Ătats et dâacteurs Ă©conomiques toujours plus gourmands en donnĂ©es. MĂȘme lĂ oĂč on croyait ĂȘtre en sĂ©curitĂ©.
Câest le moment de faire des Ă©conomies sur son forfait mobile ! Les opĂ©rateurs sont engagĂ©s depuis quelques semaines dans une guerre des prix qui profite aux clients. La derniĂšre action vient dâOrange, qui est obligĂ© de baisser ses tarifs comme jamais.
Le forfait Sosh 20 Go est proposĂ© Ă 3,99 âŹ/mois, un tarif record. Cette offre comprend donc 20 Go de data en France ainsi que 10 Go en Europe (hors Suisse) et dans les DOM. Sachant que la consommation mensuelle moyenne sâĂ©lĂšve Ă 17 Go, ce forfait convient au plus grand nombre.
Pas de 5G avec ce forfait, il faut se contenter de la 4G, mais ce nâest pas un problĂšme si on ne cherche pas les dĂ©bits maximums. La carte SIM coĂ»te 10 âŹ. Vous avez le choix entre une SIM physique ou une eSIM lors de la commande. Et si vous voulez connecter en permanence votre Apple Watch cellulaire, une option Ă 5 âŹ/mois est disponible. Comme souvent, cette offre est rĂ©servĂ©e aux nouveaux clients.
Orange sâaligne en fait sur Bouygues Telecom, qui commercialise un forfait B&You 20 Go Ă 3,99 âŹ/mois. Une option 5G Ă 3 âŹ/mois est disponible au cas oĂč. Cette offre a lâavantage de comprendre plus de data Ă lâĂ©tranger (14 Go) et dâinclure un abonnement dâun an Ă Perplexity Pro (il faut le rĂ©clamer dans lâespace client). La SIM est Ă 1 ⏠seulement, mais attention, Bouygues a introduit rĂ©cemment des frais de rĂ©siliation de 5 âŹ.
Free Mobile propose Ă©galement un forfait 20 Go Ă 3,99 âŹ/mois sans limite de durĂ©e, mais il faut se rendre sur Veepee pour le souscrire. Ce forfait inclut le service OQEE sur toutes les plateformes, ce qui peut ĂȘtre intĂ©ressant si votre abonnement fixe ne comprend pas de service de tĂ©lĂ©vision. Chez SFR RED, vous avez le choix entre 10 Go Ă 2,99 âŹ/mois ou 50 Go pour 4,99 âŹ/mois.
Voici les principaux forfaits mobile sans engagement disponibles actuellement chez les opérateurs :
Sosh (SIM Ă 10 âŹ) :
B&You (SIM Ă 1 âŹ, frais de rĂ©siliation de 5 âŹ, Perplexity Pro sur demande) :
SFR RED (SIM Ă 10 âŹ) :
Free Mobile (SIM Ă 10 âŹ, service TV OQEE inclus):
Quel est le meilleur opĂ©rateur pour les utilisateurs dâiPhone ?
Popsockets vient de revoir sa gamme dâaccessoires MagSafe avec une nouvelle bĂ©quille pouvant maintenir le tĂ©lĂ©phone en position verticale. Le fabricant sâĂ©tait lancĂ© sur le terrain Ă la sortie de lâiPhone 12 en 2021, et propose aujourdâhui sa rĂ©vision dans tout un tas de nouvelles couleurs. Lâaccessoire est facturĂ© 39,99 ⏠sur le site officiel, un peu plus cher chez Amazon.
BaptisĂ©e Kick-Out, cette bĂ©quille est disponible en noir, en violet, mais aussi en marron, en rose ou mĂȘme avec des finitions style aluminium. Lâaccessoire peut prendre plusieurs formes : on peut Ă©tirer la poignĂ©e pour avoir un meilleur confort une fois le tĂ©lĂ©phone en main, ou dĂ©plier la bĂ©quille pour maintenir lâiPhone en position verticale ou horizontale. Le prĂ©cĂ©dent modĂšle avait un systĂšme similaire, mais ne permettait pas de rester en mode portrait.
Si cet accessoire est compatible MagSafe, un adaptateur autocollant est inclus dans la boĂźte qui pourra le rendre utilisable avec nâimporte quel appareil, comme un Kindle un tĂ©lĂ©phone Android ou un iPhone plus ancien. Le rond de plastique de la poignĂ©e est interchangeable, ce qui permet dây greffer un modĂšle personnalisĂ©. Notons quâAmazon propose plusieurs des versions prĂ©cĂ©dentes Ă des tarifs bien plus abordables tombant sous les 10 âŹ.
La fonction Tap to Pay d'Apple continue son périple à travers le continent européen avec de nouveaux pays dont la Belgique et le Luxembourg. Leurs commerçants et ceux du Danemark, de Croatie, de Chypre, de GrÚce, d'Islande et de Malte, pourront utiliser leur iPhone comme terminal de paiement sans contact afin d'encaisser les achats.
Le client peut utiliser lui-mĂȘme son tĂ©lĂ©phone (mĂȘme Android) pour payer ou tendre sa carte de paiement. L'iPhone du vendeur, via sa NFC, accepte Ă©galement les Apple Watch ou tout autre porte-monnaie Ă©lectronique sans contact. Il suffit d'avoir au minimum un iPhone Xs pour activer Tap to Pay, ce qui autorise un assez grand nombre d'appareils.
Autre élément clef, les partenaires financiers qui offrent leur compatibilité avec cette méthode de paiement. Le communiqué d'Apple les détaille pour chaque pays, mais pour la Belgique il s'agit de Adyen, Axepta, Mollie, myPOS, Pay.nl, Revolut, Stripe, SumUp, Viva, et Worldline. Au Luxembourg c'est une partie d'entre eux : Adyen, Mollie, Revolut, Stripe, SumUp, Viva, et Worldline. Les cartes bancaires acceptées sont celles d'American Express, Discover, Mastercard, et Visa. Bancontact en Belgique est pris aussi par l'entremise d'Axepta et Viva.
En mars dernier, Tap to Pay était arrivé en Suisse, Bulgarie, Finlande, Hongrie, au Liechtenstein, au Portugal, en Pologne, en Slovaquie et en Slovénie. La France a été servie fin 2023.
Tap to Pay sur iPhone : les banques et services compatibles avec la solution de TPE dâApple
Il y aura bientĂŽt du neuf chez Synology, qui sâapprĂȘte Ă lancer le DS425+ : ce nouveau NAS 4 baies peut recevoir jusquâĂ 80 To de stockage et embarque Ă©galement de quoi accueillir deux SSD NVMe. Lâappareil tourne grĂące Ă un processeur Quad Core Intel Celeron J4125 Ă 2 GHz qui nâest plus de premiĂšre jeunesse. Il est Ă©paulĂ© par 2 Go de RAM DDR4, que lâon pourra faire grimper Ă 6 Go.
CotĂ© connectique, on y trouve un port RJ45 2,5 Gb/s au cĂŽtĂ© dâun port 1 Gb/s plus classique. Deux ports USB 3.2 Gen 1 sont embarquĂ©s, ce qui sera pratique pour y brancher des disques externes. Le boĂźtier fait 166 mm x 199 mm x 223 mm et pĂšse 2 kilos. Le refroidissement est assurĂ© par un duo de ventilateurs. On y retrouve le systĂšme intĂ©grĂ© de Synology, qui permet dâaccĂ©der aux diffĂ©rentes apps du fabricant (Drive, Photos, Backup, SurveillanceâŠ). La fiche produit complĂšte est disponible Ă ce lien.
Ce modĂšle fait partie de la nouvelle cuvĂ©e de NAS Synology plus restrictive en matiĂšre de disques tiers. Le site de la marque indique pour le moment que seuls les disques Synology sont compatibles. Comme pour les autres modĂšles, on peut imaginer quâune liste incluant les disques de stockage tiers serait ajoutĂ©e Ă lâapproche du lancement. Le tarif conseillĂ© nâa pas Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©, mais un site allemand lâaffiche Ă 449,99 âŹ. Le lancement officiel est visiblement prĂ©vu pour le mois de juin.
Retour à l'usine pour Elon Musk qui fait un pas de cÎté dans le domaine politique pour se concentrer à nouveau sur ses entreprises. Dans un tweet du 24 mai, Musk déclare qu'il retourne à 100 % sur le terrain de ses entreprises avec quelques rendez-vous importants :
Retour au travail 24h/24 et 7j/7, et aux nuits dans les salles de confĂ©rence, les serveurs et les usines. Je dois me concentrer sur X/xAI et Tesla (ainsi que sur le lancement de Starship la semaine prochaine), car nous dĂ©ployons des technologies critiques. Comme en tĂ©moignent les problĂšmes de disponibilitĂ© de X cette semaine, des amĂ©liorations opĂ©rationnelles majeures doivent ĂȘtre apportĂ©es. La redondance de basculement aurait dĂ» fonctionner, mais ce n'est pas le cas.
Une panne a temporairement frappé l'ancien Twitter un peu partout dans le monde la semaine derniÚre, une conséquence d'un incendie survenu jeudi dernier dans un centre de données américain appartenant à X.
Le milliardaire a ainsi quittĂ© son poste de conseiller du prĂ©sident amĂ©ricain au travers du dĂ©partement pour l'efficacitĂ© gouvernementale (DOGE). Une agence créée dans la foulĂ©e de l'Ă©lection de Donald Trump pour sabrer dans les dĂ©penses de l'Ătat fĂ©dĂ©ral.
La mĂ©thode a Ă©tĂ© sans nuances et guĂšre de sommations pour les employĂ©s, avec l'irruption d'hommes et femmes de confiance de Musk dans les agences gouvernementales, des licenciements secs, le retrait des Ătats-Unis de grands programmes d'aide internationaux. Cette cacophonie a entrainĂ© des dĂ©cisions de justice prises pour bloquer certaines de ces initiatives.
Ă ce stade, le DOGE n'a offert que des Ă©conomies trĂšs relatives. Son site Ă©value actuellement ces Ă©conomies Ă 175 milliards de dollars, ce n'est pas le dixiĂšme du dĂ©ficit public du pays. Les modes de calcul du DOGE ont Ă©tĂ© parfois critiquĂ©s tandis que les coupes effectuĂ©es dans les rangs du personnel des impĂŽts, ceux-lĂ mĂȘme chargĂ©s de le collecter et de traquer les fraudeurs, pourraient produire le contraire de l'effet recherchĂ©. En outre, le prĂ©sident amĂ©ricain promeut actuellement le vote d'un programme budgĂ©taire qui fait peu de cas d'un gonflement de la dette.
Musk, de par son statut d'Ă©lectron libre, son accĂšs privilĂ©giĂ© au prĂ©sident amĂ©ricain et ses dĂ©clarations, s'est opposĂ© Ă des membres importants de l'entourage immĂ©diat de Trump. La presse amĂ©ricaine a narrĂ© en mars dernier une sĂ©vĂšre altercation verbale et physique dans le Bureau ovale et les couloirs, avec le SecrĂ©taire d'Ătat au TrĂ©sor, Scott Bessent qui a obligĂ© le prĂ©sident Ă recadrer son conseiller. Trump en a profitĂ© pour rejeter le candidat proposĂ© par Musk Ă la tĂȘte du fisc pour lui prĂ©fĂ©rer celui de Bessent. Plus tard, c'est un juge soutenu par Musk â et 21 millions investi dans la campagne â pour un poste Ă la Cour suprĂȘme du Wisconsin qui a Ă©tĂ© dĂ©fait par son adversaire.
C'est sans compter la publicitĂ© nĂ©gative qu'a gĂ©nĂ©rĂ©e Elon Musk pour ses sociĂ©tĂ©s. Ses coups de menton et lever de bras n'ont pas empĂȘchĂ© ses fusĂ©es SpaceX de dĂ©coller, mais les ventes de ses voitures, un produit en lien direct avec les consommateurs et leur humeur, ont sĂ©vĂšrement chutĂ© un peu partout dans le monde. Rouler en Tesla est devenu synonyme de rouler pour le prĂ©sident amĂ©ricain et sa politique. Dans le mĂȘme temps, la concurrence n'a pas relĂąchĂ© ses efforts, attaquant l'amĂ©ricain sur les prix.
Quatre ans en Tesla : un bilan dâĂ©tape doux-amer
L'image de Musk est devenue radioactive pour ceux de ses clients qui ne sont pas sur la mĂȘme ligne politique. Au point que le conseil de Tesla aurait cherchĂ© un plan B pour diriger le constructeur. Une information qui fut prestement dĂ©mentie. Ă la base de la pyramide Tesla, ce sont des employĂ©s qui ont manifestĂ© leur mĂ©contentement dans une lettre ouverte, s'indignant du fait que leur CEO estime que les dĂ©boires commerciaux de son entreprise sont le rĂ©sultat de son absence et non pas de ses actes et prises de position.
Musk a déclaré qu'il n'entendait pas complÚtement abandonner ses activités au sein du gouvernement, mais n'y consacrer qu'une poignée de jours par mois. Le Monde rappelle par ailleurs qu'à partir du 28 mai, Elon Musk aurait dû remplir de nouvelles obligations de contrÎle et de transparence devant les élus du CongrÚs.
Le multimilliardaire revient donc à ses premiÚres amours, dont Tesla. Musk a assuré pouvoir lancer sur les routes américaines des centaines de milliers voire plus d'un million de Tesla autonomes. Des tests devraient démarrer aux Texas et en Californie d'ici la fin 2026. Son compte sur X ces derniers jours s'est rempli de fusées, d'IA avec Grok et de Tesla. La parenthÚse agitée s'est refermée, au moins pour le moment.
Les relations entre Tim Cook et Donald Trump sont tendues depuis plusieurs semaines, et les choses ne sâarrangent pas. Selon le New York Times, le prĂ©sident amĂ©ricain serait en froid avec Tim Cook, qui a refusĂ© de le suivre lors de son dĂ©placement officiel au Moyen-Orient. La rĂ©cente annonce surprise dâune taxe de 25 % sur tous les produits Apple importĂ©s aux Ătats-Unis serait une consĂ©quence directe de ce refus.
Donald Trump avait invitĂ© plusieurs directeurs et autres reprĂ©sentants dâentreprises amĂ©ricaines Ă le suivre dans sa visite dâĂtat au Moyen-Orient : Sam Altman Ă©tait de la partie, mais aussi Jensen Huang de Nvidia ou Lisa Su dâAMD. Le CEO dâApple a dĂ©clinĂ© lâinvitation, ce qui nâa pas manquĂ© dâĂ©nerver Donald Trump. Celui-ci a plusieurs fois taclĂ© Cook sur place, faisant remarquer son absence face au public ou dĂ©clarant avoir « un petit problĂšme » avec lui.
Les deux hommes avaient jusquâĂ prĂ©sent maintenu de bonnes relations. Le premier mandat sâĂ©tait bien dĂ©roulĂ©, Donald Trump ayant dĂ©crit Cook comme « un formidable dirigeant » quâil appelait en cas de problĂšmes. Le duo se rĂ©unissait rĂ©guliĂšrement pour des dĂźners ou Ă lâoccasion de coups de fil, et Cook avait montrĂ© patte blanche pour le deuxiĂšme mandat en finançant et en assistant Ă la seconde investiture.
Donald Trump : la méthode Tim Cook étudiée par les autres CEO de la tech
Si le mandat Trump 2 avait plutĂŽt bien commencĂ©, les choses se sont corsĂ©es au fil du temps. Il y a tout dâabord eu la dĂ©cision de Cook de garder la diversitĂ© chez Apple, suivi de lâaffaire des droits de douane imposĂ©s Ă la Chine. Le CEO dâApple a fait du lobbying pour corriger le tir en promettant 500 milliards de dĂ©penses aux Ătats-Unis et la crĂ©ation de serveurs dâIA Ă Houston. Mais il nâa cependant pas flĂ©chi sur certains points cruciaux, comme son projet de lourds investissements en Inde. Un choix qui passe mal auprĂšs de Donald Trump, qui rĂȘve dâun iPhone intĂ©gralement produit sur le sol amĂ©ricain.
Donald Trump a alors menacĂ© dâajouter 25 % de taxes sur les produits Apple pour lâinciter Ă favoriser les Ătats-Unis. Ces nouveaux droits de douane devraient toucher tous les fabricants de smartphones. Apple nâest pour le moment pas revenue sur ses projets dâinvestissement, certains analystes estimant qu'elle prĂ©fĂ©rera augmenter le prix de ses produits plutĂŽt que de revoir ses plans. On attend maintenant de voir Ă quel tarif sera lancĂ© lâiPhone 17, qui devrait ĂȘtre prĂ©sentĂ© en septembre prochain.