Les acteurs de l’IA demandent un accès illimité aux données, même soumises au droit d’auteur
Alors que le gouvernement Trump a demandé aux entreprises de la tech de lancer leurs propositions pour le grand plan sur l’intelligence artificielle du Président des États-Unis d’Amérique, OpenAI et Google font cause commune pour demander une totale liberté de siphonner les données sur Internet, y compris celles soumises à copyright.

Si depuis la présidence Biden une régulation stricte avait été mise en place concernant la protection des données privées et soumises au droit d’auteur, la nouvelle équipe de la Maison Blanche est moins regardante sur le sujet, et les deux acteurs majeurs de l’IA compte bien en profiter pour avoir les mains libres. Les deux arguent en effet que la compétition entre leurs chatbot et le DeepSeek chinois est biaisée, sous-entendant que la Chine, elle, ne se préoccupe pas de la propriété privée.
Le premier à avoir lancé le pavé dans la marre est OpenAI, qui n’a pas mâché ses mots :
Il ne fait aucun doute que les développeurs de l’IA chinoise ont un accès libre et illimité aux données – incluant les données soumises à copyright – pour améliorer leurs modèles. Si ces développeurs ont cet accès illimité alors que les entreprises américaines sont bridées par la loi, alors la course à l’IA est perdue d’avance.
Google, de son côté, n’est pas en reste non plus, indiquant que ces limitations pourraient « avoir un impact significatif sur l’accès aux données utiles au développement des modèles », et demande des exceptions à la législation sur les droits d’auteurs :
Ces exceptions permettraient l’usage de données soumises à copyright mais disponibles publiquement, améliorant ainsi l’entraînement des IA sans avoir d’impact significatif sur les ayant-droits, et évitant des négociations longues, inéquitables et au résultat incertain avec les propriétaires de ces données.
Anthropic est moins vindicative que ses camarades, et propose que le gouvernement fasse une échelle des risques associés à l’accès à certaines données, et continue sa politique de limitation des exports de technologies vers certains pays.
Les entreprises développant des intelligences artificielles, comme OpenAI, font face à de nombreux procès en cours aux USA, notamment de la part du New York Times, ou encore George RR Martin. Youtube a aussi accusé Apple, Anthropic et Nvidia d’utiliser les sous-titres de la plateforme pour entraîner leurs IA, sans avoir fait de demande préalable.