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07/03 KDE neon 20250703

KDE neon is a Ubuntu-based Linux distribution and live DVD featuring the latest KDE Plasma desktop and other KDE community software. Besides the installable DVD image, the project provides a rapidly-evolving software repository with all the latest KDE software. Two editions of the product are available - a "User" edition, designed for those interested in checking out the latest KDE software as it gets released, and a "Developer's" edition, created as a platform for testing cutting-edge KDE applications.
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Debian 13 Installer Now Supports Rescuing of Btrfs Systems Installed via Calamares

Debian 13 Theme

Debian 13 "Trixie" installer gets a second Release Candidate with support for rescuing Btrfs systems installed via the Calamares installer, as well as other enhancements.

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KDE Gear 25.04.3 Released as the Last Update in the KDE Gear 25.04 Series

KDE Gear 25.04

KDE Gear 25.04.3 is now available as the third and last maintenance update to the latest KDE Gear 25.04 open-source software suite series with fixes for various KDE applications.

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Libreboot 25.06 Open-Source BIOS/UEFI Firmware Adds More Hardware Support

Libreboot

Libreboot 25.06 open-source BIOS/UEFI firmware is now available for download with support for new hardware, as well as other improvements. Here's what's new!

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Thunderbird 140 Adds ‘Mark as Spam’ and ‘Mark as Starred’ Actions to Notifications

Thunderbird 140

Mozilla Thunderbird 140 open-source email client is now available for download with various new features and many bug fixes. Here’s what’s new!

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Intel Lunar Lake Showing Some Performance Improvements With Linux 6.16

For those on an Intel Core Ultra Series 2 "Lunar Lake" system, the upcoming Linux 6.16 kernel is looking to be in better shape for those newest Intel SoCs. In testing carried out using a Lenovo ThinkPad X1 Carbon Gen 13 Aura edition laptop, there are performance gains in some areas with the Linux 6.16 development kernel.
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La pile graphique d’AMD sous Linux est dĂ©sormais complĂštement libre

À l’occasion de la sortie de la version 25.10.1 de la suite Radeon Software for Linux du 21 mai 2025, AMD a annoncĂ© que la sĂ©rie 25.10 est la derniĂšre Ă  livrer des composants logiciels propriĂ©taires.

Ces composants propriĂ©taires Ă©taient dĂ©jĂ  optionnels depuis bien longtemps, la plupart des utilisateurs de cartes AMD ne s’en servait dĂ©jĂ  pas, et le plus grand nombre ignorait peut-ĂȘtre jusqu’à l’existence de certains d’entre eux


Ce jalon est l’accomplissement de 18 annĂ©es d’un travail acharnĂ© commencĂ© en 2007 avec la publication de documentations des cartes graphiques ATI aprĂšs le rachat par AMD
 Les plus anciens se souviendront de RadeonHD
 Et dĂ©sormais, ce sont les derniers bouts de logiciel propriĂ©taire qui sont poussĂ©s vers la sortie.

Autocollant LinuxFr.org cartes AMD par Thomas Debesse Nos logiciels libres sont plus sereins lorsqu’ils reposent sur des pilotes libres


Sommaire

L’offre complùtement libre de pilotes graphiques AMD sous Linux

Voici comment se composera trùs bientît l’offre officielle de pilotes graphiques AMD pour Linux :

Noyau Vulkan OpenGL HIP OpenCL
Linux amdgpu AMD AMDVLK ou Mesa RADV Mesa radeonsi AMD ROCm AMD ROCm

OpenGL et Vulkan sont des interfaces de programmation (API) graphiques, VA-API est une interface de programmation multimédia, et HIP et OpenCL sont des interfaces de programmation pour le calcul spécialement conçues pour satisfaire aux particularités architecturales des cartes graphiques.

Il est Ă  noter que mĂȘme si vous n’utilisez pas la suite Radeon Software for Linux, votre distribution vous fournit dĂ©jĂ  le pilote Linux et les pilotes Mesa mentionnĂ©s.

  • Pilote noyau
    • Linux amdgpu pour les cartes GCN1 et suivantes (pilote officiel).
  • Pilote graphique Vulkan
    • AMD AMDVLK pour les cartes RDNA1 et suivantes (pilote officiel) ;
    • Mesa RADV, pour les cartes GCN1 et suivantes (pilote officiel).
  • Pilote graphique OpenGL
    • Mesa RadeonSI pour les cartes GCN1 et suivantes (pilote officiel).
  • Pilote multimĂ©dia VA-API
    • Mesa RadeonSI pour les cartes GCN1 et suivantes (pilote officiel).
  • Pilote de calcul HIP
    • AMD ROCm pour une sĂ©lection de cartes RDNA2 et suivantes (pilote officiel),
      il n’existe pas d’autre implĂ©mentation de pilote HIP pour les autres cartes.
  • Pilote de calcul OpenCL
    • AMD ROCm pour une sĂ©lection de cartes RDNA2 et suivantes (pilote officiel) ;
    • Mesa RustiCL pour les cartes GCN1 et suivantes.

Ces pilotes concernent donc les cartes GCN et RDNA. La famille de cartes GCN pour « Graphics Core Next » sont les cartes sorties Ă  partir de la sĂ©rie HD 7000 en 2012, aussi nommĂ©es « Southern Islands » et qui ont inspirĂ© le nom du pilote RadeonSI. La famille RDNA pour « Radeon DNA » (ADN Radeon) est une Ă©volution de cette micro-architecture GCN et les cartes RDNA1 commencent avec les modĂšles RX 5000 en 2019 et les cartes RDNA2 avec les modĂšles RX 6000 en 2020.

Le tableau suivant se limite aux gĂ©nĂ©rations de cartes graphiques pour lesquelles il existe au moins un pilote fonctionnel faisant partie de la suite officielle Radeon Software for Linux. Il s’agit donc seulement de compatibilitĂ© technique. Les gĂ©nĂ©rations et modĂšles officiellement pris en charge par le support commercial d’AMD est Ă©videmment plus restreint, et plus fluctuant, et puis ça dĂ©pend de l’API
 La compatibilitĂ© technique effective intĂ©ressera probablement plus le lecteur.

GCN1 GCN2 GCN3 GCN4 GCN5 RDNA1 RDNA2 RDNA3
Noyau Linux amdgpu ⭐ đŸ§ïž ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅
Vulkan AMD AMDVLK ⭐ ❌ ❌ ❌ ❌ ❌ ✅ ✅ ✅
Vulkan Mesa RADV ⭐ đŸ§ïž ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅
OpenGL Mesa RadeonSI ⭐ đŸ§ïž ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅
VA-API Mesa RadeonSI ⭐ đŸ§ïž ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅
HIP AMD ROCm ⭐ ❌ ❌ ❌ ❌ ❌ ❌ đŸ§ïž đŸ§ïž
OpenCL AMD ROCm ⭐ ❌ ❌ ❌ ❌ ❌ ❌ đŸ§ïž đŸ§ïž
OpenCL Mesa RustiCL đŸ§ïž ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅ ✅

✅ = Pilote fonctionnel.
đŸ§ïž = Pilote fonctionnel pour une sĂ©lection de modĂšles.
❌ = Pilote non-fonctionnel.
⭐ = Pilote faisant partie de la suite officielle Radeon Software for Linux (pour RADV : aprĂšs les versions 25.10).
đŸ§ïž = Pilote empaquetĂ© en standard dans les distributions Linux usuelles.

La famille de cartes RDNA4 venant tout juste d’ĂȘtre mise sur le marchĂ©, conjecturer sa prise en charge est un exercice pĂ©rilleux. On sait que le pilote ROCm n’est pas encore prĂȘt, par exemple. Il est Ă©vident que les prochaines versions de tous ces pilotes les prendront en charge dans un futur proche.

Les derniers pilotes graphiques AMD propriétaires qui subsistaient encore étaient donc les pilotes OGLP, AMDVLK-Pro, et AMF.

Maintenant que tout est libre, ce qu’on attend dĂ©sormais d’AMD est de faire fonctionner leur pilote de calcul HIP et leur pilote de virtualisation graphique GIM sur plus de matĂ©riel


RADV officiellement supporté

La phrase est explicite, Ă  partir de la sortie de la suite Radeon Software for Linux en version 25.20, « The Mesa Vulkan driver will be officially supported ». Autrement dit, le pilote Vulkan de Mesa sera officiellement supportĂ© par AMD.

Le pilote Mesa pour les cartes AMD est RADV, initiĂ© originellement par Valve alors qu’AMDVLK Ă©tait encore propriĂ©taire.

Cette formulation n’exclut pas le pilote Vulkan libre AMDVLK d’AMD. AMDVLK sera donc trĂšs certainement encore supportĂ© comme il l’est dĂ©jĂ .

Ce qui va changer pour Vulkan concerne AMDVLK-Pro, c’est ce que signifie la phrase « The AMD proprietary OpenGL and Vulkan drivers will no longer be included in the release », qui signifie aussi que le pilote OGLP pour OpenGL est Ă©galement poussĂ© vers la sortie.

Ce que support veut dire

Ce terme de support couvre les paquets de pilotes qu’AMD propose eux-mĂȘmes, par exemple pour Ubuntu, Red Hat Linux Entreprise ou SUSE Linux Enreprise, ce sont les paquets dans le dĂ©pĂŽt repo.radeon.com.

Mais AMD participe dĂ©jĂ  activement au dĂ©veloppement de pilotes Mesa comme le pilote OpenGL RadeonSI. Apprendre qu’AMD ne fera pas que redistribuer mais supportera officiellement le pilote Mesa RADV dans sa suite de pilotes permet d’espĂ©rer une contribution similaire Ă  RADV. En d’autres termes, si un bug affecte RADV, ils pourront considĂ©rer qu’il est de leur responsabilitĂ© de le corriger dans RADV directement.

De plus, cela encourage dĂ©sormais AMD Ă  implĂ©menter la prise en charge des futures cartes directement dans RADV avant que les cartes elles-mĂȘmes ne soient mises sur le marchĂ©, ce qui Ă©tait le principal argument en faveur d’AMDVLK-Pro et AMDVLK comparĂ© Ă  RADV.

Ainsi, si vous utilisez une carte AMD et quand bien mĂȘme vous utiliseriez le pilote RADV fournit par votre distribution, vous profiterez des effets de ces travaux de maintenance d’AMD comme vous en profitez dĂ©jĂ  pour RadeonSI.

C’est une trĂšs bonne nouvelle pour tout le monde car RADV est le pilote Vulkan installĂ© par dĂ©faut (car faisant partie de la suite Mesa) par toutes les distributions Linux
 et ce pilote devrait dĂ©sormais profiter directement des efforts d’AMD.

Le départ des derniers

Il est important de noter que parce que ces pilotes en espace utilisateur sont Ă©crits pour fonctionner par-dessus le pilote noyau amdgpu, il reste toujours possible d’utiliser ces pilotes dĂ©sormais abandonnĂ©s, que ce soit OGLP, AMF et AMDVLK-Pro qui nous quittent dĂ©sormais, ou les plus anciens PAL et ORCA, pour ceux qui recherchent un environnement spĂ©cifique tout en utilisant une distribution trĂšs rĂ©cente. Et ce sera probablement encore vrai pendant des annĂ©es, Ă  condition de conserver votre ancien matĂ©riel compatible avec ces pilotes dĂ©sormais obsolĂštes.

En rĂ©alitĂ© ça fait longtemps qu’il n’est plus nĂ©cessaire d’employer un logiciel propriĂ©taire pour utiliser ses cartes graphiques AMD sous Linux. Toutes les API supportĂ©es par AMD avaient dĂ©jĂ  des implĂ©mentations libres depuis longtemps.

Ce qu’AMD est en train de faire est de se dĂ©barrasser dĂ©finitivement des rares alternatives propriĂ©taires qui survivaient encore


Adieu OGLP

OGLP Ă©tait jusqu’à maintenant le pilote OpenGL propriĂ©taire d’AMD sous Linux. AMD recommande le pilote libre Mesa RadeonSI pour OpenGL sous Linux depuis trĂšs longtemps. Le pilote libre Mesa RadeonSI lui est trĂšs supĂ©rieur, que ce soit en termes de fonctionnalitĂ©, de performance, et de qualitĂ©, et AMD contribue directement Ă  ce pilote RadeonSI. Il est trĂšs probable que la majoritĂ© d’entre vous n’ait mĂȘme pas connaissance que le pilote OGLP existait, ni mĂȘme connaissait son nom.

OGLP proposait une implémentation OpenGL et OpenGL ES.

Mon expĂ©rience dans l’évaluation de pilotes graphiques pour le jeu Unvanquished m’a fait constater que le pilote OGLP prĂ©sentait les mĂȘmes bugs que le pilote propriĂ©taire AMD pour Windows, Adrenalin. Il est donc extrĂȘmement probable que c’était une simple recompilation du mĂȘme pilote, mais pour Linux, comme Ă  l’époque de Catalyst et fglrx.

En effet dĂ©jĂ  Ă  l’époque de fglrx pour ATI, et encore aujourd’hui pour Nvidia, les pilotes propriĂ©taires graphiques de ces concepteurs de cartes graphiques sont gĂ©nĂ©ralement exactement le mĂȘme pilote quel que soit le systĂšme, avec une couche de compatibilitĂ© pour le systĂšme, ce qui est logique dans une optique de rĂ©duction des coĂ»ts de dĂ©veloppement.

OGLP était donc trÚs certainement le pilote OpenGL de la suite fglrx, le pendant Linux du pilote Windows Adrenalin, mais porté pour le pilote noyau libre amdgpu au lieu du pilote fglrx abandonné il y a déjà des années.

On pourra s’étendre en conjectures sur pourquoi AMD maintenait encore le pilote OGLP jusqu’en 2025, il est probable que celui-ci rĂ©pondait Ă  des exigences contractuelles professionnelles. Sur le plan technique pendant longtemps le pilote Mesa s’était limitĂ© Ă  implĂ©menter seulement le « core profile » d’OpenGL et pas le « compatibility profile » qui pouvait ĂȘtre requis par certaines applications industrielles, et cela justifiait alors l’existence d’un pilote propriĂ©taire pour satisfaire la clientĂšle. Mais Mesa a depuis implĂ©mentĂ© ce « compatibility profile » et ce depuis longtemps dĂ©sormais, il est donc possible que ne subsistait plus que des exigences contractuelles — peut-ĂȘtre mĂȘme pas techniques — pour justifier la fourniture de ce pilote OGLP.

Adieu AMDVLK-Pro

Le pilote AMDVLK-Pro était en fait le pilote libre AMDVLK amalgamé de composants propriétaires.

Le pilote AMDVLK est un pilote libre qui implĂ©mente l’API graphique Vulkan.

Contrairement au pilote OpenGL officiel RadeonSI qui est dĂ©veloppĂ© en collaboration avec Mesa, le pilote Vulkan AMDVLK est dĂ©veloppĂ© exclusivement par AMD, mais c’est tout de mĂȘme un pilote libre.

Au tout dĂ©but AMDVLK Ă©tait aussi un pilote propriĂ©taire mais conçu dĂšs le dĂ©part pour devenir un pilote libre plus tard, avec la promesse qu’il soit libĂ©rĂ© un jour. Le pilote AMDVLK, alors qu’il Ă©tait encore propriĂ©taire, avait permis Ă  beaucoup d’utilisateurs de Linux de profiter des fonctionnalitĂ©s Vulkan de leurs cartes graphiques AMD sans avoir Ă  attendre un pilote libre, que ce soit AMDVLK lui-mĂȘme une fois libĂ©rĂ©, ou le pilote RADV dĂ©veloppĂ© par Mesa.

Le pilote AMDVLK-Pro était donc en quelque sorte la continuité de ce pilote qui distribuait au plus tÎt les fonctionnalités aux utilisateurs, en remettant à plus tard la libération de ces fonctionnalités. Quand AMDVLK avait été libéré, AMDVLK-Pro en était donc devenu la variante propriétaire qui implémentait et distribuait les derniÚres nouveautés.

LĂ  encore, il est pertinent de supposer que le pilote AMDVLK est construit sur la mĂȘme base de code que le pilote Windows. Quand bien mĂȘme existe dĂ©sormais le pilote Mesa RADV pour Linux, il est peu probable que le pilote libre AMDVLK disparaisse de l’écosystĂšme Linux de si tĂŽt.

Peut-ĂȘtre un jour AMDVLK, bien que libre, suivra le sort d’OGLP si un jour AMDVLK n’apportera rien de plus que RADV et ce depuis un temps certain ? L’avenir nous le dira.

Adieu AMF

AMF (Advanced Multimedia Framework) s’en ira Ă©galement, c’est une bibliothĂšque d’accĂ©lĂ©ration matĂ©rielle pour le dĂ©codage et l’encodage de formats vidĂ©o. AMD recommande d’utiliser Ă  la place l’implĂ©mentation VA-API de Mesa.

Souvenir des pilotes AMD abandonnés sur le bord du chemin

Parmi les pilotes AMD propriĂ©taires conçus pour tourner sur le pilote noyau amdgpu, AMD a dĂ©jĂ  abandonnĂ© ORCA et PAL. C’était des pilotes de calcul OpenCL (conçus pour les cartes GCN 2 Ă  4 pour ORCA, et GCN 5 pour PAL) qui ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par ROCm.

On peut aussi supposer que PAL et ORCA Ă©tait des portages du pilote OpenCL de Windows mais conçus pour tourner sur le pilote noyau amdgpu Ă  la maniĂšre d’OGLP et d’AMDVLK.

Pour les plus pointilleux, PAL (Platform Abstraction Library) Ă©tait en fait le nom de la bibliothĂšque d’abstraction entre le code propriĂ©taire commun et le systĂšme Linux, et par mĂ©tonymie on appelait PAL le pilote OpenCL qui utilise PAL comme interface. Dans la mĂȘme veine, certains parlent parfois de ROCr OpenCL pour l’implĂ©mentation actuelle de OpenCL de la suite ROCm, ROCr Ă©tant le ROCm Runtime. Le nom ORCA n’échappe probablement pas Ă  cette rĂšgle d’usage, mais je n’ai jamais trouvĂ© d’explication de ce nom (je ne suis mĂȘme pas sĂ»r que ce soit un acronyme), la chaĂźne orca Ă©tait simplement utilisĂ©e dans le nom du paquet (par exemple : opencl-orca-amdgpu-pro-icd).

PAL et ORCA ont longtemps Ă©tĂ© regrettĂ©s, car ils prenaient en charge la totalitĂ© des cartes de leurs gĂ©nĂ©rations, contrairement Ă  ROCm. On peut lire Ă  ce sujet sur LinuxFr.org l’article de 2022 « OpenCL sous Linux : l’état des pilotes AMD est dĂ©sormais pire que ce qu’il Ă©tait Ă  l’époque de fglrx ». Heureusement, Mesa fournit dĂ©sormais RustiCL qui leur est dĂ©sormais supĂ©rieur sur bien des points. Cela pourrait faire l’objet d’une dĂ©pĂȘche Ă  venir
 😉

Et avant cela, il y a bien longtemps avant de s’embarquer dans son aventure amdgpu, AMD fournissait la suite Catalyst entiĂšrement propriĂ©taire, qui exĂ©cutait au-dessus du pilote noyau propriĂ©taire fglrx des pilotes propriĂ©taires OpenGL et OpenCL pour le graphisme et le calcul.

Mais
 et les firmwares ?

Les micrologiciels (firmwares) des cartes graphiques ne sont toujours pas libres, mais ceux-ci ne s’exĂ©cutent pas avec le systĂšme d’exploitation de votre ordinateur dans le processeur principal de votre machine, ils s’exĂ©cutent dans la carte graphique directement, c’est donc un tout autre sujet.

Certains rĂ©clament aussi la libĂ©ration de ces micrologiciels, mais d’ici Ă  ce que ce rĂȘve devienne un jour rĂ©alitĂ©, si ce jour vient un jour, vous savez dĂ©jĂ  que votre Linux, lui, il peut dĂ©jĂ  prendre en charge toutes les fonctionnalitĂ©s de votre carte avec des logiciels libres sous Linux.

PrĂ©fĂ©rer le DisplayPort Ă  l’HDMI pour les trĂšs hautes rĂ©solutions


Un petit couac cependant
 Les pilotes AMD sous Linux ne peuvent lĂ©galement pas implĂ©menter la version 2.1 du protocole HDMI, donc si vous avez besoin d’utiliser des rĂ©solutions telles que le 4K Ă  120 Hz ou le 5K Ă  240 Hz, il faut privilĂ©gier le DisplayPort. Ce n’est pas la faute d’AMD : AMD avait en fait implĂ©mentĂ© cette prise en charge mais n’a lĂ©galement pas le droit de la publier dans un pilote libre. Le HDMI Forum a restreint l'accĂšs public aux spĂ©cifications en 2021, et publier cette partie du code du pilote serait contraire Ă  ces nouvelles conditions. Ce code de prise en charge HDMI 2.1 est censĂ© ĂȘtre implĂ©mentĂ© dans le pilote noyau amdgpu, et AMD n’a aucune intention d’abandonner son pilote libre, alors que sa stratĂ©gie est prĂ©cisĂ©ment de tout libĂ©rer !

Prochain objectif : l’universalitĂ© du calcul et de la virtualisation ?

Enfin, je dis que « Linux peut dĂ©jĂ  prendre en charge toutes les fonctionnalitĂ©s de votre carte avec des logiciels libres » mais si vous souhaitez profiter de ROCm et GIM ce n’est vrai qu’à condition de bien choisir votre carte. 😬

AMD a la volontĂ© d’amĂ©liorer la situation de ROCm, tel qu’en tĂ©moigne un sondage il y a quelque mois invitant les utilisateurs Ă  exprimer leurs souhaits dans le cadre de l’effort d’AMD d’étendre la prise en charge. Mais ça prend du temps ! Et si, se faire attendre, c’est se faire dĂ©sirer, il ne faudrait pas trop attendre pour AMD au risque que le dĂ©sir se dĂ©tourne vers d’autres propositions.

Et du cĂŽtĂ© de la virtualisation de carte graphique (GPU-IOV), le pilote GIM est libre aussi mais la situation est encore pire : il ne prend en charge que deux accĂ©lĂ©rateurs (ces produits n’ont pas de sortie vidĂ©o)
 Certains diront que c’est un progrĂšs car la version prĂ©cĂ©dente ne prenait en charge qu’un seul accĂ©lĂ©rateur
 Il a Ă©tĂ© annoncĂ© qu’une prise en charge matĂ©rielle plus large serait « sur la feuille de route » mais si ça prend le mĂȘme temps que ROCm ou plus, il faudra se montrer trĂšs patient. 😄

En attendant, on peut cĂ©lĂ©brer cette victoire : La pile graphique d’AMD sous Linux est dĂ©sormais complĂštement libre !

đŸ„‚đŸŸ

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07/03 Calculate 20250703

Calculate Linux is a Gentoo-based family of three distinguished distributions. Calculate Directory Server (CDS) is a solution that supports Windows and Linux clients via LDAP + SAMBA, providing proxy, mail and Jabbers servers with streamlined user management. Calculate Linux Desktop (CLD) is a workstation and client distribution (with a choice of Cinnamon, KDE Plasma, LXQt, MATE or Xfce desktops) that includes a wizard to configure a connection to Calculate Directory Server. Calculate Linux Scratch (CLS) is a live CD with a build framework for creating a custom distribution.
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07/03 DragonOS Noble_R5

DragonOS is a Lubuntu-based desktop distribution which is focused on software defined radio (SDR). The distribution provides a pre-installed suite of the most powerful and accessible open source SDR software. DragonOS has verified support for a range of inexpensive and powerful SDR hardware, including RTL-SDR, HackRF One, LimeSDR, BladeRF, and others.
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Improved TTM Memory Management Eviction Submitted Ahead Of Linux 6.17

Sent out today was the newest drm-misc-next pull request of changes built up over the past week for DRM-Next ahead of the Linux 6.17 kernel cycle. The drm-misc-next material is the usual random assortment of DRM display/graphics driver changes and core improvements, which this week includes some TTM eviction work...
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07/03 Volumio 3.819

Volumio (formerly RaspyFi) is a Debian-based distribution originally made for the Raspberry Pi single-board computer, but later expanded to other embedded devices, including CuBox, BeagleBone Black and UDOO. It aims to fully integrate Music Player Daemon, an open-source music player server, into the current Debian releases and to optimise it for Audiophile-quality music playback. Volumio also makes it simple to play music library directly from a USB storage device or from any network-attached storage and it also enables users to listen to web-based radio stations from Spotify, Last.fm and SoundCloud. Starting in October 2014 the project no longer provided a complete Linux distribution; instead it develops Volumio as a music player application only which it makes available for various platforms. The Volumio distribution resumed development in 2016 and is available for x86 computers as well as several ARM devices.
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Application libre en ligne de suivi des aides aux écoliers avec SQLPage

ThierryM : suite Ă  un besoin exprimĂ© par les enseignant⋅es d’une Ă©cole et la dĂ©couverte de SQLPage Ă  travers l’application École Inclusive que j’ai dĂ©couverte via ce site, je me suis lancĂ© dans la rĂ©alisation d’une application en ligne permettant de suivre — sur toute leur scolaritĂ© dans le 1er degrĂ© — les diffĂ©rentes aides proposĂ©es aux Ă©lĂšves rencontrant des difficultĂ©s.
Bien que cette application soit encore en cours de dĂ©veloppement et de test, je relate ici mon retour d’expĂ©rience car SQLPage, qui Ă©volue rapidement, mĂ©rite d’ĂȘtre plus largement connue.

Jusqu’à prĂ©sent je n’avais jamais osĂ© me lancer dans ce genre de dĂ©veloppements — principalement Ă  cause de la sĂ©curisation des accĂšs et Ă  la gestion de bases de donnĂ©es — mais SQLPage est arrivé 

    Sommaire

    Besoins et cahier des charges

    Le directeur d’une grosse Ă©cole (13 classes + ULIS) avait besoin de pouvoir suivre pluriannuellement les diffĂ©rentes aides mises en place pour les Ă©lĂšves rencontrant des difficultĂ©s, ceci afin que les enseignant⋅es (dont les membres du RASED) disposent d’un historique pour voir ce qui avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© proposĂ© et ainsi dĂ©cider ce que l’on pourrait mettre en place sans perdre de temps ni redite. Bref, l’idĂ©e Ă©tait de gagner en temps et en efficacitĂ©.

    Au niveau d’une seule Ă©cole, un tableur LibreOffice Calc pouvait trĂšs bien faire l’affaire et suffire (ce classeur existe d’ailleurs) mais il ne pouvait pas ĂȘtre complĂ©tĂ© Ă  distance et de façon collaborative facilement :
    Classeur LibreOffice Calc de suivi
    On aurait pu mettre en place un classeur sur le Nuage-Nextcloud des Apps Éducation proposĂ© par l’Éducation nationale et travailler de façon collaborative en ligne ou en drive (pour profiter des macros). Mais cette solution n’est pas aisĂ©e Ă  mettre en place, avec des problĂšmes de synchronisation et des conflits de version de fichiers (je le sais par expĂ©rience, car nous gĂ©rons l’absentĂ©isme de cette façon et ça demande un gros accompagnement, chaque classe ayant son propre classeur que l’on doit retravailler par la suite pour faire des synthĂšses d’école).

    L’idĂ©e Ă©tait donc de disposer d’une application Web, en ligne pour que les enseignant⋅es puissent intervenir, complĂ©ter les donnĂ©es facilement et directement.
    L’avantage de cette solution Ă©tait aussi de disposer d’une application unique pour Ă©tendre par la suite son utilisation aux 4 Ă©coles de la ville (voire d’une circonscription) si le projet est concluant : en effet, les infos des Ă©lĂšves de maternelle suivraient lors du passage Ă  l’école Ă©lĂ©mentaire.
    Seulement voilĂ , se posent pas mal de contraintes notamment par rapport Ă  la sĂ©curisation des donnĂ©es et au niveau du RGPD, l’outil envisagĂ© contenant des informations sensibles. Il Ă©tait impossible d’envisager un dĂ©veloppement en Html/CSS/Javascript/PHP de zĂ©ro (manque de temps et de compĂ©tences). Et c’est lĂ , que j’ai dĂ©couvert l’existence de SQLPage qui paraissait rĂ©pondre Ă  nos inquiĂ©tudes avec des accĂšs sĂ©curisĂ©s, tout en Ă©tant Ă  la portĂ©e de « dĂ©butant⋅es Â», Ă  travers le rĂ©cit de l’auteur de l’application « Ă‰cole Inclusive Â».

    DĂ©but de l’aventure

    L’application « Ă‰cole Inclusive Â», bien que conçue pour le second degrĂ©, pouvait ĂȘtre adaptĂ©e Ă  nos besoins plus modestes et a donc servi de base de dĂ©part : c’est beaucoup plus facile de partir de l’existant que d’une page blanche oĂč il faut tout construire. Il s’est avĂ©rĂ© que nous n’avions pas besoin de toutes les fonctionnalitĂ©s et qu’il a fallu reprendre les logiques de fonctionnement mais la base Ă©tant lĂ , c’était trĂšs rassurant d’autant que l'auteur de « Ă‰cole Inclusive Â» et le concepteur de SQLPage, trĂšs disponibles, Ă©taient lĂ  pour m’éclairer, me conseiller ou rajouter des fonctionnalitĂ©s au fil de mes demandes via les pages GitHub de leur projet respectif. Il faut rajouter que le site de SQLPage, conçu avec SQLPage ;-), regorge de ressources avec une documentation (en anglais) trĂšs claire et facilitante avec des exemples.
    Il est vrai que ce concept de programmation est assez dĂ©stabilisant au dĂ©but : ne passer que par des fichiers .sql (ou presque) pour dĂ©velopper un site Web, ça paraĂźt inadaptĂ©. Mais, une fois qu’on est rentrĂ© dedans, on se rend compte que pour le type d’application qu’on recherchait, c’est tout bonnement bluffant et terriblement efficace.
    Ce qui est aussi facilitant, c’est la possibilitĂ© d’utiliser des bases sqlite ne nĂ©cessitant pas la mise en place d’un serveur de type MySQL ou PostGreSQL rajoutant de la complexitĂ©. Mais SQLPage fonctionne aussi avec ces serveurs si on en a l’utilitĂ© : ce point est intĂ©ressant, car le temps consacrĂ© pour se former Ă  SQLPage pourra ĂȘtre rĂ©investi avec d’autres types de bases de donnĂ©es.

    Matériel, données techniques et application ASDAEL

    Pour des tests les plus proches du fonctionnement prĂ©vu (on verra que ça changera), j’ai utilisĂ© un NAS perso Synology 713+ sous DSM 7.1 avec un accĂšs extĂ©rieur. Toutes les infos sont lĂ  pour ceux et celles que ça intĂ©resse : https://lofurol.fr/joomla/logiciels-libres/104-bases-de-donnees/349-sqlpage-utilisation-sur-un-nas-synology-avec-docker-et-mysql-postgresql-sqlite.
    Toujours dans un souci de partage, les sources de l’application de suivi des aides sont disponibles sur la « Forge des communs numĂ©riques Ă©ducatifs Â» ou Forge Éduc, le GitLab mis Ă  disposition par l’Éducation nationale pour favoriser le partage et le dĂ©veloppement de ressources numĂ©riques pour l’enseignement.
    Source du projet: https://forge.apps.education.fr/thierrym/suivi-aides-eleves-ecoles

    Utilisation locale due au RGPD et à la sécurisation des données

    Cette application n’ayant pas reçu de soutien officiel et vu qu’elle contient des donnĂ©es sensibles sur les Ă©lĂšves (bien que ces donnĂ©es ne soient accessibles qu’aux seul⋅es enseignant⋅es concerné⋅es par le suivi des Ă©lĂšves), il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de ne pas exposer l’application sur Internet, comme prĂ©vu initialement. Elle sera donc installĂ©e sur un ordinateur localement sans accĂšs de l’extĂ©rieur le temps de la tester. AprĂšs, il sera toujours possible d’évoluer vers une utilisation rĂ©ellement en ligne si les essais sont concluants (et avec un audit sur la sĂ©curitĂ©).
    Et lĂ , encore une fois, l’application est trĂšs bien faite, car elle fait office de serveur web et il suffit de saisir son adresse ip sur le port 8080 pour y accĂ©der Ă  partir d’un autre ordinateur sur le mĂȘme rĂ©seau. On ne peut pas faire plus simple (pas besoin de se monter un serveur Apache/Ngnix) !!!

    Pour lancer l’expĂ©rimentation, j’ai rĂ©cupĂ©rĂ© un “vieil” ordinateur HP 260 G2 Mini (Intel Pentium 4405U, 4 Go de Ram et HD de 100 Go) sur lequel j’ai installĂ© Ubuntu 24.04 Server (avec accĂšs SSH) avec le bureau Mate et Docker pour faire fonctionner les conteneurs Portainer et Adminer pour Ă©ventuellement agir sur la base de donnĂ©es SQLite.
    J’ai ensuite installĂ© SQLPage avec mes fichiers dans un dossier « ASDAEL Â» Ă  la racine de mon home puis configurer un dĂ©marrage automatique lançant SQLPage et Firefox pointant vers la page « localhost:8080 Â».

    Captures d’écran

    Structure de la base de données
    Structure de la base de données

    Page d’accueil :
    Accueil

    Page de connexion :
    Page de connexion

    Localisation des écoles :
    Liste des écoles

    Liste des Ă©lĂšves suivi⋅es :
    Liste des Ă©lĂšves suivi⋅es

    Fiche individuelle de suivi :
    Fiche individuelle de suivi

    Vue synthĂ©tique du parcours de l’élĂšve :
    Vue synthétique

    Page de paramétrage :
    Page de paramétrage

    Perspectives

    Avec l’arrivĂ©e du Livret de Parcours Inclusif (LPI) peut-ĂȘtre que ce genre d’applications ne sera plus utile
 d’autant qu’elles n’ont aucun soutien institutionnel et qu’en l’état actuel elles ne peuvent ĂȘtre utilisĂ©es que localement, ce qui rĂ©duit pas mal leur intĂ©rĂȘt.
    Mais l’idĂ©e de ASDAEL est d’obtenir rapidement une vision synthĂ©tique des diffĂ©rentes aides mises en place pour l’ensemble des Ă©lĂšves tout au long des annĂ©es en facilitant leurs saisies, ce que ne permettra certainement pas le LPI.
    À suivre
 ?

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    07/03 MODICIA 6.12.32

    MODICIA O.S. is a Linux multimedia distribution designed primarily for musicians, graphic designers and video makers. It is based on Debian's "stable" branch, but uses the Cinnamon desktop and a recent Linux kernel. MODICIA O.S. comes with a set of carefully-selected, open-source multimedia software and tools, such as Audacity (audio editor), Brasero (disc-burning utility), Cheese (webcam application), Curlew (multimedia converter), GIMP (graphics editor), HandBrake (video transcoder), Kdenlive (video editor), MediaInfo (tool that provides technical data about media files), mpv (media player), Peek (animated GIF recorder), RawTherapee (photo processor), XnView (image viewer), and many others. The distribution also integrates the OnlyOffice software suite for general office tasks.
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    20 ans de Fedora-fr : dixiÚme entretien avec Kévin touche à tout du projet Fedora et Fedora-fr

    Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du projet Fedora en lui-mĂȘme), Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) avons souhaitĂ© poser des questions Ă  des contributeurs francophones du projet Fedora et de Fedora-fr.

    GrĂące Ă  la diversitĂ© des profils, cela permet de voir le fonctionnement du projet Fedora sous diffĂ©rents angles pour voir le projet au-delĂ  de la distribution mais aussi comment il est organisĂ© et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.

    N’oublions pas que le projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcĂ©ment de reflĂ©ter. Mais la communautĂ© francophone a de la chance d’avoir suffisamment de contributeurs et des contributrices de qualitĂ© pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.

    Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

    L’entretien du jour concerne KĂ©vin Raymond (pseudo shaiton), ancien contributeur de Fedora et de Fedora-fr.org.

      Sommaire

      Bonjour KĂ©vin, peux-tu prĂ©senter briĂšvement ton parcours ?

      Perso ? Au sein de la communautĂ© ? C’est un peu trop large pour ĂȘtre bref
 Curieux et crĂ©atif, j’ai dĂ©couvert l’informatique, l’électronique et la programmation au LycĂ©e. J’ai eu la chance que mon pĂšre fasse le choix de Linux pour moi et s’occupe de mes premiĂšres installations
 Voire configuration matĂ©rielle. Au dĂ©but il fallait Internet pour configurer Internet (recompilation de pilotes de pĂ©riphĂ©riques) c’était un beau casse-tĂȘte sans personne pour vous aiguiller. Bon OK si on remet dans l’ordre au tout dĂ©but il n’y avait pas la problĂ©matique du Wi-Fi. J’ai poursuivi mes Ă©tudes par un DUT GEII (GĂ©nie Électrique et Informatique Industrielle) en poursuivant sur une licence puis une Ă©cole d’ingĂ©nieur Ă©lectronique/informatique en alternance. Plus les annĂ©es passaient, plus j’avais de projets informatiques ou Ă©lectroniques perso ou professionnels Ă  rĂ©aliser et plus je m’éloignais du monde Windows, plus je me sentais chez moi sous Linux.

      Peux-tu prĂ©senter briĂšvement tes contributions au projet Fedora ?

      Initialement traducteur francophone, j’en suis arrivĂ© Ă  ĂȘtre le coordinateur principal de l’équipe francophone. J’ai Ă©galement contribuĂ© Ă  l’internationalisation des sites internet du projet Fedora. Ce qui m’a amenĂ© Ă  en ĂȘtre un des mainteneurs principaux pendant quelque temps et de m’occuper du dĂ©ploiement des nouvelles versions Ă  chaque nouvelle sortie de version de Fedora. De lĂ  j’ai intĂ©grĂ© l’équipe infrastructure afin de pouvoir suivre ou dĂ©clencher les mises Ă  jour des sites. Étant un des traducteurs principaux, j’ai rejoint l’équipe documentation pour la mĂȘme raison que l’équipe site internet : amĂ©liorer le dĂ©ploiement des traductions. Et c’est Ă©galement pour les traductions que je suis devenu coordinateur Transifex, une des plateformes de traduction utilisĂ©e un temps par le projet. Il a fallu accompagner les dĂ©veloppeurs pour la migration et assurer le suivi du dĂ©ploiement. Le problĂšme principal Ă©tant qu’un dĂ©veloppeur ne se rend pas compte qu’une traduction est disponible ou mĂȘme qu’elle n’est pas inclue dans sa derniĂšre version. Ayant un pied dans pas mal de portes, j’en suis venu Ă  aider la coordination de chaque sortie de versions de Fedora. Ça c’est pour la partie productivitĂ©, mais il y a la partie sociabilitĂ© qui est une part importante de la vie d’un contributeur. Je suis devenu ambassadeur du projet Fedora jusqu’à en devenir un mentor. J’ai Ă©galement intĂ©grĂ© le bureau de l’association Fedora-Fr, devenue Borsalinux-Fr lors de mon mandat. J’ai dirigĂ© quelque temps la production de goodies pour l’équipe FR, les rĂ©unions hebdomadaires et co-organisĂ© une rencontre internationale Ă  Paris − le FUDCON − aprĂšs en avoir Ă©tĂ© plusieurs fois un participant actif (aux États-Unis, Italie, Suisse).

      Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es restĂ© ?

      Pour le produit, c’était « Fedora Core Â» Ă  l’époque : pour la nouveautĂ©. Les distributions GNU/Linux Ă©taient en plein dĂ©veloppement, beaucoup de nouveautĂ©s arrivaient chez l’un avant l’autre. J’en ai essayĂ© plusieurs et j’ai beaucoup aimĂ© les choix proposĂ©s sous Fedora Core, j’y suis restĂ© depuis 2005 (au moins en perso, si l’entreprise ne me laissait pas le choix).

      Pourquoi contribuer Ă  Fedora en particulier ?

      Quant au projet et bien c’est parce que le produit me plaisait que tout naturellement c’est lĂ  que j’ai participĂ©. Autant contribuer Ă  ce dont on se sert tous les jours. Bon je dois quand mĂȘme dire que c’est le programme d’ambassadeur qui m’a permis d’ĂȘtre inclus. Les forums d’entraide je voyais plutĂŽt ça comme un mal nĂ©cessaire. En arrivant sur Paris, j’ai eu la chance de pouvoir rencontrer physiquement des passionnĂ©s prĂȘts Ă  vous Ă©couter et vous aiguiller sur vos aspirations. Merci Ă  Mathieu Bridon (dit « bochecha Â») sans qui je serai restĂ© de l’autre cĂŽtĂ© de la fenĂȘtre.

      Contribues-tu Ă  d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

      TrĂšs et trop peu. Je maintiens la traduction du logiciel GNU Make. D’ailleurs il me faut la rafraichir depuis la derniĂšre mise Ă  jour. J’en suis devenu le mainteneur parce que le prĂ©cĂ©dent ne rĂ©pondait plus et que la traduction actuelle ne me convenait pas. Si quelqu’un veut le reprendre je m’en sĂ©pare bien volontiers ! Ensuite j’ai des contributions ponctuelles sur mes interactions professionnelles. Principalement pour du correctif je n’ai pas une part active malgrĂ© mon envie. J’essaye autant que possible de tester les nouvelles versions de Fedora dĂšs la version Alpha. GrĂące Ă  ma connaissance de Fedora, j’ai intĂ©grĂ© le projet OLPC France oĂč j’ai pu apporter mon expertise « Fedora Â» pour les outils de sauvegarde et mise Ă  jour des XO (nom des ordinateurs portable du projet OLPC basĂ©s sur la distribution GNU/Linux Fedora). Et je suis mĂȘme allĂ© Ă  Madagascar gĂ©rer le dĂ©ploiement d’une mise Ă  jour distribution de l’ensemble d’un parc. ExpĂ©rience trĂšs enrichissante.

      Utilises-tu Fedora dans un contexte professionnel ? Et pourquoi ?

      Oui autant que possible. C’est mon univers, je maĂźtrise l’environnement et je n’ai pas besoin de chercher comment faire telle ou telle actions ce qui est bien plus rapide. J’apprĂ©cie aussi Ă©normĂ©ment les choix proposĂ©s par dĂ©faut. GNOME et son mode non intrusif me permet de rester concentrĂ© sur le principal (en espĂ©rant que la proposition du choix par dĂ©faut KDE ne sera pas acceptĂ©e
) Mais c’est aussi parce que Fedora fait partie de moi, je me suis construit avec le produit, avec le projet et avec la communautĂ©. C’est comme quitter son pays natal, on peut le faire, mais on n’est plus chez nous. Je me sens trĂšs bien sous Fedora et si je veux aider, corriger ou contribuer, je sais dĂ©jĂ  comment m’y remettre.

      Est-ce que tes contributions Ă  Fedora sont un atout direct ou indirect dans ta vie professionnelle ? Si oui, de quelle façon ?

      C’est un atout direct bien Ă©videmment. Étant ingĂ©nieur en systĂšmes embarquĂ©s Linux, autant maĂźtriser l’environnement qui permet de rĂ©pondre au besoin de l’entreprise. Dans l’entreprise on doit rĂ©pondre Ă  un besoin. Et pour ça l’humain invente des outils. S’il ne maĂźtrise pas ses outils il est moins productif et perd une part de ses capacitĂ©s pour s’adapter Ă  son environnement. D’un autre cĂŽtĂ©, j’aime le produit Fedora (peut-ĂȘtre maintenant surtout pour la CommunautĂ©) et travailler sous Fedora c’est vouloir se lever le matin et ĂȘtre accueilli par quelque chose qui nous fait plaisir. C’est devenu important pour mon bien ĂȘtre.

      Tu as Ă©tĂ© actif sur de nombreux projets de Fedora durant quelques annĂ©es tout en Ă©tant non employĂ© de Red Hat, est-ce que cela a Ă©tĂ© un frein dans ta participation d’une quelconque façon ?

      Absolument pas. J’étais assez pris par toutes mes contributions pour ne pas chercher Ă  vouloir faire de la politique. Il y avait dĂ©jĂ  assez de Gourous dans l’équipe française pour que je ne m’y colle pas. Au travers de Red Hat j’ai trouvĂ© du soutien, des conseils et du professionnalisme. Mais Ă©galement des amis.

      Qu’est-ce que tu as fait plus exactement pour l’infrastructure et les sites web du projet Fedora ?

      Pour les sites web, j’ai cherchĂ© Ă  faire en sorte que mes traductions soient utilisĂ©es, dĂ©ployĂ©es. C’est bien beau de passer ses nuits Ă  traduire plutĂŽt que dormir ou rĂ©viser, mais si le jour J la traduction n’est pas utilisĂ©e, Ă  quoi cela sert-il ? Et si on te rĂ©pond « arf, si ça avait Ă©tĂ© publiĂ© 12h plus tĂŽt ça aurait apparu, maintenant il faut attendre le prochain dĂ©ploiement dans 6 j Â» ça frustre. Et parfois ce n’est pas qu’une question de date c’est aussi un problĂšme de code. Le dĂ©veloppeur ne sait pas qu’une traduction est disponible, il ne l’utilise donc pas. J’ai donc pris en charge la synchronisation des Ă©quipes de traduction avec la gĂ©nĂ©ration des diffĂ©rents sites. J’ai créé des outils et modifiĂ© les process de dĂ©ploiement des sites afin que les traducteurs soient au courant des dates et que l’équipe sites web dĂ©ploie automatiquement les traductions sans Ă©tapes manuelles inutiles. CĂŽtĂ© infra j’étais lĂ  pour seconder l’équipe sur le dĂ©ploiement des sites internet. Je pouvais dĂ©ployer moi-mĂȘme la version de test du site fedoraproject.org afin que les traducteurs puissent relire leurs traductions et soumettre des problĂšmes/correctifs avant le dĂ©ploiement le jour J (pour rappel une nouvelle version tous les 6 mois). En tant que coordinateur principal de l’équipe de traduction francophone, j’étais aux premiĂšres loges pour corriger les problĂšmes et indiquer la procĂ©dure de test aux autres Ă©quipes.

      Tu as aussi gĂ©rĂ© la traduction quelques annĂ©es entre Thomas Canniot et Jean-Baptiste Holcroft, qu’est-ce qui t’a attirĂ© dans cette activitĂ© et qu’est-ce que tu as fait ?

      Ça a Ă©tĂ© entre mon annĂ©e d’étude en Écosse ou j’ai beaucoup amĂ©liorĂ© mon anglais et ma premiĂšre annĂ©e d’école d’ingĂ©nieur Ă  Paris. Si j’ose l’annoncer Ă  voix haute, j’ai eu beaucoup de temps perso lors de mes annĂ©es d’école d’ingĂ©nieur c’est grĂące Ă  tout ce temps libre que j’ai pu plonger dans le projet Fedora. Et Matthieu, mon mentor m’a correctement accompagnĂ© pour trouver lĂ  oĂč je serais le plus utile, l’équipe de traduction oĂč Thomas s’est quasiment retrouvĂ© tout seul. Il gĂ©rait une Ă©quipe d’1,5 personne en se comptant lui-mĂȘme. Je suis arrivĂ© et Ă  deux on a abattu un travail Ă©norme pour rattraper les dĂ©rives. Je traduisais puis lui me corrigeait. Je venais de loin, il a fallu attendre mes 24 ans que je dĂ©couvre la grammaire française, les rĂšgles d’accord COI/COD
 Bon ce n’était pas trĂšs fun alors je me suis spĂ©cialisĂ© sur la syntaxe. À deux nous avons recrutĂ© d’autres traducteurs, ensuite il a vu qu’on Ă©tait une Ă©quipe, il m’a laissĂ© la main sur la traduction. J’ai vĂ©cu 2 transitions d’outils de gestion des traductions. J’ai donnĂ© beaucoup d’effort sur le projet Transifex. Jusqu’à ce que ce projet se tourne vers un modĂšle commercial et que le projet Fedora change d’outil. LĂ  je me suis dit que je ne voulais pas recommencer, j’avais des projets de refonte de tout l’outil de dĂ©ploiement des sites internet. L’équipe de traduction n’était plus mon sujet prioritaire. Je ne sais mĂȘme plus comment Jean-Baptiste a pris la main, mais Ă  un moment donnĂ© les projets ont migrĂ© sur le nouvel outil, et moi j’ai perdu tout ce que j’avais mis en place. Mes outils ou scripts permettant d’obtenir les derniĂšres traductions, d’obtenir le pourcentage de complĂ©tion de traduction de chaque langue sur chaque projet. Je n’ai plus rouvert cette porte j’ai laissĂ© la main et je me suis concentrĂ© uniquement sur la relecture et la formation des nouveaux : habitudes de traduction pour la cohĂ©rence de l’historique, utilisation de la bonne syntaxe. Jusqu’à ce qu’on ne me voie plus contribuer sur la liste de diffusion. En rĂ©sumĂ©, j’avais le dĂ©veloppement des sites qui Ă©tait prioritaire, j’avais de moins en moins de temps Ă  accorder, une Ă©quipe de jeunes (pas dans l’ñge mais dans la date d’arrivĂ©e dans l’équipe de traduction francophone) et un changement d’outil et de process qui m’ont tout naturellement Ă©cartĂ©s de mes responsabilitĂ©s.

      En 2012, le FUDCon (devenu Flock depuis) s’est tenu Ă  Paris et tu en as Ă©tĂ© l’un des principaux organisateurs. Peux-tu expliquer le but de ces rencontres et de leur importance ? Quelles ont Ă©tĂ© les difficultĂ©s d’une telle organisation ? Quels souvenirs en retires-tu ?

      Le FUDCon Ă©tait un Ă©vĂ©nement annuel (par rĂ©gion) qui Ă©tait l’occasion pour les contributeurs de se rencontrer pour mieux se connaĂźtre mais aussi pour avancer plus rapidement sur des points particuliers et abolir les fuseaux horaires. C’était Ă©galement l’occasion de rencontrer les « Redhatters Â». C’est Ă©galement lors de ces Ă©vĂ©nements qu’on rapproche tous les organes de la communautĂ©. Les rencontres physiques sont trĂšs importantes. Beaucoup d’échanges dans la communautĂ© se passent en anglais, dont c’est la langue maternelle pour une grande partie. Il est parfois difficile de cerner le ton employĂ© Ă  l’écrit par un individu − oui toutes nos rĂ©unions Ă©taient en chat/IRC −, c’est lors de rencontre de ce genre qu’on peut cerner le caractĂšre d’un individu et comprendre quand il est sĂ©rieux, ironique ou espiĂšgle. C’est aussi l’occasion d’échanger sur la vie, d’autres sujets qui ne sont pas ceux de tous les jours. Ou ouvre notre horizon. Lors de mon premier FUDCon Ă  Zurich, j’étais tout jeune arrivĂ© dans le projet. Je n’avais pas grand-chose Ă  dire mais beaucoup Ă  apprendre. Et plus je me rapprochais de l’équipe France, plus j’entendais que la communautĂ© rĂȘverait d’un Ă©vĂ©nement en France, Ă  Paris. Alors un jour, un peu poussĂ©, on a montĂ© une petite Ă©quipe pour cet Ă©vĂ©nement. Il a fallu choisir une date, trouver un lieu, proposer des logements et rĂ©aliser toute la logistique :

      • crĂ©er des goodies pour faire de petits cadeaux pour que les contributeurs puissent repartir avec un beau souvenir (t-shirt « tour Eiffel Â» et dessous de verre rĂ©utilisables)
      • gĂ©rer les subventions des contributeurs, s’ils proposaient un sujet (talk) ils pouvaient bĂ©nĂ©ficier d’une subvention par Red Hat
      • trouver un traiteur
      • coordonner l’équipe d’orga


      J’ai rencontrĂ© pas mal de nouvelles difficultĂ©s. C’est la premiĂšre fois que je gĂ©rais (en partie) un budget autre que le mien. Mais c’est Ă©galement la premiĂšre fois qu’on comptait sur moi — physiquement — Ă  une si grande Ă©chelle. L’équipe d’organisation s’est principalement tournĂ©e autour des membres de l’association Borsalinux-Fr, mais on avait bien entendu des personnes en charge cĂŽtĂ© « Red Hat Â» sur qui se reposer puisque cet Ă©vĂ©nement Ă©tait sponsorisĂ© tous les ans sur les diffĂ©rentes rĂ©gions (AmĂ©rique, Asie, EMEA). N’oubliez surtout pas que dans EMEA il y a Europe, mais Ă©galement Afrique. Ahhhh l’Afrique. C’est loin et dans l’espace et dans la culture. Je me souviens d’un appel le matin de l’évĂ©nement. « Salut KĂ©vin, j’ai ratĂ© mon avion, tu peux me trouver un autre vol Â» ? Oui, c’était un contributeur dont le billet d’avion Ă©tait payĂ© complĂštement sur le budget subvention de l’évĂ©nement. Et ça paraissait naturel pour lui que je lui paie un nouveau billet pour l’avion qu’il avait ratĂ© parce qu’il est arrivĂ© en retard Ă  l’aĂ©roport
 Bon il a choisi de prendre lui-mĂȘme le nouveau billet, il est venu et on a passĂ© de bons moments ! C’était un des contributeurs les plus actifs de sa rĂ©gion Ă  cette Ă©poque. Autre problĂ©matique plus ennuyante au long terme : j’ai utilisĂ© mon adresse de courriel perso pour rĂ©server le traiteur. Et je ne sais pas ce qu’il a fait, mais il s’est enregistrĂ© avec ma propre adresse de courriel sur une liste quelque part, et depuis 12 ans je reçois des courriels en tant que gestionnaire de cette entreprise. J’ai des candidatures spontanĂ©es pour des comptables, je reçois des promotions pour acheter des sardines en gros, je reçois des nouvelles de la mairie de Paris
 Ça c’est pĂ©nible. Mais j’avais Ă  l’époque l’alias de courriel @fedoraproject.org et j’aurai dĂ» Ă©crire avec mon contact « pro Â» plutĂŽt que perso. On apprend beaucoup en contribuant dans les projets communautaires ! Finalement, avoir organisĂ© cet Ă©vĂ©nement m’a donnĂ© de l’expĂ©rience pour organiser le mĂȘme genre d’évĂ©nement au sein du projet OLPC — One Laptop Per Child.

      Tu as aussi beaucoup rĂ©digĂ© et gĂ©rĂ© le magazine francophone Muffin, peux-tu nous expliquer en quoi ça consistait et ce que tu as fait ? Que penses-tu de ce format et du travail rĂ©alisĂ© ?

      Muffin c’était incroyable. Depuis mes annĂ©es d’études oĂč je devais rĂ©diger des rapports et prĂ©senter du contenu d’une maniĂšre trĂšs formelle, j’ai appris Ă  rĂ©diger en LaTeX. Je pensais savoir, connaĂźtre et comprendre. Quand j’ai vu ce que mettait en place melmorabity (Mohamed El Morabity) pour le rendu, j’étais obligĂ© de rester pour en apprendre plus ! J’ai surtout participĂ© Ă  la rĂ©daction du numĂ©ro 3. C’est l’occasion de mettre en avant des nouveautĂ©s, d’anticiper sur les demandes qui vont venir dans les forums et de prĂ©senter du contenu de qualitĂ© Ă  nos utilisateurs. J’étais tous les premiers samedi du mois aux PSL Ă  la CitĂ© des Sciences Ă  Paris. C’était une rencontre mensuelle (peut-ĂȘtre a-t-elle encore lieu ?) oĂč plusieurs contributeurs de plein de communautĂ©s diffĂ©rentes venaient Ă  la rencontre de leurs utilisateurs. Ce magazine avait une cible de plus. C’était Ă©galement quelque chose qu’on Ă©tait fier de mettre en avant lors des diffĂ©rents salons que nous reprĂ©sentions (FOSDEM, Solution Linux
) Fedora misant sur les nouveautĂ©s, il est important qu’on utilise diffĂ©rents moyens pour annoncer les changements aux utilisateurs. C’était un moyen de plus.

      Par ailleurs Ă  la mĂȘme pĂ©riode il y avait je crois un Linux Pratique Essentiel dĂ©diĂ© Ă  Fedora 13 sortie vers 2011-2012 qui a impliquĂ© de nombreux rĂ©dacteurs de la communautĂ© francophone dont toi. Peux-tu revenir sur cette expĂ©rience ? Quelle a Ă©tĂ© la plus-value de travailler avec un Ă©diteur pour crĂ©er ce magazine payant ?

      Hum, ça me dit quelque chose, mais je n’en ai plus aucun souvenir. J’ai peut-ĂȘtre trĂšs peu contribuĂ© dans ce magazine ? Je me souviens plutĂŽt de ma premiĂšre rencontre avec mon mentor, au 42 de je ne sais plus quelle rue Ă  Paris. C’était pour un live sur Radio Libertaire pour ensuite aller Ă  une rediffusion d’une confĂ©rence de RMS dans un lieu plein d’idĂ©es nouvelles
 Y a pas Ă  dire il se passe plein de chose Ă  Paris !

      Tu t’es ensuite mis en retrait de la communautĂ© francophone aprĂšs 2013, pour quelles raisons ?

      Plus j’en faisais au sein de la communautĂ© Fedora, plus j’étais en capacitĂ© d’en faire plus. Je n’arrĂȘtais pas d’interagir avec les diffĂ©rentes Ă©quipes pour amĂ©liorer la productivitĂ©, rĂ©duire les freins rencontrĂ©s par diffĂ©rents contributeurs, amĂ©liorer la collaboration. Sauf qu’au bout d’un moment, on entend les oiseaux chanter par la fenĂȘtre et on se dit « mince, c’est dĂ©jĂ  le matin ? Â» aller il faut aller chercher une ou deux heures de sommeil avant d’attaquer le boulot. Celui pour lequel on est payĂ©. J’ai passĂ© des semaines Ă  plus de 30h de contribution sur les projets libres. Avec le boulot Ă  plein temps Ă  cĂŽtĂ©. Je n’étais pas le seul, mais si en plus on se disperse dans trop de sujets on ne peut pas tous les suivre complĂštement. Et si en plus on est Ă  Madagascar avec une connexion internet limitĂ©, que ça coĂŻncide avec le dĂ©ploiement d’une nouvelle version et que c’est habituellement toi qui appuies sur le bouton ? Et bien tu trouves un « jeune Â» tout fou que tu formes et qui passe autant de temps avec toi sur internet qu’avec sa famille, tu lui confies la tĂąche d’appuyer sur le bouton et d’utiliser en prod tout le process de dĂ©ploiement que tu viens de changer et activer aprĂšs 2 mois de refonte complĂšte. Tu te rends compte que ça se passe bien sans toi, que ça tourne, qu’il est fiable. Tu es rassurĂ© et tu te dis « je me suis libĂ©rĂ© d’une charge, qu’elle est ma prochaine prioritĂ© ? Â» Merci Ă  Robert Mayr (robyduck) pour cette belle succession ! À ce moment j’ai Ă©galement quittĂ© Paris pour revenir dans mes montagnes (Haute-Savoie). J’ai intĂ©grĂ© un nouveau travail dans lequel j’ai mis tout mon temps et mĂȘme plus. Je n’ai plus eu l’occasion de rencontrer les collaborateurs du projet Fedora aussi souvent et j’ai dĂ©crochĂ©. Oui j’ai trop donnĂ© pour mon entreprise Ă  l’époque pour ce qu’elle me rendait, mais ayant relĂąchĂ© les rennes de la traduction FR et des sites internet, je me suis redirigĂ© vers le loisir en montagne ce qui m’a permis de passer moins de temps sur l’ordinateur. Je n’avais plus non plus de contacts rĂ©guliers avec des gurus de l’informatique : ceux qui vous tirent vers le haut. J’avais beaucoup de connaissances sur la collaboration que j’ai acquises au sein du projet Ă  mettre en place dans mon entreprise. Finalement, j’ai continuĂ© mes « contributions libres Â» mais en tant que bĂ©nĂ©vole, je suis maintenant formateur en alpinisme. Je passe beaucoup de mon temps libre dans une autre association qui n’a plus de lien avec Fedora si ce n’est le bĂ©nĂ©volat.

      Si tu avais la possibilitĂ© de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa maniĂšre de fonctionner, qu’est-ce que ce serait ?

      Je ne suis plus au fait des axes politiques Fedora/Red Hat, je ne sais pas Ă  quel point le rachat de Red Hat a influĂ© sur le projet Fedora mĂȘme si j’ai vu passer quelques messages sur ce contexte. Je trouve que certains aspects sont trop Ă©parpillĂ©s. J’ai vĂ©cu (Ă  cĂŽtĂ© sans ĂȘtre contributeur) le dĂ©veloppement de la forge Pagure (hello pingou !) mais Ă©galement le choix de certains projets de partir sur GitLab ou GitHub. Il y a des avantages et des inconvĂ©nients. Personnellement, j’ai dĂ©couvert Gerrit et tout ce que ça permet. Je l’ai moi-mĂȘme mis en place dans mon nouvel emploi en 2014. DĂšs cet instant je n’ai plus rĂ©ussi Ă  contribuer au projet Fedora. Les outils utilisĂ©s Ă©taient un frein pour moi je ne pouvais plus suivre les dĂ©veloppements aussi facilement. Donc si je devais changer quelque chose dans le projet, on passerait tout sous Gerrit. Ok je n’ai pas rĂ©pondu Ă  la vraie question qui concernait le produit
 Wayland, systemd ? Non non la politique ce n’est pas pour moi, j’aime avancer et ma premiĂšre et derniĂšre modification si ce n’est la traduction c’est l’activation de la console en 256 couleurs par dĂ©faut. Ça me suffit je vis trĂšs bien avec !

      À l’inverse, est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais conserver Ă  tout prix dans la distribution ou le projet en lui-mĂȘme ?

      J’aime me dire que c’est un produit qui Ă©volue avec sa communautĂ© et non pas avec une entreprise. Ce que je souhaite conserver, c’est les quatre fondations : Freedom, Friends, Features, First. Les nouvelles fonctionnalitĂ©s Ă©tant ce que j’apprĂ©cie beaucoup. Je suis du genre Ă  dĂ©sactiver les mises Ă  jour auto et aimer dĂ©clencher moi-mĂȘme les mises Ă  jour afin de surveiller tout ce qui arrive.

      Que penses-tu de la communautĂ© Fedora-fr que ce soit son Ă©volution et sa situation actuelle ? Qu’est-ce que tu amĂ©liorerais si tu en avais la possibilitĂ© ?

      Malheureusement je n’en fais plus partie, j’aimerais. Mais je n’arriverai pas Ă  retrouver le mĂȘme sentiment en restant Ă  distance, le contact physique ou rĂ©gulier avec les contributeurs me manque. Mais de la mĂȘme maniĂšre que la plongĂ©e ou le parapente me manquent. On n’a qu’une vie et elle est remplie de choix.

      Quelque chose Ă  ajouter ?

      Merci beaucoup Ă  vous d’ĂȘtre encore actif, aux nouveaux d’avoir pris la relĂšve et Ă  tout le monde de continuer Ă  contribuer pour ce produit. C’est tous les jours que je pense aux milliers de contributeurs Fedora et aux centaines de contributeurs que j’ai connus personnellement.

      Merci KĂ©vin pour ta contribution !

      Conclusion

      Nous espĂ©rons que cet entretien vous a permis d’en dĂ©couvrir un peu plus sur le projet Fedora et Fedora-fr.

      Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hĂ©sitez pas Ă  en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

      À dans 10 jours pour un entretien avec AurĂ©lien Bompard, dĂ©veloppeur au sein du projet Fedora et employĂ© Red Hat affectĂ© au projet Fedora en particulier dans l’équipe infrastructure.

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      07/02 TUXEDO 20250702

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