Il y a trente ans, dans la nuit du 12 au 13 juillet 1995, Srebrenica, petite ville thermale de l’est de la Bosnie, devenait le théâtre du dernier génocide perpétré en Europe au XXe siècle. Plus de 8 000 hommes et adolescents bosniaques y furent exécutés par les forces serbes de Bosnie, sous les yeux de 450 casques bleus néerlandais. Aujourd’hui, cette localité, réduite à environ 800 habitants – contre 6 000 avant-guerre – peuplée à 60 % de Bosniaques et 40 % de Serbes, n’a jamais retrouvé son éclat d’antan. Elle reste une ville marquée à vif par le souvenir de ce crime majeur des guerres d’éclatement de la Yougoslavie.