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CryptPad 2025.3.0 est disponible

17 avril 2025 à 09:42

Nous venons de publier CryptPad 2025.3.0, suite collaborative chiffrée de bout en bout et open-source. Et, bien qu’il n’introduise pas de nouvelles applications majeures, il inclut d’importantes améliorations techniques, des corrections de bugs, et des ajustements de convivialité, en particulier pour les utilisateurs sur mobile ou avec des disques de grande taille.

Cette version marque également le début d’un effort de refonte plus large, visant à rendre CryptPad plus rapide, plus modulaire, et plus facile à maintenir et à étendre au fil du temps.

Le document #1 et la présentation sont maintenant ouverts sur cryptpad.fr

De nombreux utilisateurs ont demandé le support des documents (DOCX/ODT) et des présentations (PPTX/ODP) compatibles avec Office.

Grâce au travail de Wolfgang Ginolas, ces éditeurs sont disponibles en beta sur cryptpad.fr (même pour les utilisateurs gratuits) et font de CryptPad une alternative plus complète pour la collaboration en ligne sécurisée.

Vous pouvez commencer un document ou une présentation sur cryptpad.fr (aucun compte n’est requis).

Meilleure performance, en particulier sur les mobiles et les grands comptes

Si vous avez déjà attendu un certain temps pour que CryptPad se charge, en particulier lorsque vous travaillez avec un grand disque ou des dossiers d’équipe, cette version devrait faire une différence notable.

Nous avons restructuré la façon dont les blocs et les dossiers sont chargés : au lieu de tout charger en même temps, CryptPad donne maintenant la priorité au document que vous ouvrez, les autres contenus se chargeant en arrière-plan. Cela signifie :

  • délai plus court pour la première interaction lors de l’ouverture d’un bloc-note,
  • moins de retard lors de l’accès aux dossiers partagés et aux disques d’équipe,
  • une expérience plus réactive sur les appareils mobiles.

Ce travail prépare également le terrain pour de futures améliorations, comme une API JavaScript, qui permettrait aux applications tierces de se connecter plus facilement aux serveurs CryptPad.

Autres améliorations et corrections

Cette version comprend également :

  • nouveaux outils d’administration : les administrateurs peuvent maintenant ajouter ou supprimer d’autres administrateurs via l’interface,
  • améliorations de l’écran tactile dans Kanban et Forms,
  • améliorations de l’interface utilisateur pour les mobiles (meilleures dispositions, mode de prévisualisation pour le code, boutons améliorés),
  • améliorations de l’accessibilité, en particulier dans le calendrier et l’interface d’administration,
  • corrections pour les téléchargements de fichiers OnlyOffice et amélioration des messages d’erreur dans plusieurs parties de l’interface utilisateur,
  • améliorations du backend et de l’utilisation de la mémoire pour aider les instances à s’adapter plus efficacement,
  • corrections de sécurité. Si vous utilisez une instance CryptPad auto-hébergée, nous vous recommandons de la mettre à jour dès que possible,
  • pour une liste complète des changements, consultez les notes de version.

Remarque : nous avions prévu de mettre à niveau les éditeurs OnlyOffice vers la version 8 dans cette version, mais nous travaillons toujours sur les problèmes d’intégration. Comme les mises à jour de documents ne peuvent pas être annulées, nous attendrons et inclurons ce changement dans la version 2025.3.1, une fois qu’elle sera stable.

Statistiques du projet

Voici un rapide aperçu de la situation actuelle de CryptPad :

  • plus de 2 millions de pads ouverts par mois sur cryptpad.fr,
    • environ 200 000 utilisateurs par mois,
  • 55 000 utilisateurs avec des lecteurs personnels,
    • plus de 1 000 abonnés soutenant le projet,
  • plus de 1 400 instances CryptPad dans la nature.

Nous sommes reconnaissants à la communauté qui nous aide à tester, à rapporter les bugs, à aider les autres et à soutenir le projet par le biais de dons et d’abonnements.

Vous pouvez également contribuer à la viabilité financière de CryptPad. Si vous êtes un utilisateur individuel, vous pouvez faire un don via Open Collective ou en vous abonnant à CryptPad.fr. Les organisations peuvent contribuer par le biais d’abonnements ou de parrainages de fonctionnalités. Nous sommes totalement transparents sur notre financement et publions des mises à jour annuelles sur le blog CryptPad.

Prochaines étapes

Nous continuons à améliorer les performances, le support mobile et l’intégration d’OnlyOffice. Pour la prochaine version majeure (prévue pour l’été 2025), nous visons à apporter plus d’améliorations en termes de convivialité et de qualité de vie dans tous les domaines.

Comme toujours, nous nous efforçons de faire de CryptPad une alternative solide et respectueuse de la vie privée aux outils bureautiques classiques ; quelque chose sur lequel les gens peuvent compter sans renoncer au contrôle de leurs données.

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Raspberry Pi 5, évolution ou révolution ?

Les méandres de l'espace de rédaction sont parfois mystérieux. La rédaction de certaines dépêches s'étalent parfois sur de long mois, parfois sans même comprendre pourquoi la dépêche ne part pas vers le stade de la publication. C'est ce qui est arrivé à cette dépêche qui ne suit donc pas autant qu'elle aurait pu l'actualité de la sortie de la nouvelle mouture de la microcarte de la Fondation Raspberry Pi, qui porte le nom très original de Raspberry Pi 5. Cette dépêche - qui nous offre une comparaison de cette nouvelle édition avec son illustre ancêtre ainsi qu'une investigation de ses nouveautés - reste substantielle et il nous a semblé qu'il valait mieux la publier même tardivement plutôt que de la plonger dans l'oubli éternel.

    Sommaire

    Cette dépêche ne traitera pas de l’ensemble de ce que l’on peut faire, la précédente dépêche sur les SoC faite pour la sortie de la Raspberry Pi 4 est toujours d’actualité en ce qui concerne ces sujets.

    Comparaison entre Raspberry Pi 4 et Raspberry Pi 5

    Sorti en 2019, le RPi4 avait fait forte impression—mais quasiment en constante pénurie entre 2020 et 2023, il commençait par accuser le coup par rapport à la concurrence du Rockchip RK3588 (Quad-core Cortex-A76 + Quad-core Cortex-A55).

    Aussi, la Raspberry Pi 5 introduit des avancées significatives par rapport à la Raspberry Pi 4, dont le Tableau 1 présente une synthèse des différences.

    Composants Raspberry Pi 4 Raspberry Pi 5
    SoC Broadcom BCM2711 Broadcom BCM2712
    CPU Quad-core Cortex-A72 (1.8 GHz) Quad-core Cortex-A76 (2.4 GHz)
    GPU VideoCore VI (500 MHz) VideoCore VII (800 MHz)
    Mémoire 1, 2, 4, 8 GB LPDDR4-3200 SDRAM 4, 8 GB LPDDR4X-4267 SDRAM
    Wi-Fi Dual-band 802.11ac Dual-band 802.11ac
    Bluetooth 5.0, BLE 5.0, BLE
    USB 2 USB 3.0, 2 USB 2.0, 1 Type-C port 2 USB 3.0, 2 USB 2.0, 1 Type-C port
    Stockage MicroSD MicroSD (SDR104⟹R/W↗ˣ²) + ligne PCIe pour NVME M.2 SSD
    Ethernet Gigabit Ethernet Gigabit Ethernet
    Puissance Jusqu’à 7.5 W 2 modes : jusqu’à 15 W et jusqu’à 25 W
    Gestion HDMI 2 HDMI 2.0 (1 gérant 4k@60 Hz) 2 HDMI 2.0 (tous les deux gérant 4k@60 Hz)
    Format vidéo H.264 (AVC) H.265 (HEVC)
    PCIe Non 1 lane PCIe pour périphériques haute performance
    Bouton d’alimentation Non Oui

    Tableau 1 : comparatif des Raspberry Pi 4 et 5

    Détail des améliorations de la Raspberry Pi 5

    La Raspberry Pi 5 introduit des avancées significatives par rapport à la Raspberry Pi 4, en particulier avec l’introduction du southbridge RP1. Voici une comparaison détaillée mettant en évidence les principales différences et l’impact du RP1 :

    • Processeur : La Raspberry Pi 5 est équipée d’un CPU ARM Cortex-A76, une amélioration substantielle par rapport au Cortex-A72 trouvé dans la Raspberry Pi 4. Cette mise à niveau fait que la Pi 5 est deux à trois fois plus rapide que son prédécesseur.
    • RAM : La Raspberry Pi 5 utilise de la LPDDR4X-4267 SDRAM, nettement plus rapide que la LPDDR4-3200 SDRAM utilisée dans la Pi 4. Cette amélioration offre plus de bande passante, contribuant à des performances globalement plus rapides.
    • Puissance graphique : La Raspberry Pi 5 dispose d’un GPU VideoCore VII plus puissant, cadencé à 800 MHz et prenant en charge OpenGL ES 3.1 et Vulkan 1.2. C’est une avancée par rapport au GPU VideoCore VI de la Raspberry Pi 4, qui prend en charge OpenGL ES 3.1 et Vulkan 1.0. Le GPU de la Pi 5 comprend également un nouveau processeur de signal d’image pour la gestion des données des caméras.
    • Chip RP1 Southbridge : La puce RP1 est une innovation majeure dans la Raspberry Pi 5. Elle agit comme un southbridge, gérant la plupart des fonctions I/O (entrée/sortie), réduisant ainsi la charge sur le CPU. Cela permet une augmentation de la bande passante I/O, bénéficiant aux dispositifs de stockage, USB et autres périphériques.
    • Vitesse des cartes MicroSD : Le port microSD de la Pi 5 prend en charge le mode haute vitesse HDR 104 avec les cartes microSD UHS-1, offrant des vitesses de lecture de 80-90 Mbps, soit le double de la vitesse de 40-50 Mbps de la Pi 4.
    • Ports USB : Dans la Raspberry Pi 5, chacun des deux ports USB 3.0 dispose d’une bande passante dédiée de 5 Gbps, grâce à la puce RP1. C’est une amélioration par rapport à la Pi 4, où les deux ports USB 3.0 partageaient la bande passante de 5 Gbps.
    • Connecteur PCIe : La Pi 5 inclut un connecteur PCIe (PCI Express), une nouvelle addition répondant à la demande pour des interfaces plus rapides. Cependant, l’interface PCIe de la Pi 5 n’est pas un connecteur M.2 standard ; elle nécessite un câble ruban pour se connecter à un HAT, et le dispositif M.2 se connectera au HAT. Caractéristiques
    • Un bouton marche/arrêt : Eh oui, on est quand même dans le 3ᵉ millénaire ;-)
    • Alimentation : Tout comme la Raspberry Pi 4, la Raspberry Pi 5 utilise un connecteur d’alimentation au format USB Type-C. En revanche, doublement de la puissance oblige, la puissance nécessaire à son fonctionnement passe de 7.5 W à 15 W, il faudra donc une alimentation en 3A minimum pour être tranquille. À noter que si vous souhaitez utiliser des périphériques externes qui consomment beaucoup comme des disques durs ou SSD, il est conseillé d’avoir une alimentation de 25 W (5A). La Raspberry Pi détecte si l’alimentation fournit plus de puissance et passe la limite de consommation USB à 1,6A au lieu de 1,2A.

    Raspberry Pi 5 : Nouveau South Bridge RP1 vs Raspberry Pi 4

    Le RP1 est un contrôleur d’entrée/sortie (I/O) conçu pour le Raspberry Pi 5, représentant le programme d’ingénierie le plus complexe et coûteux entrepris par Raspberry Pi, avec un développement s’étendant sur plus de sept ans et ayant coûté environ 25 millions de dollars. Ce contrôleur est le premier produit phare de Raspberry Pi à utiliser une puce conçue en interne​.

    Architecture du South Bridge RP1

    — Description : Le RP1 est un southbridge de 12×12 mm avec un pas de 0.65 mm en BGA (Ball Grid Array), fournissant la majorité des capacités d’E/S pour la Raspberry Pi 5.
    — Caractéristiques : Il comprend un point de terminaison PCIe 2.0 à 4 voies, un contrôleur Ethernet MAC Gigabit et deux contrôleurs hôtes USB 3.
    — Améliorations : Plus du double de la bande passante USB utilisable par rapport à la Raspberry Pi 4.
    — Documentation RP1 : RP1 Datasheet

    Sources des informations sur le RP1

    — L’article d’Eben Upton pour annoncer le RP1 : RP1 : the silicon controlling Raspberry Pi 5 (ce court article est accompagné d’une vidéo YT de 35 minutes à ce sujet, mais dont le contenu est reproduit textuellement en suivant un lien)
    — Lien direct vers la vidéo YT : RP1 : the silicon controlling Raspberry Pi 5

    Impacts du RP1

    Le RP1 constitue une avancée importante, puisque les GPIOs “physiques” de la carte ne sont plus directement reliées aux GPIOs du microprocesseur et de leurs fonctions possibles (SPI/I2C/UART/I2S) attribuées par le fondeur dans le silicium.

    1. Connectivité principale : Le RP1 se connecte à un processeur d’application (AP) via un bus PCIe 2.0 x4, consolidant de nombreux contrôleurs numériques et PHYs analogiques pour les interfaces externes du Raspberry Pi 5​​.
    2. Contrôle du trafic : Le tissu interne du RP1 permet de prioriser le trafic en temps réel de la caméra et de l’affichage sur le trafic non en temps réel de l’USB et de l’Ethernet. Des signaux de qualité de service (QoS) sur le lien PCI Express soutiennent la priorisation dynamique entre le trafic provenant du RP1 et le trafic des maîtres de bus en temps réel et non en temps réel au sein de l’AP​​.
    3. Fonctionnalités supplémentaires : Pour une flexibilité maximale des cas d’utilisation, le RP1 dispose de plusieurs fonctionnalités telles qu’un contrôleur DMA à huit canaux pour les périphériques à basse vitesse, trois PLL intégrées pour la génération d’horloges vidéo et audio indépendantes, un convertisseur analogique-numérique à cinq entrées, 64kB de SRAM partagée, et des générateurs de base temporelle pour le rythme de la DMA ou pour le debouncing des événements GPIO​​​​.
    4. Gestion des contrôleurs de bus : Les modules de régulation intégrés à chaque port de contrôleur de bus permettent de surveiller ou de limiter leur comportement. Ces modules régulent le flux de données selon le nombre de transactions en attente, assurent le respect des limites d’adresses AXI et PCIe, et disposent de compteurs statistiques pour évaluer la qualité de service ou les performances.
    5. Interfaces clés externes : Le RP1 fournit des interfaces externes clés telles que deux contrôleurs XHCI indépendants connectés à un seul PHY USB 3.0 et un seul PHY USB 2.0, deux contrôleurs de caméra MIPI CSI-2 et deux contrôleurs d’affichage MIPI DSI connectés à deux PHY transceivers MIPI DPHY à 4 voies partagées, et un contrôleur d’accès média (MAC) intégré pour l’Ethernet Gigabit​​​​.
    6. Compatibilité et évolution : Le RP1 maintient la compatibilité avec la gamme de fonctions offerte sur le Raspberry Pi 4 Model B, tout en permettant une évolution vers des processus de géométrie réduite, sans avoir à reproduire tous les éléments analogiques du système. Cela pourrait permettre à changer plus facilement de fournisseur de SoC.

    Évolution des performances

    Afin de permettre de mieux visualiser les évolutions des performances Alasdair Allan a fait un benchmark complet dont certains éléments sont repris ici.

    Tout d’abord une analyse des performances du CPU avec geekbench. Les Figures 1 et 2 montrent une augmentation des performances en single core d’approximativement 2.2x,
    performances single core

    Figure 1. : Comparaison des performances single core entre RPi4 et 5
    performances multi core

    Figure 2. : Comparaison des performances multi core entre RPi4 et 5

    Compilation de différents benchmarks entre RPi 4 et 5

    Benchmark Unités Raspberry Pi 4 Raspberry Pi 5 Augmentation de Performance
    Sysbench Mono-Thread MBps 699 1041 x1,49
    Sysbench Multi-Thread MBps 2794 4165 x1,49
    Stress-ng Mono-Thread op/s 104,78 182,68 x1,74
    Stress-ng Multi-Thread op/s 413,12 737,21 x1,78
    Bzip Mono-Thread secondes 44,98 20,53 x2,19
    Bzip Multi-Thread secondes 28,59 14,36 x1,99
    Gimp Redimensionner secondes 67,01 29,95 x2,24
    Gimp Rotation secondes 77,24 32,77 x2,36
    Gimp Niveaux Auto secondes 80,52 34,64 x2,32
    Gimp Masque Flou secondes 115,16 49,71 x2,32
    Speedometer 2.1 score 20,5 62,5 x3,05
    Glmark2 score 97 202 x2,08
    Openarena Timedemo FPS 8,77 27,05 x3,08
    RAMspeed Écriture MBps 4391 29355 x6,69
    RAMspeed Lecture MBps 5902 27931 x4,73
    HDparm Lecture MBps 43,81 90,05 x2,06
    dd Écriture MBps 34,49 61,23 x1,78
    Iozone 4 K Écriture RAND MBps 9,38 15,22 x1,62
    Iozone 4 K Lecture RAND MBps 4,71 4,6 x0,98
    Temps de démarrage secondes 33,4 19,1 x1,74

    performances des I/O

    La Figure 3. issue du travail d’Adafruit permet de mettre à jour le graphique sur la vitesse performance de la commutation des I/O proposé dans la dépêche sur la RPi4. La Figure 4. quant à elle montre une légère amélioration de la performance par Watt sur le nouveau modèle.

    Titre de l’image
    Figure 3. Évolution de la vitesse de commutation d’une sortie numérique

    Titre de l’image
    Figure 4. Évolution de la performance en fonction de la puissance électrique

    Interfaces USB et Ethernet

    — Interfaces: Le RP1 fournit deux interfaces USB 3.0 et deux interfaces USB 2.0, ainsi qu’un contrôleur Ethernet Gigabit.
    — Source: Circuit Digest – The New Raspberry Pi 5 is here

    Le Gigabit Ethernet fourni par le RP1 est en tout point semblable à celui du RBPi4 (voir : RP1 : the silicon controlling Raspberry Pi 5:

    Liam 13:21: So we’ve got the Ethernet MAC but not the PHY. So the Ethernet’s brought out to an RGMII interface, which then connects to an on-board Ethernet PHY.

    Eben 13:35: And this is a fairly similar architecture to Raspberry Pi 4, except that in that case, the MAC was in the Broadcom device, but there was still an external – in fact exactly the same external – PHY, [BCM]54213. Cool. So that’s the overall structure of the design.

    Interfaces MIPI CSI/DSI

    Ces interfaces d’entrée/sortie vidéo peuvent être qualifiées d’historiques dans l’écosystème RaspberryPi puisqu’elles sont présentes depuis la version 1. Le RBPi5 apporte toutefois une nouveauté assez remarquable par rapport à ses prédécesseurs : au lieu d’avoir un port CSI (pour une caméra) et un port DSI (pour un écran), les ports du RBPi5 peuvent être configurés pour l’une ou l’autre fonction. Malheureusement, cela s’est traduit par des changements notables au niveau de la disposition des composants sur la carte, qui ne sont pas sans susciter quelques grincements de dents parmi les utilisateurs.

    Les points discutables/discutés

    Le réarrangement de la carte

    — Le port audio a disparu, pour laisser sa place au port MIPI DSI (qui peut faire CSI à présent), lui-même remplacé, au-dessus du lecteur de carte microSD, par un connecteur FPC exposant les lignes PCIe.
    — le port DSI est passé de 15 pins à 22 pins (comme sur la carte CMIo4)
    — Et, encore une fois, les ports Ethernet et USB ont été inversés.

    Si cela ne pose pas de problèmes particuliers pour un utilisateur lambda, de nombreux projets basés sur les cartes RasperryPi à la recherche de performance de calcul (et donc potentiellement intéressés par ce nouveau RBPi5) doivent entièrement revoir la conception de leur matériel.

    Le non réarrangement de la carte

    C’est un reproche que l’on peut trouver dans de nombreux témoignages : mettre un HAT (carte d’extension) sur un RBPi, juste au dessus du CPU, c’est un non-sens en termes de refroidissement (et ce, quelle que soit la version du RBPi).
    Mais, pour relativiser, on peut dire la même chose de quasiment toutes les autres solutions alternatives au RBPi.

    Les limites du format carte de crédit

    Ce format (86x56 mm) est devenu une référence pour presque tous les acteurs du monde des SBC. Et donc, il s’agit là aussi d’un constat plus général, non spécifiquement adressé à RaspberryPi. Mais sachant que ce sont les locomotives du marché, peut être pourraient-ils initier une nouvelle approche…
    Certes, ce format permet d’élaborer des solutions compactes, mais l’on peut constater :

    — qu’augmenter la puissance et les fonctionnalités des puces embarquées tout en restant sur ce format conduit à un gaspillage inutile de ressources : il est en effet impossible d’implémenter toutes les fonctionnalités matérielles proposées par les puces sur une si petite surface, et par ailleurs il devient difficile de refroidir efficacement le système.
    — pour exposer le port PCIe, RaspberryPi a supprimé le port audio, déplacé le port DSI ; mais pour alimenter le bouzin, il vous faut du 5V 4A. Ensuite un peu tout le monde se trouve planté là : débrouillez-vous.

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    GNOME OS comme Linux idéal, partie 1 : la promesse de l'atomique

    Et si le système d’exploitation (OS) libre et souverain dont le monde a besoin était basé sur GNOME ? C’est ce que propose Thibault Martin dans un billet posté le 28 février 2025 sur son blog. L’idée est ambitieuse, et bien entendu elle peut froisser les gens qui préfèrent d’autres environnements de bureau, mais elle présente l’intérêt de s’appuyer sur deux tendances notables dans l’actualité récente de Linux : l’avènement des systèmes atomiques et la demande d’un OS dit “souverain”. Nous vous proposons, à travers le billet de Martin, d’en apprendre plus sur ces deux tendances. Ce premier journal se concentre sur la première : les systèmes atomiques, et le changement de paradigme qu’ils préfigurent pour le bureau Linux.

    Sommaire

    De quoi ça parle ?

    Dans ce billet titré « Prosthetics that don't betray » (« des prothèses qui ne trahissent pas »), Thibault Martin, ancien membre de la fondation GNOME, appelle à changer la gouvernance du projet pour se donner les moyens d’en faire un OS “indépendant” et prêt à l’emploi, financé par l’Union européenne. Il est question ici de vendre des ordinateurs et des téléphones avec un système Linux pré-installé dessus, assemblé par et basé sur GNOME, indépendant de toute distribution existante, et le tout idéalement financé par l’Union européenne (« ça se verrait à peine dans son budget », argue Martin).

    Pourquoi GNOME ? Parce que c’est l'environnement de bureau préféré de Martin, évidemment. Il vante notamment sa bonne intégration au mobile : on l’ignore peut-être (car il reste nettement plus difficile d’installer un Linux sur un téléphone que sur un PC), mais les développeurs GNOME travaillent depuis quelques années à rendre leurs applis adaptables aux petits écrans. Il ne s’agit pas de versions différentes, mais bel et bien de vos applis de bureau, qui se redimensionnent automatiquement pour être utilisables à l’écran tactile. Nick du Linux Experiment en a récemment dit du bien dans une de ses vidéos. Bien entendu, il existe d’autres interfaces mobiles dans le monde Linux, au hasard celle de KDE, Plasma Mobile. Mais ce n’est pas sur cet argument que cette dépêche aimerait s’attarder ; plutôt que de parler des avantages et inconvénients de GNOME sur les autres environnements graphiques libres, nous allons nous pencher sur deux autres idées avancées par Thibault Martin dans son billet, à savoir :

    • pour être « utilisable par les masses », cet OS de rêve doit adopter une technologie dite “atomique”
    • sa vocation principale sera d’échapper à « l’hégémonie américaine » et « sécuriser la souveraineté numérique de l’UE »

    Les OS atomiques, ou la promesse du Linux qui juste-marche

    C’était le 25 février dernier, et il l’a dit au premier degré : "We believe that 2025 is truly the year of the Linux gaming desktop ». Pourtant, Nirav Patel précise bien cinq secondes avant que ses ordinateurs (il est le fondateur et le PDG de Framework) supportent aussi Windows. Mais il a l’air de sincèrement croire que cette année, quelque chose de différent est en train de se passer avec le bureau Linux ; et sur la diapo où est écrite cette phrase, on peut voir les logos de Playtron OS et Bazzite, deux projets de Linux orientés “gaming”, mais qui présentent aussi la particularité d’être basés sur Fedora Silverblue, sans doute le plus populaire des Linux atomiques.

    À moins que ce ne soit l’inverse ? Le 13 février dernier, Jorge Castro, fondateur du projet Universal Blue (dont est issu Bazzite), montrait fièrement les statistiques des appareils actifs sous Fedora atomiques (si vous ne le saviez pas, toutes les installations de Fedora envoient par défaut un signal anonyme aux serveurs afin d’être recensées). On y voit les machines sous Bazzite doubler de nombre entre octobre dernier et février, dépassant de loin les propres variantes atomiques officielles de Fedora (mais encore très loin derrière “la” Fedora Workstation ordinaire, selon Castro).

    Évolution du nombre d’appareils actifs sous Fedora atomiques entre juillet 2024 et février 2025

    Bazzite a tellement la cote qu’elle a été saluée comme « mettant la honte à Windows » dans un article sur The Verge, ce qui est surprenant de la part d’un média tech “généraliste” qui jusqu’à présent n’avait d’yeux que pour les GAFAM et ne s’intéressait guère au monde du libre. Il y a, bien sûr, une explication simple à ce succès : Bazzite vise une niche particulière, celle des utilisateurs et utilisatrices de Steam Deck et autres consoles portables à base de technologie PC, et on peut arguer que cette niche est non seulement en pleine croissance, mais aussi peut-être un peu délaissée par un Microsoft qui n’a pas encore bien optimisé son Windows à un tel cas d’usage. Ce serait comme attribuer la hausse des téléchargements de Linux il y a 15 ans à la mode des netbooks. Mais nous aimerions arguer ici que le succès de Bazzite est aussi dû à son choix technologique de bureau atomique.

    Pour rappel, “atomique” est l’expression qui tend à remplacer celles d'“immuable” (traduction anglaise d'"immutable") ou "image-based", et qui désigne une façon bien particulière de construire et distribuer un système d’exploitation. Solène Rapenne propose une définition dans un billet de 2023, où elle résume les principes essentiels des systèmes immuables :

    • les mises à jour système ne sont pas effectuées sur le système en cours d’utilisation (celui-ci n’est jamais censé changer, d’où le qualificatif d'“immuable”)
    • les modifications de paquets sont appliqués au prochain démarrage (mais pas celles des Flatpak par exemple)
    • vous pouvez revenir en arrière (roll back) et restaurer le système dans l’état exact où il se trouvait avant une mise à jour

    Les systèmes atomiques peuvent avoir chacun leurs particularités : ainsi, NixOS (lisez à son sujet notre récente dépêche), Endless OS, les images Universal Blue, Vanilla OS, MicroOS ou encore AerynOS, mais aussi ChromeOS et Android ne fonctionnent pas tout à fait de la même façon, bien qu’ils partagent ces trois principes en commun. Mais le gros joueur dans ce domaine, c’est Fedora : Renault nous expliquait il y a bientôt cinq ans comment les expérimentations du projet ont donné naissance à Silverblue et comment ce dernier s’utilisait. Depuis, Silverblue a été décliné en versions Plasma, Sway, Budgie et bientôt COSMIC et Plasma Mobile ; certaines de ses briques sont amenées à évoluer, comme l’expliquait Timothée Ravier à la sortie de Silverblue 41 en automne dernier (voir la section Notes), mais les principes fondamentaux restent les mêmes, et vous pouvez les retrouver décrits dans la documentation commune (en version bêta) des Fedora atomiques. Ravier les rappelle dans un récent entretien qu’il nous a accordé (à paraître après le 21 avril) et nous partage son espoir de voir un jour l’atomique devenir le modèle par défaut pour Fedora :

    Je l’espère ! Il est impossible de donner une échéance et cela ne dépend pas vraiment de moi. La difficulté la plus importante est la prise en charge du matériel et les pilotes qui ne sont pas intégrés dans Fedora. C’est un problème que l’on ne peut pas résoudre dans Fedora à cause des contraintes légales et qui sont traitées par le projet Universal Blue, dont la variante Bazzite est très populaire.

    Capture d’écran du site officiel de Bazzite
    Capture d’écran du site officiel de Bazzite

    Les possibilités ouvertes par cette approche sont telles qu’elles inspirent beaucoup de Linuxiens à assembler leur propre bureau Linux atomique, y compris hors des mainteneurs de distributions : c’est le cas de Jorge Castro et de Thibault Martin. Mais Martin n’est pas le premier à avoir eu l’idée parmi la communauté GNOME : il cite un billet d’Adrien Vovk paru en octobre dernier, titré « Un bureau pour tous », et qui appelle déjà à s’appuyer sur GNOME, et plus précisément le projet GNOME OS (lequel est déjà atomique), pour « construire un OS qui rend le bureau Linux utilisable pour les non-passionnés » :

    Je pense à mes amis et à ma famille : ils ne méritent pas plus que nous d’être maltraités par les entreprises de la tech. Beaucoup d’entre eux adorent l’idée de Linux et sont d’accord avec nos valeurs, mais ont décidé de ne pas rester dessus après l’avoir essayé pour de vrai. Ils sont intéressés, mais juste pas assez intéressés pour surmonter nos barrières à l’entrée. Ils se moquent des paquets, des codecs, des pilotes, des brevets, des licences, ou de toutes ces choses qui sont devenues ce qu’on doit gérer en tant que passionnés de Linux. Je crois que beaucoup se mettront à se préoccuper de ces choses-là une fois qu’ils auront rejoint nos communautés, comme nous l’avons tous fait nous-même, mais à l’heure actuelle, ils ne nous rejoignent pas…

    L’idée ne séduit pas que chez GNOME : Vovk dit lui-même avoir été inspiré par KDE, après que ceux-ci aient annoncé un projet similaire lors de la conférence Akademy en septembre 2024, sobrement baptisé « KDE Linux ». Et pour pallier les défauts que les devs reprochent à KDE neon, laquelle vieillit trop vite du fait d’être basée sur Ubuntu LTS, KDE Linux sera donc, lui aussi, un OS atomique et immuable : « les applis viendront de Flatpak (et peut-être aussi de Snap si ce n’est pas trop difficile et que l’UX est convenable) ». Et lui aussi aura vocation à s’adresser au plus large public possible, « des développeurs KDE aux utilisateurs et aux vendeurs de matériel ».

    Or, pour atteindre un tel objectif d’universalité, Vovk considère que GNOME OS se doit d’être complètement immuable, sans permettre à l’utilisateur d’installer des paquets traditionnels, contrairement au « modèle immuable-hybride en vogue » qui est celui de Silverblue et ses dérivés (où il est possible de faire du layering pour installer des paquets de la distribution, faisant ainsi entorse à l’immuabilité) :

    À mon avis, permettre l’overlay de paquets dissuade le développement de vraies solutions permanentes aux fonctionnalités manquantes dans l’OS, puisque les utilisateurs peuvent juste se reposer sur les surcouches. Au bout du compte, la nécessité d’installer des paquets pour contourner ces problèmes va juste garantir que personne n’utilisera les distributions immuables-hybrides de manière immuable, ce qui annule les bienfaits de l’immuabilité tout en soumettant l’utilisateur aux points de friction [sharp edges] supplémentaires qu’apporte l’immuabilité.

    Comme le rappelle Vovk, cette idée a déjà été formulée par le fameux Lennart Poettering en mai 2022, dans un long billet où il détaille sa vision personnelle (« et non celle de mon employeur », qui à l’époque était soit Red Hat, soit Microsoft) de la direction dans laquelle le bureau Linux doit aller :

    Avant toute chose, je pense qu’il faut se concentrer sur un design basé sur une image plutôt que sur des paquets. Pour la robustesse et la sécurité, il est essentiel de travailler avec des images reproductibles et immuables qui décrivent l’OS ou des grandes portions de celui-ci dans leur entièreté, plutôt que de toujours travailler avec des paquets détaillés façon RPM/dpkg. Ce n’est pas dire que les paquets ne sont pas pertinents (je trouve en réalité qu’ils ont beaucoup d’importance !), mais je pense qu’ils devraient être moins un outil de déploiement de code, mais plutôt un outil pour construire les objets à déployer. Une autre manière de voir la chose : tout OS construit ainsi doit être facile à répliquer sur un grand nombre d’instances, avec une variabilité minimale.

    C’est donc bien un nouveau paradigme qui bouleverse les principes traditionnels des distros, selon lesquels les empaqueteurs se chargent d’assembler et distribuer toutes les applications qu’ils veulent rendre disponibles à leurs utilisateurs. Or, dans les préconisations de la documentation de l’outil Blue-build, dédié à la création d’images atomiques customisées, il faut au contraire « résister à la tentation d’intégrer tout l’univers » :

    Les systèmes dans ce genre sont conçus autour d’un cœur petit, simple et efficace, maintenable et performant. Rappelez-vous que les mises à jour de l’image de base nécessitent un redémarrage, donc idéalement vous allez vouloir limiter sa taille – laissez Flatpak et d’autres outils de l’espace utilisateur s’occuper du reste.

    Diapositive issue de la présentation « Bazzite: Building the Future of Linux Gaming Together » donnée par Kyle Gospodnetich et Noel Miller au salon SCALE 22x, le 8 mars 2025
    Diapositive issue de la présentation « Bazzite: Building the Future of Linux Gaming Together » donnée par Kyle Gospodnetich et Noel Miller au salon SCALE 22x, le 8 mars 2025

    Jorge Castro dit lui-même :

    Je ne voulais pas refaire une autre distro. J’ai fait ça pendant dix ans [chez Canonical, NDLR], je ne voulais pas faire d’empaquetage, je comprends les difficultés que ça entraîne de faire une distro, je ne veux plus jamais refaire ça.

    Et il ajoute :

    Il nous faut avoir des applis en bac à sable, sans quoi autant faire nos valises et rentrer chez nous. Actuellement c’est flatpak via flathub. Malgré toutes les plaintes que vous pouvez lire sur le net au sujet de flatpak, il y a plein de monde qui en tire une bonne expérience. […] Et aussi nous avons abandonné tout l’aspect « allons empaqueter la planète entière nous-même » du modèle parce que nous savons que ça ne s’étend pas [it doesn't scale]. Ça veut dire que c’est aux développeurs d’applis de prendre en charge leur destin, et que c’est notre boulot de livrer tout ça à l’utilisateur. […] C’est aussi pour cela que nous ne sommes pas une distro – nous sommes trois distros, fedora pour la base, homebrew pour la ligne de commande, flatpak pour les applis à interface graphique. Oh et puisque vous avez aussi distrobox, n’importe quel autre paquet de distro.

    Et évidemment, cet éloignement revendiqué du modèle de la bonne vieille distribution n’est pas sans causer quelques frictions, surtout au sein d’une communauté comme Fedora qui demeure avant tout dédiée à faire… une bonne vieille distribution. Le 21 janvier 2025, Michael Catanzaro demandait que Flathub devienne le dépôt Flatpak par défaut des Fedora, plutôt que le dépôt Flatpak de Fedora comme c’est le cas jusqu’alors, affirmant que ces flatpaks “maison” étaient « une source notable de problèmes de qualité », et citant des « plaintes de multiples développeurs upstream », notamment ceux du célèbre OBS qui sont allés jusqu’à réclamer formellement le retrait du Flatpak que Fedora distribue pour leur appli. Le conflit s’est depuis détendu et les développeurs d’OBS ont rétracté leur demande, mais pas sans que le Project Leader de Fedora Matthew Miller ne déclare sur la chaîne YouTube de Brodie Robertson que « les règles d’acceptation sur Flathub sont plutôt laxistes » et que rien ne garantissait l’absence de code malveillant dans leurs flatpaks, ce qui a provoqué une levée de boucliers et une clarification officielle de Flathub quant à leur processus de vérification. Miller a salué cette clarification et précisé sa pensée, et à l’heure actuelle, c’est toujours les dépôts de Fedora qui sont présélectionnés par défaut lorsqu’on cherche à installer un Flatpak via Logiciels ou Discover dans une Fedora.

    Alors, faut-il imaginer un projet tout neuf et émancipé des distributions, comme GNOME et KDE aimeraient le faire, pour être digne d’être l’OS atomique dont l’Europe a besoin ? À moins que ce dont l’Europe ait besoin, ce n’est pas d’un seul mais de plusieurs OS atomiques ? C’est l’idée que défend openSUSE, qui propose aux gouvernements non pas d’adopter une seule et unique solution qui "surfe sur l’idée de souveraineté européenne", mais plutôt une stratégie multi-distributions, qui inclurait, au hasard, les propres projets atomiques d’openSUSE – Aeon (sous GNOME) et Kalpa (sous Plasma) :

    L’idée globale dont les gouvernements ont besoin de débattre va au-delà du standard des distros. À l’âge du rançongiciel, du verrouillage dans le nuage et du capitalisme de surveillance, il est temps d’aller au-delà de la façon traditionnelle de penser les OS de bureaux. Le monde de l’open-source a déjà les outils pour avancer vers cette nouvelle façon de penser :

    • L’immuabilité avec des mises à jour transactionnelles (MicroOS, Aeon, Kalpa, Kinoite)
    • Une configuration système déclarative (Agama, Ansible)
    • Des options de bureaux pour des besoins utilisateur variés (GNOME, KDE Plasma, Xfce)
    • Des standards d’identités et d’authentification ouverts (LDAP, OpenID)
    • Des formats de paquet transparents (Flatpak, RPM)

    La gouvernance des Linux : suffit-il d’être libre pour être souverain ?

    Ce second volet fera l’objet d’une dépêche future, à laquelle vous pouvez d’ores et déjà contribuer (comme à toutes les autres dépêches en cours de rédaction sur Linuxfr). À bientôt !


    Notes

    • Les Steam Deck sont vendus avec SteamOS, qui n’est pour l’instant pas disponible au téléchargement (Valve a déclaré vouloir le faire d’ici avril 2025), et qui est également un OS atomique. Bazzite est fortement inspiré de SteamOS et en reprend directement une partie de son code, publié sous licence libre par Valve.
    • Un des signes distinctifs d’Universal Blue est son usage de bootc, qui permet purement et simplement de rendre des conteneurs bootables (ce que Jorge Castro résume par « Podman dans une boucle for » ; Colin Walters en parle dans une vidéo de Red Hat) et qui devrait bientôt être adopté par Fedora à son tour, en remplacement d’OSTree. Sur la feuille de route de ce projet, Timothée Ravier précisait en janvier dernier que, bien que ses propres machines reposent sur des conteneurs bootables, il considère que « ce n’est pas prêt pour l’usage général ».
    • À l’heure actuelle, la distribution vitrine de Linux sur téléphones est sans doute postmarketOS. Les développeurs de celle-ci ont annoncé le 30 mars dernier travailler à une version immuable de pmOS, qui sera partiellement subventionnée par la fondation européenne NLnet (la question du financement des Linux sera abordée dans la 2ᵉ partie de cette dépêche).

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    Nouvelle typologie de comptes LinuxFr.org : segmentation et enrichissement de notre offre

    1 avril 2025 à 14:57

    Le site LinuxFr.org se dote en ce jour de nouveaux types de comptes (les comptes dits « Premium » et « Open »). Cette dépêche vise à détailler les différents avantages proposés par ces nouveautés, et à permettre à chacun et chacune de se positionner pour savoir comme ils ou elles souhaitent ou non faire évoluer leurs comptes basiques en version « Premium » ou « Open ». Ces offres sont susceptibles d’évoluer dans un futur proche, notamment en fonction de vos commentaires et retours de lectorat averti. La documentation du site sera mise à jour plus tard en fonction desdits retours et des éventuelles évolutions.

    Nous espérons que cette segmentation et cette diversification de notre offre vous satisfera et permettra de dynamiser et de pérenniser notre site LinuxFr.org (notre trésorier vous remercie par avance).

      Sommaire

      Les comptes dits « Premium »

      Les comptes « Premium » sont disponibles pour sept fois le coût mensuel des comptes basiques, payable en euros ou en cryptomonnaie. Les NFT ne sont pas acceptés.

      Les comptes « Premium » verront huit fois moins de publicité que les comptes basiques.

      Les comptes « Premium » sont disponibles sans stockage de données personnelles sensibles au sens du RGPD.

      Les données personnelles des comptes « Premium » ne sont transmises qu’à un dixième des partenaires habituellement utilisés pour les comptes basiques.

      Les comptes « Premium » bénéficient de la législation française et seront modérés comme les comptes basiques.

      Les comptes « Premium » permettent de renseigner son adresse XMPP ou son compte sur le Fedivers (souvent Mastodon).

      Les comptes « Premium » permettent l’utilisation de caractères Unicode (dont les emojis), d’images et d’hyperliens dans les contenus et commentaires.

      Les comptes « Premium » seront abonnés à deux fois moins de listes de diffusion et trois fois moins de réseaux sociaux que les comptes basiques.

      Les comptes « Premium » disposent de deux fois plus de fonctionnalités d’intelligence artificielle que les comptes basiques.

      Les comptes « Premium » verront le nombre de popups présenté divisé par quatre par rapport aux comptes basiques.

      Les comptes « Premium » se verront présentés deux fois moins de liens sponsorisés ou de contenus sponsorisés que les comptes basiques.

      Les comptes « Premium » disposent d’un identifiant unique en base de données dit « id ».

      Les comptes « Premium » disposeront de deux fois plus de temps pour les fenêtres de validation des cookies ou de résolution des captchas.

      Les comptes « Premium » peuvent être associés à des fournisseurs d'adresse de courriel privateurs.

      Les comptes « Premium » disposent d'un espace nominatif permettant de publier sous leur nom leur propre contenu (une sorte d'espace de blog), dénommé « Journal ».

      L'ouverture d'un compte « Premium » ne nécessite pas d'informations relatives à un casier judiciaire, ou la virginité d'icelui.

      Il n'y a pas de lecture automatique / déclenchement automatique d'audio ou de vidéo pour les comptes « Premium ».

      Les comptes « Premium » ont accès aux API du site.

      Les comptes dits « Open »

      Les comptes « Open » sont disponibles pour 2 fois le coût annuel des comptes basiques, payable en monnaies libres.

      Les comptes « Open » ne verront que notre sélection de publicité libre, par rapport aux comptes basiques.

      Les comptes « Open » auront les mêmes données personnelles stockées que les comptes basiques, et dans les mêmes conditions.

      La moitié des données personnelles des comptes « Open » sera transmise qu’à la moitié de nos partenaires habituellement utilisés pour les comptes basiques.

      Les comptes « Open » seront couverts par le droit français, mais leur modération sera comparable à celle des comptes basiques.

      Les comptes « Open » permettent de publier sous licence libre et d’évoquer des thématiques comme les logiciels libres, les contenus libres et d’autres sujets liés à des licences libres.

      Les comptes « Open » pourront utiliser une écriture inclusive, et des efforts seront faits pour que les contenus qui sont présentés à ces comptes et qui sont prévisualisés par la modération soient écrits de façon non discriminante, inclusive et ouverte.

      Les comptes « Open » ne seront abonnés qu’aux listes de diffusion et réseaux sociaux sous licences libres parmi l’ensemble des listes de diffusion et réseaux sociaux auxquels nous abonnons les comptes basiques.

      Les comptes « Open » peuvent gagner des prix mensuels.

      Les comptes « Open » sont utilisables avec des protocoles normalisés, des formats ouverts et dans le respect de l'interopérabilité.

      Les comptes « Open » disposent d’un avatar, image définie par la personne gérant le compte.

      Il n'est pas nécessaire de contribuer au code du site pour disposer d'un compte « Open », même si cela est fortement recommandé.

      Les comptes « Open » peuvent stocker deux fois plus d’informations dans la chaîne de blocs (en anglais « blockchain ») que les comptes basiques.

      Les comptes « Open » verront, sous réserve d’utiliser le navigateur Firefox avec le greffon µBlock Origin, le nombre de popups présenté divisé par deux par rapport aux comptes basiques.

      Les comptes « Open » peuvent venir nous voir sur notre stand sur les événements type Open Source Experience Paris par exemple.

      Les comptes « Open » ne nécessitent pas d’en-têtes HTTP spécifiques, et ils seront dispensés de captchas.

      Les comptes « Open » bénéficient d’un accès au code du site sous licence libre.

      Les comptes basiques (ou simples)

      Les comptes basiques sont gratuits (ne nécessitent pas d’un paiement initial ou régulier).

      Les comptes basiques sont sans publicité.

      Les comptes basiques sont créés avec un minimum de données personnelles, et celles-ci sont minimisées lorsqu’elles ne sont plus nécessaires.

      Les données personnelles ne sont pas transmises ou vendues à des soi-disants partenaires qui seraient hypothétiquement soucieux ou non desdites données.

      Les comptes basiques sont soumises aux règles de modération du site et à la législation française.

      Les comptes basiques permettent de contribuer à la vie du site, de proposer des contenus et des commentaires.

      Les comptes basiques sont optionnels, le site peut être lu sans avoir de compte. Voir les avantages d’avoir un compte.

      Un compte basique n’implique pas d’être abonné à une liste de diffusion ou un réseau social.

      Un compte basique n’est pas soumis à des popups intempestives.

      Un compte basique n’a pas de captcha à résoudre.

      Les comptes basiques ne sont pas soumis aux aléas d’une intelligence artificielle.

      Les comptes basiques ne se voient présentés aucun lien sponsorisé ou de contenu sponsorisé (et arrêtez de nous écrire pour ça les pénibles du net).

      Les comptes basiques n’ont pas de données stockées dans une chaîne de blocs.

      Un compte basique n’est pas soumis à une validation de l’acceptation des cookies du site.

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      Sortie d’AgentJ en 2.1 - Une nouvelle version majeure depuis la 1.6

      25 mars 2025 à 13:41

      AgentJ est une solution anti-spam utilisé pour filtrer et bloquer les messages indésirables (spams) en entrée et en sortie.
      Ce logiciel est une solution sous licence GNU Affero General Public License V3.

      Voici une description générale de ses fonctionnalités :

      • Filtrage du spam : Identifie les messages non sollicités ou suspects (spams) à l'aide d'algorithmes qui analysent le contenu, les adresses d'envoi, et d'autres facteurs.
      • Apprentissage automatique : Utilise des techniques d'apprentissage automatique pour s'adapter aux nouveaux types de spam et améliorer son efficacité au fil du temps.
      • Blocage des adresses : Peut bloquer ou mettre sur liste noire certaines adresses e-mail, domaines, ou adresses IP connues pour envoyer des spams.
      • Authentification humaine : La première fois qu'un nouvel expéditeur vous contacte, un mail de confirmation lui est envoyé pour vérification
      • Rapports et statistiques : Fournis des rapports pour suivre le nombre de spams bloqués, les tendances, et d'autres informations utiles pour les administrateurs.
      • Personnalisation : Permet de définir des règles spécifiques, de créer des listes blanches (whitelist) et noires (blacklist), et d'adapter le niveau de filtrage en fonction des besoins.
      • Gestion multi domaines mail distincts ou miroir.
      • Rapport quotidien pour les utilisateurs qui les informe des mails en attente de déblocage.

      Logo AgentJ
      Cette nouvelle version 2.1 amène son lot d’améliorations, mais elle est surtout marquée par une amélioration majeure : la gestion des mails envoyés / le filtrage de mail en sortie.

      Filtrage de mails en sortie

      Cela permet de gérer l’ensemble du flux de mails sortants.

      Apprentissage des mails sortants

      Cette fonctionnalité permet que, lors d’un envoi de mail par un utilisateur interne, les destinataires (to, cc et cci) soient automatiquement autorisés.
      Nous retrouverons les adresses autorisées comme les adresses actuelles avec comme précision « autorisée par envoi de mail ».

      Paramétrage du taux d’envoi de mail

      L’objectif est de permettre le paramétrage du nombre de mails par heure, par utilisateur. Le paramétrage pourra se faire soit pour le domaine mail, soit pour un groupe d’utilisateur, soit pour un utilisateur.
      Sur un compte utilisateur, il sera indiqué le taux en vigueur et l’usage actuel pour l’utilisateur.

      Alerte sur évènements indésirables

      Cette fonctionnalité permettra de paramétrer un envoi d’alerte à un ou des mails spécifiques.
      Les alertes pourront être envoyées lors des événements suivant :
      • Spam (le niveau considéré comme Spam sera réglable)
      • Virus
      • Dépassement du taux d’envoi

      Recherche de mail

      Nous avons ajouté une recherche de mail avancé pour l’administrateur.

      Recherche mail

      Libération depuis le rapport mail

      Maintenant, il n’est plus nécessaire de se loguer pour libérer un mail depuis le rapport quotidien envoyé par AgentJ un simple clique suffit.

      Amélioration du tableau de bord

      Nous avons amélioré le rendu du tableau de bord des statistiques

      Tableau de bord

      Prévisualisation sécurisée des emails

      Vous pouvez désormais prévisualiser vos emails bloqués avant de décider de les libérer (ou non).

      Prévisualisation mail

      Test de performance

      Nous avons effectué des tests de performance sur un VM avec 4 cœurs et 4 Go de RAM avec les paramétrages par défaut. AgentJ traite 10 000 mails en 11 min. Pour précision, les tests ont été effectués avec l’envoi de mail valides, car ils sont les plus longs en traitement comparé à des spams.

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      Venez tester si Fedora Linux a trouvé la bonne réponse avec la version 42 Beta

      18 mars 2025 à 16:02

      En ce mardi 18 mars 2025, la communauté du Projet Fedora sera ravie d’apprendre la disponibilité de la version bêta de Fedora Linux 42.

      Malgré les risques concernant la stabilité d’une version bêta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora Linux 42 et réduisant du même coup le risque de retard. Les versions en développement manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.

      La version finale est pour le moment fixée pour le 15 ou le 22 avril.

      Sommaire

      Expérience utilisateur

      • L’environnement de bureau GNOME est proposé dans sa version 48 ;
      • L’environnement de bureau Xfce bénéficie de la version 4.20 ;
      • L’environnement de bureau LXQt passe à la version 2.1 ;
      • Le logiciel d’installation d’Anaconda devient une application Wayland native ;
      • Anaconda a enfin une interface web UI pour l’étape du partitionnement ;
      • Anaconda en profite pour également être une web UI par défaut pour Fedora Workstation ;
      • L’édition KDE Plasma devient une édition à part entière, étant mise au même niveau que Fedora Workstation avec l’environnement GNOME ;
      • L’écran de chargement lors du démarrage plymouth utilise simpledrm pour réduire l’attente qu’un GPU soit disponible ;
      • L’environnement de bureau COSMIC bénéficie de sa propre édition Spin ;
      • Activation de la mise à jour automatique par défaut pour la version atomique de KDE Plasma nommée Kinoite.

      Gestion du matériel

      • Amélioration de la prise en charge des webcams basées sur le protocole MIPI au lieu de USB dans les ordinateurs portables x86 ;
      • L’Intel Compute Runtime, qui prend en charge notamment le fonctionnement de l’API OpenCL pour les processeurs Intel, a été mise à jour vers la version 24.39 qui signifie également une non prise en charge des processeurs d’avant 2020 (à partir de la 12ᵉ génération) ;
      • Introduction de la pile Intel SGX pour permettre son utilisation dans le futur pour améliorer l’isolation et la protection mémoire en particulier pour les machines virtuelles ;
      • Intégration du projet FEX dans les dépôts pour permettre l’exécution des programmes x86 / x86_64 depuis les architectures AArch64 ;
      • L’installateur Anaconda utilise la norme GPT par défaut pour la table de partitionnement pour les architectures PPC64LE et s390x, l’architecture x86_64 et Aarch64 ayant déjà sauté le pas avec Fedora Linux 37 ;
      • Les versions atomiques n’auront plus d’images compatibles avec l’architecture PPC64LE ;
      • Le paquet du logiciel Zezere qui sert à automatiser l’installation et la configuration de systèmes IoT a été retiré des dépôts.

      Internationalisation

      • Mise à jour de l’entrée de saisie IBus 1.5.32 ;
      • Son aide à la saisie pour le chinois ibus-libpinyin est aussi mise à jour à la version 1.16 ;
      • Proposition d’une nouvelle aide à la saisie vocale avec Ibus Speech to Text via le paquet ibus-speech-to-text qui permet de faire de la reconnaissance vocale en local.

      Administration système

      • Les répertoires /usr/bin et /usr/sbin sont fusionnés ;
      • DNF5 va proposer à l’utilisateur de supprimer les clés GPG qui ont expiré, ou qui ont été révoquées, évitant de devoir le faire à la main avec la commande rpmkeys --delete ;
      • La commande fips-mode-setup a été retirée du paquet crypto-policies qui permet de rendre dynamiquement son système compatible avec les exigences du gouvernement américain concernant les modules cryptographiques. Cette option doit être activée lors de l’installation par d’autres moyens maintenant ;
      • Le navigateur de fichiers pour Cockpit cockpit-navigator est remplacé par cockpit-files ;
      • Les éditions dérivées de Fedora Workstation auront par défaut le pare-feu configuré avec l’option IPv6_rpfilter=loose, ce qui suit la politique appliquée pour l’IPv4 depuis Fedora 30 ;
      • Ajout du paquet bpfman pour le déploiment et la gestion des programmes eBPF dans le système ;
      • Réduction du nombre de règles SELinux liées au type unlabeled_t qui mènent à ne pas enregistrer dans le journal d’audit des erreurs détectées ;
      • Mise à jour de l’outil de gestion de configuration Ansible à la version 11 ;
      • Le serveur de proxy inverse Apache Traffic Server évolue vers sa 10ᵉ version ;
      • La version de compatibilité PostgreSQL 15 a été retirée, PostgreSQL 16 reste la version par défaut ;
      • Les utilitaires liés au projet OpenDMARC ont été mis dans des paquets individuels au lieu du paquet opendmarc qui les fournissait tous ;
      • L’agent pam-ssh-agent a été supprimé des dépôts.

      Développement

      • La chaîne de compilation GNU bénéficie de GCC 15, binutils 2.44, glibc 2.41 et gdb 15 ;
      • La chaîne de compilation LLVM progresse à la 20ᵉ version ;
      • La boîte à outils Python nommée Django utilise la version 5.x ;
      • Mise à jour du langage Go vers la version 1.24 ;
      • Le langage Ruby brille avec la version 3.4 ;
      • Le langage de programmation PHP s’impose de tout son poids à la version 8.4 ;
      • Le compilateur du langage fonctionnel Haskell, GHC, passe à la version 9.8 et sa suite de paquets Stackage utilise la version 23 ;
      • Le langage de programmation fonctionnel Idris dispose d’une mise à jour majeure vers sa 2ᵉ version ;
      • Le langage de scripts Tcl/Tk a été mis à jour vers la 9ᵉ version ;
      • La bibliothèque de calcul scientifique en Python NumPy passe à la version majeure 2 ;
      • L’outil de développement de paquets Python Setuptools a été mis à jour vers la version 74 ;
      • Mise à jour de la bibliothèque de compression zlib-ng à la version 2.2.x ;
      • La bibliothèque graphique SDL utilise la version 3 pour assurer la compatibilité avec sa version 2 dorénavant ;
      • Les anciennes versions de OpenJDK pour le langage Java à savoir 8, 11 et 17 ne sont plus fournies par les dépôts de Fedora mais devront être installés via un dépôt tiers tel que Adoptium Temurin dont le paquet adoptium-temurin-java-repository permet son activation ;
      • Le paquet de compatibilité Python pour la version 3.8 a été retiré ;
      • La bibliothèque Rust zbus version 1 a été supprimée, la version 4 ou supérieure reste proposée dans les dépôts ;
      • La bibliothèque de compatibilité entre Rust et Python, PyO3, se voit retirer les anciennes versions 0.19, 0.20, et 0.21 ;
      • L’utilitaire d’exécution des tests unitaires en Python python-pytest-runner est déprécié et sera supprimé dans un futur proche ;
      • La bibliothèque de compatibilité entre GTK3 et Rust est marquée comme dépréciée et sera supprimée dans une prochaine version.

      Projet Fedora

      • Fedora Linux proposera des archives permettant d’être installé avec Windows Subsystem for Linux ;
      • Les paquets RPM peuvent bénéficier de la fonction systemd sysusers.d pour créer des utilisateurs dédiés lors de l’installation des paquets RPM ;
      • Les mises à jour de Fedora CoreOS passent de OSTree à OCI ;
      • Les fichiers Kickstart seront distribués également comme des artéfacts OCI ;
      • Activation par défaut de composefs pour les images atomiques bureautiques de Fedora Linux ;
      • L’utilitaire edk2 est compilé avec des options de sécurité supplémentaires pour améliorer la sécurité des machines virtuelles reposant sur l’UEFI ;
      • Les images live de Fedora Linux utilisent le système de fichiers EROFS en lieu et place de SquashFS ;
      • Ajout d’un générateur de dépendances pour les extensions de GNOME Shell, permettant de lier la version de l’extension avec celle de gnome-shell à partir du fichier metadata.json de l’extension ;
      • Redéfinition des dépendances de nombreux paquets de git vers git-core.

      Tester

      Durant le développement d’une nouvelle version de Fedora Linux, comme cette version Beta, quasiment chaque semaine le projet propose des journées de tests. Le but est de tester pendant une journée une fonctionnalité précise comme le noyau, Fedora Silverblue, la mise à niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L’équipe d’assurance qualité élabore et propose une série de tests en général simples à exécuter. Suffit de les suivre et indiquer si le résultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un rapport de bogue devra être ouvert pour permettre l’élaboration d’un correctif.

      C’est très simple à suivre et requiert souvent peu de temps (15 minutes à une heure maximum) si vous avez une bêta exploitable sous la main.

      Les tests à effectuer et les rapports sont à faire via la page suivante. J’annonce régulièrement sur mon blog quand une journée de tests est planifiée.

      Si l’aventure vous intéresse, les images sont disponibles par Torrent ou via le site officiel.

      Si vous avez déjà Fedora Linux 41 ou 40 sur votre machine, vous pouvez faire une mise à niveau vers la bêta. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.

      Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.

      En cas de bogue, n’oubliez pas de relire la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla ou de contribuer à la traduction sur Weblate. N’oubliez pas de consulter les bogues déjà connus pour Fedora 42.

      Bons tests à tous !

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      Atelier : Mieux comprendre l'impact du Cyber Resilience Act sur les pratiques Open Source !

      14 mars 2025 à 17:47

      ATELIER du lundi 31 mars de 11h30 à 13h30 à Paris (participation en ligne possible).

      Titre de l'image

      Etes-vous prêts pour les échéances de 2026 et 2027 du Cyber Resilience Act (CRA) ?

      Le CRA est un dispositif adpoté par la Commission Européenne en 2024 pour répondre à la vulnérabilité accrue aux cyberattaques des entreprises et services publics européens,. Il vise à renforcer la cybersécurité et la cyberrésilience des produits logiciels (et matériels qui comportent des éléments numériques) connectés.

      Le premier guide de conformité au CRA dédié aux acteurs de l’open source, proposé par le CNLL et inno³ a pour objectif de faciliter la compréhension du CRA et les effets attendus, et de proposer des recommandations concrètes.

      N'attendez pas pour commencer à évaluer vos obligations nouvelles à venir et les adaptations nécéssaires de vos processus, rejoignez l'atelier du 31 mars !

      📅 Quand ? Le 31 mars de 11h30 à 13h30, la rencontre sera suivie d'un buffet pour les personnes sur place.

      📍 Où ? 137 Boulevard de Magenta 75010 Paris (nombre de places limité, participation en ligne possible).

      L'objectif est de rendre la session de discussion la plus active possible, n'hésitez pas à lire d'un œil critique et intéressé le guide en amont. Vous pouvez même nous envoyer dès aujourd'hui vos diverses questions ou remarques afin de nous aider à préparer l'atelier : mission-cra-cnll@framagroupes.org.

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      Nouveautés de mars 2025 de la communauté Scenari

      Scenari est un ensemble de logiciels open source dédiés à la production collaborative, publication et diffusion de documents multi-support. Vous rédigez une seule fois votre contenu et vous pouvez les générer sous plusieurs formes : site web, PDF, OpenDocument, diaporama, paquet SCORM (Sharable Content Object Reference Model)… Vous ne vous concentrez que sur le contenu et l’outil se charge de créer un rendu professionnel accessible et responsive (qui s’adapte à la taille de l’écran).

      À chaque métier/contexte son modèle Scenari :

      • Opale pour la formation ;
      • Dokiel pour la documentation ;
      • Optim pour les présentations génériques ;
      • Topaze pour les études de cas ;
      • et bien d’autres…

      🖥️ Prochain mini-webinaire : « Découvrir Parcours-PHP » 17 mars

      Lundi 17 mars de 17h à 18h heure de Paris, à l’adresse https://scenari.org/visio/miniwebinaire.

      Pour que la session colle au mieux aux besoins de la communauté, tu peux participer à ce fil de discussion sur le forum.

      Situer Parcours-PHP.

      Les enregistrements des mini-webinaires précédents sont sur la page dédiée de scenari.org et dans notre canal peertube.

      Pour proposer des sujets, rends-toi sur ce fil de discussion.

      Parole de scénariste

      💗 Parole de Scenariste

      Les fonctionnalités souvent « originales » de SCENARI favorisent notre productivité. Facilité+++ de mise en ligne des contenus (FTP intégré), logique de « grains de contenu » et de réutilisation, chartes graphiques personnalisables => mise à disposition du même contenu à des entités différentes, affichage « dynamique » de plusieurs versions du même contenu (exemple : version originale de règlements alternant avec version résumée plus « pédagogique »)…

      Jean-Philippe Claude Jean-Philippe Claude, dirigeant Organisme de Conseil et Formation. Vethyqua. Modèles utilisés : Opale, Optim, Dokiel

      Rappel : propose une communication/atelier pour les Rencontres Scenari 2025 avant le 11 mars !

      📣 Rappel : propose une communication/atelier pour les Rencontres Scenari 2025 avant le 11 mars !

      Tu as jusqu’au 11 mars 2025 pour nous envoyer ta proposition de retour d’expérience ou d’atelier à l’adresse rencontres@scenari.org en indiquant :

      • nom / prénom des intervenants
      • structure (ton université/entreprise/association…)
      • titre provisoire
      • descriptif provisoire
      • éventuelles indisponibilités inéluctables

      Partager tes usages de Scenari c’est une occasion pour apporter à la communauté et pour que la communauté t’apporte aussi, alors n’hésite pas à faire une proposition !

      Merci de relayer cet appel dans tes réseaux sur Mastodon, Telegram et LinkedIn !

      Deux nouveaux outils autour de Scenari

      📣 Deux nouveaux outils autour de Scenari

      Deux nouveaux outils ont été ajoutés à la page des « Outils autour de Scenari » :

      1. Un outil pour exporter le référentiel ScoLOMFR afin de les utiliser dans Scenari.
      2. Un autre outil pour exporter une bibliographie Zotero vers Opale ou Optim.

      Tu utilises Parcours ou Platine-suite ? Partage ton retour d’expérience

      📣 Tu utilises Parcours ou Platine-suite ? Partage ton retour d’expérience

      Katia a rejoint Kelis pour travailler sur les derniers outils Scenari pour la formation, notamment Parcours et Platine-suite.

      Elle souhaite avoir des retours sur ton usage de ces deux outils si tu en utilises un.

      Rends-toi sur son message sur le forum.

      Parler de Scenari aux Journées du Logiciel Libre (JDLL) à Lyon

      📣 Parler de Scenari aux Journées du Logiciel Libre (JDLL) à Lyon

      Cette année les JDLL auront lieu le week-end du 24-25 mai 2025, à l’ENS de Lyon site René Descartes.

      Tu es dans le coin, disponible et motivé pour y parler de ton usage de Scenari aux JDLL ?

      Loïc peut t’aider sur la partie présentation de l’association, de la communauté et des principes de Scenari.

      Tu as jusqu’au 16 mars pour faire une proposition de conférence ou atelier aux JDLL.

      ✨ Le savais-tu ?

      Depuis la version 6.3 de Scenari, un bouton permet de vider d’un coup la corbeille d’un atelier. Plus besoin d’éliminer un par un les items.

      Si tu utilises MySenari, nous te demandons de vider régulièrement tes corbeilles des ateliers afin d’économiser l’espace disque qui est partagé entre tous les utilisateurs et utilisatrices de MyScenari.

      vider d’un coup la corbeille d’un atelier

      📊 Le chiffre du mois

      1372 1372, C’est le nombre de membres sur le forum Scenari.

      🦋 Scenari présent dans…

      • Dans cette vidéo (à 7:28) liée au projet Pactes. Scenari est décrit comme un outil qui favorise l'accessibilité numérique.

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      La liberté des calculatrices graphiques ?

      4 mars 2025 à 11:01

      Les calculatrices graphiques sont de lointains dérivés des ordinateurs de poche des années 1980, dans lesquelles subsiste cette capacité native à pouvoir être programmé.
      J’en serais probablement resté à mon expérience de lycéen, et l’éternel combat Casio / Texas Instrument, s’il n’y avait pas eu un virage (pas forcément bien courbe) autour de Python dans la fin des années 2010.

      Entre passion de l’informatique, doux rêveur, promesse de calculatrice libre et réalité du marché… j’avais l’envie de vous partager mes quelques heures de recherches et de réflexions sur le sujet.

      Sommaire

      Ordinateur de poche, calculatrice et langage BASIC

      Les ordinateurs de poche existent depuis les années 80 et ont fait le succès de sociétés telles que Sharp, Casio ou Psion. Ils se confondent avec les calculatrices les plus évoluées, et restent aujourd’hui les seules survivantes de ces deux mondes.

      Elles sont programmables, majoritairement dans de nombreux dialectes du langage BASIC, directement sur la machine, mais aussi dans d’autres langages plus bas niveau, souvent via un ordinateur plus conventionnel.

      Une évolution de rupture

      Dans la fin des années 2010, deux évolutions sont poussées dans le monde des calculatrices : le « mode examen » et le besoin d’un langage plus moderne, beaucoup se tournant vers le langage Python.

      C’est l’occasion pour NumWorks de se lancer dans ce marché très spécial. Deux point sont mis en avant :

      • Le langage Python comme le langage de programmation utilisateur (alors que ce n’est qu’un autre ajout pour les constructeurs historiques).
      • Un modèle « libre », qui as fait beaucoup parler de ce nouveau venu, notamment ici.

      Libre - Un peu, beaucoup, à la folie, passionnément… pas du tout

      La mise en application s’est vite montrée moins claire. La libération matérielle tient, à en juger par leur GitHub, à huit fichiers STL, sous licence CC-BY-NC-ND, et dont la dernière mise à jour date de 2020. Il est donc interdit d’en faire des modifications et/ou une utilisation commerciale… une liberté relative.

      Le système d’exploitation, nommé epsilon, qui offre une bonne implémentation de Python, mais qui souffre de plusieurs problèmes de jeunesse, est bien disponible… mais également sous cette même licence CC-BY-NC-ND.

      Omega

      Critiquée pour cette différence entre le discours commercial de liberté, et la réalité de la licence, en mai 2018 elle fut finalement modifiée en CC-BY-NC-SA, autorisant donc la modification et la redistribution de versions modifiées. Il en naîtra notamment Omega un dérivé communautaire d’Epsilon, alors en version 11.

      Ma petite CASIO

      Dans un esprit de découverte, j’ai eu l’envie d’explorer moi-même ce nouveau monde du Python sur calculatrice. Peut-être un peu entrainé par les différentes lectures sur la calculatrice libre que je lisais un peu partout.

      Cependant, l’interprétation assez personnelle de NumWorks du libre, et l’obligation de passer par leur site pour communiquer avec la calculatrice a orienté mon choix vers une Casio Graph 90E.

      Pas que cette dernière soit plus libre, bien au contraire… juste qu’elle est simplement reconnue comme une clef USB pour y transférer des éléments depuis l’ordinateur et qu’elle a une communauté plus importante.

      Le micro-python qui y est intégré est limité, et s’il permet de faire des choses… on voit que le constructeur s’est limité à ce qui était juste nécessaire. Ce qui limite les possibilités laissées aux utilisateurs.

      J’aurais pu en rester là, et c’est même un peu ce que j’ai fait jusqu’à peu.

      NumWorks - L’esprit d’ouverture… ou pas

      Alors que j’explorais d’autres domaines, et que ma Casio prenait la poussière, le monde évoluait, et NumWorks en était à la 4ᵉ variante matérielle de sa calculatrice révolutionnaire.

      La définition du « Libre » par l’entreprise avait elle aussi eu le temps d’évoluer.

      Epsilon depuis sa version 16 du 30 novembre 2021, verrouille les calculatrices pour n’autoriser que les systèmes officiels du constructeur. Un peu à l’image des consoles de jeu, que certains hackent pour installer des homebrew ou firmware modifiés, il en devient de même pour la « calculatrice libre » : on chasse les évolutions communautaires.

      Epsilon en est aujourd’hui (28 février 2025) à sa version 23… sans volonté affichée d’ouverture supplémentaire. Le dépôt GitHub n’affiche pas de licence dans ses métadonnées, mais une mention « Copyright - All rights reserved. NumWorks is a registered trademark. » figure en bas de la page de présentation.

      Oméga a mis en pause son développement depuis février 2024, renvoyant vers une autre alternative Upsilon, qui ne s’installe pas mieux sur une calculatrice NumWorks verrouillée… mais quelqu’un a compilé pour la CASIO.

      La magie du libre

      C’est M. Bernard PARISSE qui a compilé une version d’Upsilon comme application pour la génération de CASIO que je possède. Je vous invite à en lire tous les détails sur la page de son projet.

      Arrivant donc à avoir le meilleur des mondes, le travail de NumWorks, les additions de la communauté et plus de puissance supplémentaire de ce matériel.

      Mais cela est conditionné par la possibilité de pouvoir faire fonctionner des applications tierces sur ces calculatrices…

      Vers la fin des applications avancées

      Il y a historiquement deux méthodes pour développer des applications pour ces calculatrices.

      Un langage haut niveau, qui est un dialecte BASIC, une adaptation de Python, ou d’autres langages plus ou moins évolués, qui sont directement modifiables sur l’appareil (même si le clavier d’une calculatrice n’y est pas toujours optimal).

      Un langage bas niveau, typiquement du C ou même de l’assembleur, édité et compilé sur un ordinateur puis transféré vers la calculatrice (même si certaines machines Sharp pouvaient se programmer en C directement sur la machine).

      Et c’est un point que met en valeur Bernard PARISSE dans son argumentaire sur Upsilon pour CASIO : l’ouverture de ce constructeur aux développements tiers.

      Mais voila, ce n’est pas forcément le sens que prennent les constructeurs, même chez CASIO.

      Le test communautaire de la CASIO Math+, qui succède à la Graph 90E, ne permet pas ces applications tierces développées en langage de bas niveau, et la conclusion sur ce point est tout sauf optimiste.


      Voila qui conclut ce petit tour dans le sous-domaine de l’informatique qu’est celui des calculatrices graphiques, même si ce n’est probablement pas ce qui vous servira dans une discussion autour de la machine à café (sauf, peut-être, si vous êtes prof de math).

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