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Reçu aujourd’hui — 14 novembre 2025

☕️ Vivaldi 7.7 synchronise mieux ses onglets et propose un tableau de bord de confidentialité

14 novembre 2025 à 11:22

Le navigateur a reçu ce 13 novembre une nouvelle version. Vivaldi 7.7 propose comme à chaque fois des apports assez sympathiques et souvent tournés vers le grand public, malgré son positionnement pour les « power users ».

La présentation des onglets synchronisés est ainsi beaucoup plus claire. Accessible depuis la zone latérale, la liste présente désormais la structure précise des sites ouverts. Cela signifie que l’on peut récupérer un site spécifique ou tout un groupe, voire un espace de travail. Une souplesse bienvenue, qui vient renforcer une synchronisation qui ne fonctionnait jusqu’à présent que sur les onglets seuls.

Autre apport utile, un tableau de bord de confidentialité. La fonction ressemble beaucoup à celle proposée par Apple dans Safari depuis quelques années. On y accède en cliquant sur l’icône de bouclier à gauche de la barre d’adresse, puis sur « Afficher le tableau de bord de confidentialité ».

Le panneau qui s’ouvre affiche alors une vue de synthèse de ce qui a été bloqué les 30 derniers jours : publicités, traqueurs, ainsi que le temps et la bande passante économisés. Un menu permet d’afficher les statistiques complètes depuis le début des relevés. On peut classer les sites par nom, nom de traqueurs ou publicités. Un panneau dédié aux traqueurs permet d’inspecter la liste. On peut également accéder à ces informations avec un nouveau module pour la page de démarrage, le bouton « Afficher plus » ouvrant alors le tableau de bord complet.

La page de démarrage a d’ailleurs été remaniée : on peut afficher les Speed Dials et les modules dans le même espace. On peut ainsi avoir au même endroit des sites épinglés, la météo de la ville et autres informations utiles. Les modules peuvent être librement déplacés et sont disponibles en plusieurs tailles.

Vivaldi 7.7 ajoute en outre une option qui lui faisait défaut : la possibilité de contrôler avec quelle « vigueur » le navigateur gère la mémoire des onglets inactifs. Il prend place dans une nouvelle section « Performance » dans les réglages, mais ne peut pas être finement paramétré en choisissant le temps. Il est par défaut en position « Sauvegarde équilibrée », et on peut le passer en « minimum » ou « maximal ». La fonction peut aussi être désactivée. La nouvelle section regroupe également les paramètres liés à l’accélération matérielle, l’économiseur d’énergie ou encore le comportement des onglets à restaurer au démarrage du navigateur.

Enfin, outre une page « À propos » mieux présentée, Vivaldi 7.7 améliore son panneau Courrier, avec « des raffinements visuels pour améliorer la lisibilité et la convivialité ».

Comme toujours, le navigateur avertit qu’il doit être redémarré pour appliquer la mise à jour. Les personnes souhaitant tester le navigateur – qui a pour l’instant choisi de faire l’impasse sur l’IA – peuvent le récupérer depuis son site officiel.

☕️ Valve dégaine la version 10 de sa couche de compatibilité Proton pour les jeux Windows

14 novembre 2025 à 11:02

Valve profite de l’attention générée par ses multiples annonces matérielles pour lancer la nouvelle révision majeure de sa couche de compatibilité. Proton, basée sur Wine, permet pour rappel de faire fonctionner les jeux Windows sur Linux, avec des performances équivalentes voire supérieures selon le degré de support. Le site ProtonDB permet de connaitre ce degré pour chaque titre existant ou presque, même quand il n’est pas sur Steam. Diablo IV, par exemple, est en niveau « Platine », signalant que la prise en charge est excellente.

Quoi de neuf pour cette version 10 ? On aurait pu s’attendre à des évolutions techniques majeures, comme dans les moutures 7, 8 et 9, mais ce n’est pas le cas. Proton 10 est surtout là pour apporter des corrections à des régressions précédemment introduites et allonger la liste des titres supportés.

Mary Skelter : Nightmares, Fairy Fencer F Advent Dark Force, Far Horizon, Grim Fandango Remastered (avec GPU AMD et Intel), The Crew Motorfest, Viking Rise : Valhalla, Starlight Re :Volver, Gemstones, Act of War : Direct Action (avec GPU AMD), SSR Wives : The Murder Of My Winter Crush Demo, Firefly Village, The Riftbreaker : Multiplayer Playtest, Ninja Reflex : Steamworks Edition et les Arken Age intègrent ainsi le lot des jeux pris en charge.

On note également des corrections pour bon nombre de titres, ainsi que des améliorations pour d’autres, augmentant leur niveau de support et améliorant d’autant l’expérience de jeu. C’est le cas notamment pour Age of Empires III et Counter Strike.

La nouvelle version est basée sur Wine 10, dont elle récupère toutes les nouveautés. Elle présente plusieurs autres améliorations, notamment dans le support des manettes DualSense qui enregistraient des clics parasites sur le pavé tactile lors d’une connexion Bluetooth.

Steam utilise en théorie la dernière révision de Proton pour faire fonctionner les jeux Windows. Pour vérifier si c’est le cas, on peut faire un clic droit sur un titre, aller dans les propriétés et regarder dans la section Compatibilité.

☕️ Vivaldi 7.7 synchronise mieux ses onglets et propose un tableau de bord de confidentialité

14 novembre 2025 à 11:22

Le navigateur a reçu ce 13 novembre une nouvelle version. Vivaldi 7.7 propose comme à chaque fois des apports assez sympathiques et souvent tournés vers le grand public, malgré son positionnement pour les « power users ».

La présentation des onglets synchronisés est ainsi beaucoup plus claire. Accessible depuis la zone latérale, la liste présente désormais la structure précise des sites ouverts. Cela signifie que l’on peut récupérer un site spécifique ou tout un groupe, voire un espace de travail. Une souplesse bienvenue, qui vient renforcer une synchronisation qui ne fonctionnait jusqu’à présent que sur les onglets seuls.

Autre apport utile, un tableau de bord de confidentialité. La fonction ressemble beaucoup à celle proposée par Apple dans Safari depuis quelques années. On y accède en cliquant sur l’icône de bouclier à gauche de la barre d’adresse, puis sur « Afficher le tableau de bord de confidentialité ».

Le panneau qui s’ouvre affiche alors une vue de synthèse de ce qui a été bloqué les 30 derniers jours : publicités, traqueurs, ainsi que le temps et la bande passante économisés. Un menu permet d’afficher les statistiques complètes depuis le début des relevés. On peut classer les sites par nom, nom de traqueurs ou publicités. Un panneau dédié aux traqueurs permet d’inspecter la liste. On peut également accéder à ces informations avec un nouveau module pour la page de démarrage, le bouton « Afficher plus » ouvrant alors le tableau de bord complet.

La page de démarrage a d’ailleurs été remaniée : on peut afficher les Speed Dials et les modules dans le même espace. On peut ainsi avoir au même endroit des sites épinglés, la météo de la ville et autres informations utiles. Les modules peuvent être librement déplacés et sont disponibles en plusieurs tailles.

Vivaldi 7.7 ajoute en outre une option qui lui faisait défaut : la possibilité de contrôler avec quelle « vigueur » le navigateur gère la mémoire des onglets inactifs. Il prend place dans une nouvelle section « Performance » dans les réglages, mais ne peut pas être finement paramétré en choisissant le temps. Il est par défaut en position « Sauvegarde équilibrée », et on peut le passer en « minimum » ou « maximal ». La fonction peut aussi être désactivée. La nouvelle section regroupe également les paramètres liés à l’accélération matérielle, l’économiseur d’énergie ou encore le comportement des onglets à restaurer au démarrage du navigateur.

Enfin, outre une page « À propos » mieux présentée, Vivaldi 7.7 améliore son panneau Courrier, avec « des raffinements visuels pour améliorer la lisibilité et la convivialité ».

Comme toujours, le navigateur avertit qu’il doit être redémarré pour appliquer la mise à jour. Les personnes souhaitant tester le navigateur – qui a pour l’instant choisi de faire l’impasse sur l’IA – peuvent le récupérer depuis son site officiel.

☕️ Valve dégaine la version 10 de sa couche de compatibilité Proton pour les jeux Windows

14 novembre 2025 à 11:02

Valve profite de l’attention générée par ses multiples annonces matérielles pour lancer la nouvelle révision majeure de sa couche de compatibilité. Proton, basée sur Wine, permet pour rappel de faire fonctionner les jeux Windows sur Linux, avec des performances équivalentes voire supérieures selon le degré de support. Le site ProtonDB permet de connaitre ce degré pour chaque titre existant ou presque, même quand il n’est pas sur Steam. Diablo IV, par exemple, est en niveau « Platine », signalant que la prise en charge est excellente.

Quoi de neuf pour cette version 10 ? On aurait pu s’attendre à des évolutions techniques majeures, comme dans les moutures 7, 8 et 9, mais ce n’est pas le cas. Proton 10 est surtout là pour apporter des corrections à des régressions précédemment introduites et allonger la liste des titres supportés.

Mary Skelter : Nightmares, Fairy Fencer F Advent Dark Force, Far Horizon, Grim Fandango Remastered (avec GPU AMD et Intel), The Crew Motorfest, Viking Rise : Valhalla, Starlight Re :Volver, Gemstones, Act of War : Direct Action (avec GPU AMD), SSR Wives : The Murder Of My Winter Crush Demo, Firefly Village, The Riftbreaker : Multiplayer Playtest, Ninja Reflex : Steamworks Edition et les Arken Age intègrent ainsi le lot des jeux pris en charge.

On note également des corrections pour bon nombre de titres, ainsi que des améliorations pour d’autres, augmentant leur niveau de support et améliorant d’autant l’expérience de jeu. C’est le cas notamment pour Age of Empires III et Counter Strike.

La nouvelle version est basée sur Wine 10, dont elle récupère toutes les nouveautés. Elle présente plusieurs autres améliorations, notamment dans le support des manettes DualSense qui enregistraient des clics parasites sur le pavé tactile lors d’une connexion Bluetooth.

Steam utilise en théorie la dernière révision de Proton pour faire fonctionner les jeux Windows. Pour vérifier si c’est le cas, on peut faire un clic droit sur un titre, aller dans les propriétés et regarder dans la section Compatibilité.

☕️ La distribution Tails 7.2 intègre Tor Browser 15

14 novembre 2025 à 08:39

La distribution Linux Tails, spécialisée dans la sécurité, a reçu hier soir une mise à jour intermédiaire. Estampillée 7.2, elle arrive un mois après la précédente et contient comme toujours des évolutions dans les paquets.

L’un des principaux changements est l’intégration de Tor Browser 15, sorti fin octobre et basé sur la version 140 de Firefox ESR (Extended Support Release). Pour les utilisateurs d’une version plus ancienne, il s’agit d’un bond important pour le navigateur, avec l’arrivée de fonctions comme les onglets verticaux et les groupes d’onglets, un bouton de recherche unifiée, etc.

Pour le reste, on trouve un noyau Linux 6.12.57 LTS, l’arrivée de Thunderbird 140.4.0, une modification dans le comportement des notifications « Ne me demandez plus », pour qu’elles ne s’affichent qu’après la synchronisation de l’horloge. On note aussi le retrait de la console root, que l’on ne peut désormais obtenir qu’avec la commande « sudo -i ».

Les mises à jour de Tails sont automatiques, que l’on soit sur la version 7.0 ou 7.1, sur un support amovible ou permanent. Pour les personnes tentées par la distribution, le téléchargement se fait depuis le site officiel.

☕️ La distribution Tails 7.2 intègre Tor Browser 15

14 novembre 2025 à 08:39

La distribution Linux Tails, spécialisée dans la sécurité, a reçu hier soir une mise à jour intermédiaire. Estampillée 7.2, elle arrive un mois après la précédente et contient comme toujours des évolutions dans les paquets.

L’un des principaux changements est l’intégration de Tor Browser 15, sorti fin octobre et basé sur la version 140 de Firefox ESR (Extended Support Release). Pour les utilisateurs d’une version plus ancienne, il s’agit d’un bond important pour le navigateur, avec l’arrivée de fonctions comme les onglets verticaux et les groupes d’onglets, un bouton de recherche unifiée, etc.

Pour le reste, on trouve un noyau Linux 6.12.57 LTS, l’arrivée de Thunderbird 140.4.0, une modification dans le comportement des notifications « Ne me demandez plus », pour qu’elles ne s’affichent qu’après la synchronisation de l’horloge. On note aussi le retrait de la console root, que l’on ne peut désormais obtenir qu’avec la commande « sudo -i ».

Les mises à jour de Tails sont automatiques, que l’on soit sur la version 7.0 ou 7.1, sur un support amovible ou permanent. Pour les personnes tentées par la distribution, le téléchargement se fait depuis le site officiel.

Reçu hier — 13 novembre 2025

☕️ Clés d’accès : Windows 11 s’ouvre aux gestionnaires de mots de passe

13 novembre 2025 à 15:28

Les mises à jour de sécurité de novembre pour Windows 11 ont doté le système d’une capacité promise il y a quelques mois : permettre aux gestionnaires de mots de passe de s’intégrer totalement dans le système, avec gestion complète des clés d’accès (passkeys). Une intégration qui rappelle celle des mêmes gestionnaires sur Android et iOS.

C’est désormais le cas pour deux d’entre eux, 1Password et BitWarden. Pour le premier, il suffit de récupérer la dernière mise à jour de l’application. Après quoi, on se rend dans les Paramètres de Windows, puis dans Comptes > Clés d’accès > Options avancées. Là, il suffira d’activer le réglage correspondant au gestionnaire.

Pour BitWarden, la manipulation est la même, mais il faut pour l’instant passer par une version bêta de l’application de bureau disponible sur GitHub. Passer uniquement par l’extension pour navigateur n’est pas suffisant, car elle n’agit que dans le contexte du navigateur. Le lien donné par BitWarden dans son billet ne fonctionne cependant pas à l’heure où nous écrivons ces lignes.

L’intégration native a deux avantages. Le principal est que si le système veut stocker une clé d’accès, par exemple parce qu’une application en fait la demande, il interrogera le gestionnaire défini par défaut et pas le composant interne de Microsoft. L’autre est justement la disponibilité des clés d’accès dans tout le système, y compris dans les logiciels tiers et Windows Hello. Le gestionnaire de Microsoft, intégré notamment à Edge, reste disponible, mais devient un citoyen comme un autre au pays de Windows.

Valve revient sur le marché des consoles de salon avec sa Steam Machine et un casque VR

13 novembre 2025 à 14:57
Around the World
Valve revient sur le marché des consoles de salon avec sa Steam Machine et un casque VR

Plus de dix ans après sa précédente tentative, Valve retente sa chance sur le marché des consoles de salon avec une nouvelle Steam Machine, un casque VR et une manette revisitée. Cette fois cependant, l’entreprise a des arguments autrement convaincants, en tout cas sur le papier.

Steam Machine

Le cœur de la nouvelle offre matérielle est la Steam Machine. C’est l’équivalent du Steam Deck pour le salon, avec un matériel plus adapté. La Steam Machine est ainsi présentée comme six fois plus puissante que la console portable.

Le cœur de la nouvelle bête est un processeur AMD doté de six cœurs Zen 4 pouvant grimper jusqu’à 4,8 GHz (TDP de 30 W), épaulé par 16 Go de DDR5. Côté graphique, on trouve un GPU AMD RDNA 3 « Navi 33 » équipé de 8 Go de mémoire GDDR6 (TDP de 110 W). Selon The Verge qui était présent à l’évènement de lancement, ce GPU se rapproche des Radeon RX 7600 et 7700, dont la puissance théorique est équivalente ou supérieure à ce que peut fournir une PS5 Pro.

Côté performances, nos confrères disent avoir vu fonctionner le benchmark intégré à Cyberpunk 2077 à une moyenne de 65 images par seconde sur un téléviseur 4K, avec réglages ray tracing positionnés en moyen. Il ne s’agissait cependant pas d’une définition native de l’image, mais d’un 1080p mis à l’échelle via le FSR 3.0 d’AMD. Avec une 4K native, la moyenne était de 24 i/s, mais The Verge fait remarquer que les autres consoles n’utilisent généralement pas non plus la 4K native avec les jeux exigeants.

L’ensemble est intégré dans un boitier cubique de 160 mm d’arête dont l’alimentation est interne. Le refroidissement est assuré par un vaste radiateur à ailettes, des caloducs et un ventilateur de 120 mm dont les pales ont été travaillées pour le silence, selon Valve. En plus du SSD fourni (de 512 Go ou 2 To), la machine contient une baie M2 2280 qui peut accueillir les SSD de taille standard et les modèles plus petits M2 2230 (utilisés notamment par le Steam Deck).

La Steam Machine, qui joue la carte de la sobriété, dispose en outre d’une façade interchangeable. Elle permet de faire varier le style de la console, avec du bois ou autre matériau. The Verge a pu également observer un panneau avec écran e-paper intégré pour afficher des informations sur le fonctionnement de la machine. Ces panneaux s’enlèvent et s’installent via un support magnétique. Valve a indiqué que les fichiers CAO correspondants seraient fournis pour que tout le monde puisse imprimer et/ou fabriquer ses propres panneaux. La personnalisation s’étend à la barre lumineuse sur la façade avant, qui permet d’afficher des informations comme la progression d’un téléchargement. La couleur et l’animation peuvent être changées, et il sera possible de l’éteindre complètement.

La console sera mise en vente début 2026, en deux versions, avec 512 Go ou 2 To de stockage. Elle sera vendue avec ou sans la nouvelle manette, mais Valve n’a pas encore communiqué sur les prix. On retrouvera dans tous les cas deux sorties vidéo (HDMI 2.0 et DisplayPort 1.4), quatre ports USB-A (deux USB 2 et deux USB 3), un port USB-C 10 Gbit/s, un port Ethernet Gigabit, du Wi-Fi 6E (en 2×2) et du Bluetooth 5.3. Sans surprise, la Steam Machine fonctionnera sur SteamOS (basée sur Arch avec KDE Plasma), qui accompagne déjà le Steam Deck.

Signalons enfin que la console peut être aussi bien utilisée au salon avec une manette que sur un bureau avec un clavier et une souris.

Des arguments nettement plus convaincants qu’il y a dix ans

La Steam Machine pourrait rencontrer le succès, là où la précédente tentative de Valve a échoué dans les grandes largeurs. D’une part parce que Valve sera l’unique distributeur de la Steam Machine, alors que la précédente version était davantage un modèle que tous les constructeurs pouvaient reproduire, avec de grands écarts dans les configurations et l’expérience. D’autre part car le contexte a grandement évolué.

On parle bien désormais de Linux comme d’une plateforme de jeu plus que crédible. Valve est pour beaucoup dans cette évolution grâce au Steam Deck, dont le succès incontestable repose sur Proton. Cette couche d’émulation, basée sur Wine, a largement contribué à lubrifier toute la mécanique nécessaire à l’exécution des jeux Windows sur système Linux, avec le plus souvent des performances équivalentes, voire supérieures. Certaines distributions, dont GLF OS, capitalisent sur ce succès croissant.

Steam est aujourd’hui de loin la plus grosse boutique en ligne de jeux vidéo, avec environ 100 000 titres référencés. Beaucoup peuvent être joués sur le Steam Deck, mais la Steam Machine, beaucoup plus puissante, déverrouille presque tout le reste du catalogue. Les 16 Go pourraient se révéler un peu justes dans les prochaines années, mais le vrai cheval de bataille sera le support des jeux par Proton. Le site ProtonDB permet d’ailleurs de suivre le niveau de prise en charge pour chaque titre.

Steam Frame, le nouveau casque VR

Valve retente également sa chance dans le domaine de la réalité virtuelle avec le Steam Frame, qui doit faire oublier le précédent casque, l’Index. Pesant 440 g (contre 809 g pour l’Index), il dispose de deux modes de fonctionnement : soit indépendant, grâce à sa puce Arm et son stockage intégrés (un port microSD est aussi présent), soit comme un écran déporté en exploitant un dongle 6 GHz à brancher sur le PC de jeu (ou la Steam Machine, bien sûr).

L’idée de Valve est simple avec le casque : tous les jeux de votre bibliothèque Steam doivent être jouables sur le Frame, sans fil. The Verge, qui l’a également testé, évoque un très bon confort, avec notamment « un coussin facial particulièrement moelleux et soyeux », ainsi qu’une bonne répartition du poids, la batterie étant placée à l’arrière de la tête.

La solution de Valve est assez originale pour faire fonctionner les jeux. La puce embarquée est en effet un Snapdragon 8 Gen 3, ce qui nécessite une grosse adaptation pour faire tourner des jeux développés pour x86. Un émulateur, nommé Fex, s’occupe ainsi des adaptations en temps réel, mais nos confrères pointent des « accrocs » dans les jeux, dont Hades II et Hollow Knight Silksong.

Valve s’est montrée proactive sur le sujet, indiquant qu’il sera possible de télécharger des versions préconverties du code, de la même manière que le Steam Deck permet de télécharger des shaders précalculés. De manière générale, nos confrères n’ont pas été impressionnés par les performances, mais Valve a évoqué des bugs et promis des optimisations à venir au cours des prochains mois.

La partie matérielle n’est pas non plus la meilleure de sa catégorie, loin de là. Les deux écrans sont de type LCD, avec des définitions de 2160 x 2160. Le passthrough est monochrome, quand le Meta Quest 3S, vendu 300 dollars, dispose d’un passthrough couleur. Pas un problème selon Valve cependant, le Frame ayant été pensé pour le jeu, le passthrough des caméras extérieures n’est là que pour assurer un positionnement. La sangle intègre également deux haut-parleurs de chaque côté, afin d’annuler les vibrations qu’ils engendrent.

À noter que Valve a indiqué à Gamers Nexus que le Frame serait capable de charger les fichiers APK des applications Android, ce qui devrait lui ouvrir de plus amples capacités. Sans surprise, l’autonomie dépendra de l’utilisation. La batterie fournie permet de délivrer 21,6 Wh, soit environ la moitié du Steam Deck. Il sera cependant possible de brancher n’importe quelle batterie d’au moins 45 W via un port USB-C.

Comme pour la Steam Machine, le Steam Frame sera lancé début 2026, sans plus de précisions pour le moment. Le tarif n’a pas non plus été donné.

Le Steam Controller fait peau neuve

En 2013, Valve avait également lancé une manette. Le pari était alors osé, car en lieu et place des contrôles habituels, le Steam Controller proposait deux pads circulaires tactiles. Le stick analogique et les quatre boutons étaient disposés en-dessous et très rapprochés. Aucune croix directionnelle sur cette première manette. L’ensemble fournissait une expérience très différente de ce que l’on pouvait trouver (et que l’on trouve encore) sur les manettes de PlayStation et Xbox.

Entre temps, Valve a cependant lancé son Steam Deck et le travail réalisé sur la console a servi de base pour une nouvelle version de la manette. Les contrôles ressemblent beaucoup plus à ce que l’on trouve ailleurs, avec la croix et les quatre boutons sur les bords, deux sticks analogiques plus centrés, ainsi que deux zones tactiles carrées sur le bas de la manette.

Sur son site, Valve décrit ses sticks comme magnétiques, avec « sensation améliorée, une meilleure réactivité et une fiabilité à long terme ». Les vibrations sont présentées comme « haute définition », avec retour haptique « précis et immersif ». Le nouveau Steam Controller dispose également d’une visée gyroscopique à la demande : si l’on appuie sur les poignées situées sous la manette de chaque côté, on active la visée, qui se coupe quand on relâche la pression. Les pavés tactiles sont décrits comme particulièrement précis, au point de pouvoir être utilisés dans les FPS.

La manette est prévue pour fonctionner partout où Steam est installé, des ordinateurs classiques à la Steam Machine, en passant par le Steam Frame et le Steam Deck. La manette, elle aussi lancée début 2026 (aucun tarif annoncé), sera entièrement personnalisable et présentera deux boutons pour les fonctions maison : un bouton Steam qui sert d’accès à la bibliothèque et de bouton marche/arrêt, et un accès rapide pour les accès aux notifications, contacts, discussions et autres.

Chez OpenAI, GPT-5.1 prend la relève d’un GPT-5 critiqué

13 novembre 2025 à 09:06
Beaucoup plus mieux
Chez OpenAI, GPT-5.1 prend la relève d’un GPT-5 critiqué

Nouvelle mouture du principal modèle chez OpenAI. Il est présenté comme plus chaleureux et rapide, plus convivial et personnalisable. Comme toujours, les personnes abonnées l’ont d’abord, avant une diffusion chez les utilisateurs gratuits.

L’entreprise a à cœur de faire oublier les premières semaines du lancement de son GPT-5, présenté en aout comme une étape majeure. Le nouveau LLM s’était rapidement attiré les critiques, à cause de difficultés sur des problèmes simples de logique. Depuis, le tir a été en partie corrigé et OpenAI a lancé Codex, sa réponse à Claude Code.

On savait néanmoins qu’il faudrait des changements structurels plus importants que de petits ajustements. GPT-5.1 est donc disponible depuis ce 12 novembre avec à son bord des améliorations assez prévisibles : plus « convivial et intelligent », plus rapide et plus personnalisable, selon OpenAI. Un nouveau lot de « personnalités » fait son apparition.

Instant, Thinking et Auto dans un bateau

Le modèle préserve les deux variantes du modèle 5. La première, Instant, est faite pour répondre rapidement. Présenté comme « plus ludique et conversationnel », ce modèle est censé fonctionner désormais sur une base de « raisonnement adaptatif », pour décider quand réfléchir avant de donner des réponses complexes. Son évaluation de ces situations serait plus précise.

La seconde version, Thinking, est toujours dédiée au raisonnement. C’est la mouture du modèle la plus aboutie actuellement chez OpenAI, pour les résultats les plus précis, avec comme toujours un temps de traitement plus long. L’outil se veut plus accessible que sa précédente incarnation, en utilisant moins de jargon technique. Lui aussi se veut « plus chaleureux et plus empathique ».

Entre les deux, on retrouve la version 5.1 de GPT Auto, toujours chargé de répartir les requêtes entre les deux variantes du modèle. OpenAI assure que dans la majorité des cas, les utilisateurs n’auront pas besoin de choisir le modèle, le système le faisant seul en fonction du prompt.

On note que l’annonce d’OpenAI ne contient aucun tableau de comparaison de performances sur les différents benchmarks habituels. Seule exception, un graphique montrant que le nouveau modèle passe moins de temps sur les tâches aisées et plus de temps sur les tâches plus complexes. La société le présente dans tous les cas comme « plus performant et utile ». Elle assure également que les instructions personnalisées sont suivies de manière plus efficace.

Le déploiement a commencé

Le déploiement de GPT-5.1 Instant et Thinking a commencé hier soir, d’abord pour les personnes abonnées Pro, Plus, Go et Business. Le déploiement est progressif et se fait sur plusieurs jours. Pour les formules Enterprise et Edu, un accès anticipé de sept jours a été lancé hier soir. Les structures concernées ont un accès garanti et peuvent tester les nouveaux modèles pendant cette période. Après quoi, GPT-5.1 deviendra le seul modèle utilisable.

Il deviendra également le modèle par défaut dans ChatGPT, mais les abonnés payants pourront toujours accéder à la version 5 pendant trois mois. Les utilisateurs gratuits auront aussi la nouvelle version, mais un peu plus tard.

Reçu avant avant-hier

☕️ Avec son Private AI Compute, Google copie le cloud privé d’Apple pour l’IA

12 novembre 2025 à 16:20

En 2024, Apple présentait son Private Cloud Compute. L’idée était de ne déporter dans le cloud que les requêtes LLM les plus complexes (les autres fonctionnant en local) pour les exécuter dans un environnement dédié, fonctionnant sur des puces maison et bardé de protections pour que les échanges soient privés. Apple avait décrit les grandes lignes de sa sécurité.

Ce 11 novembre, Google a annoncé un programme similaire, nommé Private AI Compute. Un nom calqué sur celui d’Apple qui renvoie à des caractéristiques pratiquement identiques (pdf) : utilisation des puces TPU maison, enclave sécurisée équivalente à celle des téléphones (Titanium Intelligence Enclaves), préservation de la confidentialité des échanges, utilisation des mêmes modèles (Gemini), etc.

Le discours est lui aussi le même : aujourd’hui, de nombreuses opérations sont réalisées localement, mais la puissance manque rapidement quand la requête devient plus complexe. Puisqu’une exécution entièrement locale n’est pas possible, autant envoyer les requêtes dans un « espace sécurisé et fortifié », « tout en veillant à ce que vos données personnelles restent privées et ne soient accessibles à personne d’autre, pas même à Google », promet l’entreprise.

Le fait de lancer une telle initiative va cependant plus loin que de reprendre l’idée d’Apple : en l’adoptant, Google valide la démarche de l’entreprise de Cupertino, alors même que celle-ci semble pour l’instant très en retard. Certaines rumeurs récentes ont évoqué des réunions entre Apple et Google, afin que la première utilise les LLM de la seconde. Le résultat serait alors équivalent côté utilisateur : des modèles Gemini et une architecture très similaire, avec chiffrement et couches multiples de protection.

Le Private AI Compute de Google est déjà actif. Magic Cue, responsable des suggestions contextuelles sur la gamme Pixel 10, l’utilise par exemple. Même chose pour Recorder, dont le résumé des transcriptions peut être appliqué à un plus grand nombre de langues. Gemini Nano reste utilisé pour les opérations locales, mais à la manière d’Apple l’année dernière, Google ne dit pas précisément comment la bascule s’opère.

☕️ Firefox 145 renforce encore ses protections contre le pistage

12 novembre 2025 à 09:05

La nouvelle mouture du navigateur est assez riche en nouveautés. Elle introduit notamment la possibilité d’ajouter, modifier et supprimer des commentaires dans les documents PDF. Elle permet également de prévisualiser les onglets présents dans un groupe en survolant le nom de ce dernier avec la souris, la liste s’affichant alors.

D’autres ajouts pratiques font leur apparition. Par exemple, la barre latérale permet de gérer les mots de passe, qui ne nécessitent donc plus l’ouverture d’un nouvel onglet ou d’une nouvelle fenêtre. À la manière de ce que pratiquent certains moteurs de recherche comme Google, Firefox permet maintenant de « Copier le lien du surlignage » depuis un clic sur un passage surligné. On peut alors coller un lien modifié vers la page qui affichera le passage en question chez les personnes qui le recevront.

On trouve aussi de nouveaux fonds d’écran (en versions claires et sombres), une option pour ouvrir un onglet depuis une app tierce dans un onglet à côté de l’onglet actif plutôt qu’à la fin, des onglets horizontaux légèrement plus arrondis (pour une plus grande cohérence avec le style vertical), l’utilisation de Zstandard pour la compression des modèles linguistiques de traduction afin de réduire le poids et la consommation d’espace disque, ou encore une simplification de l’installation des agents tiers.

Logo de la fondation Mozilla

Firefox 145 introduit en outre un renforcement des protections pour la vie privée, d’abord en activant l’Enhanced Bounce Tracking Protection par défaut quand on navigue en mode strict. Ensuite, toujours dans ce mode ou quand on se trouve en navigation privée, Firefox détecte un plus grand nombre de signaux récupérés pour rendre un(e) internaute unique pour les bloquer.

Comme la fondation l’indique dans un billet dédié, ces nouvelles protections sont déployées par phase et ne sont pas disponibles par défaut chez tout le monde. « Nos recherches montrent que ces améliorations ont réduit de près de moitié le pourcentage d’utilisateurs considérés comme uniques », affirme Mozilla. L’éditeur ajoute que la progression de ces outils est complexe, car de nombreux cas d’utilisation présentent des raisons légitimes de demander l’accès à certaines informations, par exemple le fuseau horaire pour les services d’agendas.

Enfin, Firefox 145 est la dernière version à prendre en charge les systèmes Linux 32 bits, comme prévu. Le navigateur corrige en outre 16 failles de sécurité, dont 9 critiques.

DMA : iOS ajoute des fonctions, iOS reprend une fonction

6 novembre 2025 à 11:22
Plus de fonction, plus de problème
DMA : iOS ajoute des fonctions, iOS reprend une fonction

Alors que la bêta d’iOS 26.2 apporte bon nombre d’améliorations et active la traduction automatique des AirPods en Europe, la future version 26.4 devrait supprimer la connexion automatique des Apple Watch aux réseaux Wi-Fi. Pour l’entreprise, c’est une conséquence directe du DMA.

24 heures après l’arrivée d’iOS 26.1, Apple a diffusé la première bêta d’iOS 26.2 auprès des développeurs. Elle contient bon nombre d’améliorations, mais illustre surtout les tensions existantes entre l’entreprise et la Commission européenne.

La traduction automatique arrive

Sur le plan des nouveautés d’abord, il y a un peu de tout. Sur l’écran verrouillé par exemple, on peut maintenant faire varier l’intensité de l’effet Liquid Glass pour l’horloge. On note aussi l’arrivée des tableaux dans Freeform, l’apparition d’une option pour inscrire les sites dont on ne veut pas que l’application Mots de passe enregistre les identifiants, une révision de la méthode de calcul pour le score de sommeil, la possibilité de faire sonner une alarme quand un rappel arrive à échéance ou encore la possibilité de faire flasher l’écran en plus des LED du bloc photo en cas d’alerte.

Parallèlement, iOS 26.2 apporte une fonction importante pour les AirPods : la traduction automatique. Elle est officiellement disponible depuis iOS 26 sur les AirPods Pro 2 et 3, ainsi que les AirPods 4. En Europe cependant, en conséquence du DMA, son déploiement avait du retard. Apple n’a eu de cesse de s’en plaindre, critiquant l’Union pour ses législations qui retardent le progrès et empêchent de « faire des affaires » convenablement.

En revanche, Apple va supprimer une fonction avec l’arrivée d’iOS et watchOS 26.4, qui devraient arriver au printemps prochain : la connexion automatique aux réseaux Wi-Fi pour la montre. L’Apple Watch se connecte en effet toute seule aux réseaux Wi-Fi enregistrés dans l’iPhone, par synchronisation des informations.

Apple n’aime décidément pas le DMA

Pourquoi un tel retrait ? C’est la conséquence des demandes de la Commission européenne, a expliqué Apple à Numerama. Selon l’entreprise, la Commission exige qu’Apple partage la liste des réseaux Wi-Fi avec les entreprises qui en font la demande, afin que leurs produits puissent profiter des mêmes capacités, en l’occurrence de la connexion automatique.

Pour Apple, cette demande peut paraître légitime, mais elle entraine de sérieux problèmes de sécurité et de protection de la vie privée. Partager l’historique des réseaux Wi-Fi, y compris la connexion en cours, peut permettre à une entreprise de localiser l’utilisateur et donc d’utiliser ces informations pour personnaliser de la publicité ou même suivre ses déplacements.

Le problème n’est pas nouveau, Apple l’a dit et répété dans sa guerre de communication avec la Commission européenne. On se souvient notamment que la société à la pomme avait accusé Meta d’abuser du DMA et des demandes d’interopérabilité au point de militariser la législation pour obtenir des données très personnelles et des renseignements sur les technologies d’Apple.

Plus de fonction, plus de problème

Apple, droite dans ses bottes sur ce sujet, ne veut donc rien savoir. Plutôt que de développer une autre approche, l’entreprise a ainsi décidé de supprimer la fonction incriminée. Ce qui ne signifie pas que l’Apple Watch ne pourra plus se connecter aux réseaux Wi-Fi, mais qu’il faudra sans doute passer par une manipulation manuelle, comme le suggère iGen.

Pour nos confrères, la montre pourrait simplement provoquer l’apparition d’une alerte sur l’iPhone pour confirmer le partage du mot de passe. Cette solution est déjà employée quand un iPhone détecte qu’un appareil cherche à rejoindre le même réseau Wi-Fi. Auquel cas, il suffirait de valider la notification au lieu d’avoir une connexion automatique, entrainant un désagrément mineur.

Rappelons cependant qu’il s’agit d’un message d’intention communiqué à Numerama. Ce qui laisse plusieurs mois à la Commission européenne et à Apple pour régler la question. Mais si le DMA impose bien des règles strictes en matière d’interopérabilité pour les entreprises nommées comme contrôleurs d’accès, il est possible qu’iOS 26.4 finisse bien par supprimer la connexion automatique.

L’arrivée de Rust dans APT provoque des débats dans la communauté Debian

6 novembre 2025 à 09:30
L’arrivée de Rust dans APT provoque des débats dans la communauté Debian

L’un des développeurs de Debian a annoncé l’inclusion prochaine de code en Rust dans le gestionnaire APT. La décision reflète une volonté de renforcer la sécurité du composant, mais soulève de nombreuses questions et critiques.

Comme nous l’avons vu récemment à travers notre interview de Sylvestre Ledru, directeur de l’ingénierie chez Mozilla, le langage Rust s’insinue partout. Ses performances et ses mécanismes de sûreté de la mémoire en font la nouvelle coqueluche de bon nombre d’entreprises pour la programmation système.

Du Rust dans APT

Dans la sphère Linux, son arrivée provoque davantage de remous, avec des débats relatifs à son utilisation dans le noyau. Dans Debian, le développeur Julian Andres Klode a publié le soir d’Halloween un message important :

« Je prévois d’introduire des dépendances Rust et du code Rust dans APT, au plus tôt en mai 2026. Cela concernera dans un premier temps le compilateur Rust, la bibliothèque standard et l’écosystème Sequoia. Notre code d’analyse des fichiers .deb, .ar et .tar, ainsi que le code de vérification des signatures HTTP, bénéficieraient particulièrement de l’utilisation de langages sécurisés en mémoire et d’une approche plus rigoureuse des tests unitaires. Si vous maintenez un port sans chaîne d’outils Rust fonctionnelle, veuillez vous assurer qu’il en dispose dans les six prochains mois, ou supprimez le port. Il est important pour l’ensemble du projet de pouvoir aller de l’avant et de s’appuyer sur des outils et des technologies modernes, sans être freiné par la tentative d’adapter des logiciels modernes à des appareils informatiques rétro »

Dans le courant de l’année prochaine, le gestionnaire de paquet APT va donc commencer à intégrer du code en Rust. Autrement dit, Debian elle-même aura une exigence stricte sur la prise en charge du langage sur toutes les architectures.

Critiques et inquiétudes

Pour les utilisateurs de la distribution, cela ne devrait rien changer. Pour les développeurs en revanche, il y aura des travaux plus ou moins importants, car il faudra prévoir une chaine de compilation Rust fonctionnelle en plus des outils traditionnels comme GCC. En clair, la complexité va monter d’un cran, notamment sur les architectures moins courantes où le langage n’est pas bien supporté.

Pourquoi ce problème ? Parce que le compilateur Rust repose sur l’infrastructure LLVM, quand l’immense majorité des compilations dans les systèmes Linux sont effectuées avec GCC. Si LLVM présente certains avantages (comme la compilation Just-in-time), il est également supporté par un plus petit nombre d’architectures, contrairement à GCC qui est plus ancien, plus éprouvé et présent pratiquement partout.

Dans les commentaires de Phoronix, on peut lire différentes inquiétudes au sujet de cette annonce. La principale est qu’en l’absence de compilateur Rust sur une partie des architectures supportées par Debian, la distribution risque de perdre son côté « universel » à sa prochaine itération majeure. Certains commentaires mettent aussi en avant la fiabilité éprouvée de GCC, qui correspond à la philosophie de Debian de ne pas bondir sur les dernières technologies, privilégiant la plus grande stabilité possible.

Citons également le poids : le compilateur Rust et sa chaine d’outils sont plus volumineux que GCC et sa compilation est plus lente, ce qui pourrait poser problème pour les systèmes embarqués et des configurations plus anciennes. D’autres encore s’inquiètent d’une dépendance accrue envers l’écosystème Rust et ses binaires précompilés, créant des interrogations sur la sécurité et l’auditabilité du code.

Surprise, Google et Epic s’associent pour réformer le fonctionnement du Play Store

5 novembre 2025 à 17:14
Deus ex machina
Surprise, Google et Epic s’associent pour réformer le fonctionnement du Play Store

Retournement de situation : Google a proposé au juge en charge de l’affaire l’opposant à Epic des transformations profondes de son Play Store. Soutenue par Epic, cette proposition doit encore être acceptée par la justice. Elle pourrait cependant avoir de vastes conséquences sur la vente de biens numériques par les boutiques mobiles.

Google et Epic ont déposé conjointement une demande (PDF) devant le tribunal fédéral de San Francisco où se déroule leur guerre juridique depuis cinq ans. Pour sortir de l’impasse, Google propose ainsi de profondes mutations de sa boutique Play Store. Epic soutient cette proposition, qui doit encore être approuvée par le juge James Donato, en charge de l’affaire.

La demande est une surprise. Le juge devait initialement recevoir les deux entreprises le 6 novembre pour faire le point et confirmer à Google que le temps imparti pour apporter les changements demandés était écoulé. Il était en effet exigé de la multinationale qu’elle procède à de lourds changements dans son Play Store, notamment en acceptant l’installation de boutiques tierces et en laissant les éditeurs tiers passer par d’autres systèmes de paiement.

Gros travaux dans le Play Store

La solution proposée conjointement par les deux sociétés ennemies consiste à assouplir le fonctionnement du Play Store dans des proportions majeures.

Les deux changements principaux sont la réduction des commissions et l’installation des boutiques tierces. Sur les commissions, Google propose de modifier les règles actuelles pour les plafonner à 20 ou 9 % en fonction du contenu. Selon quels critères ? Le taux maximal serait appliqué quand le bien numérique acheté procure un avantage certain en jeu.

La condition est surprenante et laisse penser qu’Epic a largement contribué à la rédaction de cette proposition. La conséquence serait alors que tout autre bien numérique serait frappé d’une commission de seulement 9 % : les applications payantes, les achats in-app, les abonnements, etc. En outre, et comme relevé par The Verge, ce chiffre déjà bas intègre le paiement réalisé via Google Play Billing, le système de paiement intégré au Play Store. Si l’achat est réalisé via un autre système, la commission sera encore plus basse, a priori amputée de 5 % selon le chiffre donné à nos confrères par Dan Jackson, porte-parole de Google.

Des pourcentages qui tranchent radicalement avec les frais pratiqués aujourd’hui. Sur le Play Store, la commission change selon les conditions. De manière générale, elle est de 15 % tant que les gains générés par les ventes sur le Play Store ne dépassent pas un million de dollars. Si ce plafond est dépassé, la commission passe à 30 %. Pour bénéficier de cette commission de 15 %, il faut également répondre à certains critères, sans quoi les 30 % s’appliquent. Sur les abonnements, la commission est également de 15 %.

De vastes répercussions ?

Autre grosse mesure proposée, l’intégration d’un mécanisme qui permettrait aux utilisateurs d’installer simplement une boutique tierce depuis un lien sur une page web. Il faudrait pour cela que l’éditeur de cette boutique tierce soit enregistré auprès de Google. On imagine que des contrôles de sécurité seraient appliqués à ce moment pour éviter que des fournisseurs de malwares s’invitent à la fête, mais ce point n’est pas abordé dans le document.

Comme souligné par The Verge, la proposition tient compte des précédentes victoires d’Epic contre Google. Par exemple, l’autorisation pour les éditeurs tiers de communiquer sur les prix en dehors du Play Store. Un combat de longue haleine qu’Epic et d’autres entreprises mènent contre Apple également. Google ne doit pas non plus promettre un partage des bénéfices avec des partenaires en échange d’une exclusivité ou de la pré-installation de la suite Google Play.

Ces changements profonds, s’ils devaient être acceptés, pourraient avoir un impact profond sur l’industrie en général. Google est un acteur majeur de la vente de biens numériques et applique des règles très semblables à celles d’Apple, d’ailleurs critiquée pour les mêmes raisons.

Dans le document, il est précisé que la proposition est faite pour les États-Unis, mais on peut se poser la question d’un élargissement à tous les autres marchés. Si tel était le cas, les conséquences seraient encore plus importantes. Apple notamment pourrait voir la pression s’accentuer sur ses pratiques commerciales, la firme ne lâchant rien dans ce domaine, sinon quelques concessions régulièrement jugées trop timides par la Commission européenne.

Google et Epic enthousiastes

En attendant, Google et Epic affichent un enthousiasme débordant pour les changements proposés. Sur X, Sameer Samat, directeur de la division Android Ecosystem chez Google, ne cache ainsi pas sa satisfaction :

« Excellente nouvelle ! En collaboration avec Epic Games, nous avons déposé une proposition de modifications pour Android et Google Play visant à élargir le choix et la flexibilité offerts aux développeurs, à réduire les frais et à encourager une plus grande concurrence, tout en garantissant la sécurité des utilisateurs. Si elle est approuvée, cette proposition mettra fin à nos litiges. Nous avons hâte d’en discuter plus en détail avec le juge jeudi »

Tim Sweeney, très critique depuis longtemps, semble lui aussi très heureux :

« Google a fait une proposition remarquable, soumise à l’approbation du tribunal, visant à ouvrir Android aux États-Unis dans le cadre du litige Epic contre Google et à régler nos différends. Cette proposition réaffirme la vision originelle d’Android en tant que plateforme ouverte, afin de simplifier les installations depuis les boutiques d’applications concurrentes à l’échelle mondiale, de réduire les frais de service pour les développeurs sur Google Play et de permettre les paiements tiers intégrés aux applications et sur le Web.

Il s’agit d’une solution globale, qui contraste avec le modèle d’Apple consistant à bloquer toutes les plateformes concurrentes et à faire des paiements le seul vecteur de concurrence. Les documents publics sont disponibles »

Le PDG d’Epic semble d’ailleurs affirmer qu’une acceptation du tribunal entrainerait ce changement à l’échelle mondiale.

☕️ Faille critique dans le paquet NPM de React Native, la mise à jour s’impose

5 novembre 2025 à 15:35

Une importante faille critique a été découverte dans le paquet NPM React Native Community CLI, très populaire chez les développeurs (de 1,5 à 2 millions de téléchargements par semaine). Présentant un score CVSS de 9,8 sur 10, elle présente une dangerosité quasi maximale et peut être exploitée à distance sur toutes les plateformes Windows, macOS et Linux.

La vulnérabilité a été découverte par jFrog et estampillée CVE-2025-11953. « Cette vulnérabilité permet à des attaquants distants non authentifiés de déclencher facilement l’exécution arbitraire d’une commande du système d’exploitation sur la machine exécutant le serveur de développement de react-native-community/cli, ce qui représente un risque important pour les développeurs », explique l’entreprise.

En outre, et contrairement aux vulnérabilités habituelles découvertes dans les serveurs de développement, la faille CVE-2025-11953 peut être exploitée à distance. Elle réside dans le fait que le serveur de développement Metro, utilisé par React Native pour créer du code et des ressources JavaScript, se lie à des interfaces externes par défaut, au lieu de localhost. Il expose un point de terminaison « /open-url » qui devient alors vulnérable aux injections de commandes du système d’exploitation.

Concrètement, un utilisateur non authentifié peut se servir de la faille pour envoyer une requête POST spécialement conçue au serveur pour lui faire exécuter des commandes arbitraires. Dans le billet de jFrog, on peut lire que les chercheurs ont réussi à exploiter la faille sur Windows avec un contrôle total des paramètres. Sur macOS et Linux, ils sont parvenus à l’exécution de code avec un contrôle limité des paramètres. Cependant, avec des tests supplémentaires, ils estiment pouvoir parvenir au contrôle total.

Cette vulnérabilité critique est présente dans un très grand nombre de versions, de la 4.8.0 à la 20.0.0-alpha.2. Elle est corrigée depuis la version 20.0.0, publiée depuis octobre. Comme souvent dans ce genre de cas, les informations sur la faille n’ont été données qu’une fois que l’éditeur – ici Meta – a pu corriger la faille et qu’un nombre suffisant de développeurs ont récupéré la dernière version.

Seules les personnes utilisant donc une version plus ancienne que la 20.0.0 et utilisant le serveur Metro sont vulnérables. Pour jFrog cependant, cette faille « est particulièrement dangereuse en raison de sa facilité d’exploitation, de l’absence d’exigences d’authentification et de sa large surface d’attaque ».

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