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index.feed.received.today — 10 mars 2025

La Nasa révèle un phénomène rare : la destruction d’une planète en direct par une étoile mourante !

Des milliers d'exoplanètes autour d'étoiles bien vivantes sont désormais connues. Mais les astrophysiciens pensent que des exoplanètes sont encore en orbite autour d'étoiles mortes et même qu'elles sont détruites en direct ou presque sous les yeux des télescopes spatiaux opérant dans le domaine...

La Nasa révèle un phénomène rare : la destruction d’une planète en direct par une étoile mourante !

10 mars 2025 à 16:02
Des milliers d'exoplanètes autour d'étoiles bien vivantes sont désormais connues. Mais les astrophysiciens pensent que des exoplanètes sont encore en orbite autour d'étoiles mortes et même qu'elles sont détruites en direct ou presque sous les yeux des télescopes spatiaux opérant dans le domaine...

index.feed.received.yesterday — 9 mars 2025

Les extraordinaires vidéos de l'alunissage de Blue Ghost donnent des frissons !

9 mars 2025 à 18:38
Non, ce n’est pas un extrait du mythique 2001 : l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick et Arthur C. Clarke, pas plus de Cosmos 1999, la vidéo de l’alunissage de la sonde Blue Ghost développée par la société privée Firefly Aerospace est bien réelle et ce n’est pas de l’IA !Baptisée Ghost Riders...

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« Une atmosphère incroyable à vivre » : Antoine Dupont impatient avant le match de l'équipe de France face à l'Irlande

7 mars 2025 à 17:09
Antoine Dupont lors d'un entraînement du XV de France, cette semaine. (A. Réau/L'Équipe)Le demi de mêlée et capitaine de l'équipe de France Antoine Dupont a évoqué ce vendredi en conférence de presse le contexte très spécial qui attendra son équipe, ce samedi (15h15), à l'Aviva Stadium de Dublin, dans un match décisif pour le gain du Tournoi face à l'Irlande.

Donald Trump acte la création d’une réserve stratégique de bitcoins aux États-Unis

7 mars 2025 à 16:24
HOLD up
Donald Trump acte la création d’une réserve stratégique de bitcoins aux États-Unis

Donald Trump a signé jeudi le décret ordonnant la création, sous trente jours, d’une réserve stratégique américaine de bitcoin, alimentée par les saisies de cryptomonnaies réalisées par les autorités états-uniennes. L’achat de bitcoin sur le marché n’est cependant pas à l’ordre du jour.

Cette fois, c’est officiel. « Les États-Unis ont pour politique de créer une réserve stratégique de bitcoins », stipule un décret présidentiel daté du 6 mars. Le document révèle que le gouvernement de Donald Trump prévoit la création d’une entité dédiée à la gestion de cette réserve. Avant même son installation officielle, les administrations états-uniennes se voient enjointes à lui faire parvenir, sous trente jours maximum, les bitcoins dont elles pourraient disposer.

Des bitcoins issus des saisies

« Ce décret souligne l’engagement du président Trump à faire des États-Unis la « capitale mondiale de la crypto » », s’est réjoui David Sacks, qui conseille principalement le président sur tous les aspects liés à l’IA et aux cryptomonnaies.

Contrairement à l’annonce formulée par Donald Trump sur les réseaux sociaux en début de semaine, la publication de ce décret n’a cependant pas eu d’impact positif sur le cours du bitcoin, qui a légèrement reculé et restait vendredi aux alentours de 90 000 dollars.

La raison de cet attentisme tient probablement à la façon dont le décret prévoit que soit capitalisée cette réserve. Dans un premier temps, elle se limitera en effet au recueil des bitcoins confisqués dans le cadre d’une procédure pénale ou civile, ou utilisés pour le règlement d’une sanction pécuniaire prononcée par une institution états-unienne.

Une stratégie de conservation à long terme

D’après David Sacks, ces actifs, encore en cours d’audit, devraient représenter environ 200 000 bitcoins, soit environ 18 milliards de dollars au cours actuel, qui « ne coûteront pas un centime au contribuable ».

Le « tsar des crypto » affirme par ailleurs que le gouvernement appliquera une stratégie de conservation à long terme. « Les ventes prématurées de bitcoins ont déjà coûté aux contribuables américains plus de 17 milliards de dollars en perte de valeur. Le gouvernement fédéral va désormais disposer d’une stratégie pour maximiser la valeur de ses avoirs », promet-il.

Le décret présidentiel confirme cette doctrine, indiquant que les bitcoins du gouvernement « ne seront pas vendus », mais « conservés en tant qu’actifs de réserve ».

Un « buy and hold »… sans le « buy »

S’il est prévu de conserver les bitcoins (hold), il n’est en revanche à ce stade pas prévu d’en acheter. « Le gouvernement n’acquerra pas d’actifs supplémentaires », indique David Sacks. La porte n’est toutefois pas totalement fermée.

« Le secrétaire au Trésor et le secrétaire au Commerce élaboreront des stratégies pour acquérir des bitcoins gouvernementaux supplémentaires, à condition que ces stratégies soient neutres sur le plan budgétaire et n’imposent pas de coûts supplémentaires aux contribuables américains », expose en effet le décret présidentiel, qui précise qu’une nouvelle action, exécutive ou législative, sera requise avant tout achat sur le marché.

Quid des autres cryptomonnaies ?

Alors que Trump évoquait en début de semaine une réserve stratégique composée de cryptomonnaies telles que Ripple (XRP), Solana (SOL) et Cardano (ADA), le texte officiel se concentre sur le seul bitcoin. Il est tout de même précisé que le ministère du Trésor a vocation à élaborer à un portefeuille dédié à la gestion des autres cryptoactifs que pourraient détenir les administrations états-unienne, mais c’est bien le bitcoin qui constitue, pour l’instant, le cœur du projet.

Avec une double justification : son caractère limité, puisque le protocole associé prévoit que seuls 21 millions de bitcoins soient mis en circulation, et sa sécurité intrinsèque. « Étant donné l’offre fixe de bitcoin, il y a un avantage stratégique à être parmi les premières nations à créer une réserve stratégique de bitcoins », estime la Maison Blanche.

L’annonce initiale de Trump avait suscité de nombreuses critiques, y compris dans son propre camp, qui se focalisaient principalement sur l’achat de cryptoactifs sur les marchés. Elles semblent avoir été entendues.

Boycotter la tech américaine, c’est théoriquement possible (mais ça ne va pas être simple)

7 mars 2025 à 12:00
« Parce que c'est la monnaie qui dirige le monde »
Boycotter la tech américaine, c’est théoriquement possible (mais ça ne va pas être simple)

De réseaux sociaux en émissions de radio, de plus en plus de voix s’élèvent pour appeler à un effort de réduction de la présence des technologies américaines dans notre quotidien. Mais est-ce seulement possible ? Et si oui, dans quelle mesure ? J’ai (virtuellement) tenté l’exercice, et il n’a rien d’une sinécure.

« Peut-on boycotter l’Amérique ? », s’interrogeaient mardi soir les participants à l’émission Le téléphone sonne sur France Inter. À première vue, la question semble un peu caricaturale, mais elle ne s’est probablement jamais posée en des termes aussi concrets.

Moyen de pression

Donald Trump fait en effet de l’extraterritorialité américaine (à comprendre comme la façon dont les États-Unis souhaitent faire appliquer leurs lois nationales, et donc leur politique, à l’étranger) l’un des principes fondateurs de son nouveau mandat. L’actualité récente montre qu’il est décidé à en faire non pas un simple moyen de pression, mais un véritable levier de coercition, qui s’incarne de façon très immédiate avec la mise en place d’une nouvelle salve de droits de douane prohibitifs.

Le premier discours de son nouveau mandat, mardi, devant le Congrès américain, a confirmé les accents belliqueux de Donald Trump. Il s’est dit prêt à accepter que l’économie américaine tangue un peu dans la mesure où les conflits commerciaux se concluront par une victoire. « Les droits de douane vont rendre les États-Unis de nouveau riches et grands. Cela va se produire et même plutôt rapidement. Il y aura quelques perturbations, mais nous sommes d’accord avec ça ».

Et la technique ne se limite pas aux droits de douane. Sur tous les sujets conflictuels – et ils sont nombreux – Trump brandit soit la menace d’une rupture des négociations, soit des mesures de rétorsion drastiques. De quoi faire planer, dans l’univers du numérique, le risque d’une absence d’accord entre l’Europe et les États-Unis si le cadre actuel du Digital Privacy Framework venait à être invalidé.

Bref. Face à un interlocuteur qui tend de plus en plus à se positionner comme un adversaire, il devient tentant, voire séduisant, d’opposer à son tour une contre-mesure. En frappant bien sûr là où ça fait mal… c’est-à-dire au porte-monnaie. D’où cette idée de « boycotter l’Amérique ». Ou, pour en rester à l’univers de prédilection de Next, d’évincer de son quotidien les produits, logiciels et services émanant de grandes entreprises américaines. Un appel que lancent aussi certains consommateurs américains face aux actions du DOGE piloté par Elon Musk.

L’hypothèse rappelle à certains les incitations à abandonner Kaspersky, entreprise de sécurité informatique russe, formulées au lendemain de l’invasion de l’Ukraine. Elle en incite d’autres à appeler très directement au rejet des services numériques états-uniens. « Bientôt, notre dépendance à leurs services numériques va être utilisée contre nous, pour nous tordre le bras dans des négociations, redoute ainsi le consultant Louis Derrac, selon qui il est franchement temps de se réveiller (…), et de boycotter les services en question « le plus vite possible, à toutes les échelles (individuelle, collective, politique) possibles ».

Couper le cordon : plus facile à dire qu’à faire

Voilà qui nous amène à mon défi du jour, volontairement jusqu’au-boutiste : évaluer si, et comment, je peux évacuer, purement et simplement, la tech US de mon quotidien. À commencer par l’environnement dans lequel je passe le plus clair de mes journées : mon bureau.

Bureau d’un homo numericus diurnarius, France, circa 2025

Premier constat : à part les dessins d’enfants et le panneau de chêne qui compose le bureau, il n’y a pas grand-chose de français, voire d’européen dans ce bureau. Même la casquette et la déco font référence à des sociétés ou des produits américains !

Mais restons-en à la partie informatique des choses. La souris et le casque viennent de chez Logitech, société très présente aux États-Unis, mais dont le siège est en Suisse. On peut donc a priori les garder, ouf ! Pour le clavier, ça s’annonce plus compliqué : il a bien été assemblé en France, mais son boîtier est signé WASD, une petite boîte californienne. Tant pis pour les interrupteurs amoureusement lubrifiés, il va falloir ressortir un vieux tromblon siglé du logo d’un distributeur français qui dort dans le garage.

Au niveau du PC fixe, l’écran (marque taïwanaise) et le boîtier PC (suédois) passent le repêchage, tout comme la carte-mère, la mémoire vive et l’alimentation, qui émanent tous trois de marques asiatiques. Banco également pour le ventirad, de l’Autrichien Noctua.

Les choses se compliquent en revanche quand on arrive au cœur du réacteur : le CPU vient de chez AMD, la carte graphique de chez NVIDIA, et pour ces deux-là, je ne vois pas vraiment comment couper les ponts avec les poids lourds de Wall Street. En x86, je n’ai en effet d’autre choix que de me tourner vers Intel ou AMD. Il y a bien quelques CPU x86 tiers, notamment en Chine où une entreprise comme Zhaoxin, fondée sur les cendres de VIA, s’efforce de développer des processeurs de bureau avec des résultats de plus en plus convaincants, mais ces derniers ne me sont pas accessibles.

L’autre solution serait de me tourner vers un ordinateur basé sur une puce ARM, en prenant soin d’éviter Apple ou Qualcomm, du fait de leur nationalité. ARM est une société britannique, détenue par un groupe japonais, et sa propriété intellectuelle est exploitée par des fabricants tels que Samsung ou Huawei, qui conçoivent et fabriquent leurs propres puces. On murmure même depuis près d’un an que HiSilicon, la filiale de Huawei dédiée aux semi-conducteurs, planche sur la conception d’un processeur ARM pensé pour les machines de bureau, de façon à concurrencer le Snapdragon X de Qualcomm.

Ça n’est pas encore vraiment gagné, mais je pourrais donc théoriquement tirer un trait sur les composants vendus par des sociétés américaines en remplaçant mon PC fixe par une mini-machine ou une tablette équipée d’un SoC venu d’Asie.

À première vue, le changement ne m’enchante pas… d’autant qu’il ne répondrait finalement que partiellement au problème de départ. Refuser d’acheter un composant fourni par une marque américaine ne signifie en effet pas que je coupe tout pont avec les États-Unis.

Ma carte-mère ou mon alimentation, taïwanaises dans les deux cas, regorgent en effet de composants et d’éléments de propriété intellectuelle qui ramènent indirectement une partie de la valeur de mon achat aux États-Unis.

Acheter mieux, ou acheter moins

Il en va d’ailleurs de même pour mon smartphone, mon écran de PC, ma TV ou ma voiture dotée de fonctions connectées : je peux bien sûr opter pour un appareil de marque européenne ou asiatique, en veillant à ce que les composants les plus visibles soient également non-américains, mais sans garantie d’éviction totale. Je sais en revanche que je dois tirer une croix sur les consoles de jeu : Xbox, PS5 ou Switch, toutes reposent sur du hardware d’origine américaine. Tant mieux, ce sera l’occasion de passer plus de temps à lire, de préférence sur une liseuse Kobo (société canadienne, propriété d’un groupe japonais).

À ce stade, l’exercice n’est pas vraiment probant, mais on peut le rendre plus productif en posant différemment les données du problème. Si je souhaite boycotter les grandes sociétés américaines, ça n’est pas par rejet de leurs produits, mais plutôt par volonté de ne pas soutenir leur modèle économique dans le contexte géopolitique actuel.

Or pour ce faire, j’ai plusieurs leviers, faciles d’emploi, à ma disposition. Je peux commencer par conserver mon matériel actuel tant qu’il fonctionne. Et quand il faudra le faire évoluer, soit par envie, soit par besoin, je peux choisir de passer par des circuits de distribution qui limitent la valeur remontée aux entreprises américaines.

Il n’est pas tout à fait juste de penser qu’acheter un produit reconditionné élimine la fabrication d’un produit neuf. Il découle souvent d’un remplacement. Mais, à tout le moins, je limite ma contribution directe au circuit commercial qui remonte outre-Atlantique. Dans les deux cas, je participe a priori à réduire l’empreinte environnementale du numérique, ce qui ne peut pas faire de mal.

Logiciel : hors du libre, point de salut ?

Après la couche physique, remontons d’un cran. Ma machine fixe tourne sous Windows, mon ordinateur portable utilise macOS, pour l’instant c’est un fiasco complet. Pour trouver une alternative, je dois donc me tourner vers l’univers GNU/Linux, mais ce dernier soulève aussi son lot de questions.

La Linux Foundation ne risque pas d’être qualifiée de big tech au sens boursier du terme, puisqu’elle prend la forme d’un consortium à but non lucratif – même s’il est arrivé que sa gouvernance soit critiquée. Son action de soutien à Linux et au logiciel libre revêt également sans conteste une envergure mondiale. Elle est cependant basée à San Francisco, aux États-Unis, et dirigée par un Américain. Linus Torvalds lui-même, né en Finlande, cumule depuis 2010 les nationalités finlandaise et états-unienne…

Le logiciel libre transcende-t-il les frontières ? Il n’est pas exempt de considérations géopolitiques, comme en témoigne la création d’une antenne européenne de la Linux Foundation à Bruxelles en 2022, ou la récente pétition encourageant la création d’un EU-Linux pensé pour les administrations publiques européennes.

Ces actions visent cependant à consacrer le libre et renforcer ses positions face au logiciel propriétaire, sans (a priori) servir de visée pro-américaine. Du point de vue du particulier qui cherche à s’équiper en technos non-américaines, une distribution Linux semble le meilleur des choix possibles, si ce n’est le seul. Et puisqu’il n’y a pas de cantonnement géographique (et que Mandriva a disparu), je peux par exemple essayer de privilégier un projet initié par des Européens, voire des Français, comme Linux Mint.

La question va se poser dans des termes assez similaires pour les logiciels du quotidien. En tant que journaliste exerçant exclusivement sur le Web, mes besoins en la matière sont relativement simples : le navigateur concentre la majorité des usages, accompagné d’un traitement de texte et d’une petite panoplie d’utilitaires connexes, dédiés par exemple au code ou à la retouche d’images.

Si je veux bien choisir, il faut cependant que je tienne compte des intrications potentielles. Puis-je par exemple continuer à utiliser Firefox, édité par une fondation de droit américain dont le financement dépend principalement de Google ? En face, j’ai deux types d’alternatives. Soit un navigateur basé sur Chromium et son moteur de rendu Blink (Opera, Brave, Vivaldi…), soit un client faisant appel à WebKit.

Bien que les deux projets soient open source, la marque WebKit appartient toujours à Apple, alors que Chromium semble prendre le chemin d’une gouvernance de plus en plus indépendante de Google. À ce niveau, je peux donc a priori m’autoriser quelques latitudes, par exemple du côté de Vivaldi (norvégien) ou d’Opera (norvégien à capitaux chinois) pour jouer la carte européenne.

Au fait, c’est bien beau de penser boulot, mais comment je fais pour jouer à Factorio avec tout ça ? Le jeu a été développé à Prague, donc il ne devrait pas y avoir de problème… à ceci près que je l’ai acheté sur Steam. Et Steam, c’est Valve Corporation, une boîte on ne peut plus américaine. Je me prépare donc à tirer un trait sur les dizaines de jeux auquel j’accède via Steam depuis plus de vingt ans. Au passage, je désinstalle l’Epic Store et le client édité par EA. Heureusement, je peux encore acheter des jeux sur Gog.com, puisque la boutique appartient au Polonais CD Projekt. Je pourrais d’ailleurs y racheter Factorio, mais j’ai beau adorer le jeu, je ne suis pas sûr d’être prêt à le payer deux fois. Vivement le prochain The Witcher tiens !

Une histoire de balance commerciale

Après avoir appliqué la même méthodologie pour le choix de ma suite bureautique ou de mes autres utilitaires arrive le gros morceau : les usages en ligne et la dépendance aux services numériques américains. Ces derniers sont capitaux, à deux égards. D’abord, parce qu’ils représentent l’essentiel de ma consommation du numérique au cours d’une journée lambda. Ensuite, parce qu’ils constituent le nerf de la guerre dans la bataille que Donald Trump envisage de livrer à l’Europe.

Pour en comprendre la teneur, il faut regarder plus en détail la nature des échanges commerciaux entre les États-Unis et l’Europe. En 2023, ils représentent un total de 1 600 milliards d’euros, qui se répartissent entre biens et services.

Sur le volet des biens, la balance commerciale de l’Europe est excédentaire : le Vieux continent exporte 503 milliards d’euros de marchandises vers les États-Unis, et en importe 347 milliards d’euros.

La situation s’inverse quand on regarde les services : l’Union européenne exporte l’équivalent de 319 milliards d’euros vers les États-Unis, alors que ces derniers génèrent 427 milliards d’euros à partir du marché européen. Le pays de Donald Trump profite donc d’un excédent de l’ordre de 109 milliards d’euros sur l’année auquel participent, par exemple, les recettes publicitaires générées par les grands noms américains de la tech.

Les services en ligne : le nerf de la guerre

La bonne nouvelle, c’est qu’en matière de services en ligne, le terrain est déjà particulièrement bien balisé. D’abord, parce que de nombreux acteurs français ou européens s’efforcent de construire des alternatives à l’offre américaine. Ensuite, parce que beaucoup s’alarmaient déjà des dérives des géants du Net bien avant le premier mandat de Donald Trump, ce qui a conduit à des initiatives de recensement très complètes.

On pourra par exemple consulter le site European Alternatives, sur lequel un Autrichien, Constantin Graf, référence et présente, classés par catégorie, environ 150 services en ligne européens. En France, l’association Framasoft édite et héberge également de nombreux services pensés comme des alternatives aux outils les plus populaires des géants du Net, dans le cadre de son initiative Dégooglisons Internet.

Le site European Alternatives référence de nombreux services européens

Se départir complètement des technologies américaines reste toutefois difficile, notamment pour la recherche en ligne. S’il existe bien des moteurs de recherche européens, la plupart d’entre eux exploitent soit l’index de Bing (Microsoft), soit celui de Google. Il y a bien un projet allemand, Good, qui exploite l’index de Brave (une société américaine, certes, mais qui ne tire pas profit des données personnelles), mais l’accès est payant, à partir de 2 euros par mois ou 19 euros par an. Ce n’est pas bloquant, mais quelque peu dissuasif.

Le salut pourrait venir du projet European Search Perspective, porté par Qwant et Ecosia, puisque ces derniers ont annoncé, fin 2024, leur alliance en vue de développer un index de recherche européen. Mais combien de temps leur faudra-t-il, et quelle sera la qualité de cet index ? « Peut-être qu’on n’atteindra jamais le niveau des plus grosses entreprise étrangères, ou peut-être que oui, dans tous les cas on pense que l’on peut proposer une alternative crédible, pertinente, européenne. Collectivement, c’est faisable. Et pas-à-pas, ça peut marcher », veut croire le community manager de Qwant.

Côté réseaux sociaux, le tour devrait être rapide : exit les X, Bluesky, LinkedIn, Facebook, Reddit, Discord et autres Instagram, qui arborent tous la bannière étoilée. Il y a bien un Français : BeReal, mais indépendamment des accusations de dark patterns sur le consentement lié aux données personnelles dont il fait l’objet, il ne me sera pas d’une grande utilité pour ma veille quotidienne. Idem pour TikTok… Il ne va me rester en définitive que le réseau décentralisé Mastodon, dont la future gouvernance devrait confirmer l’ancrage européen.

Pour ce qui est de la messagerie instantanée, je dois logiquement abandonner WhatsApp, ce qui va contrarier mes relations sociales. Je suis également censé délaisser Signal, puisque la fondation qui l’édite est américaine. Telegram, dont le siège social est à Dubaï, constitue une alternative, tout comme les clients asiatiques de type Line ou WeChat. Autant la jouer chauvin, et sélectionner la messagerie française sécurisée Olvid ou celle de Treebal, portée par une startup bretonne, mais je vais devoir consentir un sacré effort d’évangélisation pour entraîner tous mes contacts à migrer avec moi.

Coup de pot, la rédaction de Next ne passe pas par Slack pour ses échanges quotidiens, mais par Mattermost. Le logiciel est développé par une société commerciale américaine, mais le projet est open source et notre instance est auto-hébergée. Disons que ça passe ?

En parlant de messagerie… pour mon mail perso, c’est relativement facile, même si ça va faire drôle : je cesse d’utiliser mon @gmail.com, et je bascule vers un service européen, chez Proton ou chez Infomaniak par exemple. Il va par contre falloir que je fasse un peu de lobbying en interne pour ma boîte professionnelle : quand je regarde autour de moi, les usages se concentrent le plus souvent soit autour de Microsoft Exchange, soit de la suite Google. Des hébergeurs comme OVHcloud, Ikoula et d’autres proposent pourtant des solutions tierces, basées par exemple sur la version open source de Zimbra.

La musique ne devrait pas poser de problème, puisque j’utilise déjà le service français Deezer. En matière de vidéo, il va falloir trouver de nouvelles habitudes, mais je peux arrêter Netflix, Twitch et YouTube, et regarder plus régulièrement les séries, films et émissions proposés via les applications de chaînes de TV européennes. Pour ce qui est des achats en ligne, l’offre européenne est pléthorique, et j’ai déjà pris l’habitude de privilégier LDLC ou Cdiscount à Amazon, ça devrait être facile.

Minute, papillon ! Acheter en France, OK, mais puis-je payer français ? Un tri s’impose dans mon portefeuille, mais j’ai bien une carte qui exploite le réseau CB, et pas uniquement du Visa ou du Mastercard.

Rien à voir, mais tant que j’y pense, il faut que je pense à désinstaller l’application Waze de mon téléphone. Je suppose que je vais la remplacer par Coyote, mais il faut que je regarde dans quelle mesure je peux le paramétrer pour qu’elle n’exploite pas le GPS américain, mais les données de la constellation européenne Galileo !

Intrication (non quantique)

Une fois ce ménage fait, puis-je vraiment affirmer que j’ai évincé les technos américaines de mon quotidien ? Rien n’est moins sûr. Les serveurs qui hébergent les sites sur lesquels je surfe exploitent des composants d’origine états-unienne, tout comme les équipements réseau qui acheminent le trafic lié à mon surf sur Internet. Et bon nombre des services ou sites bien français que je consomme sont hébergés sur Azure (Microsoft) ou AWS (Amazon)…

On peut même pousser le raisonnement un peu plus loin, puisque l’interdépendance entre les États-Unis et l’Europe n’est pas que technologique : elle est aussi financière. Mes chouchous français ou européens comptent ainsi souvent des investisseurs américains à leur capital. En dépit de ses origines suisses, ma souris rémunère ainsi indirectement les grands gestionnaires d’actifs américains qui sont présents au capital de Logitech. Avant son entrée en bourse, OVHcloud allait chercher des fonds auprès d’acteurs américains. Les levées de fonds de Mistral AI sont principalement le fait d’investisseurs états-uniens, etc.

Peut-être devrais-je raisonner en termes de « scopes », comme dans un bilan carbone ? Et décider, par exemple, que mon boycott s’arrête à mes contributions directes à l’économie américaine.

Il faudrait aussi éviter de tomber de Charybde en Scylla, en sélectionnant des alternatives qui pourraient se révéler plus nocives que les entreprises que je cherche à éliminer de mon quotidien. Après tout, la politique chinoise me pose aussi quelques petits problèmes moraux…

Pour bien faire, j’aurais donc besoin d’intégrer un critère éthique en parallèle de la provenance géographique. Et ne serait-ce finalement pas ça, le nerf de la guerre ?

C’est l’avis défendu par Chris Wiegman, un ingénieur et développeur américain, réputé notamment pour ses travaux autour de WordPress. Il ne croit pas à l’efficacité du boycott contre les « big techs », mais n’appelle pas pour autant à continuer de consommer leurs services sans réfléchir. « N’oubliez pas que vos 5, 10 ou 100 dollars par mois n’auront aucun impact sur les Google et Apple de ce monde. Utilisez plutôt vos convictions et vos boycotts pour éduquer ceux qui vous entourent, afin que nous puissions tous collectivement passer à des actions et à des réglementations qui construiront une tech dont nous pourrons être fiers », écrivait-il en 2022.

La réflexion s’impose d’autant plus que le boycott prend généralement une dimension temporaire : si l’on cesse d’acheter ou de consommer américain en réaction aux déclarations de Donald Trump, c’est a priori pour lui envoyer un signal, ce qui sous-entend qu’une volte-face est possible. « La réussite d’un boycott repose en grande partie sur trois facteurs-clés : la mobilisation des consommateurs, la disponibilité d’alternatives crédibles et la durée de l’action », rappelle à ce sujet la Tribune, en faisant référence aux travaux universitaires de Marinette Amirault-Thébault.

L’ampleur de la tâche m’a un peu découragé, je ne boycotterai pas la tech américaine aujourd’hui, mais je soupèserai différemment mes prochains choix d’équipements. Peut-être de façon plus responsable…

Grégory Alldritt ménagé mais rassurant avant Irlande-France au Tournoi des 6 Nations

5 mars 2025 à 13:41
Logo L'ÉQUIPEComme la veille, le troisième-ligne centre des Bleus Grégory Alldritt n'a pas participé à l'entraînement matinal ce mercredi à Marcoussis. Le Rochelais est toujours préservé après avoir ressenti une douleur à l'aine. Mais sa participation au choc face à l'Irlande, samedi (15h15), à Dublin, ne semble pas menacée.

☕️ Datacenters : EDF propose trois sites, en Seine-et-Marne et en Moselle

5 mars 2025 à 10:50

EDF a lancé lundi deux appels à manifestation d’intérêt visant à mobiliser les industriels de l’infrastructure, autour de deux sites identifiés comme propices à la création de centres de données de grande puissance.

Le premier appel concerne un foncier disponible sur le site de Montereau en Seine-et-Marne, à cheval sur les communes de Vernou-La-Celle-sur-Seine et La Grande Paroisse. Le site revêt une certaine portée symbolique, puisqu’il a longtemps hébergé une centrale à charbon, arrêtée en 2004, au profit d’une nouvelle installation thermique fonctionnant au gaz.

Le second appel à manifestation d’intérêt propose quant à lui d’étudier deux sites en Moselle, à Richemont et La Maxe. Là aussi, il s’agit d’anciennes centrales thermiques, vestiges du passé industriel de la région, dont la démolition a été engagée respectivement en 2018 (avec un dynamitage spectaculaire) et en 2024.

« L’objectif des appels à manifestation d’intérêt est de sélectionner des opérateurs du numérique en mesure d’aménager les sites en vue d’y construire et exploiter des centres de données de forte puissance. L’attribution se fera sur la base de critères objectifs et transparents portant notamment sur la crédibilité et la maturité des projets des entreprises », explique EDF.

L’accès aux détails techniques des différents sites (surface disponible, emprise possible, puissance du raccordement électrique, etc.) se fait sur demande préalable.

« Un quatrième site a été identifié, dont la localisation sera communiquée ultérieurement », précise encore l’énergéticien. En février dernier, il avait indiqué que ces quatre premiers sites représentaient une puissance totale disponible de l’ordre de 2 GW, autorisant donc la création de centres de données d’envergure.

EDF s’exprimait alors dans le cadre du Sommet pour l’action sur l’IA. L’énergéticien évoquait alors un total de six sites adaptés identifiés à horizon 2026.

Microsoft lance son Copilot à l’assaut des professionnels de santé

5 mars 2025 à 10:30
Microsoft lance son Copilot à l’assaut des professionnels de santé

Capitalisant sur les actifs issus du rachat de Nuance, Microsoft a annoncé lundi le lancement prochain de Dragon Copilot, un assistant virtuel basé sur l’intelligence artificielle destiné aux professionnels de santé. La société signe à cette occasion des accords avec plusieurs éditeurs de premier plan, qui devraient permettre à son Copilot de s’intégrer nativement au sein des principaux ERP du secteur.

On connaissait Copilot comme assistant pour les développeurs, notamment sur GitHub. On le croise depuis peu comme successeur de Clippy au sein de la suite bureautique Office. Les professionnels de santé en découvriront bientôt une nouvelle version qui leur est dédiée : Microsoft Dragon Copilot.

Dévoilé lundi, Dragon Copilot se présente comme un « assistant vocal IA unifié », destiné à l’accompagnement des personnels de santé dans leur quotidien, « qui permet de simplifier le travail de documentation clinique, de faciliter la recherche d’informations et d’automatiser des tâches ».

Un Copilot dans les pas de Nuance

Si Microsoft insiste sur cette dimension vocale, c’est parce que son nouveau Copilot s’inscrit dans le prolongement des solutions spécialisées de l’éditeur Nuance Communication, racheté par la maison mère de Windows en 2021 pour 19,7 milliards de dollars.

De ce fait, Microsoft présente plutôt Dragon Copilot comme la combinaison et l’extension des possibilités offertes par deux solutions déjà présentes sur le marché. D’abord, Dragon Medical One, adressée à la médecine de ville, qui propose d’utiliser la voix pour créer des compte-rendus, préparer une documentation, ou écrire des courriers, avec une reconnaissance vocale adaptée au vocabulaire médical. Ensuite, la version enrichie destinée aux établissements de santé, Dragon Ambient eXperience, rebaptisée DAX Copilot depuis son lancement en 2022.

Cette « IA ambiante », capable de prendre des notes pour que le soignant se consacre pleinement à son patient selon la communication de Microsoft, délivrerait déjà des résultats probants. D’après ses propres études réalisées dans des établissements utilisateurs de DAX Copilot, l’éditeur revendique ainsi un « gain de 5 minutes par rencontre », et surtout une amélioration qualitative. 70 % des soignants déclareraient ainsi ressentir une diminution de leur fatigue, tandis que « 93 % des patients rapportent une meilleure expérience globale ».

Le marché de toutes les convoitises

La communication de l’éditeur intervient dans le cadre du salon HIMSS (Healthcare Information and Management Systems Society) de Las Vegas, le grand raout annuel des fournisseurs de solutions informatiques dédiées au secteur de la santé. L’IA y occupe sans surprise une place prépondérante. 126 des 205 exposants présents revendiquent ainsi une activité en rapport avec le domaine. Et Microsoft cherche logiquement à briller parmi ses concurrents, ce qui explique le calendrier de cette communication.

Bien que l’IA générative soit encore loin d’avoir trouvé sa place dans le quotidien de tous les médecins, le marché est en effet déjà bien lancé, comme en témoignent, en France, la trajectoire et les projets d’acteurs spécialisés comme Nabla, ou plus généralistes comme Doctolib (voir notre enquête dédiée ci-dessous).

Capitaliser sur les solutions héritées du rachat de Nuance, précurseur sur ce segment, permet dans ce contexte à Microsoft de déjà revendiquer des usages significatifs, ainsi qu’un « leadership technologique ».

L’éditeur affirme ainsi que les solutions santé de Dragon totalisent 600 000 utilisateurs dans plusieurs milliers d’établissements ou de cabinets. Elles profiteraient par ailleurs d’un entrainement réalisé sur « plus d’un milliard de minutes de dictée médicale par an et plus de 20 millions de rencontres en milieu ambiant ».

Une distribution indirecte déjà bien engagée

Microsoft indique que Microsoft Copilot sera disponible commercialement à compter de mai, d’abord aux États-Unis et au Canada. La France, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni suivront rapidement, avant un déploiement international à plus large échelle.

La liste des pays sélectionnés ne doit rien au hasard. Elle correspond à ceux dans lesquels Microsoft a déjà noué un partenariat de distribution croisée, voire d’intégration, avec un éditeur tiers déjà bien implanté sur son marché.

En France, Dragon Copilot sera ainsi rapidement disponible au travers de Softway Medical, qui se félicite de compter parmi « les principaux fournisseurs internationaux de dossiers patients informatisés à intégrer l’assistant IA de Microsoft dans le flux des tâches cliniques ». Microsoft indique également avoir contracté avec l’italien Dedalus, lui aussi très présent en France, notamment sur le marché hospitalo-universitaire.

L’enjeu, à ce niveau, n’est pas que commercial : il s’agit aussi de poser les bases nécessaires aux interactions entre Copilot et les données de l’établissement concerné. « Les nouvelles fonctionnalités de Dragon s’appuient sur un parc de données sécurisé et intègrent des mesures de protection cliniques, de conversation et de conformité spécifiques aux soins de santé pour des résultats d’IA précis et sûrs », vante à ce niveau Microsoft.

L’éditeur courtise historiquement le monde de la santé, principalement via sa division Microsoft Cloud Healthcare, chargée de vendre au secteur les solutions dérivées d’Azure. En France, le sujet a défrayé la chronique en 2024, allant jusqu’au Conseil d’État, puisque c’est Microsoft, acteur américain, qui a été retenu pour l’hébergement du Health Data Hub, la structure pensée comme le guichet unique dans les demandes d’accès aux données de santé dans un cadre de recherche.

Le sujet intéresse également Microsoft sur le volet grand public. L’éditeur a ainsi créé fin 2024 une équipe dédiée spécifiquement aux usages de l’IA en santé à destination du grand public. Les rênes en ont été confiés au Britannique Mustafa Suleyman, cofondateur de DeepMind. « Dans notre mission d’informer, de soutenir et d’autonomiser chacun avec une IA responsable, la santé est un cas d’utilisation critique », confirmait Microsoft en décembre dernier, sans préciser plus avant ses ambitions commerciales en la matière.

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