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Amazon US estime que les robots lui éviteront 600 000 embauches d’ici 2033

22 octobre 2025 à 17:06
I, Cobot
Amazon US estime que les robots lui éviteront 600 000 embauches d’ici 2033

Plus de robots, moins d’employés. D’après une enquête du New York Times, le géant du e-commerce estime que le déploiement de solutions d’automatisation robotisée au sein de ses infrastructures logistiques va lui permettre de doubler ses capacités d’ici 2033, tout en évitant l’embauche de quelque 600 000 employés humains.

S’il est encore difficile d’établir un consensus quant à l’impact réel qu’aura l’intelligence artificielle générative sur le monde du travail et les besoins en recrutement des entreprises, Amazon semble avoir des idées bien arrêtées sur le potentiel que revêt la robotique appliquée aux opérations logistiques. Le géant du e-commerce, qui comptait pour mémoire près de 1,2 million d’employés aux États-Unis fin 2024 (pdf), travaille en effet déjà au déploiement de solutions automatisées dans certains de ses entrepôts. Sur la base des résultats déjà mesurés, il prévoit d’accélérer la cadence pour accompagner le doublement programmé de ses activités (en volume de colis traités) d’ici 2033.

La robotique automatisée lui permettrait dans ce contexte d’éviter 600 000 nouvelles embauches. C’est le New York Times qui a révélé cette information mardi, dans une longue enquête basée sur des documents internes à l’entreprise. Les feuilles de route en question montreraient qu’Amazon a comme objectif ultime d’automatiser 75 % des opérations réalisées dans ses entrepôts. Une vision cible qui contraste avec le discours actuel de l’entreprise, centré sur les bénéfices économiques et sociaux que sont censés apporter ses implantations d’entrepôts aux territoires qui les accueillent, notamment les plus ruraux…

Une vision qui s’incarne déjà dans certains entrepôts pilotes

Amazon dispose déjà, dans son immense parc logistique, d’un centre de distribution particulièrement avancé en matière d’automatisation. Situé à Shreveport, en Louisiane, il a été officiellement présenté par Amazon fin 2024, qui promettait d’y employer à terme 2 500 personnes, pour opérer une flotte de milliers de robots capables de traiter un stock de 30 millions d’articles, répartis sur cinq étages et 280 000 m². Dans le discours d’Amazon, l’avènement du système d’orchestration dédié au ballet de ces milliers de chariots, bras et mécanismes d’emballage automatisés devait se traduire par une augmentation du nombre d’emplois humains.

« Alors que nous déployons cette nouvelle génération de robotique à travers notre réseau, nous nous attendons à ce que nos effectifs continuent de croître et nous sommes ravis de voir comment cette technologie contribue également à créer davantage d’opportunités d’emplois qualifiés. En effet, nos centres de distribution et sites de prochaine génération avec une robotique avancée nécessiteront 30 % de plus de salariés occupant des postes liés à la sûreté, à la maintenance et à l’ingénierie. »

Le déploiement à grande échelle des technologies mises en œuvre à Shreveport semble toutefois donner lieu à des prévisions différentes en interne, si l’on en croit le New York Times. L’équipe en charge de la robotique chez Amazon (environ 3 000 personnes) aurait ainsi écrit dans une note interne que ces avancées allaient permettre de lisser la courbe des recrutements d’Amazon sur les dix prochaines années. Autrement dit, le doublement programmé de l’activité pourrait se faire avec une réduction progressive de nouveaux postes créés.

Corollaire : la robotique permettrait de réduire la force de travail humaine dans les centres de distribution existants. Une note interne estimerait ainsi que le centre de Stone Mountain, situé près d’Atlanta, pourrait ainsi traiter jusqu’à 10 % d’articles en plus de son rythme de distribution actuel, en passant de 4 000 à 1 200 collaborateurs, soit une augmentation de l’ordre de 75 % du niveau d’automatisation du site.

Attrition et acceptation

Pour ce faire, Amazon n’aurait pas forcément besoin d’engager un plan social : il suffirait de laisser l’attrition naturelle rogner ses effectifs au fur et à mesure que l’entrepôt engage son rétrofit. À Stone Mountain, les embauches seraient déjà ralenties, si ce n’est gelées, remarque le New York Times. Un constat corroboré par le témoignage d’un demandeur d’emploi local dont la candidature a finalement été abandonnée par l’entreprise avant que le processus de recrutement ne soit bouclé.

À plus grande échelle, l’entreprise plancherait de ce fait sur les aspects collatéraux de cette automatisation au long cours. Parmi les pistes de réflexion figurent, toujours d’après les documents consultés par le New York Times, un travail sur l’image de l’entreprise auprès des communautés géographiques concernées par les possibles réductions d’effectifs, mais aussi une démarche visant à favoriser l’acceptation de l’automatisation, en choisissant par exemple de parler de « cobot » plutôt que de « robot », pour renforcer l’idée selon laquelle l’humain fait toujours partie du processus.

Amazon a de son côté répondu que les documents mentionnés par le NYT ne présentaient qu’une vision tronquée de la stratégie de l’entreprise et n’exprimaient que le point de vue d’une de ses divisions internes. De façon plus générale, le groupe défend publiquement l’idée selon laquelle les marges supplémentaires permises par l’automatisation sont mises au service de l’expansion de son réseau de distribution, avec la promesse d’un maillage plus fin du territoire des États-Unis et donc d’emplois locaux.

« Comment les centres de distribution d’Amazon transforment l’économie locale »

Hasard du calendrier (ou pas), Amazon a communiqué mardi 21 octobre les résultats d’une étude d’impact menée par le cabinet de conseil Oxford Economics. Basée sur l’examen de 55 comtés dans lesquels Amazon a créé au moins 1 000 emplois en un an, l’étude conclut que ces embauches se traduisent, cinq ans plus tard, par de réels bénéfices pour le territoire.

La présence et les recrutements d’Amazon conduiraient ainsi à une augmentation de 5 % du volume de créations d’entreprises, mais aussi une réduction de 0,37 % du chômage, une baisse de 0,48 % du recours à l’assistance Medicaid et une augmentation du salaire hebdomadaire moyen de 2,6 %.

[MàJ] KDE Plasma 6.5 arrondit ses angles et s’adoucit la nuit venue

22 octobre 2025 à 16:39
N'entrez pas docilement
[MàJ] KDE Plasma 6.5 arrondit ses angles et s’adoucit la nuit venue

La nouvelle version de l’environnement Plasma pour les distributions Linux est maintenant disponible. L’équipe de développement a décidé de lui donner certaines capacités visuelles qui lui faisaient défaut, dont la bascule automatique des thèmes. Mais on trouve aussi bon nombre d’améliorations dans tous les recoins.

Mise à jour du 22 octobre à 16h38 : La version finale de KDE Plasma 6.5 a été publiée ce 21 octobre. Elle contient les nouveautés présentées dans cet article : coins arrondis, bascule automatique entre les thèmes clairs et sombres, adaptation du fond d’écran, éléments épinglés dans le presse-papiers, personnalisation des menus du stylet, meilleur contrôle des permissions des applications ou encore améliorations du client RDP.

Comme toujours avec les nouvelles versions de GNOME ou KDE, la disponibilité de la mise à jour dépendra de la distribution utilisée. Sur des systèmes comme Ubuntu, il faut en général attendre la version suivante pour obtenir les dernières nouveautés de l’environnement de bureau. Sur les systèmes de type rolling release en revanche, elles sont très vite répercutées.


Article original du 23 septembre :

Maintenant que GNOME 49 est disponible en version finale, les regards se tournent vers la prochaine évolution majeure de l’autre grand environnement de la sphère Linux, à savoir KDE Plasma. La bêta de la version 6.5 est disponible depuis quelques jours et plusieurs distributions permettent de la tester.

Précisons néanmoins qu’il n’est pas si aisé d’essayer ces nouveautés, car peu de ces distributions fournissent un environnement Plasma sans modifications. Nous avions porté notre dévolu sur KDE Neon Testing, pour obtenir une expérience inchangée, mais la branche de test affiche toujours Plasma 6.4.5. Contrairement à ce qu’indique l’équipe de KDE dans sa présentation, c’est la branche Unstable qui dispose actuellement de Plasma 6.5.

Plusieurs améliorations visuelles

Plasma 6.5 introduit diverses nouveautés pour l’interface. par exemple, c’est la première version de l’environnement à proposer par défaut les quatre coins arrondis pour les fenêtres, plutôt que seulement deux en haut et deux coins carrés en bas. Ce n’est pas une révolution, mais Plasma se retrouve aligné désormais avec ce que l’on peut voir dans Windows, macOS et la plupart des distributions Linux fournies avec GNOME (quand les applications sont pleinement compatibles GTK4).

Le nouveau Plasma introduit également la bascule automatique entre les thèmes sombre et clair selon l’heure de la journée. Cette fonction, qui existe depuis longtemps dans GNOME et macOS, permet de changer pour un thème sombre à l’heure du coucher du soleil, afin de fournir un environnement moins agressif pour les yeux. Comme les autres systèmes, on peut toutefois paramétrer cette bascule ou la désactiver. À noter également que Plasma 6.5 propose des fonds d’écran adaptés (« dynamiques ») et que l’on peut personnaliser quel fond est utilisé dans un mode spécifique. Le choix du thème apparait aussi dans Paramétrage rapide, à l’ouverture de l’outil Configuration.

L’équipe ajoute avoir procédé à de nombreux petits ajustement un peu partout pour améliorer la lisibilité des textes, réduire les clignotements et ajouter des correspondances visuelles à tout ce qui pourrait déclencher un son.

Plasma 6.5 introduit dans le même temps KNightTime. Comme son nom l’indique, la fonction ajuste automatiquement la température de l’écran selon l’heure de la journée, un comportement désormais classique dans les systèmes d’exploitation. Là encore, ce comportement peut être désactivé.

Nombreux petits ajouts pratiques

Les notes de version de Plasma 6.5 contiennent une longue liste d’ajouts plus ou moins notables, mais dont beaucoup s’annoncent pratiques. Exemple simple, mais parlant : la prise en charge du niveau d’encre des cartouches d’imprimante, et la possibilité de recevoir des alertes quand ce niveau devient bas.

On trouve également plusieurs améliorations notables du presse-papier et de l’application qui l’accompagne, Klipper. Plasma 6.5 ajoute ainsi une fonction réclamée depuis longtemps : pouvoir marquer certaines entrées comme favorites afin de les y enregistrer de manière permanente. Qu’importe alors le redémarrage de la machine, on pourra ressortir les éléments régulièrement collés les fois suivantes. Autre fonction, le support de la synchronisation du presse-papiers entre le client et le serveur lors de sessions de bureau à distance.

On continue dans les ajouts pratiques avec l’apparition sur l’écran de connexion d’un nouveau bouton pour déclencher la mise en veille prolongée de l’ordinateur, si le système détecte une configuration compatible. Un ajout semblable à celui des contrôles média de GNOME 49 sur l’écran de connexion, que KDE possédait déjà.

Et ça continue

Il est difficile de rassembler les nouveautés de Plasma 6.5, tant elles sont réparties dans de nombreux composants. Par exemple, le widget Sticky Notes est beaucoup plus pratique, grâce à plusieurs améliorations : la couleur déjà utilisée est indiquée dans le menu, la couleur de la note est affichée dans le menu contextuel, l’ensemble est plus lisible en fonction du thème, et la fenêtre popup peut être redimensionnée.

Crédits : KDE

On note aussi l’apparition d’interrupteur dans les paramètres rapides pour des éléments comme le Bluetooth, qui évitent de devoir cliquer sur la catégorie pour activer/désactiver un élément. On continue avec un petit rattrapage sur GNOME dans la gestion des pilotes, puisque la boutique Discover peut maintenant en gérer l’installation si besoin. Les développeurs indiquent que cette modification est utilisée avec succès depuis plus d’un an sur la distribution Solus.

Autre nouveauté très bienvenue, une page de configuration permet de rassembler toutes les permissions données aux applications basées sur des portails. Même si on pense tout de suite aux paquets Flatpak, l’équipe précise que c’est bien pour l’ensemble des portails. Pour une application, on peut ainsi voir les autorisations accordées et les désactiver si besoin. Par exemple, couper l’accès aux notifications, lui retirer sa priorité haute, ne plus lui permettre d’empêcher la mise en veille, bloquer la géolocalisation, etc.

Crédits : KDE

Encore un peu ?

Les recherches dans KRunner deviennent en outre plus pratiques. Le composant supporte en effet désormais la recherche « floue » pour les applications : on peut retrouver ce que l’on cherche non pas en indiquant le nom exact, on peut la décrire avec des termes génériques, qui peuvent même contenir des erreurs (dans une certaine mesure). Cette recherche prend aussi en charge les raccourcis globaux. Si vous cherchez par exemple à effectuer une capture d’écran d’une zone spécifique, il suffit de décrire le résultat à KRunner pour qu’il vous indique le bon raccourci.

Plasma 6.5 contient – inévitablement – des améliorations liées au support de Wayland. L’environnement prend ainsi en charge le mode picture in picture du « nouveau » serveur d’affichage, ainsi que le protocole « pointer warp ». Ce dernier permet à un client (comme une application) de téléporter le curseur de la souris d’un endroit à un autre. L’équipe indique que pour limiter les dérapages, cette faculté ne sera gérée qu’au sein de la fenêtre étant au premier plan.

On continue avec plusieurs nouveautés pour les tablettes. Le nouveau Plasma permet notamment de configurer les molettes, quand la tablette utilisée en contient. Ces molettes sont le plus souvent utilisées pour appliquer un niveau de zoom ou pour modifier la taille du pinceau. De même, leurs versions tactiles sont également prises en charge, comme on les retrouve parfois sur les modèles Wacom. Plasma permet alors d’en modifier le comportement, voire de les désactiver.

Enfin, signalons que Plasma 6.5 introduit les « plans de superposition » pour le traitement graphique. Le procédé évite de calculer notamment ce qui se trouve derrière une fenêtre et donc de ralentir la composition de l’ensemble. Selon l’équipe de développement, cet ajout améliore les performances et la latence pour les jeux en mode fenêtré, tout en réduisant « considérablement » la consommation d’énergie lors de la lecture vidéo. Cette capacité est encore incomplète et ne fonctionne par exemple pas sur les configurations HDR. De plus, on ne peut s’en servir que pour une seule sortie par GPU, donc pas en mode multi-écrans.

La version finale de Plasma 6.5 est attendue pour le 21 octobre. Notez que l’un des grands apports prévus, KDE Initial System Setup (KISS), est finalement reporté à la version 6.6.

☕️ Samsung dégaine son casque Galaxy XR à 1 799 euros, concurrent direct du Vision Pro

22 octobre 2025 à 14:54

Les rumeurs filaient depuis le début de l’année et sont concrétisées : Samsung a un concurrent direct du Vision Pro d’Apple. Nommé Galaxy XR et vendu 1 799 dollars, soit environ la moitié du casque d’Apple dans sa dernière révision, il présente des caractéristiques semblables et veut récupérer la couronne de la réalité mixte.

La puce principale est ainsi un Snapdragon XR2+ Gen 2, épaulé par 16 Go de mémoire, tandis que le stockage est de 256 Go (sans options). Côté capteurs, on en trouve une tripotée, comme on pouvait s’y attendre : deux caméras haute résolution, six caméras de suivi vers l’extérieur, quatre caméras de suivi des yeux, un capteur de profondeur, un capteur de scintillement et cinq unités dédiées à la mesure inertielle. La reconnaissance de l’iris est présente, de même que deux haut-parleurs et le Wi-Fi 7 (le dernier Vision Pro reste au Wi-Fi 6). L’affichage est confié à deux écrans mini-OLED 4K de 90 Hz (120 Hz sur le dernier Vision Pro).

Côté autonomie, on est dans la même fourchette que le casque d’Apple : 2h30 environ, via une batterie externe reliée par un câble. On peut brancher le casque au secteur pour s’affranchir de cette limite. Le Galaxy XR est en revanche plus léger : 545 grammes, contre 600 à 650 pour le Vision Pro selon le modèle. Sur ce point, plusieurs médias l’ayant testé, dont The Verge, témoignent d’un confort supérieur au produit d’Apple, notamment grâce à un poids mieux réparti.

La partie logicielle est confiée à Android XR, une version dédiée du système de Google. Cette dernière s’était retenue de lancer des applications dédiées au Vision Pro : elles sont bien entendu présentes dans le Galaxy XR, dans une expérience générale qui rappelle beaucoup celle de visionOS. Même Netflix a dégainé une application pour Android XR, alors que la plateforme n’en a jamais publié pour le Vision Pro. Gemini est fortement intégré, avec la possibilité de poser des questions sur ce que l’on voit.

La question demeure : même à moitié-prix, le Galaxy XR sera-t-il un succès ? The Verge note qu’à ce tarif, le casque est moins cher qu’un Z Fold 7 (2 000 dollars dans sa version 256 Go), mais que le marché semble se tourner plus rapidement vers les lunettes connectées. En attendant, le Galaxy XR est disponible en Corée du Sud et aux États-Unis. Rien n’a été annoncé pour les autres marchés. Sur la page de commande, on note qu’à l’instar du Vision Pro, Samsung permet de commander des verres adaptés à sa vue.

☕️ Des centaines de personnalités appellent de nouveau à stopper la course à l’IA

22 octobre 2025 à 14:39

Plus de 900 chercheurs, experts et représentants de la société civile, essentiellement états-unienne, signent un nouvel appel à moratoire sur l’IA.

Titré « Déclaration sur la superintelligence », ce dernier appelle à « l’interdiction du développement de la superintelligence, qui ne sera levée qu’après l’obtention d’un :
1/ large consensus scientifique sur la sécurité et le contrôle de cette technologie, ainsi que d’une
2/ forte adhésion du public. »

Parmi les signataires : le prix Turing Yoshua Bengio, le prix Nobel (de physique pour ses travaux en informatique) Geoffrey Hinton, l’informaticien Stuart Russell, le cofondateur d’Apple Steve Wozniak, l’entrepreneur Richard Branson, le rappeur Will.I.am ou encore l’ancien conseiller de Donald Trump Steve Bannon.

Il ne précise pas la manière dont l’adhésion du public serait évaluée, ni à qui il reviendrait d’interdire le développement de la recherche scientifique comme le développement commercial de l’IA.

Cet appel fait suite à une série d’autres, dont un signé en 2015 par plus de 700 personnes, une lettre ouverte sur une pause dans l’IA en 2023, peu de temps après l’arrivée des modèles génératifs dans l’espace public, suivie d’une troisième, en 2024, exhortant les dirigeants mondiaux à prendre des mesures urgentes face aux menaces existentielles.
 Un entrepreneur comme Elon Musk en a signé plusieurs avant de lancer sa propre société xAI.

Trois de ces quatre exemples ont été publiés par le Future of Life Institute (FLI), tandis que l’appel de 2024 a directement été proposé par l’informaticien Max Tegmark. Le FLI est une organisation non gouvernementale cofondée par les chercheurs Max Tegmark, Anthony Aguirre, et le cofondateur de Skype Jaan Tallin, et spécialisée dans l’étude des risques existentiels, notamment posés par l’intelligence artificielle. À son lancement, le FLI a largement été financé par Elon Musk.

En 2023, la publication de la précédente lettre ouverte avait suscité le débat, une chercheuse comme Margaret Mitchell déclarant au Guardian qu’ « en traitant comme acquises de nombreuses idées discutables, la lettre affirme un ensemble de priorités et un discours sur l’IA qui profite aux partisans de la FLI. Ignorer les dommages actuels est un privilège que certains d’entre nous n’ont pas. »

OpenAI lance son navigateur ChatGPT Atlas, la guerre avec Google s’intensifie

22 octobre 2025 à 11:12
Résume-moi le web
OpenAI lance son navigateur ChatGPT Atlas, la guerre avec Google s’intensifie

OpenAI vient de lancer son navigateur. Nommé Atlas, il n’est pour l’instant disponible que sur macOS, sur les machines équipées de puces Apple Silicon. Un lancement qui initie pleinement la guerre avec Google.

On savait qu’OpenAI travaillait sur un navigateur et le nom « Atlas » tournait depuis peu. Le nom fait référence au titan de la mythologie grecque, condamné par Zeus à porter la voute céleste sur ses épaules pour l’éternité. Difficile de savoir dans quelle mesure OpenAI estime que son produit doit porter le poids du monde, mais l’entreprise l’a peut-être seulement choisi en référence aux atlas géographiques.

Trêve de bavardage, Atlas est là. De quoi parle-t-on ? D’un navigateur basé sur Chromium, disponible uniquement sur les Mac Apple Silicon et entièrement tourné vers ChatGPT. Des versions Windows, Android et iOS sont prévues pour « bientôt », sans plus de précision, et rien n’est dit sur une éventuelle version Linux.

Capacités principales

Atlas se positionne comme la porte d’entrée préférée des personnes utilisant le service, avec à la clé des promesses de gain de temps.

Comme on l’a déjà vu avec des navigateurs comme Dia (The Browser Company) ou Neon (Opera), Atlas rassemble toutes les fonctions de ChatGPT au sein du navigateur pour y effectuer toutes les tâches que l’on peut demander habituellement à l’assistant. L’intégration permet à l’IA de retenir tout ou partie des actions effectuées pour élargir le contexte. On peut ainsi poser des questions comme « Tu peux me retrouver le site sur lequel je regardais des chaussures la semaine dernière ? ».

Ce point est central dans la philosophie de l’éditeur. Plus on laisse Atlas suivre les activités, plus il peut répondre à des questions sur ce que l’on a fait les jours ou semaines précédents. Selon OpenAI, le navigateur devient donc meilleur avec le temps, particulièrement quand il détecte que certaines actions sont effectuées régulièrement.

Autre point mis en avant, l’instantanéité du contexte. Ainsi, plutôt que de demander à ChatGPT des tâches basées sur des informations, captures et autres fichiers envoyés dans la fenêtre de conversation, l’IA dispose déjà du contexte, par exemple dans le site en cours de consultation. En outre, quand on ouvre la barre latérale droite, via le bouton dédié en haut à droite, certaines demandes classiques sont déjà proposées, comme la création d’un résumé, l’identification de points de vue supplémentaires ou l’aide à la lecture, avec des explications étape par étape.

Il est bien sûr question d’agents, mais ce mode de fonctionnement n’est disponible qu’en préversion et uniquement pour les personnes abonnées Plus, Pro et Business, contrairement au navigateur qui peut être utilisé par tout le monde.

Parmi les autres capacités du navigateur, on peut citer l’aide proposée après une simple sélection de texte, les suggestions personnalisées sur la page Nouvel onglet, la possibilité de lancer des actions telles que « fais le ménage dans mes onglets », ou encore des actions désormais habituelles dans les navigateurs dopés à l’IA, comme la comparaison ou la synthèse de plusieurs onglets, le lancement d’un projet de voyage selon certains critères, etc.

Personnalisation

Consciente probablement que des attaques sur la vie privée ne sont jamais loin, OpenAI braque les projecteurs sur le contrôle qui peut être exercé sur Atlas. « Vous avez le contrôle de ce que ChatGPT peut voir et mémoriser pendant que vous naviguez. Vous pouvez effacer des pages spécifiques, effacer l’intégralité de votre historique de navigation ou ouvrir une fenêtre de navigation privée pour vous déconnecter temporairement de ChatGPT », vante l’entreprise.

En outre, certaines capacités ne sont pas activées par défaut, dont tout ce qui touche à la mémoire. Si on active ces fonctions, elles sont consultables, modifiables et supprimables depuis les paramètres du navigateur. Que la mémoire soit activée ou non, on peut passer par la barre d’adresse pour indiquer à ChatGPT que le site consulté ne lui est pas visible (via le petit bouton de réglages situé à gauche de l’adresse).

Par défaut, Atlas ne se sert pas des données de navigation pour l’entrainement des modèles d’OpenAI. L’entreprise ajoute que même si ce paramètre est activé, les pages refusant le robot maison (GPTBot) ne seront pas prises en compte.

Attention cependant : si vous avez autorisé le client ChatGPT à utiliser les conversations pour l’entrainement, cette permission est automatiquement appliquée à la navigation. De même, si vous avez activé le contrôle parental dans ChatGPT, Atlas l’applique aussi. Le navigateur ajoute plusieurs options à ce contrôle, dont la possibilité de désactiver la mémoire et le mode agent.

Guerre contre Google

« L’année dernière, nous avons ajouté la recherche dans ChatGPT afin que vous puissiez trouver instantanément des informations opportunes sur Internet, et c’est rapidement devenu l’une de nos fonctionnalités les plus utilisées. Mais votre navigateur est l’endroit où tout votre travail, vos outils et votre contexte sont regroupés. Un navigateur construit avec ChatGPT nous rapproche d’un véritable super-assistant qui comprend votre monde et vous aide à atteindre vos objectifs », indique OpenAI dans son billet de blog.

Un super-assistant qui pourrait menacer l’empire Google, déjà mis à mal par les fonctions de recherche intégrées dans les chatbots, qui fragilisent son écosystème publicitaire. Si les 800 millions d’utilisateurs de ChatGPT finissaient par se tourner vers Atlas, le trône de Chrome pourrait trembler. Surtout, au sein d’Atlas, toute recherche lancée passe par ChatGPT, qui devient la source privilégiée d’accès à l’information.

Reste qu’Atlas est pour l’instant disponible de manière limitée, sur une seule plateforme et ressemble davantage à une première ébauche qu’à un produit finalisé. Pour les personnes sans abonnement, le quota quotidien d’utilisation gratuite sera probablement très vite atteint. En outre, bien que le navigateur autorise l’installation d’extensions, aucune zone ne permet de les contrôler, ce qui en rend beaucoup inutilisables.

5G illimitée* : Bouygues Telecom aussi saute le pas, via NRJ Mobile à 17,49 euros par mois

22 octobre 2025 à 10:30
De l’illimité par paquet de 500 Go
5G illimitée* : Bouygues Telecom aussi saute le pas, via NRJ Mobile à 17,49 euros par mois

NRJ Mobile propose aussi de la 5G illimitée, sans condition ni engagement, pour 17,49 euros par mois. La data est illimitée, mais il faudra passer par l’espace client tous les 500 Go pour remettre une pièce dans la machine.

Hier, SFR lançait deux nouveaux forfaits avec de la 5G+, le nom commercial de la 5G SA StandAlone qui ne nécessite pas un cœur de réseau en 4G pour fonctionner.

L’opérateur coupait l’herbe sous le pied de NRJ Mobile, un opérateur virtuel racheté par Bouygues Telecom en 2020, dans le cadre du rachat plus vaste de l’opérateur virtuel d’Euro-Information Telecom. Cet été, Bouygues Telecom et le groupe NRJ annonçaient la prolongation pour cinq ans (jusqu’en 2030 donc) de leur accord permettant à Bouygues Telecom de continuer à utiliser la marque NRJ Mobile.

« Le seul forfait illimité 5G accessible à tous et sans engagement »

Ce 17 octobre 2025, NRJ Mobile teasait en effet une annonce, prévue pour le mardi 21 octobre, avec rien de moins que le « goat » de ses forfaits à venir. C’est donc hier en fin de journée que l’opérateur a présenté sa nouvelle offre : de la data illimitée, pour 17,49 euros par mois sans engagement. La carte SIM est à 1 euro.

Alors que SFR affirmait être « le premier opérateur à proposer la data illimitée sans condition de détenir une Box », NRJ Mobile répond avec « le seul forfait illimité 5G accessible à tous et sans engagement » (l’illimité 5G+ de SFR est avec engagement de deux ans). NRJ Mobile aussi ajoute qu’il est « inutile par exemple d’être client fixe pour en bénéficier ».

NRJ Mobile affirme que les « utilisateurs profitent ainsi d’une liberté totale, pour naviguer, streamer, jouer et même partager leur connexion pour le télétravail, sans se soucier des dépassements ». Enfin presque…

En effet, comme indiqué dans les notes de bas de page du communiqué de presse et du site, profiter de l’illimité demandera quelques manipulations pour les plus gros consommateurs. Le débit est par défaut réduit au-delà de 500 Go en France métropolitaine, mais le « rétablissement du débit [est] gratuit depuis l’Espace Client de manière illimitée ».

Le reste du forfait ne réserve pas de surprise. Il comprend évidemment des « appels et SMS/MMS illimités depuis Europe et DOM vers la France métropolitaine et vers Europe et DOM. 42Go d’Internet en Europe et DOM (en plus des Go en France) ».

Vous avez demandé les conditions générales, veuillez patienter…

L’opérateur n’a pas encore mis à jour sa brochure tarifaire (elle est toujours daté du 26 mai 2025), impossible donc de savoir s’il y a des conditions particulières sur les usages, comme c’est le cas chez SFR. La marque au carré rouge parle en effet d’un usage raisonnable, de quoi la quantité de data pourrait être réduite à 100 Go.

SFR donne quelques exemples de ce qu’il considère comme déraisonnable : des « usages en continu fortement consommateurs de bande passante (de type peer-to-peer ou téléchargement par exemple) de nature à saturer le réseau sur une zone donnée, et pouvant nuire aux utilisateurs SFR sur cette zone, et/ou d’usage via un matériel autre qu’un équipement à usage mobile ».

Chez NRJ Mobile, les actuelles conditions générales de service (26 mai 2025) précisent uniquement le cas général de l’usage des réseaux : « Pour l’ensemble de nos services des mesures de gestion de trafic raisonnables ou exceptionnelles (notamment la priorisation des communications ou la réduction des débits, en cas de congestion) peuvent être mises en œuvre pour optimiser l’accès de tous au Réseau. Ces mesures peuvent avoir pour effet d’allonger provisoirement la durée de téléchargement de contenus (page internet, e-mail ou encore impacter la qualité des vidéos etc.) ».

5G illimitée* sur les réseaux Free Mobile, SFR et Bouygues Telecom

Quel que soit l’opérateur, la 5G illimitée s’accompagne toujours d’une « * », au-delà des conditions floues sur les usages jugés raisonnables par l’opérateur.

Chez Free Mobile elle est réservée aux clients qui disposent également d’une Freebox, chez SFR il faut s’engager pendant deux ans et chez NRJ Mobile (Bouygues Telecom) il faut réactiver le débit tous les 500 Go. Ne reste donc qu’Orange à ne pas proposer une telle offre sur le mobile.

☕️ Le compte de la Maison-Blanche est le deuxième le plus bloqué sur Bluesky

22 octobre 2025 à 09:49

Vendredi, la Maison-Blanche est arrivée sur Bluesky, le réseau social sur lequel une partie de la gauche états-unienne a trouvé refuge.

Les équipes gouvernementales y réfléchissent depuis février, sur le ton de l’expérimentation, mais ont pris la décision d’accélérer le mouvement la semaine dernière pour y diffuser des messages relatifs au « shutdown », c’est-à-dire à la paralysie budgétaire des activités fédérales.

Outre l’institution présidentielle, des comptes officiels ont été créés pour plusieurs agences gouvernementales, dont le ministère du Commerce, des Transports, de la Sécurité intérieure, de la Santé et des Ressources humaines, et celui de la Guerre. 


En lieu et place de messages informatifs, tous ont rapidement publié des messages consistant à attaquer les démocrates états-uniens, sur un ton globalement joyeux et une logique de trolling.

TechCrunch en déduit que les équipes dédiées du gouvernement cherchaient une réponse négative. Auprès de Wired, des représentants du gouvernement affirment au contraire que ce ton est cohérent avec celui employé sur toutes les autres plateformes.

Les protestations ne se sont pas fait attendre : de nombreux usagers ont répondu en demandant la publication des dossiers relatifs à l’affaire Epstein.

Surtout, de nombreux comptes populaires ont recommandé à leurs followers de bloquer les différents comptes.

« Bloquez et passez à autre chose », telle est la recommandation répétée sur le réseau, si bien qu’en cinq jours, le compte officiel de la Maison Blanche est devenu le deuxième compte le plus bloqué de Bluesky… derrière celui de JD Vance. 


Le compte dédié à la sécurité intérieure est le quatrième le plus bloqué, d’après le trackeur Clearsky.

☕️ Vente de SFR : « une proposition très basse », mais pas « indécente » pour des créanciers

22 octobre 2025 à 08:34

La semaine dernière, Bouygues Telecom, Free et Orange déposaient une offre commune pour racheter SFR. À 17 milliards d’euros, elle a immédiatement été refusée par Altice France. Nous expliquions alors que ce n’était que le début d’une partie de poker menteur… et la suite de la partie n’a pas tardé à arriver.

Comme toujours en pareille situation, il y a d’un côté les acheteurs qui veulent en tirer le prix le plus bas et de l’autre les vendeurs (Patrick Drahi et ses créanciers) qui en veulent un maximum ; d’autant qu’ils ont ferré un gros poisson à trois têtes.

Après SFR, c’est au tour d’actionnaires d’Altice France (qui détiennent 45 % du capital) de répondre, de manière indirecte. Au Figaro, un proche des créanciers explique que « c’est une proposition très basse en termes de prix, ils ne la trouvent pas très sérieuse ». Un autre ne la juge pas pour autant « indécente ».

Boutique SFR – crédit Altice France

Patrick Drahi et les créanciers d’Altice poursuivent le même but : faire monter le prix pour en tirer le plus possible. Mais il ne faut pas trop trainer non plus car il n’est pas certain que les trois concurrents maintiennent leur offre pendant des mois, la fenêtre de la consolidation peut aussi se refermer. Sans compter que, même si accord était trouvé, la procédure serait très longue avant d’arriver à son terme.

Selon nos confrères, l’accord entre Altice France et ses créanciers « prévoit que pour une offre valorisant Altice à 23,6 milliards d’euros et qui correspondrait à une distribution de 8,122 milliards d’euros pour les actionnaires d’Altice, le milliardaire pourra se passer de l’aval des créanciers ». Avec l’offre d’achat d’une partie de la marque au carré rouge pour 17 milliards d’euros, cela valoriserait SFR dans son ensemble à 21 milliards d’euros.

La partie de poker menteur ne fait que commencer. La parole est maintenant aux trois partenaires du moment.

☕️ TikTok : les risques pour la santé mentale des enfants pointés par Amnesty International

22 octobre 2025 à 08:00

Dans un rapport publié ce mardi 21 octobre, l’antenne française d’Amnesty International montre de nouveau les risques pour les enfants associés au fait de « doomscroller » des vidéos sur le réseau social.

Après une commission d’enquête de l’Assemblée nationale récemment, la plainte de 14 États américains l’année dernière, ou encore l’enquête de nos confrères belges de la RTBF, l’ONG dénonce les « risques systémiques que [le modèle de TikTok] fait courir aux enfants et aux jeunes ».

L’ONG a mené deux expériences montrant les dérives de l’algorithme qui pousserait les adolescents vers le visionnage de vidéos sur la tristesse et la santé mentale.

TikTok

D’une part, en regardant les propositions de l’onglet « Pour toi » après avoir regardé ce genre de vidéos pendant quelque temps sur des profils. « Le fait de regarder ces vidéos a ensuite entraîné une multiplication rapide des contenus sur la tristesse et la santé mentale. Dans les 15 à 20 minutes après le début de l’expérience, les trois fils contenaient presque exclusivement des vidéos sur la santé mentale, dont jusqu’à la moitié sur des contenus tristes et dépressifs », explique l’ONG.

D’autre part, en faisant la même expérience, mais automatiquement, pour avoir plus de données : l’organisation a constaté les mêmes effets, mais de manière moins importante.

Comme on peut s’en douter pour un algorithme qui ne se baserait que sur la similarité des contenus, « plus un·e utilisateur·rice manifeste un intérêt pour des contenus potentiellement nocifs, plus il/elle reçoit de recommandations en ce sens », explique Amnesty International. Le problème ici est que ce genre de contenus est nocif pour la santé, notamment des adolescents, et qu’ils incitent à l’automutilation ou au suicide.

Dans le média La Croix, Stéphanie Mistre, dont la fille s’est suicidée à 15 ans, fustige une plateforme « obnubilée par ses profits ».

Dans ses conclusions, Amnesty International pousse la Commission européenne à « veiller que le Règlement sur les services numériques soit rigoureusement appliqué » et « inclure sans délai » ses conclusions à l’enquête en cours sur les possibles violations par TikTok de ses obligations au titre du DSA.

L’ONG demande en parallèle aux États membres de l’Union européenne, et en particulier à la France, de « faire en sorte que les droits des mineur·e·s soient respectés et protégés » et « faire le nécessaire pour que l’accès aux infrastructures et services numériques incontournables (comme TikTok et d’autres plateformes de réseaux sociaux) et leur utilisation ne soient pas subordonnés à une surveillance généralisée des utilisateurs et utilisatrices ».

Reçu hier — 21 octobre 2025 Next

☕️ Contre Epic, Google obtient une semaine de délai pour modifier son Play Store

21 octobre 2025 à 17:43

Demain, mercredi 22 octobre, Google est censé répercuter la décision du tribunal dans sa défaite majeure contre Epic. La principale conséquence est que les développeurs vont pouvoir utiliser d’autres systèmes de paiement aux États-Unis que Google Play Billing.

Le juge James Donato, en charge du dossier, vient d’accepter de repousser l’échéance au 29 octobre, sans que l’on sache pourquoi. Comme le signale notamment The Verge, Google n’a pas motivé publiquement sa demande, et l’acceptation du tribunal n’est pas non plus expliquée, pas plus que celle d’Epic, qui était nécessaire.

Présentation de l'Epic games Store sur Android et iOS

Une piste pourrait être la demande d’appel que prévoit de lancer Google à la Cour suprême, plus haute juridiction du pays. Il serait cependant étonnant que celle-ci s’en mêle, car elle avait sèchement rejeté une demande similaire d’Apple en janvier 2024.

La situation pour les deux entreprises s’est largement compliquée au cours des dernières années des deux côtés de l’Atlantique. Le courant actuel des évènements va vers une considération plus générale des smartphones et tablettes comme de simples ordinateurs, avec des processus d’installation d’applications tierces plus libres. Google et Apple sont vent debout contre cette idée. En Europe, Apple répète ainsi à l’envi que le DMA entraine une baisse de sécurité par la simple possibilité de laisser des boutiques tierces exister.

Windows 11 : Microsoft colmate en catastrophe des problèmes liés aux correctifs d’octobre

21 octobre 2025 à 16:37
Quis correcdiet ipsos correcdes?
Windows 11 : Microsoft colmate en catastrophe des problèmes liés aux correctifs d’octobre

Les mises à jour d’octobre pour Windows 11 (dans ses versions 24H2 et 25H2) laisseront probablement de mauvais souvenirs chez une partie des utilisateurs. Elles ont provoqué plusieurs problèmes, dont l’impossibilité d’utiliser des périphériques USB dans l’environnement de récupération et un localhost cassé.

Microsoft a beau montrer régulièrement des évolutions dans son processus de mises à jour, les couacs continuent à intervalles plus ou moins réguliers. La mise à jour annuelle 24H2 pour Windows 11 a par exemple entrainé de très nombreux problèmes. Mais si l’on peut comprendre qu’une version majeure engendre des incompatibilités, les correctifs mensuels ont aussi leur part d’accidents.

Localhost cassé, localhost « réparé »

Les problèmes commencent avec la mise à jour KB5066835, diffusée en même temps que les correctifs mensuels d’octobre. Comme on peut le voir sur le site de Microsoft, elle est censée apporter diverses corrections, notamment pour la fenêtre d’impression dans les navigateurs basés sur Chrome ou encore dans PowerShell.

Elle a cependant eu plusieurs effets délétères. Dès le mercredi 15 octobre (soit le lendemain de la publication des mises à jour), la question apparait sur divers forums, dont Reddit et Stack Exchange : le correctif casse-t-il localhost ? Un nombre croissant d’utilisateurs rapporte alors qu’il est impossible d’utiliser l’adresse 127.0.0.1. Ils rencontrent des erreurs telles que « ERR_CONNECTION_RESET » et « ERR_HTTP2_PROTOCOL_ERROR ».

Ce problème a rejailli immédiatement sur tous les services et logiciels qui s’en servent. La fonction de débogage de Visual Studio s’en sert, tout comme l’authentification SSMS Entra ID et globalement tout produit créant un serveur local pour remplir diverses fonctions.

Le problème a été reconnu par Microsoft le 16 octobre. L’éditeur indique dans une fiche technique qu’il provient d’un bug dans le serveur web HTTP.sys pour ASP.NET Core. Il ne survient pas toujours et dépend d’un ensemble de conditions, dont l’installation de la dernière mise à jour ou l’horodatage du dernier redémarrage de l’appareil. Curieusement, la solution donnée pour atténuer le problème est simplement de se rendre dans Windows Update, d’appuyer sur Rechercher, d’installer toutes les mises à jour en attente et de redémarrer… même si rien n’a été installé.

Une version corrigée de cette mise à jour KB5066835 doit être diffusée très prochainement. Nous mettrons à jour cet article quand ce sera le cas.

Les souris et claviers USB bannis de WinRE

WinRE, pour Windows Recovery Environment, est une fonction très pratique de Windows dans laquelle on peut démarrer en cas de gros problème dans le système. De là, on peut déclencher diverses opérations pour tenter de réparer ce qui cloche, notamment face à une impossibilité de démarrer.

Or, la mise à jour KB5067039, contenue dans la même KB5066835, a entrainé un gros problème : les périphériques USB ne fonctionnaient plus dans WinRE, dont les claviers et souris. En clair, en cas de redémarrage dans l’environnement de réparation, ce dernier ne pouvait pas être utilisé à moins d’avoir sous la main un autre type de périphérique. Le problème épargne notamment ceux en PS/2, mais le nombre de configurations compatibles Windows 11 embarquant encore ce type de connectique doit être rare.

Ce 20 octobre, Microsoft a donc publié en urgence la mise à jour KB5070773, qui reprend la KB5067039 et lui ajoute un correctif pour ce problème spécifique. « Après l’installation de la mise à jour de sécurité Windows publiée le 14 octobre 2025 (KB5066835), les périphériques USB, tels que les claviers et les souris, ne fonctionnent pas dans l’environnement de récupération Windows (WinRE). Ce problème empêche la navigation dans les options de récupération dans WinRE. Notez que les périphériques USB continuent de fonctionner normalement dans le système d’exploitation Windows », indique Windows dans sa fiche technique.

Pour rappel, Microsoft nomme ce type de correctif publié hors du cycle habituel « OOB », pour « out-of-band ».

On note aussi une mise à jour « dynamique » KB5070762 pour les versions 24H2 et 25H2 de Windows 11, ainsi que pour Windows Server 2025. Elle est plus spécifique, visant les environnements d’entreprise où des images Windows peuvent être déployées à grande échelle.

Autres problèmes et sens du timing

Outre les problèmes pour lesquels des correctifs de correctifs ont été déployés en urgence, la mise à jour KB5066835 en a entrainé d’autres. Ainsi, le panneau de prévisualisation dans l’Explorateur ne remplit pas toujours son rôle, citant un problème de sécurité sur certains fichiers, là où il ne le faisait pas auparavant.

On note des problèmes d’authentification par carte à puce, conséquence directe d’un changement introduit par la dernière mise à jour. Celle-ci renforce en effet « la sécurité en exigeant l’utilisation du fournisseur de stockage de clés (KSP) au lieu du fournisseur de services de chiffrement {CSP) pour les certificats de carte intelligents basés sur RSA ». Depuis hier, le souci est cependant considéré comme résolu, Microsoft ayant donné une marche à suivre dans une fiche dédiée.

La mise à jour KB5066835 peut également refuser de s’installer. Il est recommandé dans ce cas de la récupérer manuellement depuis le catalogue de Microsoft. Elle pourrait aussi être la source de soucis avec certains périphériques de Logitech et entrainer des baisses de performances dans certains jeux (dont Assassin’s Creed Shadows), mais ces soucis spécifiques n’ont pas été confirmés.

Dans l’ensemble, le timing de ces problèmes tombe mal. Windows 10 vient de perdre son support technique, et même si l’Europe bénéficie d’une année gratuite de mises à jour étendues en échange d’une connexion avec le compte Microsoft, Windows 11 devait se faire oublier. La mise à jour annuelle 25H2 a été extrêmement discrète, ne possédant que très peu de nouveautés.

Pendant ce temps, d’autres acteurs profitent du spectacle et de l’opportunité offerte par cette fin de support. Sur son compte X, Zorin Group a ainsi déclaré que sa plus récente distribution, Zorin OS 18, a franchi le cap des 300 000 téléchargements. Comme nous l’avions indiqué dans notre prise en main, le système a mis un accent particulier sur les personnes venant de Windows 10, avec une interface léchée, l’intégration de Wine et un moteur de recommandations pour trouver des équivalents Linux aux applications Windows.

5G+ illimitée : SFR saute le pas et tacle Free Mobile au passage

21 octobre 2025 à 16:13
Savonnage de planche pour le prochain ?
5G+ illimitée : SFR saute le pas et tacle Free Mobile au passage

SFR saute le pas de la 5G+ et de la data illimitée pour ses clients grand public… enfin illimité tant que l’usage est raisonnable. L’opérateur en profite pour tacler Free Mobile sur les conditions de la data illimitée sur son forfait 5G.

SFR vient d’annoncer du nouveau sur le mobile avec deux forfaits : une offre spéciale Illimité 5G+ et une autre avec 250 Go 5G+.

5G+ est pour rappel le nom commercial utilisé par les opérateurs français pour parler de la 5G SA, c’est-à-dire la 5G StandAlone, en opposition à la 5G NSA (Non StandAlone) qui s’appuie sur un cœur de réseau 4G et qui était la première version déployée de la 5G.

5G+ illimité chez SFR… sauf « usage déraisonnable »

SFR propose déjà de la 5G+ à ses clients, via des options Slice Entreprise et Plus de sa branche SFR Business. Cette fois, le grand public aussi peut en profiter. Comme son nom l’indique, l’Offre Spéciale Illimité 5G+ propose « Internet mobile illimité en 4G / 5G / 5G+ en France métropolitaine dont 100 Go partageables avec SFR Multi ».

Il s’agit d’illimité avec certaines conditions tout de même :

« Accès réservé à un usage strictement personnel et privé et uniquement via un équipement à usage mobile. En cas d’usages en continu fortement consommateurs de bande passante (de type peer-to-peer ou téléchargement par exemple) de nature à saturer le réseau sur une zone donnée, et pouvant nuire aux utilisateurs SFR sur cette zone, et/ou d’usage via un matériel autre qu’un équipement à usage mobile, le client sera notifié par SMS de son usage déraisonnable.

En cas de récidive suite à cette notification, le client est informé que le bénéfice de l’internet mobile en illimité lui sera supprimé, et l’accès internet sera limité mensuellement à 100 Go. 100 Go/mois à partager avec les lignes additionnelles dans le cadre de SFR Multi ».

39,99 euros par mois, engagement de 24 mois

Le forfait propose évidemment appels, SMS et MMS illimités vers la France, mais aussi vers l’Union Européenne, la Suisse, Andorre, les USA, le Canada, la Chine, Israël et les fixes de 100 destinations. Pour l’accès à Internet, « 100 Go depuis l’UE/DOM, la Suisse et Andorre et 35 Go depuis plus de 70 destinations hors Europe », notamment les États-Unis.

Le forfait est proposé à 39,99 euros par mois avec un engagement de 24 mois et un téléphone subventionné. Les clients Box SFR bénéficient d’une réduction de 8 euros par mois. La carte SIM est à 10 euros. SFR inclut aussi 1 To de stockage sur son cloud maison dans son forfait.

Le deuxième forfait, sans engagement cette fois, est à 26,99 euros par mois, ou 21,99 euros pour les clients Box SFR. Il propose 250 Go 5G+ en France, avec appels et SMS illimités. Vous avez également « 100 Go depuis l’UE/DOM, la Suisse, Andorre et 35 Go depuis plus de 70 destinations hors Europe ». Pas de SFR Cloud cependant.

La 5G+ de SFR plafonne à 80 Mb/s en upload

Sur sa carte de couverture, SFR annonce des « débits descendants maximum théoriques (association des fréquences 4G et 5G dans les zones couvertes) de 2 Gb/s en bande de fréquence 3,5 GHz et de 995 Mb/s en bande de fréquence 2100 MHz ».

En 5G+, le « débit descendant maximum théorique [est] de 1,3 Gb/s et [le] débit montant maximum théorique de 80 Mb/s ». C‘est donc en dessous des 2 Gb/s en download (via l’agrégation de fréquences). Mais aussi en upload avec deux fois moins que ce que propose l’opérateur sur sa Box 5G qui est à 150 Mb/s.

Guerre de la data illimitée

On note enfin une pique adressée directement à Free Mobile : « SFR devient le premier opérateur à proposer la data illimitée sans condition de détenir une Box ». L’opérateur propose en effet 350 Go de fair use à l’ensemble de ses clients (débit réduit ensuite), mais les abonnés Freebox ont droit à de la data illimité… depuis maintenant huit ans.

On rappellera que SFR avait répondu dans la foulée à Free Mobile avec, le même jour, de la 4G illimitée pour ses clients avec l’option FAMiLY, qui nécessitait alors de disposer « d’une offre box de SFR souscrite ».

Pour le moment, ni Bouygues Telecom ni Orange ne proposent à leurs clients des forfaits avec de la 4G ou 5G illimitée.

Rappelons enfin que SFR est dans une délicate situation financière, plombé par sa dette. Bouygues Telecom, Free et Orange ont déposé officiellement une offre de rachat à 17 milliards d’euros. La demande a été refusée, mais elle pose les bases de discussions sur les conditions et les montants.

Des chercheurs alertent sur l’utilisation de l’IA par les ONG pour faire du « poverty porn »

21 octobre 2025 à 15:00
Compassion générée par IA
Des chercheurs alertent sur l’utilisation de l’IA par les ONG pour faire du « poverty porn »

Les ONG n’échappent pas à la mode de l’utilisation de l’IA pour générer des images. Des chercheurs pointent le problème d’une nouvelle ère du « poverty porn » dans laquelle l’intelligence artificielle serait utilisée pour émouvoir, réduisant les personnes à des corps souffrants de façon décontextualisée.

Des chercheurs travaillant dans différentes institutions de médecine à travers le monde tirent le signal d’alarme : avec l’IA, certaines ONG entrent dans une ère nouvelle du « poverty porn ».

Cette technique de communication « utilise la compassion comme catalyseur pour obtenir un gain financier », comme l’explique le magazine The Plaid Zebra. Elle est critiquée et déconseillée dans les diverses recommandations sur la communication éthique des ONG.

Mais, avec l’IA, certains communicants d’ONG ont trouvé le moyen de créer des campagnes de compassion facilement. Plusieurs chercheurs publient dans la revue Global Health de The Lancet un appel à éviter ce « poverty porn » 2.0.

L’ONU comme l’OMS y ont déjà eu recours

Comme ils le rappellent, alors que les budgets du secteur sont en baisse, il est moins cher de générer des images via l’intelligence artificielle que d’embaucher un photographe ou un artiste. Et même des organisations comme l’OMS ou l’ONU y ont recours. « Ces mêmes organisations ne créeraient probablement pas de telles représentations mettant en scène des personnes réelles en raison de leurs politiques éthiques internes », affirment les chercheurs.

Ainsi, ils pointent en exemple des vidéos de la branche néerlandaise de l’ONG Plan International qui lutte pour le droit des enfants. Elles montrent notamment des images de jeunes filles avec un œil au beurre noir. Les chercheurs évoquent aussi une vidéo de l’ONU. L’organisation a supprimé la vidéo de son compte YouTube après avoir été contactée par le Guardian à ce sujet.

« La vidéo en question, qui a été produite il y a plus d’un an à l’aide d’un outil en constante évolution, a été retirée, car nous estimons qu’elle montre une utilisation inappropriée de l’IA et qu’elle peut présenter des risques pour l’intégrité des informations, en mélangeant des images réelles et du contenu artificiel quasi réel », explique l’organisation internationale à nos confrères.

On peut retrouver, sur Internet Archive, la description qui accompagnait la vidéo : « Dans cette vidéo captivante, des reconstitutions réalisées à l’aide de l’intelligence artificielle (IA) donnent vie aux témoignages de survivantes de violences sexuelles liées aux conflits (VSLC) au Burundi, en Bosnie-Herzégovine, en République démocratique du Congo et en Irak ».

Reproductions de clichés de la pauvreté

Mais ce « poverty porn » n’est pas seulement utilisé par les ONG. Ainsi, expliquent les chercheurs, une bonne partie de l’ « industrie mondiale de la santé » utilise ce genre d’images. Entre janvier et juillet 2025, ils ont collecté plus d’une centaine d’images générées par IA sur les réseaux sociaux des organisations de plus petites tailles ou publiées par des gens du milieu « souvent basés dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire ». Les chercheurs décrivent dans leur texte les images sans les reproduire, pour des raisons éthiques.

« Les images reproduisent la grammaire visuelle de la pauvreté : des enfants avec des assiettes vides, une terre craquelée, des images stéréotypées », explique au Guardian l’un des chercheurs signataires, Arsenii Alenichev.

Celui-ci avertissait dans la même revue scientifique, il y a maintenant deux ans, des biais de Midjourney qui n’arrivait pas à représenter un médecin noir soignant des enfants blancs.

Notre consœur du Guardian, Aisha Down, a remarqué qu’on pouvait trouver ce genre d’images générées par IA très facilement sur des plateformes comme Adobe Stock ou Freepik. Joaquín Abela, CEO de la dernière, rejette la responsabilité de l’utilisation des images sur les personnes qui les achètent et affirme essayer de corriger les biais existant dans d’autres parties de sa plateforme pour assurer l’équilibre entre les genres dans les photos d’avocats et de CEO. Adobe n’a pas répondu au Guardian.

Oqee devient Free TV et concurrence Molotov avec 170 chaînes TV accessibles gratuitement

21 octobre 2025 à 12:12
Cocktail
Oqee devient Free TV et concurrence Molotov avec 170 chaînes TV accessibles gratuitement

Free avance ses pions sur le marché de la distribution TV, avec la transformation de son application historique, Oqee, en un bouquet grand public baptisé Free TV. Il promet 170 chaînes de TV accessibles gratuitement, une offre payante à 5,99 euros par mois, et des avantages supplémentaires pour les abonnés Freebox. La formule concurrence directement Molotov, mais aussi des services comme TF1+ ou M6+.

D’abord pensée comme une extension sous forme d’application mobile des services TV de la Freebox, l’application Oqee TV devient un service de distribution à part entière, ouvert à tous les internautes. Le groupe iliad, propriétaire de Free, a en effet annoncé mardi le lancement de Free TV, une « offre de télévision gratuite d’une ampleur inédite ».

Celle-ci se décline sur mobile (iOS, Android), sur le web, sur les téléviseurs ou vidéoprojecteurs connectés (Free mentionne Samsung, LG, Philips et Hisense) ainsi bien sûr que sur les box de l’opérateur (Player Free TV 4K ou Player Pop).

170 chaînes gratuites et une offre payante à 0,99 euro pendant un an

Le bouquet gratuit annonce 170 chaînes TV, parmi lesquelles on peut retrouver l’offre de la TNT amputée, comme sur Molotov depuis les intenses déboires judiciaires associés, des chaînes des groupes TF1 et M6.

Free TV promet également 25 000 programmes en replay, et une offre de plus de 500 films et 1 000 épisodes de séries, héritée de la fonctionnalité Oqee Ciné lancée début 2023. Le contrôle du direct (mise en pause d’un programme en cours) et la reprise d’un programme depuis le début pendant sa plage de diffusion sont pris en charge. La qualité (définition, encodage) de diffusion n’a pas été communiquée.

Le tout est accessible sans frais, sous réserve de création d’un compte utilisateur et « avec acceptation des cookies », prévient Free. À cette offre gratuite, financée par la publicité, l’opérateur ajoute une option payante, Free TV+, facturée 0,99 euro par mois pendant un an puis 5,99 euros par mois.

La formule réintègre les chaînes manquantes du bouquet de la TNT gratuite, et porte le total à plus de 300 canaux, dont « de nombreuses chaines habituellement payantes comme RTL9, MTV, Disney Channel, Nickelodeon, CNN International, National Geographic, Mangas, Bloomberg TV », vante l’opérateur.

Résumé des offres Free TV

Free TV+ inclus pour les abonnés Free 

Les abonnés Freebox avec le service de télévision et les abonnés mobiles Forfait Free 5G et Série Free accèdent quant à eux sans surcoût à l’offre Free TV+ qui s’enrichit, pour eux, de fonctions d’enregistrement (100 heures sur Freebox Pop et 320 heures pour les abonnés Freebox Ultra et Ultra Essentiel). Ceux qui utilisaient l’application Oqee by Free constateront mardi matin son changement de nom à l’occasion d’une mise à jour.

« Regarder la télé, en 2025, c’est une galère : faut télécharger une app pour chaque chaîne, se créer un compte sur chaque app de chaque chaîne… On a décidé de changer tout ça. Maintenant, la télé, c’est simple. Maintenant, la télé, c’est Free », clame Xavier Niel, fondateur d’iliad, dans un communiqué. Un tacle directement adressé aux grands groupes de l’audiovisuel tels que TF1, M6 ou France TV qui, tous, tentent de fédérer les internautes au sein de leurs propres environnements.

Une concurrence nouvelle pour Molotov

C’est cependant le service spécialisé Molotov, pionnier dans cette quête d’application TV unifiée, qui risque de subir le plus directement la concurrence de Free TV. Fondé en 2016, Molotov propose en effet un bouquet gratuit de 40 chaînes de TV en direct (dont l’offre TNT, sans TF1 ni M6) financé par la publicité, et plusieurs bouquets payants, dont le premier, Molotov Extra, démarre à 0,99 euro pendant un mois puis 6,99 euros par mois, pour plus de 100 chaînes, avec enregistrement, replay, contrôle du direct et affichage jusqu’à quatre écrans en full HD.

Le passif qu’entretient Xavier Niel avec les fondateurs de Molotov a-t-il joué un rôle dans l’élaboration et le lancement de l’offre Free TV ? Impossible de l’affirmer à ce stade, mais il convient de rappeler que le patron d’iliad est un actionnaire historique (via sa holding personnelle) de Molotov, après avoir injecté 32 millions d’euros dans la structure en 2019, alors que cette dernière était valorisée aux alentours de 75 millions d’euros.

L’histoire aurait pu, ou dû, bien se terminer puisque Molotov a été rachetée en 2021 par le groupe américain FuboTV, sur la base d’une valorisation nettement supérieure. L’opération, réalisée principalement par échange de titres, ne s’est cependant pas révélée aussi lucrative que prévu : entre octobre 2021 et juin 2022, le cours de l’action fuboTV a en effet perdu 70 % de sa valeur.

Jean-David Blanc, qui est toujours patron de Molotov, a depuis engagé une bataille judiciaire contre ses anciens actionnaires, Xavier Niel et le fonds Eurazeo. Comme l’a révélé l’Informé en avril dernier, il leur réclame depuis 2023 le retour à une précédente version de l’accord de cession qui prévoyait que ses associés lui versent une prime de 30 millions d’euros. Débouté en première instance, il a depuis interjeté appel.

De son côté, Fubo travaille depuis un an à son rapprochement avec Disney, qui prévoit de fusionner son offre avec celle de Hulu TV.

OVHcloud : Octave Klaba reprend (encore) la direction, revenus en hausse, gadin en bourse

21 octobre 2025 à 11:41
Bim le DG, Bam la dette, Boom la bourse
OVHcloud : Octave Klaba reprend (encore) la direction, revenus en hausse, gadin en bourse

Ce matin, l’actualité était chargée autour de l’hébergeur roubaisien OVHcloud. Un an à peine après son arrivée, Benjamin Revcolevschi quitte ses fonctions de directeur général, reprises par Octave Klaba, fondateur de l’entreprise. La société publie ses résultats annuels et dévisse en bourse.

Dans un communiqué, OVHcloud annonce faire (encore) « évoluer sa gouvernance avec la réunification des fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général ». Benjamin Revcolevschi quitte donc l’entreprise et c’est Octave Klaba qui endosse de nouveau les deux casquettes.

OVHcloud pousse Benjamin Revcolevschi vers la sortie

Benjamin Revcolevschi était arrivé dans l’entreprise en avril 2024 comme directeur général adjoint avec une intégration au comité exécutif. Il y a tout juste un an, il prenait la place de Michel Paulin qui démissionnait de ses fonctions de directeur général d’OVHcloud, sans explication sur les motifs de son départ. Benjamin Revcolevschi devait être en poste « pour la durée restant à courir du mandat d’administrateur de Michel Paulin, soit jusqu’en 2026 », mais son mandat s’est arrêté avant.

Michel Paulin et Octave Klaba ont travaillé en duo pendant six ans, avec une vraie complicité entre les deux. L’idylle n’était visiblement pas la même avec Benjamin Revcolevschi et le duo n’aura duré qu’un an. Le communiqué de rupture est évidemment rempli de remerciements, d’encouragements pour la suite et de politesses. La décision n’en reste pas moins abrupte.

En effet, le conseil d’administration a décidé hier de mettre officiellement « fin à la dissociation des fonctions de président et de directeur général, ce qui entraîne la fin du mandat de Benjamin Revcolevschi ». Le même conseil « a voté à l’unanimité la nomination d’Octave Klaba au poste de Président-Directeur Général d’OVH Groupe à compter du 20 octobre 2025 ».

Pour rappel, la participation de la famille Klaba est toujours largement majoritaire dans l’entreprise : 81,3 % du capital et 82 % des droits de vote. La famille était à 68 % il y a un an, avant de lancer un vaste plan de rachat d’action à 9 euros. Les décisions du conseil d’administration sont donc les siennes.

OVHcloud veut « rapprocher vision, stratégie et exécution »

Pour Octave Klaba, il s’agit de piloter le « nouveau plan stratégique de cinq ans, durant lequel nos clients pourront profiter des dix dernières années d’investissements massifs déployés dans les datacenters et le software ». Il présentera « dans les tout prochains mois » son plan stratégique pour les années 2026 à 2030.

Le fondateur de l’entreprise explique aussi que « le contexte géopolitique, l’essor du marché du cloud et de l’IA nous demandent de nous développer plus rapidement afin de garder un temps d’avance. C’est la raison pour laquelle, le conseil d’administration a décidé de rapprocher vision, stratégie et exécution ».

Ce n’est pas la première fois qu’Octave Klaba jongle avec les casquettes. On se souviendra qu’en 2015 il avait laissé la place de directeur général à Laurent Allard pour devenir CTO (directeur technique) et « (enfin) se consacrer à la technique et l’innovation » selon ses propres mots.

Deux ans plus tard (début 2017), ce même Octave Klaba reprenait la casquette de directeur général. Durant l’été 2018, Michel Paulin arrivait à la tête d’OVH (avant le changement de nom). C’est presque à se demander quand OVHcloud va annoncer l’arrivée d’un nouveau directeur général…

Un chiffre d’affaires en hausse de 9,3 %

Aujourd’hui, OVHcloud publie également ses résultats annuels. L’entreprise dépasse de peu le milliard d’euros (1,085) de chiffre d’affaires, en hausse de 9,3 % sur un an (données comparables). C’est tout de même un point de moins que les 10,3 % de 2024.

L’année dernière, après sa prise de fonction de DG, Benjamin Revcolevschi, nous annonçait une « nouvelle phase de développement » qui s’inscrivait « d’abord dans une croissance qui reste une croissance solide, prédictible ». Le directeur général prévoyait entre 9 et 11 % et souhaitait la « maintenir durablement autour de 10 % environ ». Avec 9,3 %, OVHcloud est dans la limite basse.

520,2 millions d‘euros (+ 8 %) sont réalisés en France, 316,8 millions d’euros (+ 10 %) dans le reste de l’Europe et il reste donc 247,6 millions d’euros (+ 12 %) pour le reste du monde. « La région a bénéficié de la très bonne dynamique aux États-Unis qui connait un CAGR entre FY 2023 et FY 2025 de plus de 20 % », indique l’entreprise.

Le cloud privé est toujours le principal moteur avec 671,6 millions d‘euros (+ 8 %) soit 62 % du chiffre d’affaires, mais le cloud public affiche la plus grosse croissance avec 20 % de mieux pour atteindre 219,2 millions d’euros. Le webcloud est à 193,8 millions (+ 9 %).

OVHcloud précise que « après avoir développé les 40 produits Cloud Public, l’effort est concentré sur leur déploiement dans la configuration en « Région 3-AZ ». Le déploiement est en cours à Paris et la région de Milan sera disponible début 2026 ».

400 000 euros de bénéfices et 1,1 milliard de dette

De 38,4 % de marge EBITDA, la société atteint cette fois-ci son objectif de dépasser les 40 % avec 40,4 %. L’entreprise affiche enfin un petit bénéfice de 0,4 million d’euros sur son exercice 2025, contre des pertes de 10,3 millions d’euros en 2024.

La dette d’OVHcloud a largement augmenté puisqu’elle est passée de 667 millions d’euros au 31 aout 2024 à 1,103 milliard d’euros au 31 août 2025. À cette date, « l’intégralité de la dette du Groupe est couverte et affiche un taux d’intérêt moyen de 4,3 %, toutes marges et commissions comprises. Le levier d’endettement atteint 2,7x au 31 août 2025, en ligne avec la politique d’endettement ». On est très loin de la dette colossale de SFR qui était de 24 milliards d’euros au début de l’année.

OVHcloud dévisse de 15 % en bourse

En bourse, la nouvelle n’a pas vraiment réjoui les investisseurs puisque l’action dévisse de près de 15 % et passe en dessous des 10 euros mardi matin. C’est toujours un peu plus que lors du programme de rachat d’actions il y a un an et deux fois plus que le plus bas historique à moins de 5 euros en mai 2024.

L’entreprise est cotée depuis octobre 2021, avec une introduction à 18,50 euros l’action avant de grimper à 24 euros pour redescendre à 10 euros un an plus tard.

Claude Code se dote d’une sandbox, d’une version web et d’une ébauche mobile

21 octobre 2025 à 11:12
Refuge sableux
Claude Code se dote d’une sandbox, d’une version web et d’une ébauche mobile

Le très populaire Claude Code se dote désormais d’une sandbox pour un fonctionnement isolé sur des dossiers et serveurs spécifiques. Parallèlement, Anthropic lance une version web de son outil, ainsi qu’une variante mobile, pour l’instant dans Claude pour iOS.

Claude Code, destiné au vibe coding, vient de recevoir de nouvelles moutures (en bêta) destinées à le rendre plus facilement utilisable partout. D’abord, une version web, qui permet de lancer plusieurs sessions « sans avoir à ouvrir le terminal », vante Anthropic.

Des préversions pour le web, iOS et Android

Cette mouture autorise la connexion à des dépôts GitHub et le lancement de tâches automatiques, comme avec l’application Claude Code. Comme l’explique l’entreprise, chaque session dispose de son propre environnement isolé avec suivi de la progression en temps réel, tout en laissant la possibilité d’aiguiller l’agent pendant qu’il travaille pour lui faire changer de « cap ». Si plusieurs tâches sont lancées simultanément, elles peuvent être consultées via la colonne de gauche.

« Avec Claude Code fonctionnant dans le cloud, vous pouvez désormais exécuter plusieurs tâches en parallèle sur différents référentiels à partir d’une seule interface et livrer plus rapidement grâce à la création automatique de pull requests et à des résumés de modifications clairs », déclare Anthropic dans son billet de blog.

Sur la version mobile, Anthropic en dit moins. Elle est davantage décrite comme un « avant-gout », l’entreprise promettant d’améliorer « rapidement l’expérience » en fonction des retours. Cette application semble surtout conçue pour explorer le développement avec Claude lors des déplacements qu’un outil de travail complet, du moins pour l’instant. En outre, elle n’est pour l’instant disponible que sous forme d’intégration dans l’application Claude pour iOS. Il n’est pas fait mention de la mouture Android.

L’introduction d’une sandbox

Moins visible et peut-être plus importante, l’annonce de la sandbox entraine des changements dans le fonctionnement interne de Claude Code, avec des conséquences pour ses fonctionnalités.

Comme Anthropic l’explique dans un billet dédié, « Claude écrit, teste et débogue le code à vos côtés, en naviguant dans votre base de code, en modifiant plusieurs fichiers et en exécutant des commandes pour vérifier son travail. Donner à Claude autant d’accès à votre base de code et à vos fichiers peut présenter des risques, notamment dans le cas d’une injection rapide ».

C’est pour réduire ces risques que deux fonctions, basées sur le sandboxing, sont introduites dans Claude. Première conséquence, une chute de 84 % dans les demandes d’autorisations, selon Anthropic. Jusqu’à présent, Claude Code travaillait uniquement en lecture seule, avec un modèle basé sur les permissions. Presque toutes les modifications ou exécutions de commandes demandent une autorisation.

Fonctionnement de la sandbox dans Claude Code, crédits : Anthropic

Anthropic indique cependant que les développeurs peuvent ressentir une « fatigue de l’approbation », avec pour conséquence des acceptations automatiques, sans vraiment prêter attention à ce qui est demandé. Pour contrer ce problème, le « bac à sable » crée des limites prédéfinies dans lesquelles Claude Code est libre, du moins dans la plupart des scénarios d’utilisation.

Quand la sandbox est activée, le système de fichiers et le réseau peuvent être isolés. Dans le premier cas, Claude ne peut alors accéder qu’aux dossiers spécifiquement pointés par les développeurs. Dans le second, Claude ne peut se connecter qu’à des serveurs approuvés, ce qui devrait notamment empêcher une instance contaminée par une injection « de divulguer des informations sensibles ou de télécharger des logiciels malveillants ».

Des fonctions pour l’instant optionnelles, sauf pour la version web

En cas d’activation de la sandbox, Anthropic recommande fortement les deux isolations. Une fois les dossiers et serveurs définis, Code peut évoluer presque librement dans l’espace ainsi configuré. Si une demande entraine un accès hors des conditions fixées pendant la configuration, une demande d’autorisation apparaitra.

Avec la sandbox vient un outil bash pour en manipuler les paramètres. Il permet notamment d’envoyer des processus spécifiques dans la sandbox, ainsi que des agents ou encore des serveurs MCP. Ces composants se servent de primitives natives au système d’exploitation.

Toutes ces fonctions sont fournies sous forme de préversions et peuvent donc changer. Notez que si la sandbox est une option dans l’application Claude Code, elle est nécessairement active pour sa version web, qui ne peut s’exécuter que dans ce contexte. En outre, le code du runtime de la sandbox est publié sur un dépôt GitHub sous licence Apache 2.0. Anthropic prévient que les API et formats de configuration peuvent évoluer pendant la phase de développement et donc casser la compatibilité.

☕️ Le site de Xubuntu piraté pendant le week-end pour distribuer des malwares Windows

21 octobre 2025 à 08:47

Ce n’est pas le genre d’information que l’on lit tous les jours : le site officiel d’une distribution Linux a été détourné par des pirates pour lui faire distribuer un malware destiné à Windows.

En l’occurrence, il s’agit du site de Xubuntu, la variante Xfce d’Ubuntu. Le bouton de téléchargement renvoyait vers un fichier torrent aboutissant à un fichier Zip. À l’intérieur, un fichier .exe contenant un malware au fonctionnement désormais classique : l’interception des liens menant à des comptes de cryptomonnaies s’ils sont envoyés dans le presse-papiers.

Sur Mastodon, le responsable de Xubuntu, Sean Davies, a confirmé le problème, donnant du même coup une idée de l’origine : « Nous travaillons avec Canonical pour résoudre le problème. Étant donné que les serveurs n’appartiennent pas à notre équipe, nous ne pouvons pas faire grand-chose. Depuis, nous avons supprimé la page de téléchargement et nous allons accélérer le développement de notre site statique pour remplacer notre instance WordPress vieillissante ».

Il semble que le malware soit resté en ligne pendant tout ou partie du week-end du 18 - 19 octobre, comme pointé. Dans un message publié dimanche sur Reddit par Elizabeth Krumbach Joseph, membre de l’équipe Xubuntu, on apprenait que l’incident était en cours de résolution. À l’heure où nous écrivons ces lignes cependant, le site officiel renvoie toujours vers une erreur 503 pour la page des versions, tandis que le lien de téléchargement direct pour la mouture 24.04 sur la page d’accueil ne déclenche aucune action.

Comme le signale OMGUbuntu, on ne sait pas combien de personnes ont pu être infectées, ou même s’il y a des victimes. Récupérer un Zip quand on s’attend à une image ISO (ces dernières sont intactes) a de quoi rendre méfiant. Tout comme le nom du fichier : Xubuntu-Safe-Download.zip.

Cependant, le piratage a eu lieu durant le premier week-end suivant la fin de support de Windows 10. Si des utilisateurs Linux sont venus télécharger l’image ISO de Xubuntu, un fichier Zip contenant un exécutable Windows n’a pas pu leur faire de mal. En revanche, si des personnes sous Windows sont venues tester la distribution, elles ont pu penser qu’il s’agissait d’un programme simplifiant le téléchargement et l’installation du système.

En attendant la réparation du site officiel de Xubuntu, les images ISO peuvent être téléchargées depuis le serveur d’Ubuntu.

Reçu avant avant-hier Next

☕️ AnduinOS, le « Linux qui ressemble à Windows », passe à Ubuntu 25.10

20 octobre 2025 à 17:22

En mai dernier, nous prenions en main AnduinOS. Cette distribution sans grande prétention se proposait de reprendre une base Ubuntu et de lui adjoindre un bureau aussi proche que possible de Windows 11. Objectif affiché : faciliter autant que possible les transitions pour les personnes intéressées. Elle a été créée par Anduin Xue, ingénieur chez Microsoft travaillant presque exclusivement sur Linux. Il s’agit en revanche d’un projet personnel, non affilié à l’entreprise.

Une mouture 1.4 du système est sortie le 17 octobre. Malgré le peu d’évolution dans le numéro de version, les changements sont profonds. Ils s’articulent principalement autour de la base technique, qui passe d’Ubuntu 25.04 à 25.10, avec un noyau Linux 6.17 et GNOME 49.

La version ajoute également trois extensions gnome-shell pour élargir la bascule automatique de la couleur d’accentuation dans les applications, un mode « Anduin To Go » pour les installations sur clés USB, ainsi qu’une uniformisation du nom et du logo associé au sein du système. On notera aussi le remplacement de Firefox par sa variante ESR pour éviter le paquet snap associé.

Anduin Xue précise que si la mise à jour est techniquement possible entre AnduinOS 1.3 et 1.4, elle n’est pour l’instant pas recommandée, à cause des profonds changements techniques introduits. Dans son billet d’annonce, il ajoute qu’un script dédié sera fourni dans les deux mois. « Nous nous engageons à n’abandonner aucun utilisateur de la version 1.3 et nous les aiderons finalement à passer à la version 1.4 de manière sûre et fiable. Ce plan devrait être entièrement mis en œuvre d’ici janvier 2026 au plus tard », explique le développeur.

Écoconception : l’Union européenne s’attaque aux chargeurs USB-C et sans fil

20 octobre 2025 à 17:07
Des prises électriques comme les autres
Écoconception : l’Union européenne s’attaque aux chargeurs USB-C et sans fil

Dans l’objectif d’une harmonisation continue et d’une réduction de la consommation, l’Union européenne vient de mettre à jour ses règles d’écoconception pour les chargeurs USB-C et sans fil. Les constructeurs ont jusqu’en 2028 pour se préparer, avec à la clé des économies attendues loin d’être anodines.

Le texte, publié le 13 octobre par la Commission européenne, est une extension significative de l’actuel règlement sur les chargeurs. La nouvelle législation est beaucoup plus ambitieuse, car elle généralise les règles d’écoconception à un plus grand nombre de cas de figure, loin des seuls domaines mobiles comme les smartphones et tablettes.

400 millions de chargeurs vendus par an

Sont ainsi concernées de nombreuses catégories de produits, dont les ordinateurs portables, les écrans d’ordinateurs, les routeurs et autres bornes Wi-Fi, les batteries externes et bon nombre de produits ménagers. En clair, tout ce qui se recharge à l’aide d’un chargeur dont la puissance n’excède pas 240 watts. Il y a toutefois des exceptions, dont tout ce qui fonctionne en conditions humides, les jouets, aspirateurs, la plupart des outils électriques et équipements audio. En tout, la Commission estime que ce sont pas moins de 400 millions de nouveaux chargeurs qui sont achetés chaque année dans l’Union, qu’ils soient fournis avec les produits ou achetés séparément.

« Avoir des chargeurs communs pour nos smartphones, ordinateurs portables et autres appareils que nous utilisons tous les jours est une décision intelligente qui donne la priorité aux consommateurs tout en réduisant le gaspillage d’énergie et les émissions. Le changement concret que nous introduisons aujourd’hui dans le domaine de l’approvisionnement externe en énergie aidera les Européens à économiser de l’argent tout en réduisant notre impact environnemental, et prouve que l’innovation peut être à la fois source de progrès et de responsabilité », a déclaré à cette occasion Dan Jørgensen, commissaire européen chargé de l’énergie et du logement.

Rappelons que ce règlement vient compléter d’autres déjà disponibles depuis quelques années, notamment celui entré en vigueur fin 2024 pour consacrer l’USB-C comme port de recharge universel, notamment sur les smartphones, tablettes et ordinateurs portables. Il est également en phase avec les nouvelles étiquettes énergie obligatoires depuis juin dernier.

Le cœur du règlement

Avec le nouveau texte, l’Union européenne réclame désormais des exigences minimales pour tous les chargeurs, nommés EPS dans le texte pour External Power Supplies. Pour l’ensemble des produits concernés, les chargeurs filaires devront obligatoirement proposer un port USB-C accompagné d’un câble détachable. Dans le cas d’une panne de l’un ou de l’autre, il faut pouvoir le remplacer séparément. Les câbles eux-mêmes devront afficher leur puissance nominale de 60 ou 240 W.

Comme indiqué, la puissance maximale sera de 240 watts, correspondant au maximum de l’actuelle norme Power Delivery, comme nous l’avions expliqué au printemps dernier. Les exigences se font également plus strictes sur l’efficacité énergétique. Par exemple, la consommation à vide (quand le chargeur est branché mais inutilisé) ne devra pas excéder 0,3 W.

En outre, tous les chargeurs fonctionnant entre 10 et 240 W devront afficher une meilleure efficacité énergétique (rendement) pour mieux contrôler les déperditions d’énergie. Le règlement réclame également une meilleure efficacité en puissance de charge partielle, plus spécifiquement à 10 % de la puissance nominale. Tous les détails se trouvent dans la première annexe.

Les chargeurs sans fil sont également abordés. La Commission note qu’ils consomment davantage que les chargeurs filaires, mais eux aussi devront se montrer plus efficaces, notamment vis-à-vis de leur popularité grandissante.

Pour marquer la séparation entre les chargeurs compatibles avec les nouvelles exigences et les anciennes générations, un logo « EU Common Charger » devra être affiché sur les boites et les chargeurs.

À noter que le texte fait également rentrer les chargeurs de plus de 250 W dans le giron du règlement européen de 2019 sur l’écoconception. Pour ces modèles plus puissants et moins nombreux, que le nouveau règlement ne prend pas directement en compte, la Commission estime qu’ils devraient être « alignés avec les régulations et standards internationaux ».

Trois ans pour se mettre à jour

La nouvelle réglementation sera publiée au Journal officiel de l’Union européenne « dans les semaines à venir », puis entrera en vigueur 20 jours après.

À compter de là, les constructeurs auront trois ans pour s’y faire, car l’entrée en application interviendra fin 2028. Comme on l’a vu, les points de contrôle seront nombreux, mais l’ensemble devrait concourir à faire baisser les déchets électroniques et la consommation générale.

On peut donc s’attendre à une généralisation de certains comportements, comme chez Apple avec les derniers MacBook Pro M5, qui ne sont plus fournis avec le chargeur. Pour d’autres constructeurs qui n’auraient pas commencé à se pencher sur le sujet, il faudra modifier les chaines de production. À terme, la possession d’un ou plusieurs de ces chargeurs devrait effectivement se traduire par une réduction des déchets.

Les bénéfices attendus

Quels sont les effets attendus par la Commission ? D’ici 2035, elle attend des économies annuelles de 3 % de la consommation d’énergie sur le cycle des alimentations externes, « ce qui correspond à l’énergie utilisée en un an par environ 140 000 voitures électriques » selon la Commission. Sur ce même cycle, les émissions de gaz à effet de serre devraient baisser de 9 % et les émissions de polluants de 13 %. Financièrement, le changement se traduirait par des économies de 100 millions d’euros par an dans l’Union à compter de 2025, par le réemploi des chargeurs déjà possédés.

Surtout, la Commission s’attend à ce que la normalisation stricte de tous les chargeurs induise une hausse significative du confort chez les citoyens européens, puisqu’ils devraient pouvoir à terme utiliser n’importe quel chargeur entre de nombreuses catégories de produits. Ce serait la fin des chargeurs incompatibles.

Pour la Commission européenne, cela devrait notamment conduire « à l’interopérabilité de 35 à 40 % supplémentaires du marché européen des EPS, en plus des quelque 50 % déjà supposés l’être en raison de la directive sur les équipements radioélectriques ».

☕️ Escroqueries en ligne : 59 mandats d’arrêt et des récepteurs Starlink saisis en Birmanie

20 octobre 2025 à 16:42

À la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande, le KK Park constitue une véritable usine à arnaquer les internautes, alimentée par le travail forcé de milliers de personnes.

Depuis février, la Chine, la Thaïlande et la Birmanie travaillent conjointement pour stopper ce fléau.

Ce 20 octobre, la junte birmane a opéré une descente sur place et saisi 30 récepteurs Starlink utilisés pour contourner le blocage d’internet imposé par les autorités thaïlandaises.

La police sud-coréenne a, de son côté, émis 59 mandats d’arrêt contre des ressortissants suspectés d’avoir participé à ces activités, rapporte Le Temps.

Wikipédia perd 8 % de pages vues par les humains en un an et met ça sur le compte de l’IA

20 octobre 2025 à 16:20
Un web moins participatif en vue ?
Wikipédia perd 8 % de pages vues par les humains en un an et met ça sur le compte de l’IA

La fondation Wikimedia lance un signal d’alarme, constatant une baisse du nombre de pages vues par des humains au cours des derniers mois. Elle s’inquiète du fait que cela entraine une baisse du nombre de bénévoles enrichissant l’encyclopédie.

La fondation Wikimedia a publié un billet de blog ce vendredi 17 octobre dans lequel elle décrit une « baisse du nombre de pages vues par les utilisateurs sur Wikipédia au cours des derniers mois, soit une diminution d’environ 8 % par rapport aux mêmes mois en 2024 ».

Nombre de pages vues par des humains pour toutes les versions linguistiques de Wikipédia depuis septembre 2021, avec révision du nombre de pages vues depuis avril 2025. Wikimedia Fundation

Marshall Miller, directeur de produit, y explique que la fondation a actualisé sa méthode pour identifier si un visiteur est un humain ou un robot. En effet, vers le mois de mai, elle a observé un trafic anormal venant du Brésil que ses systèmes identifiaient jusque là comme des visiteurs humains alors qu’il s’agissait vraisemblablement de consultations par des crawlers de services.

Un petit peu avant, la fondation évoquait déjà le sérieux problème que provoquaient les crawlers d’IA pour le web, en générant un trafic « sans précédent et présentent des risques et des coûts croissants ».

Les crawlers des IA deviennent un sérieux problème pour le web, même pour Wikimédia

Impact des services d’IA sur la consultation directe de l’encyclopédie participative

Ici, c’est un autre effet de ces services qu’évoque la fondation. « Nous pensons que ces baisses reflètent l’impact de l’IA générative et des réseaux sociaux sur la manière dont les gens recherchent des informations, en particulier avec les moteurs de recherche qui fournissent directement des réponses aux internautes, souvent basées sur le contenu de Wikipédia », explique Marshall Miller.

Tout ça n’est pas une surprise pour la fondation qui ajoute que « cette évolution progressive n’est pas propre à Wikipédia ». « De nombreux autres éditeurs et plateformes de contenu font état de changements similaires, les utilisateurs passant davantage de temps sur les moteurs de recherche, les chatbots IA et les réseaux sociaux pour trouver des informations. Ils subissent également la pression que ces entreprises exercent sur leur infrastructure ». En juin dernier, nous relayions les inquiétudes de responsables de sites web (notamment scientifiques et/ou bénévoles).

Les fichiers robots.txt sont les premiers boucliers des sites web contre les crawlers intempestifs. Et Wikipédia ne s’en prive pas. La version anglophone de l’encyclopédie a un fichier robots.txt très détaillé, avec des commentaires. Ainsi, on peut y trouver, par exemple, une section listant des user-agents comme HTTrack ou Microsoft.URL.Control surmontée du commentaire : « Certains robots sont connus pour causer des problèmes, en particulier ceux conçus pour copier des sites entiers. Veuillez respecter le fichier robots.txt ». On peut y voir aussi que les crawlers Mediapartners-Google, utilisés par Google pour son service Adsense, sont bloqués avec juste comme commentaires le fait qu’ils sont reliés à de la pub. La partie francophone a peu ou prou la même liste avec quelques ajouts dans son robots.txt.

Mais cette première protection ne suffit plus. Comme l’expliquait Cloudflare en août dernier, Perplexity utilisait deux types de bots en fonction des autorisations des éditeurs concernant l’IA. L’entreprise déguisait ainsi parfois ses crawlers utilisés à des fins d’entrainement d’IA en navigateurs tout ce qu’il y a de plus classique.

La fondation Wikimedia rappelle que « presque tous les grands modèles linguistiques (LLM) s’entraînent sur les jeux de données de Wikipédia, et les moteurs de recherche et les plateformes de réseaux sociaux donnent la priorité à ses informations pour répondre aux questions de leurs utilisateurs ». Et elle y voit du positif pour le projet qu’elle chapote : « cela signifie que les gens lisent les connaissances créées par les bénévoles de Wikimedia partout sur Internet, même s’ils ne visitent pas wikipedia.org. Ces connaissances créées par l’homme sont devenues encore plus importantes pour la diffusion d’informations fiables en ligne ».

Le risque d’une baisse de la participation au projet

Mais elle y voit aussi un risque, et pas seulement sur ses infrastructures : « avec moins de visites sur Wikipédia, moins de bénévoles vont développer et enrichir le contenu, et moins de donateurs individuels vont soutenir ce travail ».

Défendant le projet Wikipédia, la fondation en donne, sans surprise, une vision opposée de celle récemment véhiculée par Elon Musk annonçant son projet personnel Grokipedia. « Wikipédia est le seul site de cette envergure à appliquer des normes de vérifiabilité, de neutralité et de transparence qui alimentent l’information sur tout Internet, et elle continue d’être essentielle pour répondre aux besoins quotidiens des gens en matière d’information, d’une manière invisible », assure-t-elle.

Le défi pour la fondation est donc que les lecteurs sachent que ce contenu vient bien de Wikipédia et qu’ils continuent à y contribuer. Le programme Wikimedia Enterprise est censé pousser les entreprises à attribuer correctement les contenus. La fondation assure travailler sur des manières d’amener les générations qui sont plus sur YouTube, TikTok, Roblox, et Instagram à collaborer à l’encyclopédie.

L’IA générative, outil favori de la communication de Donald Trump

20 octobre 2025 à 15:50
Propaganda slop
L’IA générative, outil favori de la communication de Donald Trump

Depuis son compte et son réseau social personnel Truth, comme depuis les outils de la Maison Blanche, Donald Trump a de nouveau recouru à l’IA pour commenter les vastes manifestations organisées aux États-Unis contre son gouvernement et sa politique.

L’avion est signé « King Trump ». Aux commandes, un faux Donald Trump coiffé d’une couronne. Sur fond de rock’n’roll – en l’occurrence, le générique de Top Gun par Kenny Loggins –, l’engin vole au-dessus des manifestations contre le gouvernement actuel pour y larguer une pluie de déjections. Telle est la direction artistique choisie par le président des États-Unis pour signifier ce qu’il pense des manifestations qui secouent les États-Unis.

Ce samedi, près de 3 000 rassemblements étaient organisés à travers le pays pour s’opposer à la « prise de pouvoir autoritaire » de son président. « No Kings » (pas de rois) était le mot d’ordre retrouvé dans chacune de ces manifestations. Selon les organisateurs, 7 millions de personnes auraient ainsi défilé dans diverses villes d’États démocrates comme républicains, y compris aux abords de la résidence trumpienne de Mar-a-Lago, en Floride.

Sur son réseau Truth Social, ce dernier a critiqué ces mobilisations avec une vidéo scatologique générée par IA. En 2018, son conseiller Steve Bannon lui intimait d’« inonder la zone de merde », c’est-à-dire de créer la confusion dans le débat public en y projetant indistinctement tout élément d’information, de désinformation et de contenus irritants susceptibles de créer des polémiques. Depuis quelques mois, le chef des États-Unis semble appliquer la consigne toujours plus littéralement, que ce soit sur son réseau personnel ou sur des plateformes plus grand public.

Stéréotypes haineux

Car cet épisode d’aéronautique insultante est loin d’être le premier cas dans lequel Donald Trump recourt à l’IA générative pour passer ses messages politiques. Début 2025, l’homme d’État diffusait une vidéo étrange, pensée comme satirique par ses créateurs, d’une hypothétique « riviera » créée à Gaza. Donald Trump, Elon Musk et Benjamin Netanhyahou y étaient représentés sous des pluies de dollars ou face à une femme exotisée, habillée en danseuse du ventre.

À la même époque, différents groupes de défense des droits de la population latino avaient critiqué le président des États-Unis pour son recours à des mèmes et des images générées par IA visant à décrédibiliser les représentants démocrates du Congrès. Parmi les images produites, l’une visait notamment le représentant de New-York Hakeem Jeffries. Premier homme noir élu au poste de Minority Leader, le poste le plus important à la tête de l’opposition à la Chambre des représentants, Jeffries était représenté avec un sombrero de style mexicain et son discours recouvert d’une musique de mariachis.

L’Hispanic Federation, la Latino Victory Foundation, la League of United Latin American Citizens et divers autres organismes avaient alors souligné que l’usage « préoccupant de l’IA pour amplifier les stéréotypes haineux est non seulement irresponsable, mais constitue aussi un acte de désinformation visant à stigmatiser encore plus les Latinos ».

Cet été, il relayait encore une vidéo Gen AI d’une fausse arrestation de Barack Obama. L’IA a aussi été utilisée pour attaquer Trump et sa politique. Alors qu’il lançait une guerre tarifaire contre l’essentiel de la planète, des usagers chinois ont inondé TikTok, Douyin et d’autres réseaux de vidéos supposées représenter des Américains obèses, voire Donald Trump, J.D. Vance ou Elon Musk, à l’usine.

Inondation d’AI slop

L’emploi que fait le président des États-Unis d’IA générative s’inscrit par ailleurs dans une tendance plus large de multiplication des contenus dits d’« AI slop », c’est-à-dire de « boue » d’IA. Une nouvelle pollution des espaces numériques qui a émergé avec le succès des outils comme ChatGPT, Claude ou Midjourney, et que divers observateurs accusent désormais de « tuer internet ».

Après s’être penché sur 65 000 articles de langue anglaise publiés entre janvier 2020 et mai 2025, le spécialiste du SEO Graphite vient de publier un rapport constatant que depuis quelques mois, la moitié des publications recensées avaient été générées par IA. Si Donald Trump n’utilise pas le format article, ses publications de vidéos et de mèmes adaptés aux réseaux sociaux contribuent, eux aussi, à la tendance.

Ce week-end, les comptes officiels de la Maison-Blanche ont diffusée d’autres images générées par IA représentant Donald Trump et J.D. Vance affublés de couronnes, et leurs opposants, de nouveau, coiffés de sombrero.

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