Dans une Corne de l’Afrique déjà traversée de conflictualités, le désir du Premier ministre éthiopien de garantir à son pays un accès à la mer Rouge cristallise les tensions et redéfinit dès à présent les alliances régionales.
Le président somalien, Hassan Sheikh Mohamoud (à gauche), et le Premier ministre éthiopien, Abye Ahmed, lors d’une rencontre à Addis Abeba, le 15 février 2025.
En humiliant Narendra Modi et en infligeant de sévères droits de douane à son pays, Donald Trump a abîmé pour longtemps la relation de Washington avec New Delhi, avertit ce journaliste indien dans les colonnes du “New York Times”. Résultat : l’Inde, qui devait servir de contrepoids à la Chine, est poussée dans les bras de son grand voisin.
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, avec le président chinois, Xi Jinping, le 31 aôut 2025, à Tianjin, en marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai.
À l’issue de leur réunion du jeudi 4 septembre, à Paris, les membres de la “coalition des volontaires” se sont dits prêts à offrir des garanties de sécurité à l’Ukraine une fois la paix établie. Les médias ukrainiens dénoncent des promesses vides de sens.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, écoute son homologue français, Emmanuel Macron, lors d’une prise de parole face à la presse à la suite du sommet de la “coalition des volontaires”, le 4 septembre 2025, à Paris.
Depuis qu’Emmanuel Macron a annoncé, fin juillet, vouloir reconnaître l’État palestinien, une crise s’est déclarée entre la France et Israël. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a accusé le président français d’“alimenter le feu antisémite” en France, lui qui en avait modifié la définition pour y inclure l’antisionisme, souligne ce quotidien libanais.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le président français, Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse à Jérusalem, le 24 octobre 2023.
Les autorités russes ont mis fermement en garde contre tout déploiement de troupes occidentales en Ukraine. Et la presse officielle a choisi de traiter plutôt avec ironie les résultats de la réunion des “volontaires”, jeudi 4 septembre à Paris.
Au moins 75 % des personnes arrêtées dans la bande de Gaza par l’armée israélienne et emprisonnées dans des centres de détention israéliens depuis le début de la guerre sont des civils, révèle une enquête conjointe du média israélo-palestinien “+ 972 Magazine” et du quotidien britannique “The Guardian”.
Ce 5 septembre, le président américain, Donald Trump, doit signer un décret exécutif pour rebaptiser le Pentagone en “ministère de la Guerre”. Tout un symbole, soulignent les médias américains, et un grand bond en arrière.
Le président Donald Trump au côté du ministre de la Défense américain, Pete Hegseth, dans le Bureau ovale, à la Maison-Blanche, à Washington, le 2 septembre 2025.
À Paris, après une réunion de la “coalition des volontaires”, le président de la République a déclaré que 26 pays s’engageaient à être présents “sur le sol, en mer ou dans les airs”, sans donner plus de précisions.
Mercredi 3 septembre, s’est tenu à Pékin un grand défilé militaire célébrant la fin de la Seconde Guerre mondiale et la victoire contre le Japon. Xi Jinping n’a pas explicitement mentionné Taïwan, dernière pièce de son projet de réunification de la Chine, mais les médias de l’île perçoivent la menace représentée par Pékin et déplorent sa mainmise sur le récit historique du conflit.
Le président chinois, Xi Jinping, passe les troupes en revue lors du défilé militaire célébrant le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 3 septembre 2025.
La presse polonaise se réjouit de la promesse faite au président polonais, Karol Nawrocki, par Donald Trump, à la Maison-Blanche, le 3 septembre, de conserver les 10 000 soldats américains actuellement stationnés en Pologne et se demande si une nouvelle base y sera installée.
Le président américain, Donald Trump, et son homologue polonais, Karol Nawrocki, dans le Bureau ovale, à la Maison-Blanche, à Washington, le 3 septembre 2025.
Alors que les ministres d’extrême droite israéliens poussent pour l’annexion de la plus grande part possible des Territoires palestiniens, Abou Dhabi hausse le ton et menace de sortir des accords d’Abraham, signés il y a tout juste cinq ans et qui actaient la normalisation des relations bilatérales.
Le président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed (à gauche), en compagnie du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, le 3 septembre 2025, à Riyad (Arabie saoudite).
Après la visite à Mexico du secrétaire d’État américain, Marco Rubio, le Mexique et les États-Unis ont annoncé un renforcement de leur coopération contre les cartels. Mais dans la presse comme chez les analystes, cette séquence est surtout perçue comme le signe d’un durcissement des pressions et de l’influence exercées par Donald Trump.
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, serre la main de la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, au Palais national, à Mexico, le 3 septembre 2025.
Le Japon et la Corée du Sud, exposés à la fois à la puissance chinoise et à la menace nucléaire nord-coréenne, ont attentivement observé le défilé militaire du 3 septembre. Mais leur principal sujet d’inquiétude n’est pas tant l’alliance entre la Russie, la Chine et la Corée du Nord que le désengagement des États-Unis et l’imprévisibilité du président américain, Donald Trump, décrypte la presse des deux pays.
Comme à Moscou le 9 mai dernier, Robert Fico, le Premier ministre slovaque, est le seul dirigeant de l’Union européenne à avoir assisté à la grande parade militaire organisée à Pékin mercredi 3 septembre. Une participation lourde de sens à une “coalition antioccidentale”, que regrette amèrement le quotidien “Dennik N”.
“Parmi les dictateurs”, la une du quotidien slovaque, “Dennik N” du 4 septembre 2025.
Inhabituelle et meurtrière, l’attaque annoncée mardi contre un supposé bateau de narcotrafiquants ne sera pas la dernière, selon la Maison-Blanche. Alors que les États-Unis ont amassé des navires près du Venezuela et ciblé le président Maduro comme narcocriminel, où s’arrêtera Donald Trump ?
Le navire de guerre USS “Lake Erie” à Panama, le 29 août 2025, alors que les États-Unis déploient des bâtiments dans les Caraïbes sur fond de tensions avec le Venezuela.
À l’approche de l’examen, le vendredi 5 septembre, par le gouvernement libanais, de la mise en œuvre effective du plan de désarmement du “parti de Dieu”, ce dernier, qui refuse toute remise en cause de son arsenal, multiplie les menaces, tandis que l’armée israélienne intensifie ses frappes dans le sud du pays.
Trois jours après l’incident avec l’avion de la présidente de la Commission européenne dans le ciel bulgare, attribué à un brouillage de signal GPS, les autorités nationales ont décidé de minimiser l’affaire.
Le fabricant ukrainien Fire Point produira sur le sol danois le carburant de son nouveau missile à très longue portée Flamingo. L’accord annoncé, mercredi 3 septembre, est une première du genre dans un État membre de l’Otan. À Copenhague, la presse s’inquiète de représailles russes contre le royaume.
L’annonce de l’accord entre le gouvernement danois et une firme ukrainienne d’armement visant à lui permettre de produire du carburant pour ses missiles sur le sol danois est intervenue le 3 septembre 2025, jour de la visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans le royaume, où il a été accueilli par la Première ministre, Mette Frederiksen.
Dédaignée, voire méprisée, lors du premier mandat de Donald Trump, l’Afrique est désormais partie intégrante de la diplomatie de Trump II. Mais le continent n’échappe pas à la logique transactionnelle du président américain.
Pour la première fois, les dirigeants de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord, se sont retrouvés ensemble devant les caméras du monde entier, à l’occasion du grand défilé militaire place Tian’anmen, mercredi 3 septembre. Pour les médias sinophones, il s’agit d’un signal fort envoyé aux États-Unis et à l’Occident en général.
Les présidents russe, Vladimir Poutine, chinois, Xi Jinping, et le leader nord-coréen, Kim Jong-un, côte à côte lors de la parade militaire célébrant les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 3 septembre, à Pékin.
Lors de leur rencontre à Pékin à l’occasion du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, la Russie, la Chine et la Mongolie se sont mises d’accord pour relancer le projet de construction du gazoduc géant Force de Sibérie 2. Une revanche symbolique pour Moscou, privé des liens avec l’Europe, et un pas stratégique pour Pékin, en quête de sécurité énergétique.
Le président russe, Vladimir Poutine, son homologue chinois, Xi Jinping, et le chef de l’État mongol, Ukhnaagiin Khürelsükh, posent pour une photo avant une réunion à Pékin, en Chine, le 2 septembre 2025.
Présent au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, le président turc s’est entretenu avec ses homologues chinois, arménien, mais aussi azerbaïdjanais et iranien. Le projet du corridor de Zanguezour, qui relierait l’Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan, pourrait ouvrir de nouveaux axes logistiques entre l’Asie et l’Europe.
Alors que le président américain, Donald Trump, a revendiqué, mardi 2 septembre, la destruction d’une embarcation vénézuélienne avec à son bord plusieurs “narcoterroristes”, le régime de Nicolás Maduro conteste les images et estime qu’il s’agit d’une séquence générée par intelligence artificielle.
Une capture d’écran du compte X de Marco Rubio montrant la destruction d’une embarcation décrite par les autorités américaines comme liée au narcotrafic.