Windows 11 victime d'un coup de mou

À en juger par les chiffres publiés par Statcounter, Windows 11 est encore loin de faire oublier Windows 10 dont la fin de support est toute proche.
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Dans un contexte de tensions soutenues entre la Chine et les États-Unis, les marchés saluent les résultats de sociétés comme Cambricon ou Alibaba, tirés par la course à l’IA.
Avec la rentrée vient la saison des résultats trimestriels des entreprises cotées en bourse, l’occasion d’observer la manière dont les investisseurs envisagent les sociétés chinoises. La politique de Donald Trump est de plus en plus fréquemment qualifiée d’« incohérente », voire de favorable à Xi Jinping. De son côté, le gouvernement chinois encourage ses entreprises à développer leurs propres puces électroniques pour réduire leur dépendance aux États-Unis dans la course à l’intelligence artificielle.
Dans ce contexte, les marchés asiatiques sont restés hésitants, fin août, dans l’attente des résultats du leader états-unien des semi-conducteurs, Nvidia. Depuis, le fabricant chinois Cambricon Technologies Corp Ltd a annoncé un bénéfice record sur le premier semestre 2025, tandis que les cours de Semiconductor Manifacturing International Corp, qui écoule le plus gros volume de puces chinoises, et de Hua Hong Semiconductor Ltd grimpaient de quelques points.
Quand bien même les sociétés chinoises sont décrites comme loin de pouvoir rivaliser avec les meilleurs microprocesseurs américains, elles travaillent à construire de quoi remplacer les H20, les puces de Nvidia les plus performantes que la société soit autorisée à exporter sur place. Investie, elle aussi, dans ce type de projet, et fournisseuse d’outils d’IA via ses services cloud, Alibaba a de son côté dévoilé des résultats trimestriels qui ont fait bondir son cours de bourse.
S’il est une société à suivre dans la bataille commerciale et technologique que se livrent les États-Unis et la Chine, c’est probablement Cambricon Technologies. Fondée en 2015 par deux frères, Chen Yunji et Chen Tianshi, Cambricon s’est retrouvée en grandes difficultés fin 2022, quand Washington l’a ajoutée à sa liste de restrictions commerciales, l’empêchant de recourir à des technologies états-uniennes et aux services de fonderie du leader taïwanais TSMC.
En ce mois de septembre 2025, en revanche, la société a rapporté un bénéfice de 1,03 milliard de yuans contre une perte de 533 millions de yuans l’année précédente, une évolution permise par une multiplication de son chiffre d’affaires par 44.
Envisagée comme l’un des leviers de l’indépendance chinoise en matière de puces d’IA, Cambricon a ainsi atteint une valorisation de 70 milliards de dollars, soit 70 % de la valorisation d’Intel (107 milliards de dollars, 92 milliards d’euros), calcule le South China Morning Post. Et ce, en neuf ans d’existence, quand le géant américain – aujourd’hui en difficulté – y est parvenu en trois fois plus de temps.
Ce 1ᵉʳ septembre, le cours d’Alibaba a lui aussi bondi après que la société a publié de bons résultats trimestriels et dévoilé de premières informations sur le développement de sa nouvelle puce dédiée à l’IA. Le géant du commerce en ligne rapporte un chiffre d’affaires de 247,65 milliards de yuans (29,85 milliards d’euros), en augmentation de 2 % sur un an, tirée notamment par l’augmentation de 26 % du chiffre d’affaires issu des ventes cloud.
Comme la plupart des géants numériques chinois et états-uniens, Alibaba investit clairement dans ses infrastructures d’IA, développe ses propres modèles, et vend ses services d’IA avec les offres cloud en question, relève CNBC. En l’occurrence, T-head, son unité de développement de semi-conducteurs, développe une nouvelle puce spécifiquement dédiée à l’IA. Alibaba prévoit d’y investir 380 milliards de yuans (45,8 milliards d’euros).
Sur le marché des réseaux sociaux aussi, valeurs chinoises et américaines s’opposent. Les résultats de ByteDance, la maison mère de TikTok, ont en effet grimpé de 25 % d’une année sur l’autre, dépassant les 48 milliards de dollars (41,27 milliards d’euros), relevait Reuters fin août. C’est le deuxième trimestre d’affilée que son chiffre d’affaires dépasse celui de Meta, poussant ByteDance à la première position des sociétés de réseaux sociaux.
La société chinoise prévoit par ailleurs un programme de rachat d’actions à destination de ses employés pour le mois d’octobre. L’opération devrait porter sa valorisation à 330 milliards de dollars (283,59 milliards d’euros), encore loin derrière les 1 600 milliards de dollars de capitalisation de Meta.
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Intel vient de recevoir plus tôt que prévu 5,7 milliards de dollars d’aides publiques dans le cadre de la loi CHIPS. La somme est accompagnée de certaines conditions, Intel devant garder coûte que coûte sa division fonderie. L’investissement, même s’il était prévu, pose la question d’un libéralisme économique changeant aux États-Unis.
Le 22 aout, on apprenait que le gouvernement américain allait entrer au capital d’Intel, à hauteur de 9,9 %. Une participation se faisant sous forme d’une enveloppe massive de 11,1 milliards de dollars, reprenant pour l’essentiel des subventions déjà promises. Comme nous l’indiquions alors, cette entrée doit se faire sans aucun siège au conseil d’administration, la participation ayant été décrite comme passive.
Cette large enveloppe comprenait notamment 2,2 milliards de dollars déjà versés à Intel depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, ainsi que 3,2 milliards versés sous la présidence de Joe Biden pour le projet Secure Enclave. Restaient 5,7 milliards de dollars à venir, sur la base d’un accord dont les termes n’étaient pas précisés. Cette somme a été reçue plus tôt que prévu à Intel, dont la santé financière défaillante est au cœur des attentions.
Selon la porte-parole du gouvernement américain, Karoline Leavitt, les détails de cet accord sont « toujours en cours de mise au point par le ministère du Commerce ». L’annonce, rapportée par Reuters le 29 aout, semble avoir primé sur la finalisation des conditions précises.
De manière générale, les conditions ont été allégées. Certaines obligations ont été supprimées, dont les jalons que l’entreprise devait atteindre pour déclencher les seuils de financement. Des exigences spécifiques au CHIPS Act ont disparu et l’ensemble des conditions est considéré comme acquitté par Intel. De l’accord précédent, seul semble rester la surveillance du programme Secure Enclave, car il touche à la Défense.
En revanche, certaines règles restent en place. Par exemple, il est interdit à Intel d’utiliser ces fonds pour alimenter des dividendes ou des rachats d’entreprises. L’entreprise ne doit pas non plus s’en servir pour modifier certains aspects de son fonctionnement ou investir dans certains pays.
Surtout, la somme est une incitation à conserver les activités de fonderie. Pour rappel, ces dernières consistent à fabriquer des puces pour d’autres entreprises. La branche Intel Foundry Service était l’un des principaux arcs de développement de l’ancien CEO, Pat Gelsinger. Son activité a débuté en 2021 et il n’était pas prévu de rentabilité avant 2027. Et pour cause : l’année dernière encore, elle enregistrait des pertes de 13,3 milliards de dollars.
Dans le contexte financier de l’entreprise, la scission de la branche fonderie a été envisagée. En septembre 2024, Intel annonçait ainsi son intention de s’en séparer pour créer une filiale autonome. Lip-Bu Tan, CEO d’Intel depuis mars dernier, a cependant affirmé au début de l’été que l’objectif était de reprendre sa place de leader et de proposer « une fonderie de classe mondiale ».
Le gouvernement américain tient à ce que la situation perdure. Il ne peut pas forcer Intel à garder cette branche, mais l’enveloppe de 5,7 milliards est assortie de plusieurs mécanismes, dont le principal : si Intel devait passer sous les 51 % de parts dans sa branche, le gouvernement américain aurait le droit d’acheter 5 % d’actions supplémentaires au prix unitaire de 20 dollars. Les capitaux étrangers ne doivent donc pas dépasser 49 % de l’ensemble. Jeudi, au moment de l’annonce, l’action d’Intel était valorisée 24,90 dollars, en très légère hausse.
En outre, l’investissement du gouvernement américain ne règle pas les problèmes d’Intel. En juillet, l’entreprise annonçait ainsi vouloir se séparer de 24 000 employés supplémentaires d’ici la fin de l’année avec l’objectif affiché d’établir une nouvelle base salariale de 75 000 personnes dans le monde. Intel s’est engagée à une discipline financière et à prioriser son processus de gravure 14A, pour ses propres besoins autant que pour ses activités de fonderie.
L’investissement, en tant que tel, peut également surprendre. Le président Trump avait déjà dit tout le mal qu’il pensait du CHIPS Act. En outre, l’occupant de la Maison-Blanche est un chantre du libéralisme économique total, nombre de mesures prises depuis son retour allant dans le sens d’une dérégulation du marché.
Mais la primauté stratégique sur les semi-conducteurs dépasse ces considérations. La conception et la fabrication des puces électroniques est un enjeu de sécurité nationale. Les États-Unis tiennent absolument à réduire leur dépendance à l’Asie pour la production de semi-conducteurs, Taïwan possédant dans ce domaine une part de 60 %. La Corée du Sud et la Chine dominent également d’autres segments.
De plus, une activité de fonderie génère aussi des emplois hautement qualifiés et participe au développement d’un écosystème d’entreprises spécialisées. Au vu des très hautes ambitions des États-Unis dans le domaine de l’IA notamment, il n’est pas question de voir Intel Foundry Service devenir une filiale indépendante, avec les risques de prises de participation étrangères.
Certains secteurs semblent ainsi trop stratégiques pour être abandonnés aux seules forces du marché. Les États-Unis pourraient basculer dans un capitalisme de sécurité nationale, à l’instar d’autres pays comme la Chine. Donald Trump a d’ailleurs déclaré que d’autres entreprises pourraient être concernées par un processus équivalent. L’orthodoxie libérale s’effacerait alors au profit d’une approche hybride et plus pragmatique.
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