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Reçu aujourd’hui — 31 décembre 2025 7.4.2 📰 Infos Monde

Jean de Gliniasty : «L’accusation de frappe ukrainienne sur la résidence de Poutine donne un prétexte aux Russes pour durcir leur position»

31 décembre 2025 à 20:09
ENTRETIEN - Vidéo à l’appui, Moscou continue ce 31 décembre d’accuser l’Ukraine d’avoir frappé la résidence du président russe à l’aide de drones deux jours plus tôt. Un «moyen très habile» pour infléchir la position américaine, selon l’ex ambassadeur en Russie Jean de Gliniasty.

© Mikhail Metzel / REUTERS

EN DIRECT, vœux d’Emmanuel Macron : le chef de l’Etat a assuré qu’il ferait « tout » pour que la présidentielle de 2027 se déroule « à l’abri de toute ingérence étrangère »

31 décembre 2025 à 20:04
Lors d’une courte allocution, le président de la République a déclaré que l’année 2026 « devait être et sera une année utile ». Il a évoqué l’instauration du service national volontaire, l’interdiction des réseaux sociaux pour les adolescents et le travail législatif « sur la question de la fin de vie dans la dignité ».

© Stephanie Lecocq/REUTERS

"La démocratie en Europe est en danger" : la mise en garde de la présidente de la Moldavie

31 décembre 2025 à 17:56

Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont entretenus autour d’un déjeuner à Palm Beach (Floride), dimanche 28 décembre. Devant un parterre de journalistes, les deux chefs d’Etat se félicitent d’un accord "presque conclu à 95 %". Washington applaudit de "nombreux progrès" et Kiev se réjouit d’une "très bonne rencontre". Car le président des Etats-Unis persiste et signe : il mettra très prochainement fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine. Pourtant, les présages réels de cette paix ne se manifestent pas. Dans un entretien mardi 30 décembre accordé au Telegraph, la présidente de la Moldavie, Maia Sandu, tranche : "Vladimir Poutine n’a aucun intérêt à faire la paix avec l’Ukraine."

Dans les colonnes du quotidien britannique, la cheffe d’Etat voisine de l’Ukraine alerte sur l’ambition moscovite de semer le chaos en Europe, à coups d’ingérences électorales.

Le Kremlin a bien besoin d’une pause. Après quatre ans de guerre, l’industrie militaire du pays est à bout de souffle. En décembre 2024, Moscou a annoncé allouer environ 126 milliards de dollars à la défense nationale, soit plus d’un tiers des dépenses publiques en 2025. Un record depuis la fin de la guerre froide.

Aussi, un accord de paix asymétrique ne pourrait garantir une paix durable. Au contraire, Maia Sandu y perçoit une occasion pour la Russie de reprendre son souffle avant de frapper de plus belle, et ce en l’espace de quelques mois. Et une telle issue ne mettrait pas que l’Ukraine en péril mais aussi les autres États post-soviétiques, et par ricochet, le reste de l’Europe, assure la Moldave. "Je crois que le président Trump veut la paix, et nous l’apprécions beaucoup", a-t-elle déclaré au Telegraph. Et la présidente de regretter : "Je ne crois simplement pas qu’il y ait aujourd’hui suffisamment de pression sur la Russie pour les amener à accepter de mettre fin à la guerre en Ukraine."

"Plus de 700 opérations d’influence"

Et lorsqu’il est question des capacités de Vladimir Poutine à ébranler l’Europe, Maia Sandu a acquis une expertise de terrain. En septembre, se tenaient les élections législatives moldaves, échéance dans laquelle le Kremlin a investi quelque 115 millions d’euros. Selon Ksenia Iliuk, cofondatrice de LetsData, entreprise ukrainienne spécialisée dans le renseignement sur les opérations informationnelles, "plus de 700 opérations d’influence ont été détectées à l’approche de l’élection, dont beaucoup visaient à discréditer personnellement Maia Sandu", rapportait à l’époque le média en ligne Politico.

Le but de cette ingérence ? Renverser le parti pro-européen, au pouvoir depuis 2021, de la cheffe d’Etat moldave. Raté : son mouvement, le PAS a rassemblé 50,03 % des voix, contre 24,26 % pour le Bloc électoral patriotique, pro-Kremlin. Malgré cet échec, la tentative russe a été décrite par des "diplomates occidentaux chevronnés […] comme l’attaque la plus soutenue contre un processus démocratique qu’ils aient jamais observée" selon le Telegraph.

Moscou ne relâche pas pour autant sa pression. Sur les 14 derniers mois, le Kremlin a orchestré deux autres ingérences en Moldavie : un référendum entérinant la volonté de la Moldavie d’adhérer à l’Union européenne ainsi que la (ré) élection présidentielle de Maia Sandu.

"La cible, c’est l’Europe"

Et la Moldave d'avertir : les ambitions de Vladimir Poutine dépassent largement son pays, "il veut contrôler le continent". Un projet qu’elle n’imagine pas seulement par la force armée mais aussi par une campagne massive d’ingérences électorales.

Dans les colonnes du Telegraph, Maia Sandu décrit son pays comme un "terrain d’essai" où Moscou a testé la mise en pratique de ses capacités à structurer une guerre électronique et des campagnes de désinformation, le tout pour influencer les électeurs. La présidente perçoit un avenir sombre pour le continent : "La cible, c’est l’Europe […] qui devrait s’inspirer des pays qui sont en première ligne dans la lutte pour la démocratie."

Et à l’approche de plusieurs scrutins européens, la présidente met en garde : "La démocratie sur le continent est en danger." Si l'élection présidentielle française se tient en 2027, notre pays n’est pas le seul à voir le rassemblement national, populiste et proche du Kremlin caracoler dangereusement en tête des sondages. Les Allemands, qui se rendront aux urnes en 2029, se confrontent à l’ascension fulgurante de l’AfD, accusé d’espionnage pour Moscou.

© COSTAS BALTAS / Anadolu via AFP

Donald Trump – Elon Musk : comment J.D. Vance a désamorcé la bombe Musk

31 décembre 2025 à 17:26

Entre Elon Musk et Donald Trump, on le sait, la relation battait de l’aile après les déboires du premier à la tête du Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE). Mais en réalité, ce sont les actions d’un proche d’Elon Musk, Jared Isaacman, qui ont mis le feu aux poudres, raconte cette semaine le Washington Post. Nommé à la tête de la Nasa en janvier sur proposition du patron de Tesla, ce dernier s’est trouvé au coeur d’une controverse au mois de mai. Un rapport gouvernemental a révélé qu’il avait fait des dons conséquents à plusieurs élus démocrates. De quoi horripiler le président américain, qui a immédiatement suspendu Isaacman de ses fonctions.

La même semaine, Elon Musk, qui venait de démissionner du DOGE, ne digère pas la mise à l’écart de son allié de la Nasa - qui finance l’entreprise d’exploration spatiale de Musk Space X. Il multiplie alors les reproches envers le président américain sur les réseaux sociaux, fustigeant d’une part sa loi fiscale (dite "One Big Beautiful Bill"), lançant de l’autre la piste d’une implication de Donald Trump dans le dossier Epstein. Et annonce même créer son propre parti, en concurrence directe, donc, avec le parti républicain (GOP). Ce dernier élément alarme aussitôt le vice-président américain J.D. Vance, inquiet de voir les républicains perdre la majorité aux midterms de 2026.

Médiation sur plusieurs mois et par personnes interposées

Ni une ni deux, J.D. Vance s’improvise alors comme médiateur entre le président américain et son ex-soutien financier. Une opération de réconciliation qui va prendre plusieurs mois, et impliquer plusieurs proches d’Elon Musk, pour parvenir à ses fins, relate le Washington Post, qui a interrogé plus d’une dizaine de personnes familières de la relation entre les deux hommes.

Au fil des mois, les conseillers de Trump et Vance arrivent à la conclusion suivante : le soutien d’Elon Musk implique des exigences plus élevées que celles habituellement fixées par les donateurs riches. Le patron de Tesla étant parfois désireux de capter l’attention des médias — et d’orienter la politique selon sa propre vision du monde. "Il aime ce rôle de faiseur de rois", explique au Washington Post un proche du milliardaire. De son côté, Elon Musk accepte de rester éloigné de la politique et de laisser la place à ses alliés. Il ose même une audacieuse comparaison : "Le Bouddha est-il nécessaire au bouddhisme ? N’était-il pas plus fort après sa disparition ?".

Opération réconciliation réussie ?

L’opération rabibochage menée par J.D. Vance se solde finalement par une réussite, du moins en apparence : Jared Isaacman retrouve ses fonctions à la tête de la Nasa et Elon Musk sera même invité à la Maison-Blanche en novembre pour un dîner avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane. Mais un autre événement, tout à fait extérieur à J.D. Vance, contribue également à l’abandon par Elon Musk de son projet de troisième parti : l’assassinat de l’activiste conservateur Charlie Kirk. Assassinat à la suite duquel le milliardaire aurait décidé d’injecter ses fonds dans des groupes conservateurs existants plutôt que de fonder son propre parti.

Le jeu s’est calmé entre les deux hommes, et J.D. Vance y est pour beaucoup. Mais à en croire plusieurs proches de Trump et Musk, la trêve reste toutefois fragile. Et pourrait avoir des impacts sur la suite de la carrière de Vance, qui loin d’être un médiateur désintéressé, compte bien sûr le soutien de Musk s’il officialisait sa candidature à la prochaine présidentielle…

© afp.com/Kevin Dietsch

La Russie diffuse trois vidéos censées prouver l'attaque contre la résidence de Vladimir Poutine

Par :RFI
31 décembre 2025 à 17:30
L’armée russe a dévoilé des vidéos qu’elle considère comme des preuves de l’attaque de drones ayant visé la résidence de Vladimir Poutine. Peu convaincantes, elles visent à contrer les déclarations de Kiev et de ses alliés européens, qui dénoncent une manipulation russe. Mais ces images visent surtout l’opinion russe et Donald Trump.

L’Iran qualifie la marine canadienne d’organisation terroriste : “Pourquoi viser le Canada ?”

31 décembre 2025 à 17:04
Le ministère des Affaires étrangères iranien a annoncé, mardi 30 décembre, classer la marine royale canadienne en “organisation terroriste”. Un acte de réciprocité après une mesure similaire prise il y a plus d’un an par Ottawa visant les Gardiens de la révolution. Si certains s’en étonnent, la presse canadienne retrace la longue dégradation des relations entre les deux pays.

© PHOTO CREATIVE TOUCH IMAGING LTD/NURPHOTO/AFP

L’alliance Israël-Émirats arabes unis, une menace directe pour les intérêts saoudiens

31 décembre 2025 à 16:22
Corédacteur en chef du journal francophone libanais “L’Orient-Le Jour”, Anthony Samrani souligne que la crise entre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis a atteint un “très haut niveau de gravité”. En cause, le projet “agressif” d’Abou Dhabi et son rapprochement avec Tel-Aviv, qui contrecarre les ambitions régionales de Riyad.

© PHOTO HAMAD AL-KAABI/UAE PRESIDENTIAL COURT/AFP

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