Nigéria : un nouvel enlèvement de masse secoue le pays et met la pression sur le gouvernement

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Les eaux territoriales britanniques semblent devenues des voies de navigation familières aux navires russes. Quelques jours après l’interception d’un bâtiment du ministère de la Défense russe, le Yantar, quelques semaines après celle d’un destroyer de 163 mètres lourdement équipé, le Koulakov, le secrétaire d’Etat à la Défense John Healey a annoncé dimanche 23 novembre que deux nouveaux bâtiments appartenant à la flotte de Moscou venaient d’être reconduits vers d’autres eaux. Après les avoir suivis au cours des deux dernières semaines, dans le détroit de Douvres et dans la Manche, le HMS Severn, un navire de patrouille de la Royal Navy, a escorté la corvette RFN Stoikiy ainsi que le pétrolier Yelnya vers les eaux internationales, où un bâtiment de l’Otan a pris le relais. Le ministre anglais a signalé une hausse de 30 % des incursions de navires russes dans les eaux britanniques au cours des deux dernières années.
La semaine passée, le Yantar, suspecté de cartographier les câbles sous-marins britanniques, avait été pris dans les filets de la marine britannique, mais non sans résistance. La frégate de la Royal Navy qui le suivait ainsi que plusieurs bateaux de la marine marchande ont vu leur GPS se brouiller. Les marins russes, selon les déclarations du ministre, ont même été jusqu’à diriger des faisceaux laser vers les pilotes de la Royal Air Force qui les survolaient. "Tout ce qui entrave, perturbe ou met en danger les pilotes aux commandes d’avions militaires britanniques est extrêmement dangereux", avait tempêté John Healey lors d’une conférence de presse. Avant d’ajouter : "Mon message à la Russie et à Poutine est celui-ci : on vous voit. On sait ce que vous faites." Healey a déclaré avoir modifié les règles d’engagement de la marine afin que les navires britanniques puissent suivre les navires russes de plus près, à une distance équivalente à celle d’un terrain de football.
Fidèle à sa ligne de dénégation, la même que celle qui prévaut lors des récents survols de drones un peu partout en Europe, et récemment en France, Moscou a répondu par le biais de son ambassade à Londres que le gouvernement britannique cherchait à "attiser une hystérie militariste", et ajouté que le Yantar s’adonnait des activités de recherche océanographique…
Ces événements interviennent dans un contexte tendu pour le gouvernement de Keir Starmer, qui doit publier son nouveau budget mercredi. John Healey plaide en faveur d’une augmentation des dépenses de défense et le Premier ministre Keir Starmer s’est engagé en ce sens, mais le gouvernement doit également combler un déficit de plusieurs milliards de livres sterling. Ce qui n’est pas sans conséquences sur ses contributions au niveau européen : selon Politico, alors que Bruxelles demandait au Royaume-Uni d’abonder à hauteur de 4,5 à 6,5 milliards d’euros le fonds Safe (Security Action for Europe), qui prévoit 150 milliards d’euros pour financer en commun des achats d’armement européen, le Royaume-Uni n’aurait proposé… qu’entre 200 et 300 millions d’euros.

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