Son frère a été acquitté après 46 ans de prison : à 92 ans, la sœur d’un ex-condamné à mort japonais poursuit son combat



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Non, Sergueï Lavrov n’a pas été mis à l’écart, et il continue de "travailler activement". Lundi 10 novembre, le Kremlin a démenti les rumeurs d’une disgrâce du chef de la diplomatie russe, après l’échec de l’organisation du sommet Trump-Poutine à Budapest. Sergueï Lavrov n’était en effet pas parvenu à se mettre d’accord avec son homologue américain Marco Rubio sur les modalités de la rencontre, reportée sine die. Depuis, ses apparitions publiques se font extrêmement rares. Mais Moscou l’assure : "tout va bien" avec Sergueï Lavrov, et "lorsqu’il y aura des événements publics" il réapparaîtra. En parallèle, la Russie continue son avancée en Ukraine. Le ministère russe de la Défense a annoncé lundi dans un communiqué s’être emparé des villages de Nove et Slodkie, dans la région de Zaporijjia, dans le sud, ainsi que de Gnativka, dans la région de Donetsk (est). Pour le Kremlin, la perspective que l’Ukraine gagne la guerre "est illusoire".
Les infos à retenir
⇒ Le Kremlin dément les rumeurs d’une disgrâce de Sergueï Lavrov
⇒ Moscou revendique la prise de trois villages dans le sud et l’est de l’Ukraine
⇒ Une opération anti-corruption a été lancée dans le secteur énergétique ukrainien
"Tout va bien" avec Sergueï Lavrov, qui "continue de travailler activement". Lundi, le Kremlin a démenti, par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov, les rumeurs quant à une mise à l’écart du chef de la diplomatie russe. Alors que ses apparitions se font de plus en plus rares, des rumeurs ont émergé sur une éventuelle disgrâce de Sergueï Lavrov, après son échec à se mettre d’accord avec les Américains sur les modalités d’organisation du sommet Trump-Poutine, qui aurait dû se tenir à Budapest.
Ces derniers jours, seules des adresses écrites ou des interviews vidéo du chef de la diplomatie russe ont été publiées, et aucune annonce n’a été faite sur son agenda public. Mais le Kremlin l’a assuré lundi : "Lorsqu’il y aura des événements publics, vous allez voir le ministre", a indiqué Dmitri Peskov.
La Russie, dont les forces sont mieux équipées et plus nombreuses, continue d’avancer dans l’est de l’Ukraine et notamment dans la région de Donetsk où se concentre l’essentiel des combats. Le ministère russe de la Défense a annoncé lundi dans un communiqué s’être emparé des villages de Nove et Slodkie, dans la région de Zaporijjia, dans le sud, ainsi que de Gnativka, dans la région de Donetsk (est).
"Les Européens croient que l’Ukraine peut gagner la guerre et défendre ses intérêts par des moyens militaires" mais cette perspective est "illusoire", a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "La situation sur le front indique le contraire", a-t-il affirmé, ajoutant que la fin du conflit ne sera possible que "lorsque la Russie aura atteint tous les objectifs qu’elle s’était fixés au départ".
Moscou réclame que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et cède à la Russie les régions de Donetsk et de Lougansk, qui forment le Donbass dans l’est, celles de Kherson et de Zaporijjia dans le sud, en plus de la Crimée annexée en 2014. Des conditions inacceptables pour les dirigeants ukrainiens et leurs alliés occidentaux. Fin octobre, l’armée russe contrôlait totalement ou partiellement près de 20 % du territoire ukrainien.
Les instances ukrainiennes de lutte contre la corruption ont annoncé lundi avoir lancé une "opération à grande échelle" ayant permis de mettre au jour des cas de corruption dans le secteur énergétique du pays, lourdement endommagé par de récentes frappes russes.
Selon l’Agence nationale anticorruption (le NABU), "un vaste système de corruption visant à influencer des entreprises stratégiques du secteur public" aurait été mis en place, notamment au sein de l’opérateur nucléaire ukrainien Energoatom.
"Quinze mois de travail et 1 000 heures d’enregistrements audios. Les activités d’une organisation criminelle de haut niveau ont été documentées", a affirmé l’agence, qui a accompagné son communiqué de photos montrant des sacs remplis de billets de banque en euros et en dollars, mais sans fournir davantage de détails sur l’opération.
Cette annonce intervient après plusieurs mois de tensions entre ces agences et le gouvernement, sur fond de débats autour des efforts de Kiev en matière de lutte contre la corruption.

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Il avait été associé à plusieurs mouvements d’opposition russes, notamment la célèbre Fondation anticorruption d’Alexeï Navalny, décédé en prison en 2024. L’exilé russe Igor Rogov, qui avait quitté son pays natal en 2021, a finalement admis avoir collaboré avec les services secrets de Moscou depuis la Pologne.
Selon le Guardian, qui a eu accès à des documents d’accusation, Igor Rogov a reconnu avoir travaillé comme agent infiltré pour le FSB (les services secrets russes) et lui avoir transmis des informations sur les autres opposants russes présents en Pologne. L’homme avait initialement été arrêté en juillet 2024 avec sa femme Irina par les autorités polonaises, le couple étant suspecté d’avoir participé à l’envoi et la réception d’un colis contenant des explosifs.
Irina et Igor, qui avaient obtenu un visa polonais en 2022 à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, auraient pu se fondre dans le lot de personnes arrêtées au cours des deux dernières années dans le cadre d’enquêtes de sabotage. Il s’agit bien souvent d’Ukrainiens, Polonais ou Biélorusses recrutés sur Telegram pour des missions ponctuelles. Mais l’enquête polonaise montre des liens plus étroits et durables entre le couple et le FSB. Igor et sa femme ont ainsi été inculpés début octobre pour les faits liés au colis piégé mais également pour avoir fourni au FSB des informations sur des opposants russes résidant en Pologne ainsi que sur les individus et les institutions qui leur portent assistance, rapporte l’agence Reuters.
Selon les documents consultés par le Guardian, Igor Rogov avait été approché par le FSB "il y a plusieurs années", lorsqu’il était encore en Russie, afin d’infiltrer la branche locale d’un mouvement d’opposition. Il avait alors des contacts réguliers avec les services de renseignement via un téléphone jetable et percevait de l’argent en échange de ses informations. Un communiqué du parquet polonais rapporte ainsi qu’il a collaboré avec le FSB "contre la République de Pologne" entre février et août 2022. Son épouse Irina, qui savait que son mari travaillait pour le FSB, avait ensuite "entrepris les démarches" pour transférer vers la Russie des informations contenues sur une clé USB cryptée cachée dans un colis. Le parquet polonais ne précise pas si la femme avait effectivement réussi à transférer cette clé USB au FSB.
D’après les informations du média polonais Wirtualna Polska confirmées par le Guardian, l’acte d’accusation indique qu’Igor a été victime de chantage de la part du FSB. Les services secrets l’auraient menacé d’enrôler son père dans l’armée russe s’il ne transmettait pas les informations recueillies en Pologne.
L’opposant factice est désormais accusé d’espionnage "susceptible de nuire à la République de Pologne", selon le parquet polonais, et plus précisément d’avoir mis en danger "la vie ou la santé de nombreuses personnes", précise Wirtualna Polska. La première audition du couple devrait se tenir le 8 décembre.

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