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Pyongyang, samedi 10 octobre 2020, un peu après minuit. Le défilé militaire nocturne organisé pour les 75 ans du Parti des travailleurs dévoile un monstre : un missile intercontinental de 25 mètres de longueur. A la tribune, Kim Jong-un s’adresse à la foule de soldats au garde-à-vous sur une gigantesque place illuminée. Soudain, le jeune dictateur, connu pour ses méthodes impitoyables, retire ses lunettes et essuie quelques larmes. "Notre peuple a placé sa confiance en moi, aussi haute que le ciel et aussi profonde que les océans, mais je n’ai pas toujours réussi à m'en montrer digne, et j’en suis vraiment désolé", ânonne-t-il, tête baissée.
Est-il sincère ? Ou, plus probablement, cherche-t-il à humaniser son image en jouant sur le registre émotionnel ? Il a en tout cas de quoi battre sa coulpe, car le pays va mal. Même si la propagande prétend que le Covid-19 n’a fait aucune victime, la situation sanitaire et humanitaire est catastrophique et l’économie au bord de l’effondrement. Ce pays de 26 millions d’habitants, qui a fermé ses frontières en début d’année, manque de nourriture, d’engrais, de médicaments, de vaccins… Les typhons et les inondations ayant aggravé la situation, le spectre de la famine des années 1990 est de retour.
Un honneur auquel ni son père ni son grand-père n'avaient eu droit
En cette fin 2020, jamais le "Royaume ermite" n’a aussi bien porté son surnom. Kim Jong-un est d'autant plus isolé qu'un an et demi plus tôt, l’héritier de la seule dynastie communiste de la planète est reparti humilié et les mains vides de son second sommet avec Donald Trump, à Hanoï. Un échec cinglant qui avait entamé sa crédibilité à la tête du régime.
Mais celui que l’histoire officielle décrit comme un demi-dieu issu de la lignée sacrée du Mont Paektu (un volcan mythique, à la frontière avec la Chine, où, selon la légende, aurait vu le jour le fondateur du régime, son grand-père Kim Jong-il), va renaître de ses cendres. Et revenir peu à peu au premier plan. Jusqu’à la consécration, ce 3 septembre 2025 : le "commandant suprême" d’un pays presque cinq fois plus petit que la France, assiste, en compagnie de Xi Jinping et de Vladimir Poutine, à une impressionante parade militaire sur la place Tiananmen. "Se tenir aux côtés des dirigeants chinois et russe lors du défilé – un honneur auquel ni son père, ni son grand-père n’avaient eu droit, élève symboliquement le régime de Kim Jong-un au rang de partenaire égal de Pékin et Moscou", observe Thae Yong-ho, un ancien diplomate nord coréen qui a fait défection en 2016. L’ancien paria est désormais courtisé de toute part, y compris par Donald Trump, qui vante son "excellente relation" avec lui et aimerait le rencontrer à nouveau.
Le malheur des uns faisant souvent, en géopolitique, le bonheur des autres, c’est l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, qui fait basculer le destin du "soleil du XXIe siècle" (l’un de ses surnoms). "La guerre en Ukraine a sauvé Kim Jong-un : ce fut une bénédiction ! Elle lui a permis de faire oublier l’embarras du sommet de Hanoï, de se réapprovisionner en nourriture et carburant et de le rendre moins dépendant de son principal protecteur, la Chine, en se rapprochant de la Russie", énumère Victor Cha, chercheur au Center for strategic and international studies, à Washington, et ancien conseiller Asie de la Maison-Blanche.
Dès le début du conflit, Kim comprend le parti qu’il peut tirer de la situation et ne ménage pas son zèle. Avec la Syrie, il est le seul à reconnaître les républiques de Louhansk et de Donetsk, annexées par la Russie. Manquant désespérément de devises, le "génie des génies" se rend incontournable. Il livre de 4,2 à 5,8 millions d’obus à Moscou entre octobre 2023 et avril 2025, selon l’estimation du Royal United services Institute, soit jusqu'à 40 % des munitions tirées par les Russes sur cette période. Ces armes, auxquelles il faut ajouter plus d’une centaine de missiles pour la seule année 2025, ont contribué à faire pencher l’équilibre des forces du côté russe.
L'hécatombe de soldats nord-coréens
La dynamique s’accélère avec la signature d’un traité de défense mutuelle en juin 2024. A l’automne suivant, Kim envoie quelque 10 000 soldats aider les Russes à reprendre les zones de la région de Koursk occupées par les Ukrainiens. Qui aurait pu imaginer que des troupes asiatiques menaceraient un jour la sécurité du Vieux Continent ? La Corée du Nord avait participé à des conflits hors de ses frontières, envoyant ses pilotes voler aux côtés de l’Egypte, contre Israël, pendant la guerre du Kippour en 1973. Mais jamais depuis la fin de la guerre froide. Et encore moins contre un ennemi européen… Mal préparés et traités comme de la chair à canon par les Russes, environ 2 000 Nord-Coréens auraient été tués et des milliers blessés, selon le renseignement sud-coréen. Une hécatombe. Certains auraient été forcés de marcher en file indienne pour détecter les champs de mine, d’autres à servir "d’appâts" pour les drones ukrainiens. Le déploiement de ces "héros" fait en tout cas les affaires du régime, qui perçoit 75 % à 90 % de leur salaire. "Les Nord-Coréens ont soudain découvert qu’ils pouvaient vendre aux Russes ce qu’ils n’auraient jamais cru pouvoir écouler - leurs vieilles munitions datant de l’ère soviétique et leurs soldats -, avec un énorme bénéfice", souligne Andreï Lankov, professeur à l’université Kookmin, à Séoul.
Les livraisons à Moscou sont ensuite montées en gamme, grâce à l’afflux de devises russes, qui permet à Pyongyang de relancer sa production d’armes. La Corée du Nord a ainsi mis à l’eau cette année deux destroyers de 5 000 tonnes lourdement armés, et perfectionné ses systèmes de missiles. "Rien de cela n’aurait été possible sans les financements et les technologies russes", insiste le transfuge nord-coréen Thae Yong-ho, qui fut député de la Corée du Sud, de 2020 à 2023.
Ces transferts de savoir-faire inquiètent les Occidentaux. Moscou pourrait en effet permettre à Kim de réaliser son rêve : développer un sous-marin lanceur d’engin à propulsion nucléaire - plus autonome, discret et mobile qu’un diesel électrique. "Les Nord Coréens veulent être sûrs que si les États-Unis ou la Corée du Sud détruisaient leurs sites nucléaires, ils pourraient encore lancer une attaque nucléaire depuis la mer", indique Benjamin Katzeff Silberstein, chercheur à l’Institut suédois des affaires internationales. Les bombardements américains contre des installations iraniennes enfouies à 60 mètres de profondeur, en juin dernier, leur ont confirmé que cette option était vitale. "Si la Russie fournit cette technologie, cela changera dangereusement la donne dans cette région", prévient Thae Yong-ho.
Des conséquences potentiellement dramatiques
D’autant que Pyongyang voit les obstacles au développement de son arsenal nucléaire s’abaisser. Concrètement, en actionnant son veto à l'ONU, la Russie a fait imploser l’an dernier le système de surveillance des sanctions internationales contre Pyongyang, compliquant leur application. "C’est un immense succès diplomatique pour la Corée du Nord : son ancien grand allié (du temps de l’URSS) est revenu dans son camp", note l’ex-diplomate, qui rappelle que la Russie avait voté les sanctions du conseil de sécurité de l'ONU contre son voisin, à la suite de son premier essai nucléaire, en 2006.
En réalité, depuis sa création en 1948, le plus long régime communiste de l’Histoire, a toujours su exploiter les bouleversements géopolitiques. Né du partage du monde en deux blocs après la Seconde Guerre mondiale, il obtient dès sa création le soutien de Staline pour contrer l’influence américaine. Après la rupture entre la Chine et l’URSS, dans les années 1960, Kim Il-sung parvient à tirer parti de la rivalité entre les deux géants pour obtenir le maximum d’aide de chacun d’eux. Aujourd’hui, Pyongyang tire encore son épingle du jeu en misant sur la volonté de Pékin et Moscou de bousculer l'ordre mondial dominé par les Etats-Unis.
A ce sujet, Trump a rendu service à Kim en lançant sa guerre commerciale contre Pékin en 2018. "La Chine avait une attitude ambivalente à l’égard de Pyongyang : elle n’aime pas ses ambitions nucléaires, ni ses provocations, qui justifient la présence militaire américaine en Asie de l’Est. Mais les tensions sino-américaines rendent nécessaire une zone tampon dans la péninsule", résume Andreï Lankov. Parallèlement, poursuit ce spécialiste, "plus l’Occident isolait la Russie, plus la valeur de la Corée du Nord augmentait aux yeux de Moscou".
Les conséquences pourraient s’avérer dramatiques. Les Nord-Coréens sont en train d’acquérir sur le champ de bataille ukrainien une expérience précieuse de la guerre moderne, où les drones jouent un rôle primordial. L’ayant bien compris, Kim Jong-un a supervisé récemment des essais de drones suicides et de reconnaissance équipés d’IA et ordonné d’en produire massivement. "Il a, en outre, pour la première fois la possibilité de tester ses missiles balistiques face à des défenses aériennes ennemies", complète Ankit Panda, chercheur au Carnegie Endowment for International Peace, à Washington. En face, le Sud, lui, ne s’est pas battu depuis plus de 70 ans.
L'obsession de l'arme nucléaire
Tout aussi inquiétant, les ingénieurs nord-coréens travaillant sur le programme nucléaire progressent très vite. En octobre 2024, Kim Jong-un a assisté au test du missile balistique intercontinental Hwasong-19. Jamais un projectile nord-coréen n’avait volé aussi longtemps (près d’une heure et demie) et aussi haut (7 700 kilomètres). L’engin, à combustible solide (et donc plus rapide à déployer), peut être équipé de plusieurs ogives nucléaires.
Obsédé par la bombe atomique, son assurance-vie, "Rocket man", comme l’avait surnommé Trump, disposerait déjà de 50 têtes nucléaires et posséderait suffisamment de matière fissile pour en assembler 40 de plus, selon le Sipri, un institut suédois. "Son but est de devenir une puissance nucléaire comparable à celle de la France (290) ou du Royaume-Uni (225)", évalue le chercheur Victor Cha. Il ne se sentira pas en sécurité avant.
Enhardi par son nouveau statut, le despote à la coiffure de mafieux chinois a multiplié les menaces à l’encontre de son voisin du Sud, promettant le recours à la bombe atomique en cas de conflit. Le danger n’a cessé de grandir au cours des 20 dernières années, sous les yeux d’une communauté internationale impuissante. Dès 2016, Barack Obama conseillait à son successeur, Donald Trump, de faire de la Corée du Nord sa priorité à l’international. Le républicain menace d’abord de déclencher le "feu et la furie", avant d’amorcer une "bromance" avec Kim, qui vire à la rupture au sommet de Hanoï. Dialogue de sourds : le Nord-coréen exige la levée des sanctions, quand l’Américain s’arc-boute sur une "dénucléarisation" totale. Au pouvoir depuis 2011, mais novice en négociation internationale, le jeune dictateur reclus a sans doute surestimé sa relation avec Trump, qu’il croyait cimentée par leurs échanges de "lettres d’amour".
Echaudé, il coupe tout contact avec l’administration américaine. Si, aujourd’hui, Kim n’a pas fermé la porte à une rencontre avec Trump, il ne se précipite pas non plus pour donner suite aux appels du pied de l’Américain. Protégé par deux grandes puissances, l’autocrate est maintenant en mesure de poser ses conditions. Depuis le tête-à-tête d'Hanoï, Kim attend un changement profond dans l’approche américaine. Il ne veut plus entendre parler de "dénucléarisation".
"Impossible de faire faire marche arrière à Pyongyang"
Bourde ou message subliminal, Trump avait créé la stupeur en déclarant dans le bureau Ovale, le jour de sa seconde prise de fonction, que la Corée du Nord était déjà un "Etat nucléaire", en contradiction totale avec la ligne américaine, qui refuse de lui reconnaître ce statut. La Maison-Blanche avait rétropédalé, mais le président serait-il prêt à une telle concession ? "La Corée du Nord est convaincue que si elle prouve que ses armes nucléaires peuvent détruire le territoire américain, les États-Unis finiront par venir négocier, analyse Thae Yong-ho. Pyongyang pourrait alors proposer de démanteler les installations capables de cibler les États-Unis. En échange, ceux-ci retireraient leurs troupes de Corée du Sud et leurs sanctions".
Cette piste, qui reviendrait à admettre Pyongyang dans le club des puissances nucléaires, effraie Séoul et Tokyo, directement menacés. A juste titre. "Trop longtemps, les Etats-Unis ont considéré la Corée du Nord comme problème coréen. Ils ont fait une énorme erreur de calcul. On comprend maintenant que la capacité nucléaire de ce pays constitue un risque considérable pour le monde, d’autant que nous ne connaissons pas sa doctrine, ni son seuil de déclenchement. Il se peut que nous ayons atteint un stade où il est impossible de faire faire marche arrière à Pyongyang", avertit Jenny Town, chercheuse au Stimson center, à Washington.
Aujourd’hui, un constat s’impose : la stratégie de Kim Jong-un s’est avérée gagnante par rapport à celle de l’Iran, qui n’a jamais franchi le pas final vers l’arme nucléaire. "Il a commis des erreurs à Hanoï, en se montrant impétueux. Mais depuis, il a mûri, il a appris. Et sa vision stratégique est efficace", juge Robert Carlin, ancien cadre du Bureau du renseignement du département d’État américain.
La délicate question de la succession
Et gare à ceux qui ralentissent ses ambitions. Après le naufrage d’un destroyer, lors de son inauguration en mai, il a fait arrêter des responsables. Sur une photo publiée dans la presse officielle, la présence du commandant de la marine, qui figurait auparavant sur ce même cliché aux côtés de Kim Kong-un lors d’une inspection du chantier, a été effacée. Nul ne sait ce qui lui est arrivé, mais le régime de type stalinien n’est pas du genre conciliant. Récemment, deux adolescents ont été condamnés à 12 ans de travaux forcés pour avoir visionné et diffusé des séries sud-coréennes, a révélé la BBC. Pauvres Nord-coréens : l’épidémie de Covid a fourni à Kim le prétexte pour accroître encore son contrôle sur la société.
Avec un pouvoir aussi centralisé, que se passerait-il si Kim, en mauvaise santé du fait de son surpoids (140 kilos pour 1,70 mètre), disparaissait ? Le dictateur de 41 ans semble préparer sa fille, Kim Ju-ae, 12 ans, à lui succéder, en multipliant les sorties publiques avec elle. Début 2024, vêtus tous deux d’un blouson de cuir à col en fourrure, ils ont visité une usine de production de missiles. Ju-ae a aussi accompagné son père en visite officielle à Pékin, début septembre. Un autre scénario est toutefois évoqué par les services sud-coréens : tout en mettant sa fille dans la lumière, Kim Jong-un formerait en réalité son fils aîné en secret, tout comme lui-même avait grandi dans l’ombre. Personne n'a jamais vu l'enfant, aujourd'hui adolescent, mais il n’est pas impossible que ses jeux vidéo soient remplis de missiles nucléaires.

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En Suède, le soutien à l’Ukraine passe par les armes - en témoigne l’accord de vente de l'avion de chasse suédois Gripen signé entre les deux pays le 22 octobre -, mais aussi par des moyens plus subtils… Parmi eux : une plateforme de pronostics en ligne, pensée pour aider l’Ukraine à gagner la guerre. Lancée par l’Agence suédoise de recherche pour la défense (FOI) en début d’année, Glimt est une plateforme de paris prédictifs.
Accessible aux internautes aux quatre coins du monde, elle s’appuie sur la méthode dite de "prévision des foules" pour anticiper l’avenir. "Nous avons utilisé cette méthode et ces recherches, et nous avons suggéré aux Ukrainiens que c’était un moyen d’améliorer leur compréhension du monde et son évolution", explique à France 24 Ivar Ekman, analyste à l’Agence suédoise de recherche pour la défense et directeur du programme Glimt.
Éviter les biais cognitifs
Intérêt de cette méthode : éviter les biais cognitifs dont peuvent être emprunts les services de renseignement. Sur Glimt, chaque pronostiqueur utilise les informations à sa disposition pour définir le scénario qui lui semble le plus probable, et peut même étayer son raisonnement en laissant un commentaire. Les membres sont également invités à échanger et à confronter leurs points de vue.
Avec pas moins de 20 000 inscrits, la plateforme propose ses contenus en suédois, en anglais et en français. Pour chaque enjeu relatif à l’Ukraine, une question est posée à 500 utilisateurs environ. Les données sont ensuite passées au crible par des algorithmes statistiques, qui permettent de les croiser et d’en évaluer la pertinence. Pour chaque question, les utilisateurs jugés "les plus fiables" influent ainsi davantage sur les résultats. Manière de mettre l’intelligence collective au service de prospectives stratégiques.
Concrètement, les questions posées aux utilisateurs vont par exemple de "Volodymyr Zelensky va-t-il rencontrer Vladimir Poutine en 2025 ?" à "Des missiles Tomahawk seront-ils livrés à l’Ukraine avant le 1er février 2026 ?". 10 % de chances pour la première hypothèse, 25 % pour la seconde, d’après Glimt.
Pondération par pertinence
D’autres questions portent, elles, sur les conséquences économiques du conflit, le contrôle russe de la région de Donetsk à l’été prochain ou encore l’issue des élections législatives de 2026 en Hongrie, alors que son premier ministre Viktor Orban s’affiche comme le plus proche allié de Vladimir Poutine au sein de l’Union européenne. Enfin, interrogés sur la question centrale d’un accord de paix, les utilisateurs de Glimt ont pratiquement tous jugé ce scénario "inenvisageable avant 2026".
Alors que l’administration Trump tergiverse sur le degré de soutien qu’elle souhaite apporter à Kiev, créant un sentiment de flou, cette plateforme est censée aider les Ukrainiens à y voir plus clair et à optimiser leurs stratégies de défense face à la Russie. Un outil de prospective appelé à se généraliser pour d’autres conflits, dans un contexte géopolitique largement incertain.

© Glimt FOI