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Reçu aujourd’hui — 6 novembre 2025 7.4.2 📰 Infos Monde

La mauvaise passe de Donald Trump

6 novembre 2025 à 11:00
Appelés à s’exprimer sur divers sujets, les Américains ont à chaque fois voté en faveur des démocrates et de leurs propositions, sanctionnant l’exercice du pouvoir tel que pratiqué par leur président et la brutalisation de la vie politique que celui-ci impose au pays depuis un an.

© TASOS KATOPODIS/AFP

Zohran Mamdani : les cinq défis qui attendent le futur maire progressiste de New York

6 novembre 2025 à 10:22

Après le séisme vient le temps de la construction. Elu maire de New York mardi 4 novembre, au terme d’un scrutin ayant captivé les habitants de la mégalopole, des Etats-Unis et du monde, le démocrate Zohran Mamdani prépare son entrée en fonction le 1er janvier. Quasiment inconnu il y a quelques mois, l’élu local de 34 ans a séduit la moitié (50,39 %) des 2 millions de votants (une participation record depuis près de 60 ans). Il aura de nombreux défis à relever, pour faire appliquer son programme socialiste axé sur le coût de la vie au sein de la capitale du monde, et tenir tête par la même occasion à Donald Trump, à qui il s’est largement opposé durant sa campagne menée principalement via les réseaux sociaux.

Faire face à Donald Trump

Le plus grand défi auquel Zohran Mamdani pourrait être confronté n’est autre que le président Trump. Ce dernier l’a récemment qualifié de communiste et a menacé de l’arrêter et de priver la ville de financements fédéraux. Pendant son discours de victoire, Zohran Mamdani a lui même directement interpellé Donald Trump, le qualifiant de "despote" et appelant à le "vaincre". Mais tout en promettant de défendre la ville, il s’est aussi dit prêt à dialoguer avec le président pour faire baisser le coût de la vie, sa priorité ultime.

La politique anti-immigration du républicain et les poursuites judiciaires contre ses opposants devraient cristalliser les tensions. Certains New-Yorkais craignent que Donald Trump n’envoie la Garde nationale dans la ville ou ne dépêche des agents de l’immigration dans les quartiers, espérant provoquer une confrontation avec Zohran Mamdani. Ce dernier prévoit de s’appuyer sur la gouverneure Kathy Hochul et la procureure générale Letitia James pour contrer juridiquement les attaques fédérales. Proche du futur maire, la seconde a récemment été inculpée pour fausses déclarations bancaires à la suite de pressions publiques du président américain.

Faire appliquer son programme ambitieux

Le nouveau maire de New York devra avant tout faire appliquer un programme ambitieux, qui se concentre en très grande partie sur la lutte contre le coût de la vie dans une ville où le salaire moyen est d’environ 6 000 dollars par mois (5 000 euros), et où la moitié est fréquemment consacrée au paiement des loyers (3 500 euros en moyenne).

Deux mesures phares devront être concrétisées. D’abord, sa promesse de se battre contre la crise du logement en décrétant un gel des loyers sur les près d’un million d’appartements à loyer réglementé de la ville. Il peut légalement imposer cette mesure via le Rent Guidelines Board. Le nouveau maire a déclaré au média Hell Gate qu’il voulait "réellement utiliser" son pouvoir pour imposer ce gel, évoquant la possibilité de remplacer les membres réticents de ce comité. À plus long terme, il vise la construction de 200 000 logements abordables en dix ans pour élargir l’accès à un logement décent.

Deuxième promesse de taille : la mise en place d’une garde d’enfants gratuite pour tous les enfants de 6 semaines à 5 ans, un projet estimé à 6 milliards de dollars par an. Il souhaite le financer via une taxation accrue des plus riches et des entreprises, tout en restant ouvert à d’autres solutions face à la réticence de la gouverneure Kathy Hochul à augmenter les impôts. Celle-ci s’est déjà dite prête à coopérer sur ce chantier prioritaire.

Redéfinir la politique policière

Ancien partisan du mouvement Defund the Police, Zohran Mamdani dirigera désormais un département de police fort de plus de 34 000 agents. Il semble que le nouvel élu souhaite désormais coopérer avec les forces de l’ordre. Il a présenté ses excuses aux policiers pour avoir qualifié la police de "raciste, anti-queer et grande menace pour la sécurité publique" en 2020. Avant de saluer la commissaire de police de NYC Jessica Tisch, qu’il maintiendra à son poste, félicitant les efforts de ses agents pour renforcer la sécurité publique.

Pour rééquilibrer et recentrer la police sur la sécurité publique, l’édile s’est engagé à créer un "Département de la sécurité communautaire", qui enverrait des travailleurs en santé mentale — plutôt que la police — répondre aux appels d’urgence de personnes en crise.

Rassurer la communauté juive

A New York, la plus grande communauté juive des États-Unis a accueilli de manière contrastée l’élection de ce musulman, défenseur de la cause palestinienne, qui a qualifié Israël de "régime d’apartheid" et la guerre à Gaza de "génocide". L’Union pour le judaïsme réformé a appelé à "respecter les divergences d’opinions" et s’est engagée à "faire notre part pour rassembler […] sans effacer les différences". L’Anti-Defamation League, une organisation de lutte contre l’antisémitisme, a pour sa part lancé un mécanisme de suivi, le "Mamdani monitor", pour surveiller les actions de la nouvelle administration new-yorkaise. Dans son discours mardi soir, Zohran Mamdani a répété son engagement dans "la lutte contre le fléau de l’antisémitisme". Il a dans le même temps affiché le souci de garantir également une place "dans les couloirs du pouvoir" aux musulmans de sa ville.

Se construire un entourage solide

L’élection de Zohran Mamdani, figure de la gauche radicale, marque un tournant pour un Parti démocrate divisé entre modérés et progressistes. "Zohran n’a pas seulement battu un adversaire républicain, il a aussi battu la vieille garde du parti démocrate", a salué Alexandria Ocasio-Cortez, autre grande figure de la nouvelle garde démocrate. Le nouveau maire de New York a rebondi sur cette révolution lors de son discours de victoire. "Le parti démocrate ne pourra pas durer bien plus longtemps en refusant de voir le futur, en oubliant les jeunes, et cette jeune génération démocrate pleine de diversité", a-t-il affirmé. "Nous avons renversé une dynastie politique".

En préparation de sa prise de fonction le 1er janvier, le futur maire s’est entouré d’un cercle de cinq femmes influentes issues du monde politique et associatif new-yorkais, dont Lina Khan, présidente de l’agence américaine de protection des consommateurs (FTC), Maria Torres-Springer, ex-adjointe au maire, et des dirigeantes d’ONG new-yorkaises. Pour Lincoln Mitchell, professeur à Columbia interrogé par le New York Times, il lui faudra une équipe capable de "comprendre " à la fois New York et Albany (la capitale de son Etat), où seront validées ses principales politiques.

© afp.com/ANGELA WEISS

Espagne: le taux de pauvreté des jeunes de moins de 30 ans a presque doublé depuis 2007

Par :RFI
6 novembre 2025 à 09:40
Un rapport de Caritas, la fondation catholique espagnole, vient d’alerter de la précarité de la jeunesse espagnole, qui est la génération sacrifiée alors que l’Espagne s’affiche comme le pays le plus dynamique de la zone euro. Près de 2,5 millions de personnes de moins de 30 ans vivent sous le seuil de pauvreté, soit presque le double qu’en 2007. 

La présidente du Mexique porte plainte après une agression sexuelle en pleine rue

6 novembre 2025 à 08:58
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a décidé mercredi de porter plainte après une agression sexuelle en pleine rue à Mexico la veille. Cette agression, documentée par des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et dans la presse, renvoie au quotidien de nombreuses femmes dans le pays et interroge sur le dispositif de sécurité autour de la dirigeante.

Droits de douane : les doutes de la Cour suprême face aux surtaxes de Donald Trump

6 novembre 2025 à 07:36

Donald Trump doit rendre des comptes. Mercredi 5 novembre, des responsables économiques de la Maison-Blanche ont été auditionnés pendant près de trois heures par la Cour suprême des États-Unis. Une majorité de juges a remis en question la légalité d’une grande partie des droits de douane imposés par Donald Trump. Cette procédure intervient un an après son retour au pouvoir, marqué par une offensive protectionniste sans précédent visant la quasi-totalité des partenaires commerciaux du pays.

L’avenir des droits de douane drastiques imposés par le Président américain à des dizaines de pays à travers le globe est en jeu. Donald Trump, qui a qualifié leur maintien de "question de vie ou de mort" pour les États-Unis, a dépêché plusieurs hauts responsables pour défendre sa position, dont le ministre des Finances Scott Bessent.

Compétence du Congrès et non du président

Les neuf juges – six conservateurs et trois progressistes – doivent déterminer si Donald Trump a légalement eu recours à la loi d’urgence économique (IEEPA) de 1977, qu’il a utilisée pour décréter plusieurs salves de droits de douane, ensuite modulé au fil des négociations ou brouilles avec les pays visés.

Or, ces droits de douane se traduisent "par l’imposition de taxes aux Américains, ce qui a toujours été un pouvoir fondamental du Congrès" et non de l’exécutif, a immédiatement objecté le président de la cour, John Roberts. "Vous dites que les droits de douane ne sont pas des taxes, mais c’est exactement ce qu’ils sont", a également relevé la juge progressiste Sonia Sotomayor.

Le conseiller juridique du gouvernement, John Sauer, s’en est défendu. "Les droits de douane sont une incitation, un moyen de pression", a-t-il plaidé, assurant que l’objectif était "d’amener les autres pays à changer leur comportement et à traiter les urgences", et non pas d’en tirer des recettes. Ces taxes sur les produits importés génèrent des milliards de dollars de recettes et ont permis d’arracher aux partenaires des Etats-Unis des promesses d’investissements et des conditions plus favorables pour les exportateurs américains.

Des pouvoirs présidentiels sans retour ?

Le juge conservateur Neil Gorsuch a exprimé son inquiétude quant à une telle délégation de pouvoirs au président : "Une fois que le Congrès délègue ses pouvoirs par une majorité simple et que le président l’accepte - et bien sûr tout président signera une loi qui lui donne plus de pouvoir - le Congrès ne pourra pas les récupérer sans une super majorité", a-t-il prévenu.

Donald Trump décrit lui ces droits de douane comme la solution ultime aux problèmes des Etats-Unis. Ils permettront selon lui de réindustrialiser le pays, réduire son déficit commercial chronique, engranger des recettes fiscales, négocier en position de force avec les autres pays… Mais aussi - en imposant des taxes contre le Mexique, le Canada et la Chine - juguler la crise du fentanyl, un puissant opiacé qui tue par overdose des dizaines de milliers d’Américains chaque année.

Ces mesures, déjà jugées illégales par plusieurs tribunaux fédéraux, restent toutefois en vigueur en attendant la décision de la Cour suprême. Si le recours de Trump est rejeté, son administration pourrait s’appuyer sur d’autres textes, mais avec une marge de manœuvre plus limitée. Le verdict est attendu d’ici la fin de la session annuelle, en juin, voire plus tôt, le dossier ayant été examiné selon une procédure accélérée. Elle doit d’ailleurs statuer sur d’autres questions portant sur l’étendue des pouvoirs présidentiels, notamment la révocation des responsables d’organismes indépendants, en particulier à la Banque centrale.

© Getty Images via AFP

Le monde repasse à « l’heure impériale »

6 novembre 2025 à 10:00
Alors que la contestation de l’ordre international bouleverse la géopolitique et les enjeux de puissance, « Le Monde » analyse, dans le hors-série « 40 cartes pour comprendre les nouveaux empereurs », ces logiques de domination et le « logiciel » de ces gouvernants.

© Illustration de Victoria Denys

Allemagne : le gouvernement veut inciter les réfugiés syriens à rentrer chez eux

6 novembre 2025 à 09:46
Près de 1 million de personnes, fuyant les bombardements du régime de Bachar Al-Assad, ont été accueillies dans le pays depuis 2015, le nombre le plus important dans l’Union européenne. En raison du changement de régime à Damas, les autorités de Berlin voudraient les voir rentrer dans leur pays.

© ANDREAS GEBERT / AFP

Ukraine: accusé de détournement de fonds, Volodymyr Koudrytsky dénonce une attaque «purement politique»

Par :RFI
6 novembre 2025 à 09:12
En Ukraine, les critiques continuent de fuser sur fond d'accusations auxquelles fait face l’ex-chef de la compagnie publique d’énergie. Brièvement placé en détention, Volodymyr Koudrytsky a été libéré sous caution. Il est soupçonné de détournement, ce qu’il rejette catégoriquement, y voyant des motivations politiques. Ses soutiens dénoncent une tentative des autorités ukrainiennes de faire taire les critiques. Une accusation qui revient régulièrement.

Stéphanie Latte Abdallah, historienne : « Le plan “de paix” de Trump a imposé une vision du futur de Gaza fondée sur la logique coloniale »

6 novembre 2025 à 09:00
La spécialiste du Moyen-Orient déplore que le projet du président américain pour la bande de Gaza vienne consacrer l’effacement politique des Palestiniens. Pour elle, un « accélérationnisme économique » est venu se substituer au droit international.

© « Le Monde »

SIGNÉ BFM - Le Mali face au danger de tomber aux mains des jihadistes

6 novembre 2025 à 08:44
Plusieurs années après les opérations militaires françaises Barkhane et Serval, les jihadistes organisent maintenant des blocus autour des principales villes maliennes, ce qui leur permet de faire pression sur les putschistes actuellement au pouvoir. Une montée en puissance qui s'est surtout accélérée suite au départ des mercenaires russes qui étaient au Mali.

« Nos contrôleurs n’ont pas été payés depuis un mois » : Washington contraint d’imposer des suppressions de vols à partir de ce vendredi

6 novembre 2025 à 08:00
Le gouvernement américain a annoncé, ce mercredi, qu’il allait demander aux compagnies aériennes de supprimer des vols à compter de ce vendredi pour « réduire la pression » sur le contrôle aérien, qui connaît davantage d’absentéisme en raison de la paralysie budgétaire.

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