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Reçu aujourd’hui — 13 novembre 2025 7.4.2 📰 Infos Monde

COP30 : « Ceux qui sont séduits par le verdissement chinois devraient garder en tête quelques données »

13 novembre 2025 à 17:00
La Chine se présente comme le leader de l’économie des énergies renouvelables, face à des Etats-Unis arc-boutés sur les énergies fossiles. Mais cette transition se révèle trompeuse, écrit Pascal Riché dans sa chronique au « Monde ».

© Imaginechina/Imagine China / Photononstop / Imaginechina/Imagine China / Photononstop

EN DIRECT, guerre en Ukraine : Friedrich Merz prie Volodymyr Zelensky de retenir les jeunes hommes

13 novembre 2025 à 16:34
Le chancelier allemand a dit avoir invité le président ukrainien « à veiller à ce que les jeunes hommes ukrainiens ne viennent pas en nombre croissant en Allemagne, mais qu’ils accomplissent leur devoir dans leur pays ». Les aides auxquelles les réfugiés ukrainiens avaient droit jusqu’ici en Allemagne vont être abaissées.

© JOHN MACDOUGALL / AFP

Cécile Kohler et Jacques Paris: "Ils retrouvent une forme de vie normale", affirme le Quai d'Orsay

13 novembre 2025 à 16:33
Pascal Confavreux, le porte-parole du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, a donné un point presse ce jeudi 13 novembre. Il s'est exprimé au sujet de Cécile Kohler et Jacques Paris, 9 jours après leur libération de la prison d'Evin, en Iran, où ils étaient détenus depuis plus de trois ans.

La libération de Boualem Sansal amorce un dégel des relations franco-algériennes

13 novembre 2025 à 16:15
Boualem Sansal a enfin été libéré ce 12 novembre. Une médiation allemande a permis de mettre fin à l’incarcération, longue d’un peu plus d’un an, de l’écrivain franco-algérien, atteint d’un cancer. Certains y voient le début d’une détente des relations entre Paris et Alger.

© PHOTO Kai Pfaffenbach/REUTERS

Terres rares : la Chine veut réglementer ses exportations, notamment à destination de l’armée américaine

13 novembre 2025 à 15:50

C’est un projet à deux vitesses. Selon un article du quotidien économique The Wall Street Journal, la Chine prévoit de faciliter l’acheminement des terres rares vers les Etats-Unis en concevant un système qui exclura les entreprises ayant des liens avec l’armée américaine tout en accélérant les autorisations d’exportation pour les autres entreprises.

Ce système, appelé "système d’utilisateur final validé" (VEU), permettrait au chef d’Etat chinois Xi Jinping de tenir sa promesse faite au président américain Donald Trump de faciliter l’exportation de ces matériaux. Le tout, en veillant à ce qu’ils ne finissent pas entre les mains des fournisseurs militaires américains. Une préoccupation majeure pour la Chine, rappelle le quotidien américain, alors que ces matériaux sont essentiels pour la défense, mais aussi l’automobile ou l’électronique.

Des dommages pour les secteurs automobiles et aérospatiaux

Si la mesure venait à être appliquée à la lettre, elle pourrait toutefois compliquer l’importation de certains matériaux chinois pour les entreprises des secteurs de l’automobile et de l’aérospatial. Tous deux comptent des clients dans les secteurs civils et mais aussi dans la défense. Selon les sources du Wall Street Journal, le plan de Pékin est encore susceptible d’évoluer et son système de licences ne sera définitif qu’après sa mise en œuvre.

Principale source de préoccupation du côté de Washington : les aimants à base de terres rares dites lourdes. Ils sont largement utilisés dans les biens civils tels que les véhicules électriques et les avions de ligne, mais sont également nécessaires dans les avions de chasse, les sous-marins et les drones d’attaque. De façon assez pragmatique, le système de VEU que Pékin envisage de mettre en place est en réalité calqué sur les lois et procédures américaines, tout comme une grande partie de l’architecture de contrôle des exportations de Pékin. Il s’agirait ainsi pour Pékin de rendre la pareille à Washington, après des années de déséquilibre.

Mécanisme de réciprocité

Ainsi, selon le cadre de la version américaine du système VEU, en vigueur depuis 2007, certaines entreprises chinoises sont autorisées à acheter des biens sensibles dans le cadre d’une autorisation générale, au lieu de devoir justifier chaque achat par des licences individuelles. Selon le WSJ, cela faciliterait l’importation de biens contrôlés tels que des produits chimiques ou des équipements de fabrication de puces, mais obligerait les entreprises à se soumettre, entre autres, à des inspections de leurs installations par le gouvernement américain afin de vérifier leur conformité au programme. Néanmoins, aux Etats-Unis, il arrive que des entreprises chinoises autorisées à recevoir des achats dans le cadre du programme VEU se voient retirer cette autorisation, ce qui suscite l’inquiétude de Pékin.

Face à Donald Trump et ses droits de douane, souvent démesurés, Pékin a sorti la carte des restrictions sur les terres rares et particulièrement sur les aimants pour pouvoir peser dans les négociations avec Washington. Dimanche 9 novembre, la Chine avait confirmé suspendre une interdiction d’exportation vers les Etats-Unis de gallium, germanium et antimoine, des métaux rares cruciaux pour l’industrie moderne. Un signe d’apaisement entre Donald Trump et Xi Jinping. Mais avec le système VEU, Pékin semble vouloir maintenir un certain contrôle.

© afp.com/STR

La Norvège pourrait-elle être la clé du financement de l’effort de guerre ukrainien ?

13 novembre 2025 à 15:06
De plus en plus de voix s’élèvent, en Norvège et ailleurs, pour proposer que le pays scandinave se porte garant d’un prêt gigantesque de l’Union européenne à l’Ukraine. À Oslo, le gouvernement ne l’exclut pas, sous conditions, et une majorité des partis représentés au Parlement y est favorable, même si certains appellent à ne pas prendre de “risque” avec les recettes pétrolières du royaume.

© photo Stian Lysberg Solum/REUTERS

Shein, Temu... Les Etats-membres autorisent la taxation des petits colis importés dans l'UE

13 novembre 2025 à 14:55

Les ministres des Finances de l'Union européenne (UE) ont approuvé jeudi la suppression de l'exonération de droits de douane sur les colis importés en Europe d'une valeur inférieure à 150 euros. L'UE espère pouvoir mettre en oeuvre dès le 1er trimestre 2026 cette mesure réclamée notamment par la France, et qui vise à lutter contre l'afflux de produits chinois commandés sur des plateformes comme Temu ou Shein ne respectant pas les normes européennes.

La taxation s'accompagnera de frais de traitement

Cette mesure avait été proposée en février par la Commission européenne, et elle devait initialement entrer en vigueur à la mi-2028, en s'alignant sur la réforme de l'union douanière, un vaste projet d'harmonisation et de partage de données entre Etats membres. Mais les Etats et la Commission veulent aller beaucoup plus vite et la mettre en application dès le premier trimestre 2026, via un système transitoire qui devrait être adopté lors de la prochaine réunion des ministres, le 12 décembre.

"La France a pris l'initiative de réagir au phénomène des petits colis. Cela a payé aujourd'hui", s'est réjoui le ministre français de l'Economie Roland Lescure, dans une déclaration à l'AFP. "C'est une étape clef pour la protection des consommateurs européens et du marché intérieur en luttant plus efficacement contre les produits dangereux et non conformes à nos règlementations européennes. Nous avons franchi un grand pas pour la souveraineté économique de l'Union européenne", a-t-il ajouté.

Cette taxation des petits colis devrait en outre s'accompagner de l'instauration de frais de traitement sur chaque petit colis entrant dans l'UE, en majorité achetés via des plateformes d'origine chinoise comme Shein ou Temu. Le montant de ces frais de traitement n'a pas été encore fixé, mais Bruxelles a proposé en mai deux euros par paquet. L'UE espère pouvoir appliquer ces frais à partir de la fin 2026.

© afp.com/Jade Gao

En Allemagne, un service militaire volontaire introduit pour renforcer l’armée

13 novembre 2025 à 14:06

Les partis de la coalition au pouvoir en Allemagne se sont entendus jeudi 13 novembre, après des mois de tergiversations, sur un service militaire basé sur le volontariat, afin de renforcer une armée en manque de recrues. Lors de ces longues négociations, il a été question un temps de réintroduire une forme de conscription obligatoire pour les hommes et par tirage au sort, mais finalement l'alliance de conservateurs et sociaux-démocrates se sont entendus dans la nuit sur une version non-coercitive.

D'après le nouveau texte, qui doit encore être présenté au Parlement, tous les hommes de 18 ans devront passer un examen médical et remplir un questionnaire sur leur disponibilité et leur volonté de servir dans l'armée.

Bâtir l'armée conventionnelle la plus puissante d'Europe

Cette mesure doit permettre d'augmenter le nombre de volontaires, alors que le chancelier Friedrich Merz a pour ambition de bâtir l'armée conventionnelle la plus puissante d'Europe, pour contrer la menace russe et compenser le désengagement américain.

Le projet de loi, porté par le ministre social-démocrate (SPD) de la Défense Boris Pistorius, exclut un recours au tirage au sort pour enrôler des Allemands si le nombre de volontaires ne suffisait pas. Mais l'idée d'une forme de service militaire obligatoire, portée par les conservateurs, peut encore revenir sur la table, selon Jens Spahn, chef du groupe parlementaire CDU/CSU. "Si le service volontaire ne suffit finalement pas, alors le service obligatoire sera aussi nécessaire", a jugé l'élu. Mais un nouveau texte de loi devra alors être adopté.

Le service obligatoire, "un dernier recours"

Matthias Miersch, chef du groupe parlementaire social-démocrate, a déclaré qu'il était "certain" que la Bundeswehr trouverait suffisamment de recrues. Le service obligatoire est "un dernier recours", a ajouté le ministre Boris Pistorius.

Le chancelier conservateur a érigé en priorité nationale le renforcement de l'armée allemande, mal équipée et en sous-effectif depuis des décennies. Il a déjà considérablement augmenté les dépenses militaires du pays et encore augmenté l'aide militaire à l'Ukraine. Les services allemands de renseignement mettent en garde contre une menace "de conflit militaire direct" avec l'Otan provoqué par la Russie, qui pourrait survenir avant 2029.

© INA FASSBENDER / AFP

En France aussi, les survols de drones suspects se multiplient

13 novembre 2025 à 13:51

Le site de la société Eurenco, qui produit de la poudre à propulsion d’obus à Bergerac en Dordogne, a de nouveau été survolé par un drone non identifié mercredi, a-t-on appris jeudi 13 novembre auprès de la préfecture et du parquet. Cette unité pouvant produire jusqu’à 1 200 tonnes de poudre par an pour l’armée française avait déjà fait l’objet de deux survols illégaux lundi soir.

"De nouveaux faits de survol illicite du site de production d’Eurenco par un drone se sont produits hier (mercredi) ", a déclaré jeudi à l’AFP Anne-Cécile Dumonteil, procureure de la République à Bergerac, qui a ouvert une enquête de flagrance "du chef de survol volontaire par le pilote d’un aéronef d’une zone interdite", confiée au commissariat de Bergerac. "La société Eurenco a déposé une plainte contre X pour les premiers faits du 10 novembre. Un complément de plainte devrait intervenir demain (vendredi) pour les nouveaux faits du 12 novembre", a-t-elle ajouté.

"Malgré la mobilisation immédiate de la police nationale, les recherches pour retrouver le télé-pilote se sont avérées vaines", a déclaré à l’AFP un porte-parole de la préfecture.

Eurenco, créé en 2004, est le leader européen des poudres et explosifs avec deux sites en France (Bergerac et Sorgues dans le Vaucluse), un en Suède et un en Belgique. L’entreprise compte quelque 1 700 employés et a réalisé près de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024 - il a doublé en cinq ans. Ses poudres, propulsives ou explosives, sont utilisées dans l’ensemble des munitions françaises et beaucoup de munitions européennes, bombes, têtes de missiles et de torpilles, obus ou munitions de moyen calibre. Son unité périgourdine de production de poudre a été inaugurée en mars, près de 20 ans après la délocalisation de cette production en Suède en 2007, faute de commandes, actant une relocalisation stratégique au moment où l’Europe souhaite se réarmer.

A Mulhouse, un vol de drone au-dessus d’un convoi de chars Leclerc

Des incidents impliquant des drones se sont multipliés ces dernières semaines, aussi bien en France qu’en Europe, où la main de la Russie a été évoquée malgré les démentis de Moscou. Mercredi, le parquet de Mulhouse a annoncé l’ouverture d’une enquête après le survol la veille d’un drone au-dessus du commissariat de cette ville du Haut-Rhin et d’une gare à proximité où se trouvait un convoi transportant des chars Leclerc.

Les investigations se concentrent actuellement sur l’identification du ou des pilotes de cet appareil, a souligné le parquet dans un communiqué. "En l’état, aucun élément ne permet d’indiquer s’il s’agit d’un survol délibéré de ces zones ou d’un simple passage inopiné de l’appareil à l’occasion d’un autre trajet", a-t-il ajouté.

Fin septembre, la base militaire de Mourmelon dans la Marne, où ont été formés des soldats ukrainiens, avait aussi fait l’objet de survols de drones.

© AFP

Shutdown : pourquoi la "grande victoire" de Donald Trump pourrait finir par se retourner contre lui

13 novembre 2025 à 13:12

Donald Trump a savouré sa victoire sur Fox News : selon lui, le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, "pensait pouvoir briser les républicains, et ce sont les républicains qui l’ont brisé". "Nous ne céderons jamais au chantage", a renchéri le président américain en signant mercredi 12 novembre la loi mettant fin à la plus longue paralysie budgétaire des Etats-Unis, qui a bouleversé plusieurs pans de l’économie du pays. Deux jours plus tôt, il se félicitait déjà auprès de ses troupes : "C’est une très grande victoire", proclamait-il avec la fin en vue d’un shutdown de 43 jours, dont il a profité pour éreinter l’opposition démocrate et vanter une nouvelle fois sa politique économique.

Sur le papier, la droite de Donald Trump semble avoir obtenu ce qu’elle voulait. Fatigués du blocage qui paralysait le pays, huit sénateurs démocrates ont fini par voter avec les républicains lundi, approuvant une loi prolongeant le budget précédent jusqu’à fin janvier. Mercredi soir à la Chambre des représentants, six démocrates ont joint leur vote à ceux de la majorité présidentielle. Mais derrière les cris de victoire du locataire de la Maison-Blanche, la réalité est plus nuancée : la majorité des démocrates reste opposée à un accord jugé insuffisant. Pire, les sondeurs républicains rappellent que les subventions pour le programme d’assurance santé "Obamacare", sur lesquelles les républicains ont refusé tout compromis jusqu’au dernier jour du shutdown, sont populaires chez des millions d’électeurs de Donald Trump.

L’enjeu électoral de l’Obamacare

Les démocrates n’ont pas obtenu les mesures pour lesquelles ils se battaient, eux qui avaient refusé jusqu’ici de voter le budget (provoquant donc le shutdown) sans concession des Républicains. Ils exigeaient en particulier la prolongation des subventions de santé de l’Affordable Care Act (ACA), aussi appelé Obamacare, qui expirent à la fin de l’année. Les élus ayant voté la fin du shutdown malgré l’absence de geste républicain sur la question se sont donc attiré les foudres de nombreux membres de leur propre parti, qui leur ont reproché d’offrir une victoire au camp adverse. Mais l’inflexibilité de ce dernier pourrait bien, justement, le fragiliser, en lui coûtant des voix lors des élections de mi-mandat de 2026.

"Les démocrates perdent la bataille du shutdown - Donald Trump et les républicains risquent de perdre la guerre", titre ainsi le Washington Post. Celui-ci rappelle qu’en juillet, une note interne coécrite par Tony Fabrizio, principal conseiller de la campagne de Donald Trump, avertissait en effet que les candidats républicains au Congrès pourraient souffrir de la fin de l’ACA, et que refuser de prolonger les subventions de l’Obamacare serait un risque politique majeur. Instaurées pendant la pandémie, ces aides permettent à des millions d’Américains de payer leur assurance santé. D’après un sondage de KFF (un cercle de réflexion spécialisé sur les questions de santé), 74 % des citoyens soutiennent leur prolongation, et, en cas d’arrêt, "Trump ou les républicains du Congrès" seraient jugés responsables par la majorité d’entre eux.

Pour l’instant, le texte voté par le Congrès laisse cette question cruciale en suspens après le 31 décembre. Cité par le Washington Post, Patrick Sebastian, stratège républicain en Caroline du Nord, reconnaît que l’arrêt brutal des subventions ACA constituerait un défi politique et prédit que les républicains feront de leur mieux pour "assurer une transition en douceur pour le système de santé". Mais Donald Trump, lui, ne cache pas son intention de supprimer ce dispositif qu’il qualifie de "désastre" et de "cauchemar".

Donald Trump face à la baisse de sa popularité

En plus d’être un risque électoral pour les républicains, la conclusion de ce shutdown pourrait être un outil de campagne pour les démocrates. Pour le New York Times, "en résistant pendant des semaines alors que les républicains refusaient de prolonger les crédits d’impôt santé et que Trump allait en justice pour priver les Américains à faible revenu des aides alimentaires SNAP, les démocrates ont également affiné leur principal message pour 2026 : les républicains, qui contrôlent l’ensemble du gouvernement, n’ont rien fait pour répondre aux préoccupations des électeurs concernant le coût de la vie".

Par ailleurs, les sondages montrent que les Américains tiennent davantage Donald Trump et les républicains pour responsables de la paralysie budgétaire que les démocrates : 45 % blâment le président et son parti, contre 33 % pour les démocrates, selon le Washington Post. D’autres sondages corroborent ces chiffres.

À la Maison-Blanche, les proches du président interrogés par le journal américain minimisent les risques et se disent confiants : cette baisse de popularité serait passagère, liée à la lassitude des électeurs et aux élections locales défavorables. Mais la séquence laisse entrevoir un revers plus profond pour un parti qui s’affiche victorieux, tout en s’exposant à un dossier explosif — la santé — que ses propres électeurs ne veulent plus voir remis en cause. Comme le résume le collaborateur républicain Patrick Sebastian, "dès qu’on donne quelque chose à quelqu’un et qu’on le lui reprend totalement, c’est politiquement difficile". Une leçon que Donald Trump pourrait bientôt apprendre de force.

© AFP

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