Le défilé militaire du 14 juillet 2025, démonstration de force dans un contexte international tendu
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Dimanche 13 juillet, Emmanuel Macron a fait savoir qu’il comptait intensifier l’effort budgétaire consacré à la défense. Il a annoncé une rallonge de 3,5 milliards d’euros en 2026, puis un ajout supplémentaire de 3 milliards en 2027. Grâce à ces hausses successives, le budget militaire aura ainsi doublé en dix ans, couvrant l’ensemble de ses deux quinquennats. « Une actualisation de la loi de programmation militaire » pour 2024-2030 « sera présentée à l’automne », a précisé le président dans son discours traditionnel aux forces armées, prononcé la veille du 14 Juillet.
EN DIRECT | Discours aux armées du Président @EmmanuelMacron depuis l’Hôtel de Brienne. https://t.co/a5mkTCeLeJ
— Élysée (@Elysee) July 13, 2025
Le président a affirmé « refuser » que cet « effort nouveau et historique » soit financé par « l’endettement », alors même que le gouvernement s’apprête à engager un sérieux redressement des finances publiques. « Nous consacrerons donc 64 milliards d’euros pour notre défense en 2027. C’est le double du budget dont les armées disposaient en 2017 », a-t-il affirmé.
« Nul ne peut demeurer immobile. Nous avons une avance, mais demain, au même rythme, nous serions dépassés », a déclaré le président, exhortant les parlementaires à approuver le budget 2026 lorsqu’il sera soumis à l’Assemblée. Il a mis en garde : « car les censures de fin d’année ont une conséquence simple : elles décalent le budget des armées ».
L’Élysée a notamment mis en avant « l’accélération de la menace russe qui s’organise, se prépare et à laquelle il conviendra de pouvoir faire face », ainsi que la « désinhibition du recours à la force partout dans le monde ». À cela s’ajoutent l’affaiblissement de « partenariats anciens », la remise en cause de l’ordre international et les bouleversements technologiques. Face à ce niveau de menace jugé croissant, un renforcement supplémentaire des moyens accordés aux armées apparaît nécessaire.
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« L’ancien sous-secrétaire d’État à la vice-présidence du Conseil, Benoist-Méchin, a été interrogé hier par le juge d’instruction Pierre Béteille. Il a reconnu avoir pris l’initiative de la fondation de la LVF, mais avec des chefs et des uniformes français : “Le gouvernement nazi, dit-il, imposa, contre notre gré, son commandement et ses uniformes. »
L’Aurore, comme le Figaro et plusieurs autres titres, évoque, le 6 juillet 1945, le sort de l’un des acteurs majeurs du gouvernement de Vichy. Arrêté au lendemain de la libération de Paris, le 11 septembre 1944, il avait 43 ans quand il a été transféré à Fresnes, où il attendra son procès pour haute trahison qui aura lieu à partir du 29 mai 1947 devant la Haute Cour de justice où sont jugés ministres et principaux responsables de la collaboration.
Figure éminente du monde intellectuel de l’avant-guerre, mélomane, homme de lettres raffiné, Benoist-Méchin n’a jamais caché sa fascination pour la force virile incarnée par l’idéologie national-socialiste. Il voit en Hitler, « régénérateur de l’Europe » , un « visionnaire qui a décidé de réaliser son rêve avec le réalisme d’un homme d’État » .
Le titre de “baron”, qu’il tient d’un aïeul maternel, préfet sous l’Empire, aura sans doute fait grandir son attrait pour la gloire militaire et les destins d’exception. Il publie alors les premiers tomes de son Histoire de l’armée allemande ainsi que son Ukraine, le fantôme de l’Europe (rééditée par les Éditions du Rocher et Valmonde en 1991, avec une préface d’Éric Roussel).
Pacifiste dans l’âme, il est persuadé de la supériorité de l’Allemagne, au lendemain de la débâcle de 1940, où il voit celle du modèle démocratique. « Un pays vaincu a le choix d’être soumis à son vainqueur ou d’être avec lui ; je choisis d’être avec lui » , dit-il. Il cultive l’amitié d’Otto Abetz, l’ambassadeur du IIIe Reich dans la France occupée. En février 1941, il devient le secrétaire général adjoint de l’amiral Darlan, vice-président du Conseil. Il l’accompagnera le 11 mai à Berchtesgaden, pour y rencontrer Hitler. Promu secrétaire d’État chargé des rapports franco-allemands le 9 juin, il prône un retournement d’alliances et une adhésion au pacte anti-Komintern, dans une “Nouvelle Europe”.
Las de ses surenchères, Pierre Laval – dont il a pourtant favorisé le retour au pouvoir – finit par le limoger en septembre 1942. Quoique retiré des affaires, désabusé et inquiet, l’ancien ministre n’en campe pas moins sur ses convictions. Ainsi, en avril 1943, il salue le départ de Jacques Doriot sur le front de l’Est, « pour combattre le bolchevisme pour instaurer un jour, en France, avec tous ceux qui ont rompu avec le passé et qu’humilie le présent, une société nouvelle où le beau mot de justice soit enfin une réalité » .
Il est condamné à mort le 6 juin 1947, sa peine sera commuée le 4 août, et il sera gracié par René Coty, président de la République, en 1954. Il va se consacrer à ses travaux d’historien poursuivis durant ses dix années d’incarcération : dès sa libération, il publie son Mustapha Kémal, premier d’une série de grands portraits.
Jusqu’au bout de la nuit, les vies de Jacques Benoist-Méchin (1901-1983), d’Éric Roussel, Perrin, 416 pages, 24,90 €.
Benoist-Méchin, un nazi français, de Bernard Costagliola, CNRS Éditions, 400 pages, 14 €.
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« Ce courant existe dans la société, donc nécessairement à l’université », a lancé la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne, dimanche 13 juillet au micro de Radio J. Une réponse directe au propos du ministre de l’Enseignement supérieur, qui affirmait le contraire quelques jours plus tôt.
L’ancienne Première ministre a ensuite poursuivi : « Ce sont des gens d’extrême gauche qui considèrent que les musulmans sont une force électorale, qui les courtisent en encourageant le communautarisme et en banalisant l’islamisme radical ».
Philippe Baptiste, le ministre de l’Enseignement supérieur, avait déclaré lundi 7 juillet sur LCP que l’« islamo-gauchisme » n’existait pas « en tant que terme universitaire ». Même si « on peut avoir des cas et évidemment, il faut être extrêmement ferme là-dessus ».
Élisabeth Borne en a également profité pour tacler La France insoumise. Elle a ainsi estimé que ces partis « portent une idéologie d’extrême gauche qui instrumentalise l’islam, qui banalise l’islamisme radical, et qui encourage le communautarisme ». Avant de poursuivre : « Ça fait partie des combats que mène LFI, notamment pour faire entrer ces idéologies au sein de l’université et ils ne s’en cachent pas ».
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Dans le dernier quart du XXe siècle, trois écrivains en particulier ont explosé et sont devenus, depuis lors, “cultes” : Danilo Kis (1935-1989), Roberto Bolano (1953-2003) et W. G. Sebald (1944-2001). Le moins connu du grand public, Danilo Kis, est un écrivain d’ex-Yougoslavie, qui eût pu postuler à la succession du Prix Nobel 1961, Ivo Andric, dans le magistère des lettres ex-yougoslaves. Il est mort trop tôt, après ses dix-sept dernières années passées en exil – d’abord comme lecteur à l’université (Strasbourg, Bordeaux), puis à Paris. Aujourd’hui, Jonathan Littell ou William T. Vollmann le comptent parmi leurs maîtres.
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Un tombeau pour Boris Davidovitch, traduit du serbo-croate par Pascale Delpech, est un de ses livres qui ont contribué à l’imposer, en 1976. Quelques années auparavant, Chalamov, Soljenitsyne et Karlo Stajner (le Soljenitsyne yougoslave) ont documenté l’ampleur des crimes staliniens. Tout alors semble avoir été dit de leur horreur. Mais en France où il réside, Kis constate, médusé, l’indulgence insensée dont bénéficie le totalitarisme soviétique auprès de la plupart des intellectuels de gauche. Son Tombeau est sa réponse à leurs divagations.
Livre de combat, donc, sept nouvelles, autant de biographies d’inconnus aux vies massacrées, qui, avec la seule arme à sa disposition – la littérature -, disent la tragédie de ce régime et la faillite desdits intellectuels. En 1979, le soutien des mêmes à l’Iran dira que la leçon n’a pas été retenue. Le Tombeau est aujourd’hui traduit dans une quarantaine de langues.
“Un tombeau pour Boris Davidovitch”, de Danilo Kis, Gallimard, 192 pages, 13 €.
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Un homme a été découvert dans le coma dans un club de divertissement pour adultes gay, dans le XIe arrondissement de Paris, ce dimanche 13 juillet au soir, selon nos informations.
Vers 20 h 45, le gérant de l’établissement, situé rue Saint-Maur, a contacté les secours et signalé la présence d’un client retrouvé dans le coma sur les lieux. La victime âgée de 32 ans a été prise en charge par les sapeurs-pompiers et transportée à l’hôpital Saint-Antoine avec un pronostic vital engagé.
« La victime était en possession de produits stupéfiants, possiblement du GHB ou de la Kétamine », indique une source policière à Valeurs actuelles. Une enquête a été ouverte.
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Un homme de confession juive et porteur de signes distinctifs de sa religion a été victime d’une agression antisémite à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, ce dimanche 13 juillet au soir, selon nos informations.
Vers 22h30, rue Victor-Hugo, il a reçu une bouteille en verre et a été traité de « sale juif » par un individu qui avait quitté les lieux avant l’arrivée des policiers. La victime a indiqué vouloir déposer plainte.
À 00h30, des policiers municipaux, munis du signalement du suspect extrait de la vidéosurveillance, ont finalement interpellé le mis en cause en fuite. Alcoolisé, il a été placé en garde à vue différée.
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Le son de la cornemuse envahit son bureau. Ce sanctuaire stratégique est niché au cœur de l’hôtel des Invalides. Dans l’appartement du roi Jérôme, frère de Napoléon. « Ici, il se passe toujours quelque chose », sourit Loïc Mizon, à la vue des Écossais en kilt paradant sous ses fenêtres. Au terme d’une carrière bien remplie, ce Neuilléen de naissance a retrouvé la capitale pour endosser la charge prestigieuse de gouverneur militaire de Paris (GMP), qui requiert une bonne dose d’intelligence de situation et une disponibilité totale. Épaules carrées, cheveux blancs, regard bleu, l’officier de 57 ans dégage une autorité naturelle et une exigence bienveillante. Il s’apprête à organiser son premier défilé du 14 Juillet.
Pour qui connaît l’institution militaire, son style trahit son parcours. Issue de l’élite des troupes de marine, cette tête de promo affiche une longue expérience opérationnelle tout en ayant multiplié les responsabilités politico-diplomatiques. “Enfant” du régiment d’infanterie chars de marine (RICM, la “basane colo”, disent les initiés), le plus décoré de France, qu’il a commandé, le saint-cyrien, diplômé en histoire de la Sorbonne et breveté de l’École de guerre, assume d’abord un tropisme africain. Passé par la direction Afrique du Quai d’Orsay, il a notamment enchaîné les affectations en Côte d’Ivoire – sa « seconde patrie ».
L’autre fibre du cavalier est américaine. Premier officier de liaison français envoyé au Pentagone, à Washington, il négocie l’appui des États-Unis à nos troupes déployées au Sahel. Son interlocuteur est le général Joseph Dunford, figure des marines et futur chef d’état-major américain, ami de son homologue, le général Pierre de Villiers. En 2020, retour en Floride pour diriger la mission militaire française au Centcom, l’état-major américain pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale. Aux premières loges pour observer la bascule vers l’est du centre de gravité américain. Après les frappes israéliennes sur l’Iran, le GMP, qui est le conseiller militaire du préfet de police de Paris, organise la hausse du nombre de patrouilles Sentinelle en Île-de-France. On le voit régulièrement, sur les réseaux sociaux, en tenue de combat, marcher avec “ses” soldats, dont « des jeunes réservistes qui forcent l’admiration ». Il vient d’ailleurs de signer une convention avec une ligue parisienne de MMA, un « sport de combat très populaire chez les jeunes, excellent vecteur pour la cohésion nationale ».
Sur une étagère de son bureau, il pointe avec émotion la discrète photo d’une militaire de ce régiment, Fany Claudin, décédée à 23 ans dans l’accident de son blindé au Liban, le 15 novembre 2024.
Le matin même de notre rendez-vous, ce fan de Churchill, qui vient de terminer la biographie de Castelnau par l’historien-député Jean-Louis Thiériot, était à Montlhéry pour la passation de commandement du 121e régiment du train, « seule unité d’active de la région ». Sur une étagère de son bureau, il pointe avec émotion la discrète photo d’une militaire de ce régiment, Fany Claudin, décédée à 23 ans dans l’accident de son blindé au Liban, le 15 novembre 2024. C’est à son intention qu’il a déclenché le “plan hommage” des armées. Cette mission lui tient à cœur. Plusieurs de ses hommes sont tombés au combat, en commençant par la guerre de Bosnie, où son escadron appuie les fantassins du capitaine François Lecointre, futur chef d’état-major des armées, lors de la reprise du pont de Vrbanja, en 1995. Une page marquante pour sa génération d’officiers.
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