↩ Accueil

Vue normale

Reçu aujourd’hui — 21 octobre 2025 6.2 📰 Infos Monde

Redressement budgétaire miraculeux et déclin industriel… Le double visage de l’économie italienne

21 octobre 2025 à 12:30
DÉCRYPTAGE - Alors que la France s’enfonce dans la dette, l’Italie force l’admiration en redressant ses dépenses publiques. Une rigueur à laquelle le pays est largement habitué et qui cache mal une économie à bout de souffle.

© amelie / stock.adobe.com

Le Palazzo delle Finanze abrite le ministère de l’Économie et des Finances italien, à Rome. 

EN DIRECT, Gaza : le vice-président américain, J. D. Vance, est arrivé en Israël afin de consolider le fragile cessez-le-feu

21 octobre 2025 à 12:24
Washington intensifie ses efforts diplomatiques en vue de rendre durable le cessez-le-feu à Gaza en vigueur entre Israël et le Hamas depuis le 10 octobre. Selon « The New York Times », l’administration américaine craint que Benyamin Nétanyahou ne se retire de l’accord.

© NATHAN HOWARD / AFP

Le vice-président américain JD Vance (à droite), à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, le 21 octobre 2025.

EN DIRECT, guerre en Ukraine : la ligne de front actuelle doit servir de « base » aux négociations de paix avec la Russie, estiment Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens

21 octobre 2025 à 11:41
Donald Trump doit rencontrer bientôt son homologue russe, Vladimir Poutine, à Budapest, alors que les dirigeants européens redoutent un accord qui se ferait au détriment de l’Ukraine et de la sécurité en Europe. Les dirigeants européens doivent, par ailleurs, se retrouver jeudi pour un sommet à Bruxelles.

© Présidence ukrainienne via AFP

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une réunion, à Kiev, le 19 octobre 2025.

Gaza : le maintien du cessez-le-feu est « vital » pour acheminer de l’aide selon l’ONU, Macron évoque une « urgence absolue »

21 octobre 2025 à 12:49
Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU l’assure : le maintien du cessez-le-feu à Gaza est « vital » pour apporter de l’aide « et sauver des vies ». De son côté, Emmanuel Macron évoque comme « urgence absolue » la réouverture des ponts et routes humanitaires.

Cessez-le-feu au Proche-Orient : l’avertissement de Gaza

21 octobre 2025 à 11:30
Les violences de la journée de dimanche ont montré la fragilité de la première étape du plan de paix de Donald Trump dans la bande de Gaza. Les imprécisions du plan et ses nombreuses carences peuvent le faire dérailler à tout instant.

© Leo Correa/AP

Des soldats israéliens se déplacent le long de la frontière entre Israël et Gaza, le 21 octobre 2025.

Terres rares : la Chine compromet le réarmement de l’Europe... et fait le jeu de Poutine

21 octobre 2025 à 11:30

Le Parti communiste chinois tire le tapis sous les pieds de l’Europe au moment où elle tente de se réarmer. A compter du 1er décembre, les fabricants d’armes européens devront composer avec une série de nouvelles restrictions imposées par Pékin au reste du monde sur ses ventes de métaux rares et technologies connexes. Or, la Chine domine presque totalement l’extraction et le raffinage des terres rares, indispensables pour une foule de produits électroniques : instruments médicaux, automobiles, ordinateurs, mais aussi drones, missiles, avions de combat, radars… Une stratégie qu'elle a peaufinée de longue date.

Officiellement, c’est l’Amérique qui est visée, mais dans la pratique, l’Europe est touchée de plein fouet. Outre les licences qu’il impose désormais à l’exportation, le PCC a décrété qu’aucune autorisation ne serait donnée pour les ventes ayant des implications militaires. Le ciblage de ses fabricants d’armes n’est sans doute pas une coïncidence au moment où l’Europe est de plus en plus seule à soutenir l’Ukraine après la défection de l’administration Trump, qui a pratiquement cessé toute fourniture d’aide à Kiev en armes et munitions. En freinant le réarmement européen, la Chine renforce, indirectement, son appui à Moscou.

La coordination croissante des deux grandes puissances révisionnistes inquiète au plus haut point les dirigeants européens, qui y voient l’amorce d’un scénario cauchemardesque. Le secrétaire général de l’Otan, le néerlandais Mark Rutte, a prévenu le 14 octobre : "Si, par exemple, la Chine décidait de s’en prendre à Taïwan, il est hautement probable qu’elle contraindrait son partenaire junior, la Russie de Vladimir Poutine, à s’en prendre simultanément à l’Otan, pour que nous soyons occupés". En clair : l’engrenage de la troisième guerre mondiale serait enclenché.

On comprend, dès lors, pourquoi le PCC a intérêt à freiner autant que possible le réarmement de l’Europe, dont tous les dirigeants (à l’exception de l’Espagnol Pedro Sanchez) ont souscrit au sommet de l’Otan, en juin à La Haye, à l’objectif de porter leurs dépenses de défense à 3,5 % du produit intérieur brut à l’horizon 2035 (contre 2 % aujourd’hui). L’UE a pris conscience de sa dépendance excessive en matière de terres rares. L’an dernier, elle a pris un règlement pour accroître sa production propre, diversifier ses importations et promouvoir le recyclage. Mais il faudra du temps pour y parvenir, alors que les besoins sont urgents.

© afp.com/Handout

Photo fournie par le service de presse de la présidence kazakhe de Xi Jinping à Astana, la capitale kazakhe, le 17 juin 2025

Gaza : l'émir du Qatar condamne la "poursuite des violations" du cessez-le-feu

21 octobre 2025 à 11:28

Une trêve à consolider. Dans la bande de Gaza, le cessez-le-feu signé par Israël et le Hamas demeure précaire. Ce week-end, la reprise temporaire de frappes menées par l’État hébreu sur l’enclave palestinienne, justifiées par les autorités comme une réponse à des actions hostiles du mouvement islamiste, témoigne de la fragilité des équilibres dans la région.

Lundi, le président américain Donald Trump a assuré que le cessez-le-feu restait en vigueur à Gaza, malgré cette série d’incidents. Ce mardi 21 octobre, le Hamas a lui aussi affirmer vouloir "respecter" l’accord. Après la libération des derniers otages, Israël attend du mouvement islamiste qu’il lui rende l’ensemble des dépouilles des personnes décédées lors de leur captivité à Gaza, enlevées lors des attaques terroristes du 7 octobre 2023.

Les infos à retenir

⇒ L'émir du Qatar condamne la "poursuite des violations" du cessez-le-feu à Gaza

⇒ Le vice-président américain J.D. Vance attendu en Israël ce mardi

⇒ Une nouvelle dépouille d’otage identifiée par Israël

L'émir du Qatar condamne la "poursuite des violations" du cessez-le-feu à Gaza

L'émir du Qatar, dont le pays est un médiateur clé pour la trêve en cours à Gaza, a accusé ce mardi Israël de continuer à violer le cessez-le-feu après une série de frappes meurtrières israéliennes visant le Hamas dans le territoire palestinien. "Nous réaffirmons notre condamnation de toutes les violations et pratiques israéliennes en Palestine, en particulier la transformation de la bande de Gaza en une zone impropre à la vie humaine, (et) la poursuite des violations du cessez-le-feu", a déclaré Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani dans son discours annuel devant le Conseil législatif à Doha. 

Malgré le cessez-le-feu en vigueur, Israël a repris temporairement les frappes sur la bande de Gaza le week-end dernier. Une opération justifiée par les autorités du pays comme une riposte à des violences commises, selon l’État hébreu, par le Hamas. Le mouvement islamiste aurait notamment visé des troupes israéliennes au sud de l’enclave.

Un responsable du groupe armé a redit mardi de son côté sa volonté de "respecter" le cessez-le-feu à Gaza. "Nous avons beaucoup de difficultés à extraire les corps, mais nous sommes déterminés et nous travaillons dur pour y parvenir", a ainsi assuré le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, interrogé sur la chaîne égyptienne Al-Qahera News. "L’accord pour Gaza tiendra, car nous le voulons et que notre volonté de le respecter est forte." Lundi, Donald Trump avait menacé d'"éradiquer" le Hamas s’il ne respectait pas cet accord, qui prévoit dans un second temps son désarmement.

Le vice-président américain J.D. Vance attendu en Israël ce mardi

Plusieurs émissaires et responsables américains font le déplacement cette semaine en Israël pour tenter de consolider le cessez-le-feu en vigueur à Gaza. Ce mardi, le vice-président américain J.D. Vance est attendu sur place. La veille, l’envoyé spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le gendre du président américain, Jared Kushner, ont avant lui rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

Dimanche, J.D. Vance avait indiqué que la trêve connaîtrait des "hauts et des bas". "Le Hamas va tirer sur Israël. Israël va devoir répondre", avait-il exposé. "Nous pensons donc que le cessez-le-feu a toutes les chances d’offrir une paix durable. Mais même s’il y parvient, il y aura des hauts et des bas, et nous devrons surveiller la situation."

Le maintien du cessez-le-feu est "vital" pour acheminer de l'aide, affirme l'ONU

Le maintien du cessez-le-feu à Gaza est "vital" pour apporter de l'aide "et sauver des vies" à Gaza, a exhorté ce mardi le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, appelant de nouveau à l'ouverture de tous les points de passage vers le territoire palestinien. "Le maintien du cessez-le-feu est vital. C'est vraiment le seul moyen de sauver des vies et de lutter contre la famine dans le nord de Gaza.", a annoncé devant la presse à Genève Abeer Etefa, porte-parole du PAM, après les violences de dimanche dans le territoire palestinien, les plus importantes depuis l'entrée en vigueur d'un accord de cessez-le-feu le 10 octobre.

La dépouille restituée à Israël identifiée comme celle du soldat Tal Haïmi

Le Hamas a rendu lundi une 13ᵉ dépouille à la Croix-Rouge, qui l’a ensuite transmise à Israël. Ce corps a été identifié ce mardi comme celui du soldat Tal Haïmi, commandant de la milice de défense du kibboutz Nir Yitzhak, où plusieurs personnes ont été tuées ou kidnappées lors des attaques terroristes du 7 octobre 2023. À l’origine, le Hamas devait rendre d’ici au 13 octobre dernier les 28 corps d’otages toujours retenus dans la bande de Gaza.

Mais le groupe armé réclame plus de temps et davantage de matériel pour procéder à ces remises. Il y a huit jours, le Hamas a toutefois libéré l’ensemble des 20 derniers otages israéliens toujours en vie. Ils ont tous été pris en charge dans des hôpitaux israéliens.

© afp.com/-

Vue aérienne des alentours du port de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien dévasté par deux ans de guerre, le 20 octobre 2025

En Slovaquie, vingt et un ans de prison pour l’homme qui avait tiré sur le premier ministre, Robert Fico

21 octobre 2025 à 11:16
Le responsable politique nationaliste âgé de 61 ans avait été grièvement blessé en mai 2024. Il avait subi deux longues opérations et n’était retourné à son poste que deux mois plus tard.

© Radovan Stoklasa / REUTERS

Juraj Cintula, accusé de l’attentat perpétré en 2024 contre le premier ministre slovaque, Robert Fico, au dernier jour de son procès, à la Cour pénale spécialisée de Banska Bystrica, en Slovaquie, le 21 octobre 2025.

Japon : nationaliste, inspirée par Thatcher… Qui est Sanae Takaichi, la nouvelle Première ministre ?

21 octobre 2025 à 11:09

Une femme pour la première fois à la tête du Japon. La nationaliste Sanae Takaichi a été nommée ce mardi 21 octobre Première ministre du pays asiatique, après un vote à la chambre basse du Parlement. Il n’a fallu qu’un tour à cette responsable de 64 ans pour accéder à sa nouvelle fonction. Sa nomination deviendra officielle quand elle aura rencontré l’empereur Naruhito plus tard dans la journée. Sanae Takaichi s’est engagée à "renforcer l’économie japonaise et à refondre le Japon pour en faire un pays capable d’assumer ses responsabilités envers les générations futures".

Longue ascension politique

Cette nomination marque l’apogée de la longue ascension politique de cette figure conservatrice au Japon. Début octobre, Sanae Takaichi avait ainsi été élue à la tête du Parti libéral-démocrate (PLD), formation conservatrice au pouvoir presque sans discontinuer depuis 1955. Néanmoins, ce dernier est de plus en plus critiqué. Un scandale financier a terni sa crédibilité, tandis que son allié traditionnel centriste, le parti Komeito, a quitté la coalition gouvernementale qu’ils formaient ensemble depuis un demi-siècle. Un bouleversement de plus pour le monde politique japonais, déjà remué par d’incessants changements gouvernementaux ces cinq dernières années.

Face à cette équation politique délicate, Sanae Takaichi va devoir composer avec ses nouveaux partenaires d’Ishin, formation réformatrice de centre-droit, sans renoncer à ses idées nationalistes. Si la Première ministre avait promis un équilibre entre les genres "à la scandinave" dans son équipe, elle a déjà déçu certaines attentes, en ne nommant mardi que deux femmes ministres dans son gouvernement. Sanae Takaichi compte ainsi défendre une ligne traditionaliste sur le plan sociétal. Elle s’oppose par exemple à la révision d’une loi obligeant les couples mariés à porter le même nom de famille et soutient une succession impériale réservée aux hommes.

Positions révisionnistes

Sanae Takaichi est également coutumière de positions révisionnistes, en particulier sur la question du rôle du Japon durant la Seconde Guerre mondiale. Elle nie les crimes commis à cette époque par l’armée impériale. Lors de sa carrière politique, elle s’est rendue à plusieurs reprises au sanctuaire de Yasukuni, considéré comme un symbole du passé militariste du Japon. Le lieu est associé aux exactions commises par les militaires japonais dans la première moitié du XXe siècle, notamment en Chine et dans la péninsule coréenne. Pressentie pour devenir Première ministre, Sanae Takaichi a renoncé ces derniers jours à visiter de nouveau le site, se contentant d’y envoyer une offrande.

Très offensive dans son discours contre la Chine, la nouvelle Première ministre japonaise s’affiche en revanche comme prête à renforcer les liens entre son pays et les États-Unis. Début octobre, Donald Trump avait d’ailleurs salué son accession à la tête du PLD. "Le Japon vient d’élire sa première femme Première ministre, une personne très respectée, d’une grande sagesse et force. C’est une formidable nouvelle", avait-il écrit, sur son réseau Truth Social. Donald Trump se déplacera d’ailleurs au Japon la semaine prochaine, pour une visite de deux jours dans l’archipel.

Thatcher et Abe, ses deux modèles

Plus que le président américain, Sanae Takaichi revendique avant tout s’inspirer d’une autre Première ministre : la Britannique Margaret Thatcher, au pouvoir au Royaume-Uni entre 1979 et 1990. Mais son véritable mentor reste l’ex-Premier ministre Shinzo Abe, longtemps à la tête du gouvernement japonais (2012-2020) et assassiné par balles en 2022, lors d’un discours dans la ville de Nara… dont est originaire Sanae Takaichi, qui a été élue à plusieurs reprises députée de cette région.

Outre un paysage politique fragmenté et une situation internationale instable, la nouvelle cheffe du gouvernement devra surtout faire face aux grands défis actuels du Japon sur le plan économique. Le déclin démographique inquiète de longue date dans le pays. Par ailleurs, si le produit intérieur du brut japonais a légèrement rebondi (+ 0,3 %) au second trimestre 2025 après une chute (-0,2 %) sur les trois premiers mois de l’année, le dynamisme commercial nippon préoccupe toujours. Sanae Takaichi s’est exprimée par le passé en faveur de l’augmentation des dépenses publiques pour relancer l’économie, mais a depuis tempéré son discours.

© afp.com/Philip FONG

La présidente du Parti libéral démocrate (PLD) Sanae Takaichi a été nommée Première ministre du Japon lors d'une session extraordinaire de la chambre basse du Parlement à Tokyo, le 21 octobre 2025
❌