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Reçu aujourd’hui — 14 novembre 2025 6.2 📰 Infos Monde

EN DIRECT, Gaza : après la restitution du corps d’un otage jeudi par le Hamas et le Jihad islamique, Israël a rendu ceux de 15 prisonniers palestiniens

14 novembre 2025 à 12:02
Le bureau du premier ministre israélien a déclaré que le corps rendu jeudi était celui de l’Israélien Meny Godard, tué le 7 octobre 2023 à l’âge de 73 ans.

© Abdel Kareem Hana / AP

Des corps de Palestiniens non identifiés, rapatriés d’Israël dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu, sont transportés à l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 14 novembre 2025.

EN DIRECT, guerre en Ukraine : une attaque russe sur Kiev fait cinq morts et plusieurs dizaines de blessés ; Volodymyr Zelensky reçu lundi par Emmanuel Macron

14 novembre 2025 à 12:01
La visite du chef d’Etat ukrainien à Paris « permettra de réaffirmer l’engagement de la France aux côtés de l’Ukraine sur le long terme », selon l’Elysée. Par ailleurs, la capitale ukrainienne a subi une attaque massive dans la nuit, faisant cinq morts.

© Thomas Peter / REUTERS

Un enquêteur transporte une partie d’un drone russe Shahed, à la suite des frappes russes, à Kiev, le 14 novembre 2025.

Guerre en Ukraine : Kiev frappée par une nouvelle attaque russe massive

14 novembre 2025 à 11:55

L’hiver approche, et avec elle la bataille de l’énergie et de la chaleur. Kiev est une nouvelle fois victime de vastes bombardements, ce vendredi 14 novembre. Les frappes russes ont fait au moins quatre morts et ont réussi à priver certains quartiers de chauffage. Huit des dix districts de la capitale ont été touchés par les frappes, selon les secours, et la municipalité a averti que les transports en commun seraient affectés ce vendredi matin. L’Ukraine de son côté a lancé plus de 200 drones sur la Russie, avec pour but de mettre hors service une raffinerie pétrolière de la côte. Les négociations de paix entre Kiev et Moscou sont au point mort après le report d'un sommet à Budapest qui avait été évoqué entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Les infos à retenir

⇒ Kiev frappée par une attaque russe massive

⇒ L’Ukraine a visé une raffinerie en Russie

⇒ Emmanuel Macron recevra Volodymyr Zelensky lundi à Paris

Emmanuel Macron recevra Volodymyr Zelensky lundi à Paris

Emmanuel Macron recevra le président ukrainien Volodymyr Zelensky lundi à Paris, pour une visite visant à "réaffirmer l'engagement de la France aux côtés de l’Ukraine" et à "entretenir la dynamique du travail engagé sur la question des garanties de sécurité" de Kiev, selon l'Elysée.

Cette neuvième visite de Volodymyr Zelensky en France depuis le début de la guerre menée depuis 2022 par la Russie "permettra de réaffirmer l’engagement de la France aux côtés de l’Ukraine sur le long terme et d’entretenir la dynamique du travail engagé sur la question des garanties de sécurité" dans le cadre de la "coalition des (pays) volontaires" en soutien de Kiev, détaille la présidence. Elle permettra également "d’échanger sur les enjeux de coopération bilatérale, notamment dans les domaines énergétique, économique et de défense".

Kiev frappée par une attaque russe massive

La capitale ukrainienne a subi tôt ce vendredi une vaste attaque de missiles et de drones russes, qui a touché de nombreux districts et fait au moins quatre morts. De fortes explosions ont retenti. "Les Russes frappent des immeubles résidentiels ; de nombreux bâtiments hauts sont endommagés dans presque chaque district", a déclaré le chef de l’administration militaire de Kiev, Timour Tkatchenko. "Quatre personnes ont été tuées (...), environ 430 drones et 18 missiles ont été utilisés", a déclaré Volodymyr Zelensky, accusant la Russie d'une "attaque calculée pour causer un maximum de dommages à la population et de dégâts aux infrastructures civiles".

La police a précisé qu'une trentaine d'immeubles résidentiels avaient été endommagés dans les frappes nocturnes. Le maire de Kiev, qui avait appelé la population à se réfugier dans les abris, a indiqué que "les forces de défense aérienne opèrent à Kiev". Plusieurs incendies se sont déclarés. "Des sections des réseaux de chauffage ont été endommagées" privant temporairement certains bâtiments de chaleur, a-t-il précisé.

À Irpin, localité de la région de Kiev, le maire a décrit une "nuit difficile" marquée par le passage de multiples drones Shahed et missiles. Dans le sud du pays, deux personnes ont été tuées et sept autres blessées vendredi matin sur un marché près d'Odessa, selon le gouverneur régional. La Russie multiplie depuis des semaines les frappes contre les infrastructures civiles, énergétiques et ferroviaires ukrainiennes, alors que l’hiver approche. Moscou a déclaré ce vendredi, comme à son habitude, avoir visé "des installations du complexe militaro-industriel et énergétique" de l'Ukraine.

Plus de 200 drones ukrainiens interceptés en Russie

La Russie a annoncé vendredi avoir intercepté dans la nuit 216 drones ukrainiens. Cette attaque a notamment endommagé une raffinerie de pétrole dans la ville portuaire sur les bords de la mer Noire, Novorossiïsk, dans la région de Krasnodar. L’attaque a également endommagé un immeuble résidentiel de la ville, où des vitres ont été brisées et un homme a été blessé, selon la même source, ainsi qu’un bateau civil et blessé trois membres d’équipage. Kiev vise régulièrement les dépôts et raffineries de pétrole et d’autres installations en Russie, pour tenter d’affaiblir le Kremlin via des manques d’énergie.

Russie : des démineurs nord-coréens déployés dans la région de Koursk

Des démineurs nord-coréens ont été déployés dans la région russe de Koursk, qui avait été partiellement occupée par les forces ukrainiennes entre août 2024 et le printemps 2025, a indiqué vendredi le ministère russe de la Défense. Formés dans des centres russes pour ingénieurs militaires, les démineurs nord-coréens, dont le nombre n'est pas précisé, sont assistés par des robots dans cette région où des "centaines" de mines, obus ou engins explosifs restent encore après l'expulsion des forces ukrainiennes, selon la même source.

Fin juin, la Russie a annoncé que Pyongyang allait envoyer plusieurs milliers de démineurs militaires et des ouvriers de l'armée nord-coréenne pour aider à la reconstruction de la région de Koursk. Début novembre, la Corée du Sud a affirmé qu'environ 5 000 soldats nord-coréens avaient été envoyés en Russie depuis septembre à ces fins, en citant ses services de renseignement.

L’ex-président géorgien veut être inclus dans l’échange de prisonnier

L’ancien président géorgien emprisonné, Mikheïl Saakachvili, également citoyen ukrainien, a demandé jeudi à Volodymyr Zelensky d’être inclus dans un échange de prisonniers avec la Russie. Sur Facebook, il affirme être "illégalement détenu par le régime prorusse en Géorgie". La semaine dernière, le parquet géorgien l’a inculpé pour tentative de coup d’État, ce qui pourrait prolonger son incarcération. Dirigeant pro-occidental de la Géorgie de 2004 à 2013, Mikheïl Saakachvili a obtenu la nationalité ukrainienne en 2015, lorsqu’il était gouverneur de la région d’Odessa. Volodymyr Zelensky avait déjà demandé son transfert en Ukraine pour y recevoir des soins, une requête rejetée par Tbilissi.

© afp.com/Sergei SUPINSKY

La lumière des explosions est visible à Kiev au cours d'une attaque de missiles et de drones sur la capitale, le 14 novembre 2025

Nathalie Heinich, sociologue : « Le programme du colloque annulé au Collège de France “La Palestine et l’Europe” constituait une offensive contre la science »

14 novembre 2025 à 11:51
La chercheuse approuve, dans une tribune au « Monde », la décision de l’administrateur de l’institution de ne plus accueillir le colloque, prévu les 13 et 14 novembre, en raison de l’orientation militante de l’événement. A ses yeux, « la liberté académique ne signifie pas la liberté pour un universitaire de faire ou de dire tout ce qu’il souhaite ».

© SEBASTIEN DUPUY / AFP

La statue de Claude Bernard devant la façade du College de France, le 1er février 2025 à Paris.

Accusé d’avoir financé l’État islamique en Syrie, Lafarge a-t-il aidé le renseignement français ?

14 novembre 2025 à 11:48
ANALYSE - Le cimentier et huit anciens responsables sont jugés pour avoir payé des groupes terroristes afin de maintenir ouverte l’usine de Jalabiya. Mais plusieurs prévenus plaident que grâce à cela, les services secrets français ont obtenu des informations capitales sur les groupes armés à l’œuvre en Syrie.

© John Wreford / SOPA Images/ZU

La cimenterie de Jalabiya au nord de la Syrie.

ÉDITO - Les OQTF, l'autre sujet brûlant entre la France et l'Algérie

14 novembre 2025 à 11:31
Au lendemain de la libération de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, l'ambassadeur de France en Algérie a salué sur BFMTV le "geste de clémence et d'humanité" d'Alger tout en appelant Paris à ne pas être "naïf" ni "bisounours" dans ses relations diplomatiques et à réengager au plus vite la "coopération sécuritaire et migratoire".

Guerre au Soudan: "Le sang se répand sur le sol d'el-Fasher. On le voit depuis l'espace", accuse Volker Türk, Haut-Commissaire aux Nations unies

14 novembre 2025 à 11:29
Lors de la session extraordinaire sur la guerre au Soudan au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme à Genève ce vendredi 14 novembre, Volker Türk, Haut-Commissaire, a dénoncé "les atrocités qui se déroulent à el-Fasher" et accuse : "elles étaient évitables, mais n'ont pas été évitées". 

Tensions autour de Taïwan : pourquoi les relations s’enveniment entre la Chine et le Japon

14 novembre 2025 à 11:25

Le ton monte entre la Chine et le Japon. Pékin a indiqué vendredi 14 novembre avoir convoqué l’ambassadeur japonais après des déclarations jugées "extrêmement graves" de la nouvelle Première ministre Sanae Takaichi, qui a laissé entrevoir une possible intervention militaire pour défendre Taïwan, île vivement revendiquée par la Chine. Malgré la réaction virulente de Pékin, Tokyo a assuré que sa position sur Taïwan restait "inchangée" et a plaidé pour "la paix et la stabilité" dans le détroit, tout en favorisant le dialogue.

"Nous devons envisager le scénario du pire"

Sanae Takaichi, connue pour ses positions nationalistes radicales et ses critiques virulentes de Pékin, est à la tête du gouvernement nippon depuis le 21 octobre. Elle est aussi fervente partisane de Taïwan, qu’elle a visité à plusieurs reprises comme députée. Ses déclarations sur l’île ont immédiatement ravivé les tensions bilatérales, dans un contexte où le Japon et la Chine entretiennent des relations tumultueuses malgré des liens commerciaux importants.

Le 7 novembre, devant le Parlement japonais, elle a affirmé que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l’envoi de troupes japonaises pour défendre l’île, au titre de la "légitime défense collective" prévue par la loi japonaise de 2015. Selon elle, une situation d’urgence à Taïwan "pourrait constituer une menace pour la survie du Japon" et justifierait "le déploiement de navires de guerre et le recours à la force". "La situation concernant Taïwan est devenue si grave que nous devons envisager le scénario du pire", a-t-elle ajouté.

Si elle n’a pas nommé la Chine, la référence est implicite : Pékin considère Taïwan comme une province à réunifier depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949 et n’exclut pas le recours à la force pour cela. Le porte-parole chinois des Affaires étrangères a rappelé que "Taïwan est le Taïwan de la Chine. Comment résoudre la question de Taïwan et réaliser la réunification est une affaire intérieure de la Chine qui ne tolère aucune ingérence étrangère".

Une réaction très virulente de Pékin

"Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Sun Weidong, a convoqué jeudi l’ambassadeur du Japon en Chine, Kenji Kanasugi, afin de protester fermement contre les propos et les agissements erronés de la Première ministre japonaise", a indiqué vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères. Le vice-ministre a souligné lors de cette rencontre que "la nature et l’impact de ces déclarations sont extrêmement graves" et a dénoncé les propos "ouvertement provocateurs" que Sanae Takaichi a "refusé de retirer" malgré les protestations chinoises.

D’autres voix en Chine se sont faites plus virulentes encore que celles du gouvernement. En réponse aux déclarations de Sanae Takaichi, le consul général de Chine à Osaka, Xue Jian, a notamment menacé samedi sur la plateforme X de "couper cette sale tête sans la moindre hésitation", sans préciser qui il visait exactement.

Face à cette montée des tensions, la Première ministre japonaise a déclaré lundi au Parlement qu’elle n’avait pas l’intention de revenir sur ses propos, affirmant qu’ils étaient conformes à la position antérieure de Tokyo, tout en précisant qu’elle s’abstiendrait désormais de mentionner des scénarios précis. D’autres membres de son gouvernement ont tenté par la suite d’apaiser la montée en tension diplomatique. Le secrétaire général du gouvernement japonais, Minoru Kihara, a quant à lui rappelé vendredi que "c’est la position constante du gouvernement japonais que nous espérons une résolution pacifique des problèmes entourant Taïwan par le dialogue".

Le Japon renforce ses capacités militaires

La posture de Sanae Takaichi inquiète d’autant plus Pékin que la Première ministre souhaite renforcer les capacités militaires du Japon, avec un objectif de dépenses de défense à 2 % du PIB. Le Washington Post rappelle que le pays, méfiant face aux démonstrations de la puissance militaire chinoise, a aussi "pris ces dernières années des mesures notables pour renforcer sa défense, y compris en acquérant des capacités de contre-attaque, c’est-à-dire la possibilité de frapper des bases ennemies avec des missiles longue portée et de coordonner ces actions avec les États-Unis".

Yasuhiro Kawakami, expert en sécurité interrogé par le Washington Post, estime que "la Chine s’abstiendra probablement de nouvelles réactions. Étant donné les relations très tendues entre les États-Unis et la Chine, il existe un désir fondamental de la part des Chinois d’améliorer les relations Japon-Chine. Pousser le Japon trop dans le camp américain ne serait pas non plus dans l’intérêt de la Chine, et je crois que la Chine le reconnaîtra".

La question de Taïwan reste hautement sensible pour Pékin, qui y voit une question de souveraineté. Elle est encore plus délicate dans les relations avec Tokyo, le Japon ayant contrôlé l’île entre 1895 et 1945. Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères a rappelé à l’ambassadeur japonais : "Aujourd’hui, 80 ans plus tard, quiconque osera entraver la grande cause de l’unification de la Chine, sous quelque forme que ce soit, se heurtera à une riposte cinglante de la part de la Chine !".

© afp.com/Chalinee Thirasupa

Sanae Takaichi, connue pour ses positions nationalistes radicales et ses critiques virulentes de Pékin, est aussi fervente partisane de Taïwan.

Au Vietnam, le Delta du Mékong menacé par la montée de la mer

14 novembre 2025 à 11:13
Au Vietnam, le Delta du Mékong est gravement menacé par le réchauffement climatique. Alors qu'il fournit à lui seul 50% de la production alimentaire nationale, il subit de plein fouet la montée des eaux et l’intrusion d’eau salée, qui fragilisent les rizières. Le paysage se transforme et, avec lui, tout l’équilibre d’une région. Reportage de William de Tamaris, Aruna Popuri et Mélodie SforzaA.

Taïwan : les Etats-Unis approuvent une vente d’armes, une première sous Donald Trump

14 novembre 2025 à 10:08

Les Etats-Unis ont approuvé la première vente d’armes à Taïwan depuis le retour au pouvoir en janvier du président américain, Donald Trump, a annoncé vendredi 14 novembre le ministère taïwanais des Affaires étrangères, tandis que Pékin a exprimé sa "ferme" opposition.

"C’est la première fois que la nouvelle administration Trump annonce une vente d’armes à Taïwan", a déclaré le ministère, après l’approbation par le Département d’Etat américain d’une vente d’armes. Taïwan avait demandé "des composants, des pièces de rechange et des accessoires, ainsi qu’un soutien pour la réparation et le retour des avions F-16, C-130 et Indigenous Defense Fighter (IDF)" pour un montant de 330 millions de dollars, selon une déclaration publiée par l’Agence de coopération pour la sécurité de la défense des Etats-Unis.

Washington reste le soutien le plus puissant de Taïwan, dont la Chine revendique la souveraineté. Pékin affirme que l’île fait partie de son territoire et a menacé d’utiliser la force pour le ramener sous son contrôle. Taïwan dispose de sa propre industrie de défense, mais son armée serait largement dépassée en cas de conflit avec la Chine et reste fortement dépendante des armes américaines pour assurer sa défense.

Mécontentement chinois

Réagissant à cette annonce, la Chine a exprimé son fort mécontentement. "La question de Taïwan est au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine et constitue une ligne rouge absolue dans les relations sino-américaines", a déclaré à des journalistes Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, ajoutant que Pékin s’opposait "fermement" à cette vente.

Si les Etats-Unis sont juridiquement tenus de fournir des armes à Taïwan, Washington a longtemps maintenu une "ambiguïté stratégique" quant à un éventuel déploiement de ses forces armées pour défendre l’île en cas d’attaque chinoise.

Le président taïwanais, Lai Ching-te, s’est engagé à augmenter les dépenses de défense à plus de 3 % du PIB l’année prochaine et à 5 % d’ici 2030 alors que la Chine maintient sa pression militaire autour de l’île. Il s’est également engagé à stimuler les investissements aux Etats-Unis alors que son gouvernement tente de réduire les droits de douane de 20 % imposés par l’administration Trump sur les exportations taïwanaises.

Mais les projets de son gouvernement visant à établir un budget spécial de défense doté de 32 milliards de dollars pourraient être contrecarrés par le principal parti d’opposition, le Kuomintang (KMT), qui contrôle le Parlement avec l’aide du Parti populaire taïwanais. La nouvelle présidente du KMT, Cheng Li-wun, favorable à Pékin, a récemment déclaré à l’AFP que Taïwan ne pouvait pas se permettre d’augmenter ses dépenses de défense au-delà de 3 % du PIB.

© Daniel Ceng / ANADOLU / Anadolu via AFP

Le président taïwanais Lai Ching-te prononce un discours à l’occasion de la fête nationale, devant le Palais présidentiel à Taipei, à Taïwan, le 10 octobre 2025.

Obèse ou diabétique ? Obtenir un visa pour les Etats-Unis pourrait devenir plus difficile

14 novembre 2025 à 08:44

Les étrangers cherchant à émigrer aux États-Unis pourraient désormais se voir refuser un visa en raison de leur état de santé — y compris s’ils souffrent d’obésité — selon une directive du département d’État qui s’inscrit dans le durcissement de la politique migratoire de l’administration de Donald Trump. Les nouvelles règles, nettement plus sévères que celles en vigueur jusqu’ici, ont été transmises dans une notice envoyée plus tôt ce mois-ci par le secrétaire d’État Marco Rubio aux ambassades et consulats américains du monde entier.

Avant d’accorder un visa, "vous devez tenir compte de l’état de santé du demandeur", précise cette notice révélée en premier lieu par KFF Health News et dont le contenu a été confirmé par l’AFP. Parmi les pathologies susceptibles de bloquer l’accès au territoire américain figurent l’obésité, le diabète ou le cancer… "Mais sans s’y limiter", souligne la notice, qui n’a, selon les sources du Washington Post "pas suivi les procédures habituelles de relecture par le personnel de carrière".

Ne pas peser sur le contribuable américain

L’explication mise en avant : ces pathologies peuvent nécessiter "des soins coûtant plusieurs centaines de milliers de dollars", précise le document. Selon le porte-parole adjoint du département d’État, Tommy Pigott, cette politique vise de fait à "accorder la priorité aux intérêts du peuple américain". "Cela inclut la mise en œuvre de politiques visant à garantir que notre système d’immigration ne soit pas un fardeau pour les contribuables américains", a-t-il ajouté dans un courriel.

Sur l’obésité spécifiquement, le ministère indique qu’elle peut provoquer "de l’apnée du sommeil, de l’hypertension artérielle et de la dépression clinique", des affections qui devraient ensuite être prises en charge. Dans la même logique, il est aussi demandé aux ambassades d’évaluer si les personnes à charge ont des "handicaps, des maladies chroniques ou d’autres besoins particuliers et nécessitent des soins".

Jusqu’ici, l’état de santé pouvait déjà motiver un refus de visa, les demandeurs de visas de longue durée devant déjà subir une visite médicale, mais la liste des contre-indications restait limitée aux maladies contagieuses. Désormais, cette nouvelle directive du Département d’État s’applique à la fois aux titulaires de visas temporaires, comme les détenteurs de visas H-1B, ainsi qu’aux immigrants cherchant la résidence permanente aux États-Unis pour des raisons professionnelles ou familiales.

Durcissement de la politique d’immigration

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité, tout en durcissant fortement les conditions d’entrée pour les migrants réguliers. Le département d’État a déjà révoqué des dizaines de milliers de visas, y compris pour des opinions jugées anti-américaines.

Au-delà d’une volonté de protéger le contribuable américain, cette nouvelle règle pourrait être une manière de réduire encore plus drastiquement l’immigration. Auprès du Washington Post, l’avocat américain spécialisé en immigration Vic Goel estime que "Cette directive donne aux agents consulaires une large marge de manœuvre pour refuser des visas d’immigration ou de non-immigration sur la base de problèmes de santé courants qui, en eux-mêmes, n’ont jamais été considérés comme disqualifiants".

© afp.com/Jim WATSON

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio à la Maison-Blanche le 22 octobre.

En Belgique, un djihadiste reconnu coupable de crime de génocide contre la population yézidie

14 novembre 2025 à 11:02
Sammy Djedou, né près de Bruxelles et ayant rejoint en 2012 l’organisation Etat islamique en Syrie, était jugé en son absence, car il a sans doute été tué par une frappe américaine à Rakka. Il était accusé d’avoir violé, séquestré, frappé et réduit à l’esclavage trois jeunes femmes yézidies de 2014 à 2016.

© Shutterstock/SIPA

Lors du procès du djihadiste Sammy Djedou, en son absence, devant la cour d’assises de Bruxelles, le 3 novembre 2025.
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