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Election à New York : après sa victoire, Zohran Mamdani défie Donald Trump

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Le Liban, éternel décor de science-fiction catastrophe, par Christophe Donner
Je n’y étais pas retourné depuis la guerre. Mais laquelle ? Pas la dernière, peut-être celle d’avant. J’ai essuyé toutes les après-guerres depuis la première fois, au début des années 1990, quand le centre-ville était encore en ruine, magnifiquement envahi par la végétation, décor de science-fiction catastrophe. A l’époque, tout le monde parlait français. Surtout les enfants des écoles où on me trimbalait pour leur parler de mes livres qu’ils avaient lus. Les Syriens étaient partout, check-point par-ci, check-point par là. Et ils étaient encore là quand j’y suis retourné, dix ans plus tard, avec Dora. Elle les détestait, comme il se doit d’un envahisseur qui prétend maintenir l’ordre. N’empêche que la vie me semblait douce, à part ça. Une vie d’après-guerre. Douce aux pacifistes. Comme si la paix, chaque jour, triomphait du folklore de la dictature. Illusion de visiteur, bien sûr. Mais il n’y avait presque plus de morts, ça compte.
J’ai bien aimé détester les Syriens au Liban. La vie sous l’occupation allemande, à Paris, devait avoir un peu ce charme coupable. Et la foi prémonitoire, présentimentale, qu’ils allaient partir, qu’ils n’avaient rien à faire là, et qu’on serait libre, enfin. Vieille histoire de la liberté jamais aussi bien comprise qu’en prison. J’ai bien aimé comment Abla, ma belle-mère, détestait Rafic Hariri, le Premier ministre vendu aux occupants syriens, et j’aimais bien le détester aussi, tout en ayant vaguement le pressentiment que c’était l’bon temps qu’il offrait au Liban. Celui du fric, de la débauche, des fêtes à l’ambassade de France. Assassiné, ils l’ont tous aimé. Moi aussi. Et pour la liberté que son assassinat a rendue possible, inévitable. Liberté de peurs, d’illusions funestes, nouvelles guerres, ahurissantes faillites, explosion apocalyptique du port.
Pays de malheurs
Donc j’y retourne. A l’arrivée à l’aéroport Rafic Hariri, une grande fresque propagandiste gouvernementale : Make Lebanon great again. Nausée trumpiste. Sinon, sur la route, admiration intacte pour les automobilistes libanais, ils sont tous excellents peut-être parce que les mauvais sont morts sur la route ; sélection naturelle, en quelque sorte. Je m’émerveillais jadis de l’absence de feux rouges. Puis ils en ont mis en place à une dizaine de carrefours, c’est là où il y a le plus d’accidents. Heureusement, il n’y en a plus que trois qui fonctionnent, les autres sont bloqués à l’orange clignotant.
A l’entrée d’Achrafieh, la montagne chrétienne de Beyrouth, on est accueilli par l’inévitable portrait géant, sur trois étages, de Béchir Gemayel, le jeune fondateur des Forces libanaises, assassiné en 1982, trois semaines après avoir été élu président de la République, à 34 ans. Sabyl me rappelle que son portrait a été récemment changé, il était en civil, en président, il est à présent en treillis, une kalachnikov entre les mains. Ça promet. Pour en finir avec la circulation, les drapeaux confessionnels qui fleurissaient partout dans la ville, délimitant les zones maronites, druzes, chiites, etc., ont disparu, interdits par le nouveau général au pouvoir. Mais cela crée un problème, m’explique Sabyl, comme un manque de repères politico-géographiques, dans une ville où les panneaux indicateurs sont rares. Ça le fait marrer. Il aime son pays de malheurs. Mais Paris, mais… Il y a beaucoup de restaurants libanais, à Paris, on y mange la même chose qu’à Beyrouth, taboulé, houmous, baba ganoush, mais ça n’a pas le même goût. Jamais. Ils ne peuvent pas lutter avec le persil cueilli dans le jardin de Naïla, à Deir-el-Qamar, dans le Chouf.
La tante de Sabyl me raconte : "Les drones israéliens survolent des jours entiers avec leur vrombissement à rendre dingue. Pourquoi ? Il n’y a pas de terroristes, ici !" C’est justement pour ça qu’ils le font : pour susciter des vocations. De quoi serait fait leur avenir, sinon ? Au restaurant, le soir, à chaque coupure de courant, toute la salle plongée dans le noir chante Happy Birthday. On rigole. La lumière revient.

© afp.com/ANWAR AMRO
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Le Monde
- Après l’élection de Zohran Mamdani à New York, « insoumis » et écologistes se félicitent de la victoire d’une « gauche de rupture »
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© Jeenah Moon/REUTERS
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Sud Ouest
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Finalement, Trump annonce renommer Jared Isaacman, proche d’Elon Musk, à la tête de la Nasa
Donald Trump change encore d'avis et choisit un proche d'Elon Musk pour diriger la Nasa
Un coup non, un coup oui, le président américain a encore changé d’avis. Après plusieurs revirements, Donald Trump a annoncé mardi 4 novembre renommer le milliardaire Jared Isaacman, un proche d’Elon Musk, pour prendre la tête de la puissante agence spatiale américaine (Nasa), après l’avoir pourtant écarté en mai.
"La passion de Jared pour l’espace, son expérience d’astronaute et son dévouement à repousser les limites de l’exploration, à percer les mystères de l’univers et à faire progresser la nouvelle économie spatiale font de lui la personne idéale pour mener la Nasa vers une nouvelle ère pleine d’audace", a justifié le républicain sur son réseau Truth Social.
Fin mai, il avait retiré in extremis sa nomination pour prendre la tête de la Nasa, justifiant son revirement par un "examen approfondi" des "associations antérieures" de l’homme d’affaires, qui avait par le passé fait des dons à des élus démocrates.
Un apaisement relatif entre Donald Trump et Elon Musk
Cette marche arrière était survenue au moment même où les relations entre Donald Trump et le multimilliardaire Elon Musk se dégradaient, les tensions entre les deux hommes ayant fini par exploser spectaculairement début juin. Depuis, un apaisement relatif a semblé s’opérer entre les deux hommes, qui ont notamment été vus côte à côte lors d’un hommage en septembre à l’influenceur conservateur Charlie Kirk.
Donald Trump avait nommé une première fois Jared Isaacman en décembre dernier, un choix qui avait suscité des inquiétudes sur d’éventuels conflits d’intérêts. L’homme d’affaires de 42 ans est réputé très proche du patron de SpaceX Elon Musk, avec lequel il a des liens financiers étroits, mais est soutenu par de nombreux acteurs du secteur spatial qui le jugent compétent et passionné.
"Merci, Monsieur le Président", a réagi mardi Jared Isaacman sur la plateforme X d’Elon Musk en remerciant la "communauté des amoureux de l’espace". Elon Musk a quant à lui réagi en partageant sur son réseau trois émoticônes : un cœur, une fusée et le drapeau américain. La nomination de Jared Isaacman à la tête de la Nasa doit à présent être confirmée par le Sénat américain.
Le ministre des Transports opposé à cette nomination
Jared Isaacman a fait fortune dans les paiements en ligne à la tête de son entreprise Shift4 Payment et est par ailleurs le premier astronaute privé à avoir effectué une sortie extra-véhiculaire dans l’espace, lors d’une mission privée menée par… SpaceX.
Sa nouvelle nomination survient après de vives tensions entre Elon Musk et le ministre des Transports de Trump Sean Duffy chargé de la gestion par intérim de la Nasa. Le multimilliardaire s’en est récemment pris frontalement à Sean Duffy après que ce dernier a évoqué la possibilité de se passer de son entreprise pour retourner sur la Lune, en raison de retards pris par SpaceX. Des propos qui avaient irrité au plus haut point le multimilliardaire. Selon des informations de presse, Sean Duffy s’opposait à ce que Jared Isaacman soit nommé une deuxième fois et souhaitait garder la gestion de la Nasa.

© Patrick T. FALLON / AFP
Face à la pression des sanctions américaines, Poutine joue la montre

© The Guardian Weekly
L’armée en renfort face à une vague d’attaques d’ours au Japon
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Sud Ouest
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Droits de douane : le nouveau geste d’apaisement de la Chine envers les Etats-Unis
La Chine a annoncé mercredi 5 novembre prolonger d’un an la suspension d’une partie des droits de douane imposés aux produits américains en pleine guerre commerciale, pour les maintenir à 10 % dans un nouveau signe d’apaisement entre les deux premières puissances économiques mondiales.
La Chine va aussi "cesser d’appliquer des droits de douane supplémentaires" imposés depuis mars sur le soja et un certain nombre d’autres produits agricoles américains, des mesures qui touchaient durement des milieux favorables au président Donald Trump.
Les droits de douane de 24 % suspendus, ceux de 10 % conservés
La Chine concrétise là des engagements pris par les présidents chinois et américain Xi Jinping et Donald Trump le 30 octobre en Corée du Sud au cours d’un sommet destiné à dissiper des mois de tensions qui ont crispé l’économie mondiale. Elle le fait le lendemain de la signature par Donald Trump d’un décret abaissant de 20 à 10 % une surtaxe douanière infligée à de nombreux produits chinois pour sanctionner ce que les Etats-Unis fustigent comme l’inaction de la Chine contre le trafic de fentanyl.
Cette révision prend effet le 10 novembre, comme les mesures annoncées mercredi par la Chine qui avait clairement indiqué après le sommet du 30 octobre qu’elle agirait en fonction de ce que feraient les Etats-Unis. "Les droits de douane de 24 % sur les biens américains restent suspendus, et des droits de douane de 10 % sur les marchandises américaines restent en vigueur", indique un communiqué publié sur le site du ministère des Finances.
La Chine avait annoncé en avril des droits de douane supplémentaires de 34 % sur les produits américains en représailles à de nouveaux droits de douane américains sur les exportations chinoises. Elle les avait abaissés à 10 % en mai. La Chine avait aussi décidé en mars d’appliquer des droits de douane de 10 % à des produits américains comme le soja, le porc ou le bœuf, et des droits supplémentaires de 15 % sur le poulet, le blé, le maïs ou le coton.
Elle réagissait là à des droits de douane décrétés quelques jours auparavant par Donald Trump à cause du fentanyl. La Chine est la principale source des précurseurs chimiques utilisés pour produire cet opioïde extrêmement puissant à l’origine d’une grave situation sanitaire aux Etats-Unis.
Une entente fragile
Donald Trump a soufflé sur les braises de la confrontation commerciale déjà engagée sous son premier mandat depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, invoquant le déséquilibre des échanges commerciaux, le vol de la propriété intellectuelle ou encore les risques pour la sécurité nationale. Les droits de douane américains sur les produits chinois ont atteint un taux moyen allant jusqu’à 164 % mi-avril, selon un rapport du Congrès.
La Chine a répliqué du tac au tac avec ses propres droits, mais aussi par des restrictions sur les terres rares. La Chine est le premier producteur mondial de terres rares, essentielles pour le numérique, l’automobile, l’énergie ou encore l’armement, et dispose là d’un levier primordial.
Les mesures annoncées mercredi à Pékin font suite "au consensus atteint au cours des consultations économiques et commerciales entre la Chine et les Etats-Unis", a dit le ministère chinois des Finances. Ces consultations ont ouvert la voie au sommet du 30 novembre qui a donné le signal d’une détente au moins temporaire.
La Chine a annoncé le même jour suspendre pour un an des restrictions renforcées instaurées peu auparavant sur les terres rares. Ces restrictions avaient provoqué la colère de Donald Trump mais aussi l’émoi de l’Union européenne ou encore du Japon, et aggravé la pression sur les chaînes d’approvisionnement. Les économistes mettent toutefois en garde contre la fragilité de la trêve commerciale scellée le 30 octobre.

© afp.com/ANDREW CABALLERO-REYNOLDS
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L'Express
- De New York à la Californie, Donald Trump essuie une série de revers un an après son élection
De New York à la Californie, Donald Trump essuie une série de revers un an après son élection
Une défaite de plus pour Donald Trump. Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi 4 novembre la mairie de New York au terme d’une soirée d’élections locales dans lesquelles le président américain a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat. "En cette période d’obscurité politique, New York sera la lumière", a lancé le vainqueur de 34 ans à ses partisans réunis dans une salle du centre de Brooklyn, ajoutant que la ville pouvait "montrer à une nation trahie par Donald Trump comment le vaincre".
Victoire des démocrates au New Jersey et en Virginie
Et New York ne semble pas être la seule ville à vouloir porter ce message. Voisin de New York, l’Etat du New Jersey a choisi la démocrate Mikie Sherrill contre l’homme d’affaires républicain Jack Ciattarelli. Cette ancienne pilote d’hélicoptère dans la marine américaine, âgée de 53 ans, est également classée parmi les modérés du Parti démocrate. Elle avait fait campagne sur le coût de la vie, et notamment la hausse des prix de l’électricité, tout en brocardant le soutien apporté par le président républicain à son adversaire, Jack Ciattarelli.
L’Etat a longtemps été considéré comme un bastion démocrate puisqu’il a été dirigé depuis huit ans par un démocrate, le gouverneur Phil Murphy, et n’a jamais été remporté par Donald Trump lors d’une élection présidentielle. Mais le milliardaire républicain y avait considérablement réduit l’écart en 2024, notamment auprès des électeurs hispaniques.
Plus au sud sur la côte est, la Virginie a élu la première femme à sa tête, la démocrate Abigail Spanberger, battant la républicaine Winsome Earle-Sears. Abigail Spanberger partait largement favorite des sondages pour devenir gouverneure de cet Etat dirigé par le républicain Glenn Youngkin ces quatre dernières années mais jamais remporté par Donald Trump lors d’une présidentielle. "La Virginie souffre à cause des politiques de Trump que Sears soutient", accusait ainsi ces derniers jours l’une des dernières publicités lancées par la campagne d’Abigail Spanberger.
"Le Parti démocrate est de retour"
Les Californiens ont eux aussi joué gros hier en approuvant un texte visant à redécouper leur carte électorale en faveur des démocrates. Le président américain veut conserver et consolider la courte majorité républicaine dont il dispose à la Chambre des représentants lors des élections législatives cruciales de mi-mandat, dans un an. Donald Trump a pour cela obtenu en août que le Texas, un Etat très républicain, redessine ses circonscriptions afin d’envoyer l’an prochain cinq élus républicains en plus au Congrès.
En réponse, le gouverneur de Californie Gavin Newsom et ses alliés ont soumis à référendum un texte destiné à donner cinq sièges supplémentaires aux démocrates dans cet Etat largement démocrate. En l’approuvant, les Californiens "ont envoyé un message fort" au "président le moins populaire de l’histoire", s’est félicité le gouverneur, qui s’affirme comme une figure nationale de l’opposition démocrate.
L’enjeu est de taille à l’échelle nationale, les majorités parlementaires se jouant à quelques sièges près. "Les démocrates fument Donald Trump et les républicains extrémistes à travers le pays", s’est de fait réjoui sur X le ténor démocrate Hakeem Jeffries. "Le Parti démocrate est de retour", a ajouté le chef de la minorité à la Chambre des représentants.
Mais pour Donald Trump, ces différentes défaites, un an presque jour pour jour après sa victoire à la présidentielle, ont deux explications : l’absence de son nom sur les bulletins de vote, et l’interminable blocage budgétaire aux Etats-Unis. "Trump n’était pas sur les bulletins de vote, et la paralysie budgétaire, (sont) les deux raisons pour lesquelles les républicains ont perdu les élections ce soir, selon les sondeurs", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social. Ce mercredi 5 novembre, les Etats-Unis sont entrés mercredi dans leur 36e jour de paralysie budgétaire, battant ainsi le record du plus long "shutdown" de l’histoire du pays, établi en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump.

© afp.com/Jim WATSON
Shutdown : les Etats-Unis face à la plus longue paralysie budgétaire de leur histoire
Les Etats-Unis sont entrés mercredi 5 novembre dans leur 36e jour de paralysie budgétaire, battant ainsi le record du plus long "shutdown" de l’histoire du pays, au moment où les conséquences néfastes pour des millions d’Américains s’étendent de jour en jour.
Depuis le 1er octobre, républicains et démocrates sont incapables de s’entendre pour adopter un nouveau budget et à minuit heure de Washington dans la nuit de mardi à mercredi, le "shutdown" a dépassé la précédente marque de 35 jours, établie en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump. "Je vais être honnête avec vous, je pense qu’aucun d’entre nous ne s’attendait à ce que cela traîne autant en longueur", avait confessé plus tôt mardi le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson.
Coïncidence du calendrier, ce record est survenu peu après l’annonce des résultats de plusieurs élections clés, où les démocrates ont signé de larges victoires. La Virginie, avec Abigail Spanberger, et le New Jersey, avec Mikie Sherrill, ont notamment élu des candidates démocrates comme nouvelles gouverneures tandis que New York a choisi le progressiste Zohran Mamdani pour maire. Les Californiens ont eux approuvé un texte visant à redécouper leur carte électorale, en réponse à un mouvement similaire des républicains au Texas.
Autant de scrutins servant de baromètre pour les neuf premiers mois du second mandat de Donald Trump, qui a pointé du doigt la paralysie budgétaire pour expliquer les revers électoraux de son parti. "Trump n’était pas sur les bulletins de vote, et la paralysie budgétaire, (sont) les deux raisons pour lesquelles les républicains ont perdu les élections ce soir, selon les sondeurs", a souligné le président républicain sur sa plateforme Truth Social.
Chômage technique ou travail sans salaire
L’opposition espère désormais pouvoir se servir de ces résultats électoraux comme levier pour faire bouger les lignes de la paralysie budgétaire. Car les effets du blocage se font de plus en plus sentir pour les Américains. Des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux ont été mis au chômage technique, avec un salaire différé, et des centaines de milliers d’autres sont forcés de continuer à travailler, sans paie non plus jusqu’à la fin de la crise. Les aides sociales sont également fortement perturbées.
Donald Trump a juré mardi que puisque le principal programme d’aide alimentaire était à court de fonds, le versement de cette assistance dont bénéficient 42 millions d’Américains serait gelé tant que les "démocrates de la gauche radicale" n’auront pas voté la fin du "shutdown".
La justice fédérale a pourtant ordonné à l’administration de maintenir cette aide et la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a assuré mardi que le gouvernement se conformerait aux décisions judiciaires. "Les bénéficiaires de l’aide SNAP doivent comprendre qu’il faudra du temps pour recevoir cet argent, parce que les démocrates ont mis l’administration dans une position intenable", a-t-elle ajouté devant la presse.
Positions inamovibles
Dans les aéroports, l’enlisement se fait aussi sentir avec des pénuries de contrôleurs aériens entraînant retards et annulations de vols. Et si la paralysie budgétaire se prolonge au-delà de cette semaine, l’espace aérien américain pourrait être partiellement fermé, a mis en garde mardi le ministre des Transports, Sean Duffy. "Vous verrez un chaos généralisé", a-t-il déclaré, mettant la pression sur l’opposition pour lever le blocage.
Au Congrès, les positions des deux camps ne bougent pas : les républicains proposent une prolongation du budget actuel, avec les mêmes niveaux de dépenses, et les démocrates réclament une prolongation de subventions pour des programmes d’assurance santé à destination de ménages à bas revenus. En raison des règles en vigueur au Sénat, plusieurs voix démocrates sont nécessaires pour adopter un budget même si les républicains y sont majoritaires. Mais Donald Trump rejette toute négociation avec l’opposition sur la santé sans "réouverture" de l’Etat fédéral comme préalable.
Mardi à la mi-journée, le Sénat a rejeté pour la 14e fois la proposition des républicains. Comme depuis le premier vote, seuls trois sénateurs de l’opposition ont voté en faveur.

© afp.com/Alex WROBLEWSKI
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