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Reçu aujourd’hui — 12 août 20257.1 📜 Résumé - Tech.

MatePad 11,5 S : l’iPad Pro façon Huawei profite d’une offre généreuse avec ce pack complet

Avec son bel écran OLED 2,8K ultra-fluide à 144 Hz, son format compact et son stylet réactif, la Huawei MatePad 11,5" S est l’alliée parfaite pour les créatifs et les travailleurs. Plus abordable qu'un iPad, la voilà dans un pack complet à seulement 249 euros.
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Lancée en 2021, cette voiture électrique de Volkswagen va bientôt disparaître : voici pourquoi

12 août 2025 à 10:21

Lancée en 2021, la Volkswagen ID.5 devrait bientôt quitter le catalogue de la marque. La voiture électrique ne rencontrerait pas assez de succès, éclipsée par celui de l’ID.4, moins cher et plus pratique.
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Actualité : À moins de 100 € par mois, ce SUV électrique devient l'une des meilleures offres du leasing social 2025

12 août 2025 à 10:21
Avec des subventions par véhicule en baisse par rapport à 2024, les offres du leasing social 2025 sont plus onéreuses que l'an passé. Jusqu'alors, seules deux voitures étaient proposées sous les 100 € par mois, à savoir les cousines Citroën ë-C3 et Fiat Grande Panda Électrique à partir de 95 € par mois.Voiture électrique : découvrez les meilleures of...

Triple ration Twitch : notre programme de la semaine, c’est juste ici

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Notre programme Twitch de la semaine du 11 août, c’est juste ici : nous vous donnons rendez-vous, mardi, mercredi et jeudi sur notre chaîne Frandroidlive, pour siroter votre café devant notre Matinale quotidienne et profiter d'une émission Unlock Talk allégée pour l'occasion.
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Firebreak : Control a dépassé les 5 millions d’unités vendues

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Ce matin, le développeur finlandais Remedy Games a publié son rapport financier semestriel, révélant que FBC: Firebreak n’avait pas rencontré le succès escompté. Ce constat était attendu, surtout avec un million de joueurs revendiqué, qui semblait trompeur puisque le jeu était accessible via Xbox Game Pass et PlayStation Plus. Le PDG de Remedy, Tero Virtala, […]

Des chercheurs font pousser un cerveau humain de poche

Par :Korben
12 août 2025 à 10:12

Vous savez quel est le pire cauchemar d’un labo pharmaceutique ? C’est investir des milliards dans un médicament qui fonctionne parfaitement sur les souris pour finalement découvrir qu’il est totalement inutile chez l’humain.

Bon, visiblement ça arrive dans 96% des cas pour les médicaments neuropsychiatriques selon les données de Johns Hopkins BME. Un taux d’échec qui ferait pâlir n’importe quel créateur de founder. Mais voilà qu’une équipe de chercheurs vient peut-être de trouver la solution en faisant pousser… des cerveaux humains miniatures.

C’est l’équipe d’Annie Kathuria à Johns Hopkins qui a réussi ce truc assez fou. Ils ont créé le tout premier organoïde cérébral complet, le MRBO (Multi-Region Brain Organoid), qui intègre toutes les régions majeures du cerveau humain. Pas juste un bout de cortex comme avant hein, mais un vrai petit cerveau avec ses vaisseaux sanguins rudimentaires et son activité neurale. La bestiole fait 6 à 7 millions de neurones ce qui comparé à votre cerveau qui en contient des dizaines de milliards, est ridicule, mais c’est déjà suffisant pour reproduire l’activité d’un cerveau fœtal de 40 jours.

Pour y parvenir, il utilisent une technique d’assemblage où au lieu d’essayer de tout faire pousser d’un coup, ils cultivent séparément les différentes régions cérébrales et les vaisseaux sanguins dans des boîtes de Petri, et ensuite, ils utilisent des protéines collantes qui font office de “superglue biologique” pour assembler le tout comme un puzzle 3D. Une fois collés ensemble, les tissus commencent alors naturellement à créer des connexions et à produire de l’activité électrique coordonnée.

Ce qui est dingue c’est que cet “‘organoïde” conserve environ 80% des types cellulaires qu’on trouve dans un cerveau humain en développement précoce. Les chercheurs ont même observé la formation d’une barrière hémato-encéphalique primitive, cette couche protectrice qui filtre ce qui peut ou ne peut pas entrer dans le cerveau. D’après ScienceDaily, c’est une première mondiale qui pourrait transformer radicalement la recherche médicale.

Mais alors pourquoi c’est si révolutionnaire ? Et bien ça permettrait de “faire de la science” sur du tissu cérébral humain sans toucher à un seul patient. Pour les maladies comme la schizophrénie, l’autisme ou Alzheimer qui affectent l’ensemble du cerveau et pas juste une région isolée, c’est donc un game-changer total.

En France, le CNRS a annoncé le lancement du programme PEPR MED-OoC début 2025. C’est un projet à 48 millions d’euros sur six ans pour développer la médecine personnalisée avec les organoïdes. Co-dirigé par le CEA, l’Inserm et le CNRS, ce programme vise à créer des modèles biologiques personnalisés et réduire l’expérimentation animale.

L’application la plus prometteuse c’est évidemment la médecine sur-mesure. En gros, on prélève vos cellules, on fait pousser un mini-vous cérébral, et on teste dessus quel traitement marchera le mieux pour VOTRE cerveau spécifique. Plus de loterie thérapeutique, plus de “on va essayer ça et voir si ça marche”. Cette approche permet déjà d’étudier la microcéphalie, les troubles du spectre autistique et même les effets du virus Zika sur le développement cérébral.

D’ailleurs, ça marche déjà pour d’autres organes. Une équipe chinoise a rapporté en 2024 les résultats d’un essai clinique où ils ont transplanté des îlots pancréatiques dérivés de cellules souches chez un patient diabétique de type 1. Du coup, sevrage complet de l’insuline en 75 jours avec une HbA1c normalisée à 5%. Alors si on peut faire la même chose avec les troubles neurologiques, c’est le jackpot médical !

Bon, maintenant avant que vous ne flippiez en mode Black Mirror, je vous rassure, ces mini-cerveaux ne sont pas conscients. L’Académie nationale de médecine insiste bien là-dessus !! Toutes les activités cellulaires observées ne peuvent pas être assimilées à des processus cognitifs, sensoriels ou moteurs. C’est juste du tissu biologique qui réagit, et pas un être pensant miniature.

Pour les chercheurs, ces organoïdes sont surtout une alternative éthique géniale car au lieu de tester sur des animaux (avec des résultats souvent non transposables) ou d’attendre des années pour des essais cliniques risqués, ils peuvent maintenant observer en temps réel comment une maladie se développe et tester immédiatement si un traitement fonctionne. Ça me fait penser aussi à cet ordinateur biologique dont j’ai parlé il y a quelques semaines…

Ce qui est fou, c’est qu’on n’est qu’au début de tout ça ! Et les applications potentielles sont énormes car ça va nous permettre de comprendre pourquoi certains cerveaux développent des maladies neurodégénératives et d’autres non, mais aussi de créer des banques d’organoïdes pour tester massivement de nouvelles molécules, ou même de développer des thérapies préventives personnalisées avant l’apparition des symptômes.

Alors oui, faire pousser des cerveaux en labo, ça peut sembler dystopique et je sais que certains d’entre vous sont déçus parce qu’ils espéraient une greffe ^^, mais quand on voit le potentiel pour soigner des maladies aujourd’hui incurables, c’est plutôt de l’espoir en boîte… de Petri.

Et avec les investissements massifs en France et aux États-Unis, on peut parier que d’ici quelques années, votre médecin pourra tester ses prescriptions sur votre jumeau cérébral miniature avant de vous les donner.

Source

GitHub passe définitivement sous pavillon de Microsoft !

Construit sur les bases du système Git créé par Linus Torvalds en 2005 et lancé en avril 2008, GitHub est devenu au fil des années l'un des plus grands dépôts de code au monde. La plateforme permet de stocker et de partager du code de programmation, d'en suivre facilement toutes les modifications et...

En faillite, cette marque franco-américaine nous quitte définitivement avec une mise aux enchères de ses vélos électriques

Fuell Flluid 2

En faillite depuis octobre 2024, la marque franco-américaine Fuell n’a pas trouvé de repreneur. Ses actifs — vélos, brevets, pièces détachées et équipements — seront dispersés lors d’une vente aux enchères en ligne à partir du 13 août 2025.
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Ford va rendre ses voitures électriques bien plus abordables grâce à une innovation de Tesla

12 août 2025 à 10:03

Malgré des ventes encore fragiles, Ford travaille actuellement sur une toute nouvelle gamme de voitures électriques, bien plus abordables qu'actuellement. Et la firme va notamment prendre quelques idées de Tesla pour leur fabrication.
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Thermaltake View 390 Air : nouveau boîtier panoramique et airflow optimisé

Par :Wael.K
12 août 2025 à 09:56

Thermaltake frappe fort avec le View 390 Air, un mid tower ATX qui combine design panoramique, refroidissement musclé et support des dernières cartes mères à connecteurs cachés. Présenté au Computex 2025 et déjà repéré par les modders, il a suscité un engouement immédiat, au point que certaines configurations d’exception ont vu le jour dès le lancement officiel.

Disponible en quatre finitions (Black, Snow, Future Dusk et Butter Caramel), ce boîtier se veut aussi performant qu’esthétique.

Design panoramique et façade mesh

Le View 390 Air est proposé en quatre finitions : Black, Snow, Future Dusk et Butter Caramel. Il intègre un panneau en verre trempé incurvé de 4 mm qui couvre le dessus et le côté gauche, offrant une vue complète sur les composants.

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Sa façade en mesh est conçue pour améliorer le flux d’air tout en conservant un aspect esthétique.

thermaltake view 390 air
View 390 Air – Computex 2025

Compatibilité avec les cartes mères à connecteurs cachés

Le boîtier prend en charge les cartes mères ATX traditionnelles ainsi que les modèles à connecteurs cachés comme les ASUS BTF, MSI Project Zero et Gigabyte Project Stealth.

ROG MAXIMUS Z890 HERO BTF 01 (2)
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AORUS STEALTH ICE X870 01

Des passages spécifiques assurent un câblage discret, et un support GPU intégré stabilise les cartes graphiques lourdes.

Système de refroidissement étendu

Le View 390 Air peut accueillir jusqu’à onze ventilateurs 120 mm, deux ventilateurs 200 mm à l’avant et des radiateurs de 360 mm à l’avant ou sur le côté de la carte mère.

Deux ventilateurs CT120 sont préinstallés à l’arrière pour l’extraction. Un écran LCD optionnel de 6 pouces, géré via le tout nouveau logiciel TT RGB PLUS 3.0, permet d’afficher des données système ou des visuels personnalisés.

Espace interne et modularité

Le boîtier accepte des cartes graphiques jusqu’à 420 mm, des ventirads de 160 mm et des alimentations de 260 mm. Il prend en charge jusqu’à trois SSD 2,5 pouces ou deux HDD 3,5 pouces. Les slots PCI-E rotatifs permettent un montage horizontal ou vertical du GPU.

Déjà adopté par la communauté

Présenté au Computex 2025, le View 390 Air a immédiatement séduit la scène modding. Dès sa sortie, plusieurs builds impressionnants ont fleuri sur les réseaux, exploitant à fond la vue panoramique et le potentiel d’optimisation thermique du boîtier.

Thermaltake View 390 Air Panoramic Twist mod 02
Thermaltake View 390 Air Panoramic Twist mod 01
Thermaltake View 390 Air by Justin Chu

Disponibilité

Thermaltake annonce que le View 390 Air est désormais accessible à l’achat auprès de ses partenaires et distributeurs agréés à l’échelle mondiale. Son prix de vente recommandé est de 159,99 €.

SynoCommunity - Transformez votre NAS Synology avec ces outils en ligne de commande

Par :Korben
12 août 2025 à 09:51

Si vous possédez un NAS Synology et que vous aimez mettre les mains dans le cambouis, faut absolument que vous lisiez cet article. Car vous avez déjà forcement connu ce moment hyper frustrant où vous voulez juste lancer un nano ou un htop sur votre NAS et… rien ? En effet, le terminal Synology est plutôt spartiate de base. Heureusement, SynoCommunity vient à votre rescousse avec ses packages SynoCli qui permet d’ajouter de nouveaux outils indispensables sur votre NAS.

Alors SynoCommunity, c’est donc une communauté open source qui maintient plus de 130 packages tiers pour Synology DSM. Des applications comme Transmission, SickRage, ou même Home Assistant, mais aujourd’hui, j’aimerai surtout qu’on se concentre sur leurs 7 packages SynoCli qui regroupent plus de 110 outils en ligne de commande. Ça va vous permettre d’installer tout un arsenal d’utilitaires Linux d’un seul coup, sans vous prendre la tête avec les compilations croisées.

La beauté du truc, c’est que tout passe par le Package Center de votre Synology. Pas besoin de SSH, pas de risque de casser votre système, et surtout, tout reste proprement géré par DSM. Si vous mettez à jour votre NAS ou que vous voulez désinstaller, tout se fait proprement.

Bon, trêve de blabla, passons maintenant aux choses sérieuses : ✨l’installation✨.

D’abord, il faut ajouter le dépôt SynoCommunity à votre Package Center. Pour cela, connectez-vous à votre DSM, allez dans le Package Center, puis dans les Paramètres. Et dans l’onglet Sources de paquets, cliquez sur Ajouter et entrez :

Validez, et voilà, vous avez maintenant accès à tout le catalogue SynoCommunity dans l’onglet Communauté de votre Package Center.

Maintenant, cherchez “SynoCli” dans le Package Center. Vous allez alors tomber sur 7 packages différents, chacun ayant sa spécialité. Voici ce que contient chaque package :

  • SynoCliNet pour le réseau : vous avez nmap (l’outil de scan réseau par excellence), tmux et screen pour gérer vos sessions SSH, mtr pour diagnostiquer les problèmes réseau, rsync pour vos synchronisations, et même sshfs pour monter des systèmes de fichiers distants. La version actuelle inclut aussi telnet, whois et dig.
  • SynoCliFile pour la gestion de fichiers : c’est le package star avec nano et micro pour éditer vos fichiers, tree pour visualiser l’arborescence, fzf (le fuzzy finder qui change la vie), ripgrep pour des recherches ultra-rapides, bat (un cat avec coloration syntaxique), et même Midnight Commander pour ceux qui ont la nostalgie de Norton Commander. Les dernières versions incluent aussi eza et lsd, des alternatives modernes à ls.
  • SynoCliMonitor pour surveiller votre système : htop évidemment (parce que top c’est has-been), iotop pour voir qui bouffe votre disque, iperf pour tester votre bande passante, et même bandwhich pour visualiser en temps réel qui utilise votre réseau. Les amateurs d’SNMP seront ravis de trouver les outils net-snmp inclus.
  • SynoCliDevel pour les développeurs : automake, autoconf, make, gdb pour débugger, pkg-config, et même strace pour tracer les appels système. Parfait si vous voulez compiler des trucs directement sur votre NAS.
  • SynoCliDisk pour gérer vos disques : testdisk pour récupérer des partitions perdues, ncdu pour voir ce qui prend de la place (en mode interactif), smartmontools pour surveiller la santé de vos disques, et ddrescue si vous devez récupérer des données d’un disque mourant.
  • SynoCliKernel pour les modules kernel : celui-là est plus spécialisé, avec des modules pour l’USB série et les tuners TV. Utile si vous branchez des périphériques exotiques sur votre NAS.
  • SynoCliMisc pour tout le reste : bc (la calculatrice en ligne de commande), expect pour automatiser des scripts interactifs, parallel pour paralléliser vos commandes, et plein d’utilitaires issus de util-linux comme lsblk, lscpu, findmnt.

Une fois installés, tous ces outils sont alors accessibles directement depuis le terminal SSH de votre Synology. Pas de PATH à configurer, pas de bibliothèques manquantes, ça marche direct.

Petite astuce quand même en passant… vous n’êtes évidemment pas obligé d’installer tous les packages. Si vous voulez juste éditer des fichiers et surveiller votre système, SynoCliFile et SynoCliMonitor suffisent largement. Chaque package fait entre 10 et 50 MB, donc ça reste raisonnable.

Pour DSM 7, attention, selon les développeurs, certains packages peuvent nécessiter des adaptations, mais la communauté est active et les mises à jour sont régulières. D’ailleurs, si vous upgradez de DSM 6 vers DSM 7, pensez à sauvegarder vos configurations avant. Ce qui est cool avec SynoCommunity surtout, c’est que tout est open source. Vous pouvez aller voir le code sur GitHub, contribuer si vous voulez, ou même créer vos propres packages avec leur framework spksrc. C’est une vraie communauté de passionnés qui maintiennent ça sur leur temps libre.

Bref, si vous utilisez votre Synology pour autre chose que du stockage basique, ces packages SynoCli sont indispensables. Ça transforme votre NAS en véritable serveur Linux, avec tous les outils dont vous avez besoin pour administrer, développer, et débugger… Comme ça, plus besoin d’installer Entware ou de bricoler avec ipkg/opkg. Tout est propre, maintenu, et intégré à DSM.

Alors oui, vous pourriez compiler tout ça vous-même, mais pourquoi se compliquer la vie quand une communauté entière le fait déjà pour vous ? En plus, avec le système de packages Synology, vous pouvez installer/désinstaller/mettre à jour en un clic, sans risquer de casser votre système.

Voilà, maintenant votre NAS Synology n’a plus aucune excuse pour ne pas avoir tous les outils CLI dont vous rêvez.

Puis c’est quand même plus classe de faire un htop dans un terminal que de regarder le Resource Monitor dans l’interface web, non ?

Uxn - La machine virtuelle de 100 lignes qui fait tourner des apps sur votre Game Boy

Par :Korben
12 août 2025 à 09:33

C’est l’histoire d’un couple d’artistes développeurs qui largue les amarres pour vivre sur un voilier dans le Pacifique Nord. Pas de connexion internet stable, pas d’électricité illimitée, juste l’océan et quelques panneaux solaires…

C’est dans ces conditions que Devine Lu Linvega et Rek Bell de 100 Rabbits ont créé Uxn, une machine virtuelle qui tient en 100 lignes de C et qui fait tourner des applications graphiques complètes sur à peu près n’importe quoi, de votre vieille Game Boy Advance à votre Raspberry Pi Pico.

Le truc vraiment génial avec Uxn, c’est qu’elle ne prend que 64KB en RAM. Pour vous donner une idée, c’est environ 65 000 fois moins que ce que Chrome bouffe juste pour afficher cette page. Et pourtant, avec ces 64KB, vous pouvez faire tourner un éditeur de texte complet, un logiciel de dessin, un environnement de livecoding musical, et même des jeux comme Oquonie ou Donsol.

Sorcellerie me direz-vous ? Et bien non, c’est tout à fait possible en revenant aux fondamentaux de l’informatique et en appliquant les principes du permacomputing.

L’idée du permacomputing, c’est de créer des systèmes informatiques résilients et durables. Au lieu de racheter un nouveau PC tous les 3 ans parce que le dernier Windows rame, vous créez des logiciels qui tourneront encore dans 20 ans sur le matériel d’aujourd’hui. C’est une philosophie qui maximise la durée de vie du hardware et minimise la consommation énergétique. Et Uxn incarne parfaitement cette approche.

Pour programmer sur Uxn, vous devez utilise Uxntal, un langage assembleur basé sur une stack machine avec notation postfixe. Par exemple, au lieu d’écrire 3 + 4, vous écrivez 3 4 +. Ça peut paraître bizarre au début, mais c’est redoutablement efficace. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, Uxntal supporte même des concepts avancés comme les fonctions lambda et la programmation fonctionnelle.

Ce qui est vraiment cool avec cet OS, c’est sa portabilité. Le même fichier ROM Uxn peut tourner sur votre PC Linux avec SDL2, sur une Nintendo DS, sur un navigateur web, sur DOS, sur une PlayStation Vita, et même sur des trucs complètement barrés comme un télétypographe ou un STM32. C’est exactement comme les ROMs des vieilles consoles en fait… Vous créez votre programme une fois, et il tourne partout où il y a un émulateur Uxn.

Les applications disponibles sont d’ailleurs impressionnantes. Il y a Left, un éditeur de texte graphique, Noodle qui permet de dessiner, Orca qui est un environnement de livecoding pour créer de la musique, Nasu qui édite des sprites, Turye qui crée des polices de caractères. Et tout ça dans des fichiers de 10 à 15KB maximum.

L’écosystème Uxn est aussi super accessible pour les développeurs. La documentation sur GitHub liste des dizaines d’émulateurs, d’outils et de tutoriels. Il y a même des compilateurs comme Dotal et Funktal qui permettent d’écrire dans des langages de plus haut niveau et de compiler vers Uxntal. La communauté est aussi très active sur IRC (#uxn sur libera.chat) et Discord, et les workshops d’introduction sont excellents pour débuter.

Maintenant, pour installer Uxn sur votre machine, c’est super simple. Sur Linux, vous installez SDL2 (sudo apt install libsdl2-dev sur Ubuntu), vous téléchargez l’émulateur, et vous lancez vos ROMs. Vous pouvez même développer directement sur Uxn avec Bicycle, un REPL interactif, ou Dexe, un éditeur hexadécimal.

Ce que j’adore avec Uxn, c’est que ça remet en question tout ce qu’on considère comme acquis dans le développement moderne. On n’a pas besoin de 8GB de RAM et d’un framework JavaScript de 500MB pour faire une calculatrice. On peut créer des outils puissants et élégants avec des contraintes extrêmes. Et le fait que tout ça vienne de deux personnes vivant sur un bateau, alimentées par de l’énergie solaire, ça rajoute une dimension poétique au projet.

Donc si vous cherchez une alternative radicale à la course à la puissance, si vous voulez explorer ce qu’on peut faire avec des systèmes minimaux, ou si vous êtes juste curieux de voir comment on peut faire tenir un OS complet dans moins de mémoire qu’une photo Instagram, Uxn vaut vraiment le détour.

Car parfois, c’est bon d’en enlever un peu pour retrouver l’essentiel.

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