La sélection jeu vidéo 2025 de la rédaction de Gamekult




















La flambée des prix de la mémoire vive, alimentée par l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle, pourrait bouleverser le calendrier et le prix des futures consoles de jeu. Cette tension sur le marché de la RAM inquiète l’ensemble de l’industrie et pourrait entraîner des retards, voire de nouvelles hausses de prix dès 2026.
Depuis plusieurs mois, le secteur observe avec inquiétude l’explosion des coûts de la RAM, dont les prix auraient augmenté de plusieurs centaines de pourcents sous l’effet de la demande liée à l’IA. Une situation loin d’être transitoire. En effet, la course à l’intelligence artificielle ne montrant aucun signe de ralentissement, la disponibilité de la mémoire pourrait rester un goulet d’étranglement durable, maintenant les prix à un niveau élevé.
D’après Insider Gaming, ces tensions font déjà l’objet de discussions au plus haut niveau chez les acteurs du jeu vidéo. L’enjeu est majeur : produire des consoles en masse tout en conservant un prix compétitif devient de plus en plus complexe. Cette pression ne concernerait pas uniquement la prochaine génération, mais pourrait aussi se traduire par de nouvelles augmentations de prix pour les consoles actuelles à l’horizon 2026.
Traditionnellement, les constructeurs ont souvent accepté de subventionner partiellement leurs machines. Mais la hausse continue des coûts de la RAM remet ce modèle en question. Les futures consoles, déjà pressenties comme nettement plus chères que les générations précédentes, pourraient atteindre des tarifs jugés excessifs par une partie du public.
Face à cette situation délicate, certains fabricants envisageraient même de repousser la sortie de la prochaine génération, initialement prévue entre 2027 et 2028. L’objectif serait de laisser le temps aux producteurs de mémoire d’augmenter leurs capacités de production, afin de détendre le marché et, à terme, de faire baisser les prix. Reste à savoir si l’industrie peut réellement se permettre d’attendre.
Cet article La pénurie de RAM menace la sortie des consoles nouvelle génération est apparu en premier sur JVFrance.
Après près d’une décennie de développement, Escape from Tarkov atteint enfin sa version définitive. FPS hardcore devenu référence du genre extraction shooter, le titre de Battlestate Games fascine autant qu’il divise. Entre immersion exceptionnelle, gunplay exigeant et frustration permanente, l’expérience reste aussi marquante qu’éprouvante. Cette sortie 1.0 devait être un aboutissement, elle ressemble parfois davantage à un point d’étape. Retour manette en main sur un jeu unique, ambitieux, mais loin d’être irréprochable.
Test réalisé sur PC grâce à une version numérique envoyée par l’éditeur
Né au début des années 2010 dans le studio russe Battlestate Games, Escape from Tarkov est d’abord pensé comme un projet de FPS réaliste et narratif, fortement inspiré par le hardcore militaire, le survivalisme et une vision très sombre du conflit armé. Le jeu est officiellement dévoilé en 2016 et entre rapidement dans une phase d’alpha fermée, réservée à un cercle restreint de joueurs ayant acheté l’un des packs fondateurs. Dès les premières versions jouables, Escape From Tarkov se distingue par son ambition hors normes : un système balistique poussé, une gestion quasi obsessionnelle de l’équipement, une économie persistante, et surtout un concept encore marginal à l’époque : celui de l’extraction shooter, où survivre et quitter la zone importe plus que le simple nombre d’éliminations. En 2017, le jeu passe en bêta fermée, accessible plus largement mais toujours en développement actif, avec des wipes réguliers destinés à tester l’équilibrage et la progression. Cette période, particulièrement longue, contribue autant à forger la réputation du jeu qu’à cristalliser les critiques, Tarkov devenant progressivement un titre culte, exigeant et clivant.

Durant les années suivantes, Escape from Tarkov évolue par ajouts successifs majeurs plutôt que par refonte globale. De nouvelles cartes emblématiques voient le jour, tandis que les systèmes existants gagnent en complexité : introduction de la Cache, refonte de l’économie et du marché aux puces, diversification des quêtes, amélioration du système de santé et de blessures, sans oublier l’expansion continue de l’arsenal et de la personnalisation des armes. En parallèle, Battlestate Games tente d’améliorer des aspects longtemps critiqués comme le netcode, l’audio ou la lutte contre la triche, avec des résultats variables selon les périodes. Le jeu conserve toutefois une structure fondamentalement hardcore, peu accueillante pour les nouveaux venus, assumant un certain élitisme ludique.
Depuis la sortie de la version définitive, le sentiment de la communauté s’est révélé profondément partagé, oscillant entre soulagement, frustration et résignation. D’un côté, une partie des joueurs de longue date salue l’aboutissement symbolique d’un projet suivi parfois depuis près d’une décennie, ainsi que la confirmation d’une vision qui n’a jamais été fondamentalement reniée. De l’autre, beaucoup ont vécu cette 1.0 comme une sortie plus nominale que réellement transformative, pointant des problèmes techniques persistants, une optimisation encore inégale et des défauts historiques qui survivent au passage en version finale. Les difficultés d’accéder aux serveurs, les bugs et certaines décisions perçues comme peu favorables aux joueurs ont alimenté une déception notable dans les jours suivant le lancement, particulièrement chez ceux qui attendaient une rupture nette avec l’ère de la bêta.
Au-delà de son histoire mouvementée et des débats qu’il continue de susciter, Escape from Tarkov se juge avant tout une fois la souris en main. Car derrière les controverses et les années de développement, le cœur de l’expérience reste inchangé : un FPS qui exige de la patience, de la méthode et une implication constante du joueur. C’est donc à travers ses mécaniques, son rythme et sa prise en main sur PC que Escape from Tarkov révèle réellement ce qu’il est devenu.

La boucle de gameplay d’Escape from Tarkov repose sur un triptyque simple en apparence : entrer en raid, survivre, s’extraire, mais dont la richesse découle de tout ce qui se joue entre ces trois étapes. Chaque raid débute par un choix lourd de conséquences : l’équipement que l’on accepte de risquer. Contrairement à la majorité des FPS, Tarkov ne pardonne pas l’erreur : mourir signifie perdre l’intégralité de son matériel, à l’exception de quelques objets sécurisés. Cette logique transforme la préparation en une phase de jeu à part entière, où la connaissance des cartes, des menaces potentielles et de sa propre tolérance au risque conditionne chaque décision.
Une fois sur le terrain, le loot devient le moteur principal de la progression, bien au-delà d’un simple ramassage compulsif. Chaque objet possède une valeur fonctionnelle, économique ou stratégique : composants nécessaires à l’amélioration de la Cache du joueur, ressources pour les quêtes, armes à revendre ou à conserver, objets médicaux rares pouvant faire la différence en plein combat. Le jeu pousse en permanence à faire des choix sous pression : fouiller plus longtemps au risque d’attirer l’attention, abandonner un objet précieux pour préserver sa mobilité, ou modifier son itinéraire pour sécuriser une sortie. Cette économie du risque est renforcée par la présence simultanée de joueurs humains, IA hostiles transformant chaque partie en une expérience quasi unique.
L’extraction, enfin, constitue l’aboutissement et la véritable ligne de tension de chaque partie. Contrairement à un objectif final clairement balisé, les points de sortie sont limités, parfois conditionnels, et presque toujours dangereux. Atteindre une extraction ne signifie pas la victoire immédiate, mais l’ultime épreuve : un moment où la vigilance doit rester maximale, même après plusieurs dizaines de minutes de survie. C’est précisément dans cette conclusion que la boucle de gameplay trouve toute sa cohérence, générant une montée d’adrénaline rarement égalée.
Si la boucle de gameplay d’Escape from Tarkov brille par sa cohérence et sa tension, elle est également mise à l’épreuve par un rythme de jeu souvent inégal, dont les failles se font particulièrement sentir depuis la sortie de la version définitive. Le premier frein apparaît avant même d’entrer en raid : des temps de matchmaking parfois excessivement longs, pouvant atteindre plusieurs dizaines de minutes selon la carte, l’heure ou la charge des serveurs. Cette attente, difficilement justifiable dans un jeu reposant sur l’intensité et la répétition des sessions, casse l’élan du joueur et amplifie la frustration en cas de mort rapide. Lorsqu’une partie se solde par une élimination prématurée après une attente prolongée, le sentiment de perte dépasse largement la simple sanction ludique.

Une fois en jeu, l’expérience se montre impitoyable par nature, un choix de design pleinement assumé mais dont l’équilibrage interroge. La cohabitation entre joueurs vétérans lourdement équipés et nouveaux venus faiblement armés génère des affrontements souvent déséquilibrés, où la connaissance des cartes et des mécaniques prime parfois bien plus que le skill pur. Si cette dureté participe à l’identité du jeu, elle peut également accentuer une forme de sélection naturelle, décourageant les profils moins investis ou disposant de moins de temps. Les mécaniques de progression, étroitement liées à l’équipement et à l’économie, tendent à renforcer cet écart, donnant parfois l’impression que chaque wipe ou nouvelle saison relance une course où les premiers arrivés bénéficient d’un avantage durable.
Le rythme interne des parties, quant à elles, oscille entre longues phases de tension silencieuse et séquences de violence soudaines, une alternance qui fait tout le sel de Tarkov mais qui n’est pas toujours parfaitement maîtrisée. Certaines cartes favorisent un jeu très lent, presque attentiste, tandis que d’autres concentrent les affrontements dès les premières minutes, laissant peu de place à l’adaptation. Ajoutons à cela des éléments parfois frustrants comme les spawns contestables, l’IA imprévisible, les problèmes de lisibilité sonore et l’équilibrage global peut sembler fragile, dépendant autant du talent du joueur que de facteurs difficilement contrôlables. Escape from Tarkov reste ainsi une expérience profondément marquante, mais aussi exigeante et abrasive.

Le système de quêtes et la gestion de la Cache constituent l’ossature de la progression à long terme d’Escape from Tarkov, tout en cristallisant certaines de ses limites. Les missions proposées par les différents marchands servent avant tout de guide implicite, poussant le joueur à explorer les cartes, à adopter des comportements spécifiques ou à s’exposer à des situations risquées. Toutefois, leur conception reste souvent austère : objectifs peu contextualisés, descriptions parfois cryptiques et forte dépendance à la connaissance préalable du jeu ou à des ressources externes. Cette approche, fidèle à la philosophie minimaliste du jeu, renforce l’immersion pour les joueurs investis, mais peut rapidement devenir décourageante pour les nouveaux venus.
Le gunplay d’Escape from Tarkov demeure l’un des piliers les plus distinctifs de l’expérience, à la fois pour le meilleur et pour le plus déroutant. Chaque arme possède un poids, une inertie et un comportement qui lui sont propres, renforcés par un système balistique complexe prenant en compte le calibre, le type de munitions, la pénétration des armures et la distance. Tirer n’est jamais un acte anodin : le recul se gère davantage par la maîtrise de l’arme que par un simple contrôle mécanique de la souris, et les rafales incontrôlées se paient presque systématiquement. Cette approche confère aux affrontements une brutalité sèche, souvent expéditive, où quelques balles bien placées suffisent à décider de l’issue d’un combat. En contrepartie, elle peut aussi générer un sentiment d’opacité, notamment lorsque la mort survient sans avoir clairement identifié l’origine du tir, renforçant la frustration.

La personnalisation extrêmement poussée des armes joue ici un rôle central, chaque modification ayant un impact tangible sur la stabilité, l’ergonomie ou la maniabilité. Construire une arme devient un investissement stratégique autant qu’économique, et perdre un équipement longuement optimisé reste l’une des expériences les plus douloureuses du jeu. Le gunplay se montre également exigeant sur le plan informationnel : la lecture des sons, la reconnaissance des calibres ou l’anticipation des trajectoires sont des compétences qui s’acquièrent avec le temps. Si cette richesse fait de Tarkov un FPS à part, elle contribue aussi à son accessibilité limitée, le jeu laissant peu de place à l’improvisation ou à l’apprentissage par l’erreur sans conséquence.
Cette exigence se prolonge malheureusement sur le terrain technique et des performances, un domaine où Escape from Tarkov peine encore à offrir une expérience totalement stable sur PC. Malgré les améliorations successives, l’optimisation reste inégale selon les cartes, avec des chutes de framerate notables sur les environnements les plus vastes ou densément peuplés, notamment sur Rues de Tarkov. À cela s’ajoutent des problèmes persistants de micro-saccades, de temps de chargement prolongés et une gestion parfois capricieuse des options graphiques, obligeant souvent les joueurs à multiplier les ajustements pour trouver un compromis acceptable entre fluidité et lisibilité.

Dans ce contexte, la performance technique impacte directement le gameplay, un aspect d’autant plus critique que Escape from Tarkov repose sur la précision et la réactivité. Une baisse de framerate ou un accroc réseau peut suffire à faire basculer un affrontement, transformant une mort déjà punitive en expérience injuste. Si la version définitive apporte quelques améliorations de stabilité par rapport aux années de bêta, elle ne parvient pas encore à faire totalement oublier la réputation du jeu en matière d’optimisation. Escape from Tarkov demeure ainsi un titre exigeant, non seulement par ses mécaniques, mais aussi par les ressources matérielles qu’il réclame, renforçant cette impression globale d’un jeu qui demande beaucoup avant de livrer le meilleur de lui-même.
Enfin, difficile d’aborder Escape from Tarkov sans évoquer les pratiques commerciales et communicationnelles de Battlestate Games, régulièrement pointées du doigt par la communauté. La sortie de la version définitive s’est accompagnée de décisions perçues comme tendancieuses, à commencer par la commercialisation d’un mode PvE standalone facturé séparément, malgré son lien direct avec les systèmes centraux du jeu. Pour beaucoup de joueurs, cette segmentation donne l’impression d’un contenu extrait artificiellement de l’expérience principale afin d’être monétisé à part. À cela s’ajoute l’impossibilité de lier un compte existant à la version Steam, obligeant les possesseurs historiques du jeu à repasser à la caisse pour bénéficier de la plateforme de Valve, une décision difficilement justifiable au regard de l’ancienneté et de la fidélité de la communauté.
Escape from Tarkov s’impose comme un FPS profondément singulier, capable d’offrir une immersion et une tension rarement égalées grâce à une boucle de gameplay exigeante, un gunplay réaliste et un sound design central dans la lecture du jeu. Cependant, derrière cette ambition intacte, la version définitive laisse un goût d’inachevé : optimisation PC inégale, temps de matchmaking excessifs, équilibrage souvent punitif et accessibilité toujours aussi abrupte freinent l’expérience, tandis que des problèmes techniques persistants peuvent transformer chaque erreur en frustration durable. Oeuvre ambitieuse mais usante, Escape from Tarkov fascine autant qu’il épuise, et si son potentiel reste indéniable, sa version finale peine encore à tenir toutes les promesses d’un projet attendu pendant près d’une décennie, justifiant un verdict aussi partagé que mesuré.
Cet article TEST Escape From Tarkov : Quand l’escapade tourne court est apparu en premier sur JVFrance.
![]()
![]()
Michał Kiciński, co-fondateur de CD PROJEKT et de Gog vient d’acquérir toutes les parts de la plateforme de jeux concurrente de Steam. Le milliardaire polonais annonce que l’entreprise entame une nouvelle étape de développement et reste entre de bonnes mains.
Fondé en 2008 par Marcin Iwiński et Michał Kiciński, également à l’origine du studio CD PROJEKT, GOG est une plateforme de distribution de jeux vidéo surtout connue pour la vente de clefs de jeux sans aucun système de gestion des droits numériques, aussi connu sous l’acronyme DRM. Une philosophie atypique motivée par la volonté de ses créateurs à maintenir un écosystème sain, capable de préserver des jeux anciens et les faire perdurer avec les communautés de joueurs.
Cette fin d’année 2025 marque donc le passage de GOG à l’indépendance totale avec ce rachat par Michał Kiciński de 100% des parts de la société, estimé à un peu plus de 25 millions de dollars. A l’origine soutenu par le succès des jeux de CD PROJEKT RED, GOG se stabilise financièrement depuis quelques temps. Il ne s’agit donc ni d’un achat à perte, ni d’une recherche de rentabilité maximale. L’équipe de GOG annonce tout de même que des projets ambitions sont envisagés avec ce rachat, tout en restant à l’écoute de sa communauté et en rassurant les joueurs que la liberté, l’indépendance et le sentiment d’appartenance restent les valeurs de GOG.
GOG is entering a new chapter.
— GOG.COM (@GOGcom) December 29, 2025
Michał Kiciński, co-founder of CD PROJEKT and GOG, has acquired GOG from CD PROJEKT.
The mission stays the same: Make Games Live Forever.
Going back to our roots allows us to double down on what we do best: reviving classics, giving you a library…
Estimée comme une des plus riches fortunes de Pologne, Michał Kiciński est connu pour son investissement dans des projets originaux, comme une entreprise de montres suisses, des centres de méditations et la réactivation d’une ancienne société de matériels audios rétros. Selon la FAQ présente sur le site de GOG, ce rachat est motivé par la volonté de développer le but original de la plateforme, qui prône une liberté d’usage, de conservation et de développement des jeux. Concernant les données des utilisateurs, elles resteront uniquement contrôlées par GOG et aucune autre partie tierce n’y aura accès.
Du côté de CD PROJEKT, la société se sépare du site pour se concentrer uniquement sur la création de RPG de grande qualité, comme les très attendus The Witcher 4 ou The Blood of Dawnwalker. GOG continuera bel et bien de distribuer les jeux de CD PROJEKT RED. Même s’il est possible que des problèmes surgissent si ce n’est plus CD PROJEKT à la barre des comptes et de la gestion financière de GOG. Une transition ainsi que de la sous-traitance reste toujours possible néanmoins, le temps que les nouvelles équipes prennent leurs marques
On reste ainsi confiant concernant l’évolution de GOG dans les prochaines années. Il est toujours possible que le changement de propriété puisse provoquer des dérives, surtout quand il passe aux mains d’un seul milliardaire, ici le cas semble bien différent puisqu’il s’agit d’un de ses fondateurs d’origine, connu pour une certaine philanthropie et surtout, qui semble véritablement passionné de jeux vidéos.
Cet article CD PROJEKT a revendu entièrement GOG à son co-fondateur est apparu en premier sur JVFrance.
