↩ Accueil

Vue normale

Reçu aujourd’hui — 18 juillet 20251.1 🖥️ Technologie

Cambridge Analytica : Mark Zuckerberg met fin à un procès à 8 milliards de dollars

18 juillet 2025 à 15:21
Responsables, mais pas coupables
Cambridge Analytica : Mark Zuckerberg met fin à un procès à 8 milliards de dollars

Mark Zuckerberg et dix autres responsables de Facebook étaient accusés par des actionnaires d’avoir failli à leur devoir en laissant Cambridge Analytica exploiter, à leur insu, les données de dizaines de millions d’utilisateurs du réseau social. Au deuxième jour du procès, un avocat des plaignants, qui réclamaient initialement 8 milliards de dollars de dédommagement, a révélé qu’un accord venait d’être conclu pour mettre un terme au procès, mais sans en révéler le montant. Zuckerberg devait être entendu dans trois jours.

Le deuxième jour du procès qui visait onze actuels et anciens responsables de Facebook s’est conclu par un coup de théâtre. Un avocat des plaignants a en effet expliqué à la juge qu’un accord avait été conclu pour mettre un terme au procès, rapporte l’agence Reuters.

Les détails de l’accord n’ont pas été rendus publics. L’avocat des plaignants, Sam Closic, a juste déclaré que l’accord avait été conclu rapidement. La juge Kathaleen McCormick, de la cour de la chancellerie du Delaware, a donc ajourné le procès et félicité les parties.

Ce coup de théâtre intervient alors que Mark Zuckerberg devrait comparaître lundi, et que le procès, qui avait débuté ce mercredi 16 juillet, était prévu pour durer jusqu’au 25 juillet. « En réglant l’affaire à l’amiable, Zuckerberg et les autres défendeurs évitent d’avoir à répondre à des questions sous serment », souligne Reuters.

Les plaignants, des actionnaires de Meta parmi lesquels figurent des fonds de pension, lui réclamaient, ainsi qu’à dix autres dirigeants et membres du conseil d’administration actuels et passés de Facebook, plus de 8 milliards de dollars en remboursement des amendes infligées à Facebook, ainsi que les frais de justice associés, dans le cadre du scandale Cambridge Analytica.

Les plaignants les accusaient en effet d’avoir violé un accord conclu avec la Federal Trade Commission (FTC) en 2012, censé encadrer la protection des données personnelles des utilisateurs de Facebook, afin de les exploiter, sans leur consentement, résume l’agence Reuters.

Pour rappel, l’entreprise Cambridge Analytica avait exploité les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs de Facebook à partir de 2014 afin d’influencer leurs intentions de vote dans le cadre des primaires présidentielles du Parti républicain américain de 2016, puis en faveur de Donald Trump, et du Brexit au Royaume-Uni.

Étaient également visés par la class action Sheryl Sandberg, l’ex-n°2 de Facebook, le capital-risqueur Marc Andreessen, le co-fondateur de Paypal et de Palantir Peter Thiel, ainsi que Reed Hastings, co-fondateur de Netfix, en tant que membres du conseil d’administration de Facebook, pour avoir manqué à leur devoir de surveillance.

Les amendes les plus importantes jamais infligées en la matière aux USA

Facebook avait en effet accepté de payer en 2019 une amende record de 5 milliards infligée par la Federal Trade Commission. La FTC précisait alors que cette amende était « près de vingt fois supérieur à la plus importante amende jamais imposée dans le monde en matière de confidentialité ou de sécurité des données ».

Meta avait également accepté, en 2022, de payer 725 millions de dollars à la justice états-unienne pour mettre fin à un procès collectif réclamant des dommages et intérêts pour avoir laissé des tiers, à l’instar de la société Cambridge Analytica, avoir accès aux données privées des utilisateurs.

Il s’agissait là encore du « montant le plus élevé jamais atteint dans un procès en nom collectif sur les données privées et jamais payé par Facebook pour mettre fin » à ce type de poursuite, avaient alors affirmé les avocats de la défense, soulignait La Tribune.

Facebook avait aussi dû payer 100 millions de dollars après que la Securities and Exchange Commission (SEC) l’eut accusé d’avoir fourni des informations trompeuses concernant le risque d’utilisation abusive des données des utilisateurs de Facebook.

Il fallait sauver le soldat Mark, « force motrice » de Facebook

Pour leur défense, les mis en cause rétorquaient que Meta disposait bien d’une équipe chargée de la conformité, qu’elle avait également fait appel à un cabinet indépendant pour encadrer la protection des données, mais qu’ils avaient été victimes d’une « tromperie méthodique » de la part de Cambridge Analytica.

Les plaignants avançaient en outre que Mark Zuckerberg aurait vendu pour 1 milliard de dollars d’actions Facebook, anticipant une chute de son cours en bourse suite au scandale. Ses défenseurs rétorquaient que ces ventes avaient été effectuées conformément à la réglementation sur les délits d’initiés, afin de financer des activités caritatives.

Toujours d’après Reuters, qui a assisté à l’ouverture du procès ce mercredi, un ancien conseiller de Barack Obama et Joe Biden a affirmé que le conseil d’administration de Facebook n’avait pas cherché à protéger Mark Zuckerberg lorsqu’il avait accepté de payer l’amende de la FTC, mais à soutenir la croissance de l’entreprise.

Jeffrey Zients, qui fut chef de cabinet de la Maison Blanche sous la présidence de Joe Biden après avoir occupé plusieurs postes à responsabilité du temps de Barack Obama, avait été nommé au conseil d’administration de Facebook en 2018, suite au scandale Cambridge Analytica, afin d’en diriger son comité d’audit et de supervision des risques, avant de le quitter en 2020.

M. Zients a précisé que la FTC avait initialement demandé « des dizaines de milliards de dollars », mais aussi qu’elle était prête à accepter 5 milliards de dollars, et que Facebook estimait alors qu’il était important de parvenir à un accord qui ne mentionnerait pas Zuckerberg en tant que défendeur.

« Rien n’indiquait qu’il ait fait quelque chose de mal », a soutenu M. Zients au tribunal, ajoutant que Zuckerberg était la « force motrice » de Facebook, et qu’ « il était important qu’il continue dans ce rôle ».

Des notes prises par M. Zients lorsqu’il siégeait au conseil d’administration semblaient par ailleurs montrer qu’il incitait le conseil d’administration à faire de la protection de la vie privée des utilisateurs une priorité absolue, ce qui affaiblirait les allégations des plaignants, relève Reuters.

Des « allégations d’actes répréhensibles à une échelle vraiment colossale »

Les avocats des plaignants affirmaient cela dit que Mme Sandberg et M. Zients avaient utilisé des comptes de messagerie personnels pour communiquer sur des questions essentielles liées au procès et qu’ils n’avaient pas désactivé la fonction de suppression automatique, bien qu’il leur ait été demandé de préserver leurs archives.

Cela avait d’ailleurs valu à Sheryl Sandberg d’être sanctionnée, en janvier dernier, rapportait Reuters, pour avoir utilisé un compte personnel sous pseudonyme, et effacé des messages susceptibles d’être pertinents pour le procès intentés par les actionnaires.

« Étant donné que Mme Sandberg a supprimé de manière sélective des éléments de son compte Gmail, il est probable que les échanges les plus sensibles et les plus probants aient disparu », avait souligné le Vice-chancelier Travis Laster, de la Cour de la chancellerie du Delaware.

Les actionnaires avaient également demandé à Laster de sanctionner Jeffrey Zients, qui avait lui aussi utilisé et supprimé des courriels personnels lorsqu’il siégeait au conseil d’administration de Meta. Le juge avait cela dit estimé déclaré que ses messages étaient moins pertinents parce qu’il avait rejoint le conseil de Meta en 2018, après le scandale Cambridge Analytica, et qu’il n’était pas un dirigeant de l’entreprise.

En 2023, Laster avait par ailleurs refusé de rejeter l’action en justice intentée par les actionnaires, qu’il a qualifiée d’ « affaire impliquant des allégations d’actes répréhensibles à une échelle vraiment colossale ».

Une juge connue pour avoir fait plier Elon Musk

La juge Kathaleen McCormick, elle aussi de Cour de la chancellerie du Delaware, s’était fait connaître en contraignant Elon Musk à débourser 44 milliards de dollars pour finaliser l’acquisition de Twitter, puis en cherchant à annuler l’an passé sa rémunération de 56 milliards de dollars de la part de Tesla, ce qui avait incité l’entreprise à quitter le Delaware pour le Texas.

Les deux tiers des sociétés Fortune 500 y sont en effet domiciliées, ce qui en fait une plaque tournante des litiges relatifs à la gouvernance d’entreprise aux États-Unis, et l’un des principaux tribunaux de commerce du monde.

Meta, qui n’est pas directement mise en cause, a refusé de commenter le procès. Sur son site web, relève Reuters, l’entreprise explique avoir investi des milliards de dollars dans la protection de la vie privée des utilisateurs depuis 2019.

C’est la deuxième fois que Zuckerberg évite de témoigner devant le tribunal, souligne Reuters. En 2017, Facebook avait déjà abandonné un projet d’émission d’une nouvelle catégorie d’actions pour permettre à Zuckerberg d’étendre son contrôle sur l’entreprise tout en vendant ses actions. La décision était intervenue une semaine avant que Zuckerberg ne doive témoigner devant la Cour de chancellerie.

Le Thermomix TM5 piraté : une faille étonnante qui révèle un peu plus les dangers des objets connectés ?

18 juillet 2025 à 15:15
Thermomix piratage 01

Et si votre robot culinaire préféré cachait des failles insoupçonnées ? Des experts français en cybersécurité, de la société Synacktiv, viennent d'annoncer la découverte d'une vulnérabilité étonnante du Thermomix TM5. Ils l'ont prouvé, démonstration technique à l'appui : le célèbre appareil de Vorwerk peut bel et bien être piraté, voire reprogrammé à distance si l'on a un accès physique. Rassurez-vous, votre dîner ne vous écoute pas et votre appareil ne va pas se rebeller tout seul. Mais l'affaire soulève des inquiétudes sur la multiplication des objets connectés dans le foyer.

OpenAI dégaine son ChatGPT Agent, qui prétend pouvoir presque tout faire

18 juillet 2025 à 14:38
Bonjour M. Anderson
OpenAI dégaine son ChatGPT Agent, qui prétend pouvoir presque tout faire

L’entreprise vient de lancer un nouveau produit, qui promet de réaliser et d’automatiser la plupart des tâches du quotidien. Indisponible en Europe et réservé pour l’instant aux formules payantes, ChatGPT Agent marque en quelque sorte un aboutissement.

Les agents sont souvent présentés comme l’émanation ultime de l’IA générative. Ce sont des automates à qui l’on confie une mission. Ils sont chargés d’effectuer une ou plusieurs tâches, selon leur programmation et le contexte. Leur rôle premier est d’automatiser des tâches, en fonction des données reçues. L’industrie de l’IA est en ébullition autour du concept et des technologies transversales émergent, comme A2A chez Google (reprise par d’autres) pour standardiser la manière dont les agents exposent leurs capacités aux autres éléments.

ChatGPT Agent se définit comme un agent général, conçu pour effectuer un vaste ensemble de tâches via un prompt. Contrairement à des sociétés comme Perplexity qui lancent leur propre navigateur pour descendre dans l’arène, le nouveau produit d’OpenAI arrive sous la forme d’une fonction supplémentaire dans le client ChatGPT, équipée d’un navigateur pour réaliser ses missions en ligne (quand il y en a).

La société évoque « un système agentique unifié combinant le navigateur à distance d’Operator, la synthèse web de Deep Research, et les forces conversationnelles de ChatGPT ».

Ce que sait faire ChatGPT Agent

OpenAI annonce que son produit est beaucoup plus performant que tous les agents généraux lancés jusqu’à présent. Les possibilités annoncées sont ainsi nombreuses. On peut y connecter notamment de nombreuses sources de données, notamment les services de Google, pour automatiser des tâches. Dans sa présentation, OpenAI indique qu’Agent permet justement de répondre à la plus grosse critique faite jusqu’à présent à Deep Search : l’impossibilité de se connecter sur des sites pour en récupérer les informations.

Dans les exemples donnés, OpenAI cite la planification et l’achat des ingrédients nécessaires à l’organisation d’un petit-déjeuner japonais pour quatre personnes ou encore l’analyse de plusieurs concurrents pour créer un jeu de diapositives. On peut en citer d’autres : automatiser la récupération des pièces jointes provenant de certains courriels pour les stocker dans un dossier spécifique dans un drive, planifier un voyage en s’occupant de toutes les démarches, etc.

« Au travail, vous pouvez automatiser des tâches répétitives, comme la conversion de captures d’écran ou de tableaux de bord en présentations composées d’éléments vectoriels modifiables, la réorganisation de réunions, la planification et la réservation de réunions hors site, et la mise à jour de feuilles de calcul avec de nouvelles données financières tout en conservant le même formatage », ajoute l’entreprise.

ChatGPT Agent est disponible partout, sauf en Europe et en Suisse. De plus, les comptes gratuits n’y ont pas accès. Il faut avoir au moins un abonnement Plus ou Team pour en profiter, avec une limite de 40 utilisations par mois. Dans la formule Pro, à 200 dollars par mois, on peut s’en servir 400 fois par mois.

Côté technique et sécurité

On ne peut pas dire que les agents aient particulièrement brillé jusqu’à présent quand ils se sont frottés au monde réel. OpenAI indique que sa fonction Agent se débrouille beaucoup mieux, avec un score de 41,6 % au test Humanity’s Last Exam, jugé difficile. C’est le double des résultats obtenus par deux autres modèles de l’entreprise, o3 et o4-mini. Sur FrontierMath, ChatGPT Agent a obtenu 27,4 %, à comparer aux 6,3 % d’o4-mini. OpenAI ne donne cependant pas de résultats pour les modèles concurrents, à l’exception notable de Copilot pour des opérations sur les fichiers Excel.

La société indique que ChatGPT Agent exécute les tâches « à l’aide de son propre ordinateur virtuel, passant avec fluidité du raisonnement à l’action pour gérer des flux de travail complexes du début à la fin, en fonction de vos instructions ».

La sécurité de la fonction pourrait cependant poser problème. Le rapport de sécurité attenant pointe « une capacité élevée » de la fonction dans le domaine des armes biologiques et chimiques. La société indique ne pas avoir constaté réellement ces capacités, mais le potentiel d’amplification des « voies existantes vers des dommages graves » est jugé sérieux. Des protections supplémentaires ont donc été activées, dont une fonction de surveillance chargée d’inspecter les résultats au fur et à mesure. Un autre outil inspecte la réponse générale.

En outre, la fonction Mémoire a été désactivée sur Agent. Selon OpenAI, le risque existerait sinon que des attaques par injection permettent la récupération d’informations sensibles lors des requêtes. Il est également important de noter qu’aucune action irréversible n’est effectuée sans demander l’autorisation. Une protection valable aussi bien pour un paiement en ligne que l’envoi d’un e-mail. Ce qui fait dire à OpenAI que son produit est un « agent qui travaille pour vous, avec vous ». En outre, certaines actions à haut risque sont explicitement bloquées, comme les virements bancaires.

ChatGPT ne ferait qu’exploiter les données existantes. OpenAI affirme que les entrées restent privées et qu’Agent « ne collecte ni ne stocke les données que vous saisissez au cours de ces sessions, telles que les mots de passe, car le modèle n’en a pas besoin et il est plus sûr qu’il ne les voie jamais ».

Du temps devant soi

OpenAI indique que ChatGPT Agent n’en est qu’à ses débuts et qu’il peut faire des erreurs. Ce serait particulièrement vrai avec la génération de diapositives, dont les résultats « peuvent parfois sembler rudimentaires en termes de formatage et de finition ». Cette fonction est d’ailleurs présentée comme étant en bêta. Une nouvelle version de ce composant est en cours de formation.

De manière générale, on manque encore de retours réels sur la fonction. On sait en revanche que certaines actions peuvent prendre de temps, voire beaucoup de temps, jusqu’à 15 ou 30 minutes selon la complexité de la requête.

L’ensemble sera suivi de près, car les ambitions d’OpenAI sont nombreuses avec son Agent. La question de la sécurité est également prégnante, même si l’entreprise aborde directement la question dans son annonce, en plus de son rapport de sécurité.

☕️ Ne dites plus doomscrolling, mais défilement anxiogène

18 juillet 2025 à 14:08

La Commission d’enrichissement de la langue française a validé des traductions pour deux termes qui reviennent régulièrement dans l’étude des comportements et de la psychologie associés aux outils numériques.

Ces deux traductions, officialisées par une publication au Journal Officiel daté du 18 juillet, sont donc censées s’imposer comme une alternative aux anglicismes qu’elles remplacent, notamment dans les services publics de l’État.

Pour désigner le doomscrolling, que la commission définit comme la « pratique qui consiste à faire défiler sur un écran, de manière répétitive et obsessionnelle, un grand nombre d’informations anxiogènes provenant de l’internet, notamment des réseaux sociaux », c’est désormais le terme « défilement anxiogène » qui est préconisé.

La commission de terminologie s’intéresse par ailleurs au gaslighting, défini comme un « ensemble de manœuvres visant à faire douter une personne de sa mémoire, de sa perception de la réalité et, par là, de sa santé mentale ». Ici, elle recommande d’employer maintenant le terme « déboussolage ».

Ces deux nouvelles terminologies sont introduites au sein d’un ensemble plus vaste, centré sur la création d’équivalents français à des termes étrangers touchant à l’univers de la santé et de la médecine.

Le JO du 18 juillet liste dix nouveaux équivalents officiels à des termes issus de l’anglais

En septembre dernier, la Commission d’enrichissement de la langue française s’était intéressée plus spécifiquement aux néologismes apparus dans le sillage de l’intelligence artificielle générative, en proposant notamment une alternative officielle au terme prompt.

L’ICANN tape du poing sur la table face à une demande de liquidation de l’AfriNIC

18 juillet 2025 à 12:58
Des nuages sur l'Internet africain
L’ICANN tape du poing sur la table face à une demande de liquidation de l’AfriNIC

Le broker d’IP Cloud Innovation a demandé à la justice mauricienne rien de moins que la liquidation juridique de l’AfriNIC, alors que les élections de son bureau ont été reportées après des suspicions de fraude. L’ICANN se dit opposée à cette demande et rappelle au gouvernement de Maurice qu’elle est la seule autorité à pouvoir accréditer un registre Internet régional.

La guerre des IPv4 en Afrique vient de passer une nouvelle étape. L’entreprise Cloud Innovation, qui a son siège social aux Seychelles mais est associée à une société établie à Hong Kong, a demandé la liquidation juridique de l’AfriNIC.

Alors que Cloud Innovation affirme s’appuyer sur les positions de l’ICANN pour justifier sa demande, l’autorité de régulation d’Internet au niveau global répond dans un courrier que « l’ICANN tient à préciser que rien n’est plus éloigné de la vérité ».

Cette demande fait suite à l’annulation des élections du bureau du Registre Internet régional desservant l’Afrique que nous évoquions et la confirmation de nouvelles élections le 30 septembre prochain.

Une liquidation demandée par Cloud Innovation mais pas du tout par l’ICANN

Comme le rapporte le média sud africain MyBroadBand, la procédure de liquidation de l’AfriNIC a été lancé par Cloud Innovation avec une annonce officielle dans plusieurs journaux mauriciens le 10 juillet dernier. L’AfriNIC a confirmé sur son site en avoir été informée et explique qu’elle doit y répondre devant la justice mauricienne avant le 24 juillet prochain.

Le broker d’IP a aussi annoncé sur son site personnel cette action en affirmant que « l’annulation des élections de juin en raison d’une irrégularité mineure a confirmé qu’aucune élection ne sera acceptée comme légitime tant qu’un seul concurrent pourra en invalider les résultats ».

Mais l’entreprise basée aux Seychelles affirme aussi que, « comme l’a noté l’ICANN, même un vote parfaitement supervisé ne peut réussir si les parties prenantes sont prêtes à contester les résultats et si le cadre de gouvernance lui-même est compromis ».

« Bien que Cloud [Innovation] suggère que la dissolution de l’AFRINIC est conforme aux demandes de l’ICANN, l’ICANN souhaite préciser que rien n’est plus éloigné de la vérité », affirme le président et CEO de l’ICANN, Kurt Erik Lindqvist, dans une lettre adressée à la justice mauricienne et au ministre des télécommunications de l’île. L’autorité internationale y réaffirme sa volonté d’une nouvelle organisation d’élections pour le bureau de l’AfriNIC : « Comme l’ICANN l’a demandé à plusieurs reprises, des élections libres et équitables au cours desquelles tous les membres éligibles d’AFRINIC ont la possibilité de participer en connaissance de cause ont été et restent possibles. Un bureau dûment élu, capable d’agir au nom de membres engagés, devrait être l’organe qui agit au nom d’AFRINIC ».

Dans cette lettre, l’autorité réaffirme être la seule responsable de la reconnaissance des registres Internet régionaux et de leur accréditation.

La Number Resource Society pointée du doigt

En soutien aux avertissements que l’AfriNIC a publiés sur son site à propos de la Number Resource Society, l’ICANN en profite pour remettre à sa place ce lobby créé par Cloud Innovation. L’AfriNIC expliquait : « Nous savons qu’un certain nombre de membres ont récemment été contactés par un groupe externe connu sous le nom de Number Resource Society (NRS), invitant à participer à des réunions en ligne et encourageant la signature d’une procuration ». Dans sa lettre, l’ICANN confirme avoir « entendu des informations similaires ».

Elle ajoute que : « les allégations selon lesquelles l’ICANN aurait déformé les rapports d’un média financé par le PDG d’un membre ressource de l’AFRINIC, Cloud Innovation Ltd (Cloud), sont sans fondement. L’ICANN exhorte les membres ressources de l’AFRINIC à examiner attentivement les sources, en particulier lorsqu’un média prétendument « impartial » publie plus de 50 articles relatifs à l’AFRINIC en deux semaines et sollicite les membres à utiliser la Number Resource Society (NRS) pour « organiser votre activité électorale [AFRINIC] » ».

« La NRS a également des liens directs avec le PDG de Cloud et a pris des positions controversées qui préconisent explicitement de traiter les blocs d’adresses IP comme des biens propres, en contradiction directe avec les politiques officielles de l’AFRINIC, en cherchant à établir des titres de propriété légaux pour les ressources IP », affirme, toujours dans sa lettre, Kurt Erik Lindqvist.

Des appels plus insistants du milieu de la tech africaine

L’expert Emmanuel Vitus, qui a alerté depuis quelques temps sur le sujet, a récemment publié une lettre ouverte à l’Afrique dans laquelle il qualifie cette demande de dissolution de l’AfriNIC de « requête sèche, glaciale, implacable ». « Elle demande qu’on abatte la maison », déplore-t-il en ajoutant qu’ « il ne faut pas être juriste pour saisir la gravité du moment. Il faut être africain ». Pour lui, « Cloud Innovation ne crie pas à l’aide. Elle chante sa victoire annoncée. Ce n’est pas un appel à la raison. C’est un chant du cygne, un sabbat procédurier aux allures de danse macabre ».

Sur X, l’entrepreneuse ougandaise Evelyn Namara alerte aussi et demande aux fournisseurs d’accès à internet de son pays de déposer une objection à cette dissolution avant le 24 juillet « pour maintenir AFRINIC en vie ! ».

Cette technologie chinoise de panneaux solaires bat le record du monde de rendement

18 juillet 2025 à 14:49

La course au rendement solaire se poursuit. L’entreprise LONGi affirme avoir battu un record mondial d’efficacité pour une cellule solaire tandem silicium-pérovskite.
 [Lire la suite]

Envie de retrouver les meilleurs articles de Frandroid sur Google News ? Vous pouvez suivre Frandroid sur Google News en un clic.

Actualité : La France ne contrôle plus ses données : Microsoft les remettra aux États-Unis “si nous y sommes contraints”

18 juillet 2025 à 14:48
Le 10 juin 2025, la commission d’enquête sénatoriale sur la commande publique a reçu Microsoft France pour une audition très attendue. Ce qui s’y est dit n’a laissé aucune place à l’ambiguïté : le droit américain s’impose, même lorsque les données sont hébergées à Paris ou Marseille. Et l’aveu n’est pas venu d’un militant ou d’un expert extérieur, ma...

BYD ne s’arrête donc jamais : encore une nouvelle voiture électrique

18 juillet 2025 à 14:36

BYD s’apprête à étoffer sa gamme avec une nouvelle voiture électrique, qui prend la forme d’un break très réussi. Baptisé Song L GT, ce dernier pourrait tout à fait faire son arrivée en Europe au cours des prochains mois.
 [Lire la suite]

Envie de retrouver les meilleurs articles de Frandroid sur Google News ? Vous pouvez suivre Frandroid sur Google News en un clic.

Test Once Upon A Puppet (Nintendo Switch) - Incarnez une marionnette loin du théâtre

18 juillet 2025 à 14:29
Développé par Flatter Than Earth et publié par Daedalic Entertainment, Once Upon A Puppet est un jeu de plateforme et de réflexion en 2,5D qui se concentre fortement sur l'atmosphère et certaines idées intrigantes liées aux deux protagonistes de l'histoire. Non, Once Upon A Puppet n'est pas lié à The Puppeteer , le jeu de plateforme de Japan Studio sorti en 2013 sur PlayStation 3. Pourtant, le titre proposé aujourd'hui reprend plusieurs éléments créatifs et ludiques du Puppeteer susmentionné, mais emmène son intrigue narrative loin du rideau et de la scène du théâtre. Ou plutôt, nous sommes toujours au théâtre mais dans les « Sous-Scènes ». De plus, les protagonistes de Once Upon A Puppet sont à la fois marionnette et marionnettiste , mais leur rencontre-affrontement est dictée par un lore complètement différent et verra une mise en scène qui n'est pas facilement prévisible et non dénuée d'émotions. Tout cela pour une histoire qui parvient à conquérir avec sa magie, tout en donnant matière à réflexion. Drev est le nom de la marionnette tandis que Nieve est une travailleuse exilée dont le gant se retrouve relié à la marionnette par un fil magique qui entrelace leurs destins, les envoyant dans une aventure faite d'histoires oubliées ou jamais appréciées. On admet que l'ambiance , les décors et même la distribution des personnages sont captivants et cohérents avec le propos du titre qui, même s'il ne dure pas longtemps, parvient, à sa petite manière, à laisser sa marque et à enchanter. Nous parlons de quelque chose d'identifiable comme un conte de fées et qui voit son début dicté par un roi aigri par la disparition de son propre fils et l'abandon des marionnettes et des histoires connexes alourdies par sa propre amertume qui suinte des souvenirs (à reconstruire). (Lire la suite)

Le consortium Unicode a annoncé les nouveaux émojis qui arriveront avec la mise à jour vers la version 17.0.

18 juillet 2025 à 14:27
La mise à jour Unicode 17.0 introduira huit nouveaux émojis officiels , sélectionnés pour leur pouvoir expressif et leur capacité à représenter des concepts ou des objets encore indisponibles sur les claviers numériques. Comme toujours, les propositions ont été évaluées selon des critères tels que la pertinence culturelle, la singularité visuelle et le potentiel d'utilisation dans la communication quotidienne. - Trombone - Trognon de pomme (à ne pas confondre avec la pomme croquée!) - Orque - Coffre au trésor - visage déformé - Nuage de combat - Créature velue (que beaucoup associent à Bigfoot ) - Groupe de danseurs classiques Beaucoup d’entre eux, comme le coffre au trésor ou le nuage de bataille , sont riches en signification symbolique et peuvent être utilisés dans des contextes ironiques, imaginatifs ou métaphoriques. D'autres, comme le visage déformé , enrichissent le langage expressif pour indiquer des états d'esprit confus ou des situations absurdes. Même si l'annonce est officielle, les nouveaux emojis ne seront pas disponibles immédiatement ; en fait, il faudra probablement attendre le printemps 2026. Il faudra donc être patient avant de les voir sur iOS, Android ou WhatsApp . La raison ? Le processus d'approbation est long et complexe. Chaque nouvel emoji commence par une proposition détaillée, accompagnée de justifications, d'exemples d'utilisation et d'images prototypes. Ce n'est qu'après un processus d'évaluation, qui peut durer plus d'un an, qu'il est finalement intégré à la norme Unicode. Ensuite, c'est aux fabricants de l'intégrer graphiquement à leurs claviers et de le diffuser via des mises à jour logicielles. (Lire la suite)

Le nouvel agent ChatGPT est un organisateur d'événements, un personal shopper et bien plus encore

18 juillet 2025 à 14:23
L'agent ChatGPT a été créé pour effectuer des tâches complexes de manière autonome , en combinant les fonctionnalités de navigation Web et de recherche approfondie déjà connues avec une nouvelle capacité opérationnelle : celle d'utiliser un ordinateur virtuel, simulant une interaction avec un navigateur pour effectuer des tâches concrètes. Contrairement au ChatGPT traditionnel, qui répond par du texte ou des images, l'agent peut effectuer des actions concrètes , comme effectuer des recherches en ligne, remplir des formulaires, préparer des documents ou effectuer des achats. Pour mieux comprendre ce phénomène, OpenAI a présenté quelques cas d'utilisation qui donnent une idée de la polyvalence de ce nouvel outil : - Organisation d'événements : d'un dîner à thème inspiré du Roman des Trois Royaumes à la réservation d'un traiteur de mariage, l'agent peut planifier, contacter les fournisseurs et gérer les réservations. - Achats intelligents : recherchez sur Etsy une lampe spécifique selon des paramètres précis (prix, style, notes) et fournissez des liens directs pour comparer les options. - Planification de voyages de groupe : « Sélectionnez des complexes hôteliers dans un rayon de deux heures de Bangkok avec des repas de la ferme à la table et des activités récréatives, en vérifiant la disponibilité pour 40 personnes. » - Analyse de marché et création de présentation : « croise les données provenant de sources telles que Speedtest et Cable.co.uk pour évaluer l'accessibilité du haut débit dans différents pays, crée des diapositives pour chacun et un résumé comparatif. » Le véritable changement est qu'il ne se contente pas de suggérer , il exécute : il peut procéder au paiement sur un site e-commerce, planifier un rendez-vous ou générer une présentation prête à télécharger . L'inconvénient est que, compte tenu de la complexité et de l'ampleur des tâches, il devient plus difficile d'évaluer la qualité des résultats et la présence d'hallucinations . Sommes-nous certains que les complexes hôteliers que nous avons choisis à deux heures de Bangkok correspondent le mieux à nos critères ? Et l'analyse du marché du haut débit sera-t-elle précise ? C'est vrai à chaque fois que nous déléguons une tâche à quelqu'un d'autre, car cela revient à « déléguer » ce que nous faisons avec l'agent ChatGPT. La différence avec un humain est que l'IA n'a pas conscience de ses propres erreurs , et le niveau de confiance que nous pouvons développer envers un collègue qui travaille avec nous depuis des années est peu susceptible d'être atteint par l'intelligence artificielle . Du moins pour l'instant. Avec l’arrivée d’un outil aussi puissant, OpenAI a clairement indiqué dès le départ que la sécurité était une priorité . L'agent ChatGPT n'agit jamais de manière autonome sur des activités sensibles : toute opération impliquant des données personnelles, des paiements ou l'envoi d'e-mails nécessite le consentement explicite de l'utilisateur. De plus, l'agent est conçu pour rejeter les tâches à haut risque , telles que les transactions financières, les conseils juridiques ou les actions malveillantes. Lorsqu'il reçoit des requêtes ambiguës ou potentiellement dangereuses, il alerte l'utilisateur et maintient toujours l'humain au centre du contrôle . Grâce à ses capacités avancées, l'agent adopte des mesures de sécurité conçues pour les environnements à haut risque , tels que les environnements biologiques ou chimiques. Bien qu'il n'existe aucune preuve que le modèle puisse être utilisé à des fins dangereuses par des utilisateurs inexpérimentés, OpenAI a décidé de procéder avec prudence, en intégrant : - modélisation avancée des menaces, - classificateurs actifs pour détecter les utilisations inappropriées, - systèmes de surveillance du raisonnement en temps réel, - des pipelines d’intervention prêts à bloquer les comportements indésirables. Le lancement a débuté au Royaume-Uni et est actuellement disponible pour les utilisateurs Pro, Plus et Team . En Europe, OpenAI attend encore la finalisation de certaines vérifications réglementaires et annoncera prochainement une date officielle d'activation. La course à l'IA continue littéralement, et aussi formidable soit-il de constater ses progrès rapides, on ne peut s'empêcher de se demander s'il ne serait pas parfois préférable de faire une pause , de prendre une grande inspiration et de réfléchir un peu avant d'aller de l'avant. Juste au cas où nous aurions les yeux plus gros que le ventre . (Lire la suite)

Claude Code : Anthropic serre la vis sur l'utilisation sans prévenir, les utilisateurs fulminent !

18 juillet 2025 à 14:15
Windows bug

C'est une pilule amère pour les utilisateurs de Claude Code, le service d'intelligence artificielle d'Anthropic. Depuis lundi, nombre d'entre eux se heurtent à des limites d'utilisation drastiques et inattendues, sans la moindre explication claire. La grogne monte, particulièrement chez les plus gros consommateurs, ceux qui déboursent 200 dollars par mois pour le plan Max. Le message est simple mais frustrant : "Limite d'utilisation de Claude atteinte", suivi d'une heure de réinitialisation. Mais sans annonce officielle, beaucoup se sentent floués, dénonçant un traçage imprécis ou même un déclassement de leur abonnement.

Intel Arrow Lake-S & HX Refresh : aucune nouveauté sur le NPU, seulement des fréquences boostées

18 juillet 2025 à 14:12
Intel Arrow Lake S Leger Rafraichissement Des Cpu Pour Un.jpg
Les nouveaux processeurs Arrow Lake-S et Arrow Lake-HX d’Intel ne présenteront pas de changements majeurs dans leur architecture NPU. Aucune Grande Évolution Pour Les Processeurs Arrow Lake-S Et Arrow Lake-HX : Pourquoi S’en Soucier ? Il y a un an, il avait été annoncé que la mise à jour Arrow Lake pour les plateformes de […]

OpenAI va utiliser les serveurs de Google Cloud pour ChatGPT

18 juillet 2025 à 14:10

OpenAI annonce une étape dans l’évolution de ses infrastructures : ChatGPT fonctionnera désormais en partie sur les services Google Cloud. Cette décision marque un tournant pour l’entreprise, jusqu’ici fortement dépendante de Microsoft Azure. Une diversification des partenaires cloud Depuis ses débuts, OpenAI s’appuie principalement sur Microsoft Azure pour …

Lire la suite

Aimez KultureGeek sur Facebook, et suivez-nous sur Twitter

N'oubliez pas de télécharger notre Application gratuite iAddict pour iPhone et iPad (lien App Store)


L’article OpenAI va utiliser les serveurs de Google Cloud pour ChatGPT est apparu en premier sur KultureGeek.

La caméra Plante Piranha pour la Switch 2 est soldée à moins de 30 € si vous cherchez un gadget rigolo, mais dispensable

18 juillet 2025 à 14:09

La caméra Plante Piranha est une alternative au modèle officiel de Nintendo, à retrouver à 29,46 euros sur Amazon au lieu de 39,99 euros. Moins chère, certes, mais aussi plus limitée.
 [Lire la suite]

Rejoignez-nous de 17 à 19h, un mercredi sur deux, pour l’émission UNLOCK produite par Frandroid et Numerama ! Actus tech, interviews, astuces et analyses… On se retrouve en direct sur Twitch ou en rediffusion sur YouTube !

Actualité : Le nouveau Citroën C5 Aircross dévoile ses tarifs en baisse et ceux de son inédite version électrique

18 juillet 2025 à 14:03
Dans un marché automobile qui se réserve à une tranche de plus en plus fine de la population, Citroën a choisi d'adapter son positionnement afin de contenir la hausse du prix de ses voitures. La marque est même allée jusqu'à baisser le tarif des nouvelles générations de ses C3 et C3 Aircross ainsi que celui de sa C4 restylée, par rapport aux modèles...

Test du TV Panasonic 55Z95B, notre nouvelle référence pour le Home-cinéma ?

18 juillet 2025 à 14:02

Officialisé en janvier 2025 lors du CES de Las Vegas, le TV haut de gamme OLED de Panasonic promet une image époustouflante grâce à sa nouvelle dalle, son système audio complet et son interface Fire TV. Nous l’avons testé en version 55 pouces.
 [Lire la suite]

Si vous voulez recevoir les meilleures actus Frandroid sur WhatsApp, rejoignez cette discussion.

❌