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- Une cyberattaque sur un logiciel médical paralyse des soignants et fait craindre une fuite de données
Une cyberattaque sur un logiciel médical paralyse des soignants et fait craindre une fuite de données
« Information importante concernant la sécurité de vos données. » Quand un email débute ainsi, ce n’est jamais de bon augure. Ces derniers jours, des patients ont été alertés par leurs soignants d’une possible fuite de données personnelles, y compris médicales, après une cyberattaque visant un prestataire.
L'entreprise concernée est Weda, une filiale de Vidal qui édite un logiciel de gestion de dossiers patients utilisé par environ 23 000 clients (médecins généralistes, cabinets de santé, sages-femmes, etc.).

Selon les documents transmis par Weda à ses utilisateurs et consultés par Le Monde, la société a détecté « un pic anormal d’activité sur l’un de [ses] comptes clients » dans la soirée du 10 novembre. Ce compte, appartenant à un médecin qui avait quitté son cabinet, a servi à accéder à des dossiers de patients qui n’étaient pas les siens. L’éditeur a d’abord coupé les accès du compte concerné, mais devant de nouvelles activités anormales sur d’autres comptes dans la foulée, il a décidé à 23 h de totalement fermer l’accès à son logiciel pour stopper l’intrusion.
Comme Weda fonctionne entièrement dans le cloud, les professionnels de santé se sont retrouvés dans l’incapacité de consulter les dossiers médicaux ou d’échanger des documents, et ce jusqu’au 14 novembre. Depuis cette date, le service a été partiellement rétabli, mais certaines opérations restaient encore impossibles aujourd’hui même, comme la création de nouveaux dossiers.
Le prestataire a demandé à ses clients d’informer eux-mêmes leurs patients, arguant qu’il « ne peut pas légalement se substituer à l’obligation de notification réglementaire » en tant que « sous-traitant ». Les emails envoyés par les cabinets sont très vagues, l’étendue exacte des données potentiellement compromises demeurant inconnue. L’entreprise n’a pas répondu aux questions du Monde.
Sabotage d’une voie ferrée en Pologne : Varsovie accuse Moscou

© WOJTEK RADWANSKI / AFP
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7.4.2 📰 Infos Monde
- Au moins treize morts dans une frappe d’Israël sur un camp de réfugiés palestiniens au Liban
Au moins treize morts dans une frappe d’Israël sur un camp de réfugiés palestiniens au Liban

Un aperçu de l'impression 3D du boîtier de l'Apple Watch en titane

Apple vient d’améliorer AirDrop avec iOS 26.2. Voici comment l’utiliser.
La dernière mise à jour bêta d'iOS 26.2 d'Apple équipe AirDrop d'une nouvelle astuce. Elle est conçue pour rendre le partage plus sûr et plus souple, et son fonctionnement risque de vous surprendre. Voici ce qu'il faut savoir avant que la mise à jour ne soit diffusée sur iPhone, iPad et le Mac.
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Le Télégramme
- Au moins treize morts dans une frappe d’Israël sur un camp de réfugiés palestiniens au Liban
Au moins treize morts dans une frappe d’Israël sur un camp de réfugiés palestiniens au Liban

AirPods Pro 3 : un nouveau firmware en bêta pour les développeurs
Apple déploie un nouveau firmware en bêta pour les AirPods Pro 3. Portant le doux nom « 8B5025a », il est réservé aux développeurs pour l’instant, mais il y a des chances pour qu’il arrive bientôt aux membres du programme de bêtas publiques.

Qu’apporte ce nouveau firmware ? Mystère et bouchon de cérumen. Étant donné qu’il est proposé en parallèle d’iOS 26.2 (également en bêta pour le moment), il a peut-être un lien avec la Traduction en direct qui va s’étendre à l’Union européenne — mais le firmware stable est déjà compatible avec cette nouveauté. À moins qu’il ne corrige des bruits qui gênent certains utilisateurs ? Allez savoir.
Le dernier firmware stable pour les AirPods Pro est le 8B25. Il « [corrigeait] des bugs et [apportait] d’autres améliorations », sans plus de précision. Vous pouvez vérifier la version du micro logiciel de vos AirPods dans Réglages > [nom de vos AirPods] > Version. Si vous êtes développeur ou testeur public, vous pouvez choisir d’activer ou non les mises à jour bêta juste en-dessous.
Test des AirPods Pro 3 : un vrai coup de cœur
Même en promotion, les AirPods Pro 2 valent-ils encore le coup ?
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Futura-Sciences
- Hydrogène naturel : des chercheurs français développent une technologie unique au monde pour exploiter ce trésor
Hydrogène naturel : des chercheurs français développent une technologie unique au monde pour exploiter ce trésor

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L'Express
- Contrats, accords d'Abraham... Ce qu'il faut retenir de la rencontre entre Donald Trump et Mohammed ben Salmane
Contrats, accords d'Abraham... Ce qu'il faut retenir de la rencontre entre Donald Trump et Mohammed ben Salmane
Des louanges de la part du président américain. Reçu ce mardi 18 novembre à la Maison-Blanche, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dit "MBS" a été chaleureusement accueilli sur le sol américain par Donald Trump. "Nous avons aujourd'hui dans le Bureau ovale un homme extrêmement respecté, un ami de longue date, un très bon ami", a-t-il déclaré, aux côtés du responsable saoudien. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés récemment, lors de la tournée au Moyen-Orient du milliardaire républicain au printemps.
Contrat d'investissement rehaussé
L'Arabie saoudite, un des principaux alliés des Etats-Unis dans la région, prévoit d'investir massivement sur le territoire américain. Durant sa visite dans le pays au printemps, Donald Trump avait signé des contrats d'une valeur de 600 milliards de dollars, engageant Riyad à dépenser outre-Atlantique dans de nombreux secteurs. Ce mardi, Mohammed ben Salmane a finalement rehaussé ce montant. "Nous croyons en l'avenir de (...) l'Amérique. Je crois, Monsieur le Président, qu'aujourd'hui et demain, nous pouvons annoncer que nous allons augmenter ces 600 milliards à près de 1 000 milliards de dollars pour l'investissement", a-t-il dit dans le Bureau ovale, un geste dont s'est félicité le président américain.
En matière économique, le président américain est également revenu sur les liens entre sa famille et l'Arabie saoudite. Les fils du président et son gendre, Jared Kushner, qui joue un rôle informel de médiation au Moyen-Orient, sont en affaires avec l'Arabie saoudite. En octobre, ce dernier avait notamment racheté l'entreprise de jeux vidéo Electronic Arts (EA) avec l'aide du fonds souverain saoudien Public Investment Fund (PIF). Interrogé sur ces relations par une journaliste, Donald Trump a assuré n'avoir "rien à voir avec les affaires de ma famille". "J'ai quitté cela", a-t-il ajouté. "Ce que fait ma famille, c'est très bien. Ils font des affaires partout. Ils en ont fait très peu avec l'Arabie saoudite. En réalité, je suis sûr qu'ils pourraient en faire beaucoup, et tout ce qu'ils ont fait a été très bien."
L'Arabie saoudite veut "travailler" pour rejoindre les accords d'Abraham
Sur le plan diplomatique, les deux hommes sont par ailleurs revenus sur la situation au Proche-Orient, plus d'un mois après le cessez-le-feu signé à Gaza entre Israël et le Hamas, sur la base d'une proposition établie par les Etats-Unis. Donald Trump espère toujours voir de nouveaux pays arabes rejoindre les accords d'Abraham, dont la signature signifierait la normalisation de leur relation avec l'Etat hébreu. Ceux-ci ont déjà été signés par les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan lors du premier mandat du républicain à Washington.
"Nous souhaitons faire partie des accords d'Abraham", a exposé "MBS" face à la presse. "Mais nous voulons également nous assurer que la voie vers une solution à deux États est clairement tracée." Le prince héritier estime avoir eu "une discussion constructive" avec Donald Trump à ce sujet et promet de "travailler" afin de "créer" des "conditions propices" dans cette optique.
L'ombre de l'assassinat de Jamal Khashoggi
Sur le dossier des droits humains, les deux dirigeants ont aussi été questionnés sur l'assassinat de Jamal Khashoggi. Ce journaliste saoudien dissident a été tué en 2018 lors de son passage au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul (Turquie). À l'époque, Riyad, sous la pression internationale, avait fini par reconnaître que l'homme avait été tué dans ce lieu. L'affaire a longtemps mis à mal les relations entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite. Ce mardi, Donald Trump a qualifié Jamal Khashoggi de "personne extrêmement controversée".
"Beaucoup de gens n'appréciaient pas cet homme dont vous parlez, que vous l'aimiez ou non, des choses se sont passées, mais lui (Mohammed ben Salmane, ndlr) n'était au courant de rien", a déclaré le président américain dans le Bureau ovale aux côtés du prince héritier saoudien. De façon plus générale, le président américain s'est dit "fier du travail accompli" par son allié, jugeant "incroyable" son bilan "tant en matière de droits humains que tout le reste". De son côté, MBS a évoqué l'affaire Khashoggi comme un épisode "douloureux" et une "énorme erreur" pour l'Arabie saoudite. "Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour mener l'enquête", a-t-il cependant ajouté, tout en garantissant que le pays fait "tout son possible pour que cela ne se reproduise plus".

© Brendan SMIALOWSKI / AFP
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L'Express
- En Europe, l’essor des "Active clubs", ces groupes qui combinent fitness et suprémacisme blanc
En Europe, l’essor des "Active clubs", ces groupes qui combinent fitness et suprémacisme blanc
Quatre jeunes hommes ont été condamnés mardi 18 novembre en Suède, dans l’une des premières affaires judiciaires impliquant sur le sol européen des membres d’un "Active club", ces clubs d’extrême droite d’un nouveau genre apparus voici quelques années. A Stockholm, le 27 août dernier, peu après minuit, trois hommes ont été agressés en raison de leur couleur de peau, deux dans la rue et l’un dans le métro. Des insultes racistes et des saluts nazis, filmés par les caméras de surveillance, ont accompagné les coups. Un exemplaire de Mein Kampf et des carnet ornés de croix gammés ont été retrouvés aux domiciles des auteurs, âgés de 21 à 23 ans.
Ces quatre derniers ont été condamnés à des peines de trois ans à trois ans et six mois de prison, notamment pour violences aggravées.
Cellules décentralisées
Agés de 21 à 23 ans, les agresseurs appartiennent à un "Active club", des groupes dont les membres se partagent entre exaltation de l'exercice physique et idéologie fasciste et néonazie. Ces nouvelles formes de fight clubs remontent à 2017 et sont l'œuvre du néonazi américain Rob Rundo. Fondateur du mouvement suprémaciste Rise Above Movement, impliqué dans les violences meurtrières de Charlottesville, en 2017. Rundo, condamné à vingt-quatre mois de prison dans une autre affaire fin 2024, avait ensuite opté pour la mise en place de ces cellules décentralisées, plus difficiles à repérer par les autorités, et plus difficiles à décapiter. Elles prolifèrent depuis aux Etats-Unis, mais aussi au Canada, en Australie, en Amérique du Sud et dans de nombreux pays d’Europe.
En France, une première section aurait vu le jour en Normandie en 2022. Il y en aurait aujourd’hui plus d’une vingtaine réparties dans l’Hexagone, dont les membres, comme le révélait Libération, sont de toutes les opérations coups de poing à caractère raciste, telles que la descente punitive de Romans-sur-Isère en novembre 2023 ou les manifestations anti-immigrés à Saint-Brévin en avril de la même année. Ses adeptes s’affichent sur les réseaux sociaux entre sports de combat, randonnées, et activités de bénévolat ou de nettoyage, voulant renvoyer l’image d’une jeunesse fréquentable et disciplinée. Mais des références nazies plus ou moins voilées apparaissent également sur certaines photos ou vidéos (drapeaux en forme de croix blanche, saluts à trois doigts...). Nos voisins suisses ne sont pas épargnés, comme le montrent nos confrères du Temps, qui ont repéré quatre factions actives sur leur sol.
Suivis par les services de renseignement
Les membres des "Active clubs" exaltent de vieilles valeurs du fascisme, et notamment le culte du corps, et espèrent ainsi attirer dans leurs filets de jeunes hommes déjà attirés par le masculinisme. Leur voeu de discrétion semble toutefois avoir fait long feu, puisqu'ils sont désormais surveillés de près par les services de renseignement occidentaux, qui les considèrent comme une menace de plus en plus concrète. "Les agences de renseignement veulent être informées des réseaux extrémistes qui existent dans leur pays, de leur potentiel niveau de violence actuel ou futur, et des liens qu'ils peuvent avoir avec d'autres mouvements et individus, tant au niveau national qu'international", a déclaré au Guardian Joshua Fisher-Birch, analyste spécialisé dans le terrorisme au Counter Extremism Project.

© ALFREDO ESTRELLA / AFP
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L'Express
- Mario Draghi, l’homme que nous devrions écouter : dans la fabrique d’un "super pompier" européen
Mario Draghi, l’homme que nous devrions écouter : dans la fabrique d’un "super pompier" européen
Deux mois avant d’être officiellement nommé à la présidence de la Banque centrale européenne, le 24 juin 2011, Mario Draghi faisait la couverture du tabloïd allemand Bild, en costume cravate et ridiculement affublé d’un casque à pointe semblable à celui du chancelier impérial Bismarck, posé un peu de traviole sur sa tête. Avec ce titre aussi persifleur que réellement admiratif, venant de ce magazine populiste : "Tellement allemand !"
La Une de Bild marquait une étape de sa victoire et la preuve que le candidat à la BCE avait su comment s’y prendre pour séduire les élites de Francfort et de Berlin. Au pays qui a fait de la dette publique un crime moral et de la rigueur intégriste une vertu, celles-ci n’étaient pas rassurées à l’idée de voir un Italien se mêler de leurs finances. Mario Draghi avait veillé à les attendrir en donnant une interview au grand quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il y déclarait : "Nous devrions tous suivre l’exemple de l’Allemagne. L’Allemagne a amélioré sa compétitivité en mettant en œuvre des réformes structurelles. Ce doit être le modèle à suivre." L’article de couverture de Bild, paru peu après, attestait son orthodoxie à l’allemande et son attachement à l’ordolibéralisme, tout Italien qu’il était. Le plus dur était fait.
Il se rend discrètement à l'Elysée
Parallèlement, le candidat à la BCE s’était rendu discrètement à l’Elysée, en passant par la porte arrière du palais, pour expliquer à Nicolas Sarkozy qu’il saurait être un peu français aussi, c’est-à-dire favorable si besoin à une utilisation de l’endettement public. Il fit ce qu’il fallait pour convaincre le président français et surtout obtenir de lui qu’il plaide en sa faveur avec énergie auprès d’une Angela Merkel réticente. Une fois la chancelière allemande dans sa poche, c’était gagné. Sa participation à la rédaction du traité de Maastricht et à la création de l’euro lorsqu’il dirigeait le Trésor italien, la fine compréhension des marchés qu’il s’était forgée en tant que vice-président de Goldman Sachs et le prestige qu’il avait acquis à la tête de la très influente Banque centrale italienne (qui est, avec la diplomatie, l’ossature de l’Etat) firent le reste.
Il est sans doute un des hommes les plus intelligents que j’ai rencontrés
François Villeroy de Galhau
Tout Mario Draghi est dans ce mélange : un animal politique muni d’une autorité scientifique, assez entêté pour imposer ses convictions, assez souple pour y parvenir par une habileté de caméléon. François Villeroy de Galhau peut en témoigner. "Il crée la crédibilité dans le domaine où il faut, et il utilise cette crédibilité au moment où il le faut", remarque l’actuel gouverneur de la Banque de France, qui a participé aux réunions des banquiers centraux et vécu en direct les bras de fer entre Draghi et le président de la Bundesbank, Jens Weidmann. Ajoutant : "Il est sans doute un des hommes les plus intelligents que j’ai rencontrés. Sa marque, c’est d’allier compétence économique, prospective de la vision et sens tactique et politique sur l’exécution de ses quelques objectifs prioritaires. Une fois qu’il a pris une orientation, il sait mobiliser toutes ses ressources."
"Super Mario", ainsi que l’ont baptisé les médias internationaux, s’est fait une spécialité d’être le super pompier qu’on appelle quand tout l’immeuble brûle sérieusement. Celui à qui les chefs d’Etat et de gouvernement européens laissent les rênes de la BCE le 1er novembre 2011, au moment où la crise financière mondiale déclenchée en 2007 entrait dans une phase spécifique, dite "crise de la zone euro" en raison de la gravité du poids des dettes souveraines en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Espagne, en Italie. Celui dont l’autorité morale est telle qu’il fut capable de sauver l’euro par le seul fait de prononcer ces trois mots restés célèbres : "Whatever it takes [quoi qu’il en coûte]".
Celui, aussi, que le président italien, Sergio Mattarella, va chercher pour prendre la tête du gouvernement en février 2021, après l’éclatement de la coalition d’un Giuseppe Conte, largué face à la pandémie de Covid. Celui qui sut fédérer, malgré ou grâce à son appartenance à aucun parti, une large coalition d’unité nationale totalement hétéroclite où se retrouvaient ensemble les pires ennemis politiques d’Italie (le Mouvement 5 étoiles, la Ligue, le Parti démocrate, Forza Italia et divers groupes centristes)… même si l’affaire ne dura qu’un an et cinq mois, jusqu’à sa démission et l’arrivée de Giorgia Meloni.
Celui, encore, à qui la présidente de la Commission européenne confie à l’automne 2023 la mission d’un rapport, après celui de l’ancien président du Conseil italien Enrico Letta consacré au marché intérieur, sur la compétitivité européenne. Le rapport Draghi aux 400 pages, qui aurait pu vivre sa vie pépère aux côtés de millions d’autres dossiers placardisés, fait au contraire l’effet continu d’une sirène d’ambulance depuis sa publication, le 9 septembre 2024. Le diagnostic alarmant que dresse Draghi d’un déclassement de l’Europe face à la compétition globale intense des Etats-Unis et de la Chine, autant que son appel à un tournant stratégique européen d’envergure pour lutter contre le déclin économique et géopolitique, ont la force de l’évidence. Même si les dirigeants européens font l’autruche pour le mettre en œuvre – les Français tiquent sur la nécessité d’une intégration plus poussée et d’une gouvernance économique commune, les Allemands sur le grand emprunt commun géant pour financer des investissements stratégiques –, le rapport Draghi est dans toutes les têtes et sur toutes les lèvres, tel une bible que l’on vénère à peu de frais.
Au point que Draghi est devenu un nom commun. Un concept, un fantasme. On parle d’un Draghi pour désigner une personnalité providentielle capable de trouver une solution aux crises, aux blocages, à tous les grands bazars. L’exercice du pouvoir par la compétence. Quoi d’autre qu’un Draghi pour sauver l’Europe, s’il a su sauver l’euro de la mort annoncée, l’Italie du chaos et Giorgia Meloni de son europhobie ? Et pourquoi pas un Draghi pour soigner un pays en pleine dépression nerveuse ? "Il nous faudrait un Draghi", murmurent quelques observateurs désespérés par le spectacle de pitrerie qu’offre la scène politique française. Pour dénouer l’impasse de nos trois blocs sans majorité à l’Assemblée nationale, "pourquoi ne pas faire appel à l’Européen Mario Draghi ?", s’interrogent dans Le Monde les chercheurs Sylvain Kahn et Nicolas Roussellier, appelant à la création d’un comité d’experts placé sous la houlette, pourquoi pas, d’un Draghi.
Un libéral européen et imaginatif
Le résumé sommaire d’un Draghi, c’est un libéral européen et imaginatif, un financier international passé par la banque Goldman Sachs et la haute fonction publique, un expert en technocratie qui se place au-dessus des partis et des clivages politiques pour entreprendre les réformes nécessaires au nom du seul bien de l’Etat. Est-ce la baguette magique qu’il faudrait à la France ? "Celle-là, on l’a déjà essayée, et ça n’a pas fonctionné !", ironise aussitôt François Hollande, soucieux de balayer toute esquisse de comparaison entre Mario Draghi et Emmanuel Macron, qui s’entendent à merveille et se ressemblent par bien des points. "Il y avait dans l’aspiration à Macron en 2017 quelque chose qui pouvait ressembler à Draghi, poursuit l’ancien président de la République. Sauf que la méthode Draghi est bien différente. Il apprécie de travailler en équipe. Il ne cherche pas la concentration du pouvoir. Il a une connaissance approfondie du système politique des pays européens. Il est toujours en train de discuter, de négocier, de parlementer, de rechercher le consensus. Il est en cela très italien, et très européen. Tandis qu’Emmanuel Macron n’a jamais raisonné en termes de coalitions et de compromis, jusqu’au moment où la dissolution l’a confronté à une situation inédite."
Il pourrait être le Saint-Simon des réunions européennes
Mario Draghi est un taiseux. Sa réserve fascine autant que le soin immense qu’il porte à ses chaussures, toujours impeccablement cirées. Il sourit souvent mais rit rarement. Il s’agace quand on lui résiste mais ne se met jamais en colère. Il est franc mais courtois. Il parle peu mais convainc beaucoup. "Underpromise, overdeliver [promettre moins, en faire plus]" est la formule qu’on lui prête pour expliquer son souci de ne pas décevoir. Sa capacité d’observer les personnes et de les décrire avec humour réjouit autant ses interlocuteurs qu’elle leur fait craindre d’être à leur tour l’objet de ses railleries affables. "Il pourrait être le Saint-Simon des réunions européennes", s’amuse l’un d’eux.
Sa méthode de négociation, comme jadis Angela Merkel, ne passe pas par des effets de manches en réunion, mais par des échanges bilatéraux au téléphone. "Mario" passe son temps sur son portable. "Peut-on se parler un moment ? Ecoute, j’ai avec toi une relation forte et particulière. Je voudrais partager avec toi quelques idées que je ne livre qu’à toi…" Ainsi opère le négociateur, tout en douceur, qui lui permet d’être parcimonieux en réunion : les différents ont été réglés en amont. Et quand devant une assemblée il lance un "Puis-je me permettre une remarque ici ?", tout le monde écoute.
Une adolescence à devoir payer les factures
Il a très vite appris à être "l’adulte dans la pièce", ayant perdu son père, banquier, et sa mère, pharmacienne, quand il avait environ 15 ans. Dans un entretien donné au journal allemand Die Zeit, en 2015, le seul de sa carrière où il ait livré un peu de sa vie privée, il parle de cette adolescence particulière à devoir payer les factures et mener seul sa vie d’étudiant. Né le 3 septembre 1947, à Rome, formé dans un lycée jésuite réputé de la capitale, il passe ses 20 ans dans le climat de violence politique qui annonce les attentats terroristes des "années de plomb". A l’université La Sapienza de Rome, il trouve son premier père intellectuel : l’économiste keynésien Federico Caffè, qui supervise son mémoire de licence et le recommande à Franco Modigliani, Prix Nobel d’économie, pour diriger sa thèse au très prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), aux Etats-Unis. Mario Draghi s’y installe avec son épouse, Serena Cappello, experte en littérature anglaise.
La promotion du MIT de ce début des années 1970 est exceptionnelle. Autant les professeurs que les élèves se retrouveront chacun au cœur des grandes évolutions qui fonderont la nouvelle macroéconomie keynésienne. Parmi les professeurs, outre Franco Modigliani : Stanley Fischer et une pelletée de Prix Nobel, dont Robert Solow et Lawrence Klein. Parmi les élèves, outre Mario Draghi lui-même, les futurs Prix Nobel Robert C. Merton, Robert Mundell ou Ben Bernanke, qui deviendra président de la Réserve fédérale américaine, ou Olivier Blanchard, qui fut notamment économiste en chef au FMI.
Il reste, comme moi, très marqué par ces années américaines au MIT, où l’atmosphère intellectuelle était excitante car tout était à reconstruire
Olivier Blanchard
"C’était un moment extraordinaire, avec des gens extraordinaires", se souvient son camarade de "promo" Olivier Blanchard. "Mario était une année devant moi. Il reste, comme moi, très marqué par ces années américaines au MIT, où l’atmosphère intellectuelle était excitante car tout était à reconstruire. La technologie évoluait, les ordinateurs étaient plus puissants, la macroéconomie était repensée autour de la macroéconomie keynésienne traditionnelle et les nouvelles approches microéconomiques. C’est là que nous avons forgé notre pensée économique, le nouveau keynésianisme." L’idée que "les marchés sont utiles mais qu’ils peuvent susciter des réactions coûteuses, humainement et socialement. Qu’alors l’intervention d’une politique budgétaire et monétaire est nécessaire. Beaucoup de pragmatisme aussi, comme il l’a montré avec le "quoi qu’il en coûte". Autrement dit, Draghi est un empirique, sans tabou idéologique.
Mario Draghi avait consulté Olivier Blanchard juste avant son discours historique, prononcé à Londres le 26 juillet 2012, devant un parterre d’investisseurs inquiets, au pire de la crise des dettes souveraines dans la zone euro. "Dans le cadre de son mandat, dit-il, la BCE est prête à tout faire, quoi qu’il en coûte, pour préserver l’euro." Ajoutant une dernière phrase improvisée : "Et croyez-moi, cela suffira." Le soir même, il dînait avec son ami Alain Minc, sans vraiment mesurer l’extraordinaire déflagration qu’allaient provoquer ces quelques mots iconoclastes. "Il était satisfait d’avoir été clair et ferme, mais il ne pensait pas avoir causé une révolution, raconte le financier et essayiste. Or la révolution est apparue dans les marchés le lendemain. L’euro était sauvé sans que la BCE ait eu à dépenser un centime. Par la seule crédibilité de Mario Draghi, par son habileté à convaincre en amont les pays frugaux, Allemands en tête, de se rallier à ses mesures – et sans oublier la contribution active de François Hollande."
Le président français avait en effet préparé le terrain en obligeant Angela Merkel à désavouer son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, qui plaidait pour une sortie de la Grèce de la zone euro. Le "whatever it takes" n’aurait pas été possible sans le Conseil européen de juin 2012, où François Hollande ainsi que l’Italien Mario Monti et l’Espagnol Mariano Rajoy avaient convaincu leurs homologues "frugaux" d’accepter une intervention de la BCE similaire à celle de la Fed aux Etats-Unis pour stabiliser une zone euro au bord de l’abîme. Ils avaient monté tous ensemble les mécanismes de soutien et de prêts. Les dirigeants politiques ayant évolué, Mario Draghi avait les mains libres pour actionner sa bombe.
Sortir l’Italie de la crise sanitaire
C’est en pleine gloire qu’il quitte la BCE fin octobre 2019, et qu’il est appelé par le président Mattarella, quinze mois plus tard, pour une autre mission impossible : sortir l’Italie de la crise sanitaire, sociale, politique et économique engendrée par la pandémie de Covid, et diriger la mise en œuvre d’un plan de relance européen massif. "Sa toute première décision lui a fait gagner la considération des Italiens, analyse le politologue Nando Pagnoncelli, président d’Ipsos Italia. Alors qu’il y avait de gros doutes sur la possibilité de vacciner toute l’Italie, il a nommé un général de l’armée pour organiser la logistique. Ni un ministre ni un médecin, mais un militaire. C’était un coup de génie." En deux à trois mois, tout le monde était vacciné, dans un pays où l’épidémie était plus forte qu’ailleurs.
"Avec cette réussite, ajoutée à la croissance spectaculaire de 2021, Mario Draghi a touché l’orgueil des Italiens, il leur a donné une fierté internationale qu’ils n’imaginaient plus, explique le sondeur. Sa cote de popularité n’a jamais fléchi. Dans notre sondage d’octobre, alors qu’il n’est plus au pouvoir, elle dépasse 60 %." Mais même Draghi ne résistera pas à l’ascension des bruyants tribuns qui emportent l’enthousiasme des foules actuelles. "Le Mouvement 5 étoiles et Frères d’Italie, de Giorgia Meloni, ont critiqué son absence d’empathie affichée et sa négligence des mesures sociales, analyse l’historien Marc Lazar. Or le pouvoir d’achat et les factures d’énergie ont été au cœur de la campagne de Meloni en 2022, et c’est ce point faible de Draghi qui lui a permis de gagner." Le 14 juillet, "Super Mario" démissionne.
A 78 ans, Mario Draghi est toujours en réserve. Sa critique de l’absence d’avancées depuis son rapport, lors d’un discours au Parlement de Strasbourg, en septembre, laissait deviner qu’il ne lui déplairait pas de prendre la place de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, si l’occasion se présentait. Il a aussi exprimé sa disponibilité pour la présidence de la République italienne, sans avoir voulu s’exposer au risque de se porter candidat en janvier 2022, et tout en espérant qu’on l’y appelât. La prochaine est en 2029. En attendant, Mario Draghi ne lâche pas son téléphone ni ses recettes pour convaincre. "Je voudrais partager avec toi quelques idées, que je ne livre qu’à toi…" Il n’est pas étranger au fait que la nationaliste et conservatrice Giorgia Meloni ait renoncé à ses diatribes eurosceptiques au moment de la passation de pouvoir et de ses échanges avec son prédécesseur. Dans les médias comme dans son premier discours de politique générale devant le Parlement, elle a insisté pour rappeler que son pays est "fondateur de l’Union européenne et de l’Alliance atlantique", et s’est prononcée clairement en faveur du maintien de l’Italie dans l’UE, dans l’euro, dans l’Otan. Esprit Draghi, es-tu là ?

© Justin Metz
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L'Express
- Outrancier, fan de réseaux sociaux... Qui est le petit-fils de Kennedy qui se présente au Congrès américain ?
Outrancier, fan de réseaux sociaux... Qui est le petit-fils de Kennedy qui se présente au Congrès américain ?
Un playback improvisé en extérieur sur une vieille chanson de Taylor Swift. Un selfie capturé aux toilettes, urinoirs en arrière-plan. Une vidéo tournée face caméra, façon débriefing des actualités des derniers jours. Avec de telles publications, le compte Instagram de Jack Schlossberg ne ressemble pas franchement à celui d'un candidat comme un autre au Congrès américain. Cet homme de 32 ans, 787 000 abonnés au compteur sur le réseau social, vient pourtant d'annoncer sa candidature aux élections de mi-mandat l'an prochain pour devenir le nouveau représentant d'une des circonscriptions de New York.
Une figure anti-MAGA
Mais la tonalité atypique de son contenu sur les réseaux sociaux n'est pas la seule raison de la médiatisation outre-Atlantique de son entrée en campagne : Jack Schlossberg n'est autre que le petit-fils de l'ancien président des Etats-Unis John Fitzgerald Kennedy, assassiné à Dallas en 1963. Forcément, avec un tel pedigree, les médias américains se sont penchés sur le profil de ce nouveau venu en politique. Son entrée en campagne a été officialisée début novembre à travers une vidéo, diffusée sur ses réseaux sociaux. Sa volonté en se présentant ? Répondre à la "crise" traversée "à tous niveaux" par son pays. Dans sa prise de parole, il regrette entre autres "les coupes historiques dans les programmes sociaux dont dépendent les familles travailleuses (santé, éducation, garde d'enfants)" et la "corruption" aux Etats-Unis.
Politiquement, Jack Schlossberg tente de s'afficher comme l'anti-MAGA ("Make America Great Again"), le mouvement des supporters du président républicain Donald Trump. Il considère d'ailleurs le milliardaire comme un "homme dangereux", n'hésitant pas à "réduire ses critiques au silence". Récemment, le petit-fils de JFK tente aussi de surfer sur la victoire du socialiste Zohran Mamdani, tout juste élu à la mairie de New York. Tous deux sont membres de l'aile gauche du Parti démocrate, incarnée notamment par une autre représentante de la mégapole de la côte est, Alexandria Ocasio-Cortez. Durant la campagne présidentielle de 2024, Jack Schlossberg avait néanmoins soutenu l'ex-président Joe Biden, avant que ce dernier ne se retire de la course à la Maison-Blanche.
Originaire des quartiers huppés de New York, où il a vécu enfant, le jeune homme n'était pas nécessairement destiné à la politique. Après des études à Yale et Harvard, il conclut son cursus de droit par le passage de l'examen du barreau – réussi selon lui avec un score exceptionnel. Un temps, il espère devenir acteur, à l'instar de son cousin Patrick Schwarzenegger, vu par exemple dans la série à succès "The White Lotus" et fils de l'ex-star de Hollywood Arnold Schwarzenegger, qui fut lui-même gouverneur républicain de Californie. Sans succès pour Jack Schlossberg.
Dérapages semi-contrôlés sur les réseaux
Malgré cet échec, il se construit peu à peu sur les réseaux sociaux une communauté. Sur ses comptes Instagram, TikTok et X (ex-Twitter), il commente, acerbe, l'actualité politique. Quitte à créer la polémique en se montrant volontairement provocateur, en particulier vis-à-vis de l'administration Trump. Lors de l'investiture du président républicain, en janvier dernier, il compare sur X sa grand-mère, Jackie Kennedy, à Usha Vance, l'épouse du vice-président américain, J.D. Vance. "Vrai ou faux : Usha Vance est bien plus sexy que Jackie O", demande-t-il alors à ses abonnés. Un dérapage suivi d'un second tweet au printemps, lorsque Jack Schlossberg annonce, de façon sarcastique, qu'il compte avoir un enfant avec la femme du responsable républicain.
Simple ironie mal avenue ou plan de communication savamment orchestré ? Jack Schlossberg revendique son usage outrancier des réseaux sociaux comme une arme pour attirer un public plus large que l'électorat classique des démocrates. "Premièrement, si quelqu’un pense que je suis fou parce qu’il a vu une de mes vidéos, cela signifie qu’il a vu une de mes vidéos, et donc qu’il a obtenu des informations sur l’administration Trump et la politique qu’il n’aurait peut-être pas obtenues autrement", justifiait-il en février dernier, lors d'un entretien sur MSNBC. "Deuxièmement, je fais confiance aux gens. Je suis convaincu que les gens comprennent ce qui se passe."
Son cousin RFK Jr. comme principale cible
Sa mère, l'ex-ambassadrice Caroline Kennedy, le soutient aussi dans sa démarche sur les réseaux sociaux. "Je suis impressionnée qu'il ait réfléchi aux différentes manières d'aborder la question et qu'il soit prêt à en assumer les conséquences lorsqu'il prend un risque qui pourrait offenser certaines personnes", a expliqué l'ancienne diplomate au New York Times, qui vient de consacrer un long portrait à Jack Schlossberg. Parmi ses principales cibles ? Son propre cousin, Robert Francis Kennedy Jr., dit "RFK Jr.", actuellement en poste dans l'administration Trump en tant que secrétaire à la Santé.
Connu pour ses théories fantasques, ses décisions farfelues et sa méfiance à l'égard du consensus scientifique, le neveu de JFK est sans cesse moqué par le candidat au Congrès sur ses différents canaux. Pour Halloween, Jack Schlossberg a ainsi partagé sur Instagram une photo de RFK Jr. en guise de déguisement de "MAHA Man", en référence à l'expression "Make America Healthy Again" promue par ce dernier et dérivée de la formule MAGA. Il y a quelques jours, le New-Yorkais a aussi qualifié le secrétaire à la Santé de "chien enragé". "[Donald Trump] a mis un collier à mon cousin, RFK Jr., et le laisse aboyer, répandre des mensonges et de la désinformation", a-t-il attaqué. Des propos qui lui ont valu une réprimande de la part de la Maison-Blanche. "Je ne pense même pas que de tels commentaires ridicules méritent une réponse", a réagi sa porte-parole, Karoline Leavitt.
Un style volontiers transgressif, des formules chocs et une utilisation des outils numériques pour asseoir sa popularité : la méthode employée par Jack Schlossberg ne rappelle-t-elle par les pratiques... trumpistes ? "Internet est une machine à détruire les nuances – il n'y a jamais de place pour nuancer quoi que ce soit", se défendait l'intéressé en février, toujours sur MSNBC. "Il faut être très controversé pour percer." Mais cette communication trash pourrait ne pas suffire pour être élu à la Chambre des représentants.
Dans une circonscription regroupant notamment Times Square, Central Park et le siège des Nations Unies, Jack Schlossberg devra faire face à plusieurs candidats, y compris au sein des démocrates. En septembre, tandis que des bruits de couloirs faisaient état de sa possible candidature, le parlementaire sortant, Jerry Nadler, avait balayé toute volonté de le soutenir. Celui-ci, réélu depuis plus de 30 ans à Washington, avait incité sur CNN les New-Yorkais à élire un responsable "ayant une expérience du service public, une expérience de réalisations publiques". Or, selon lui, Jack Schlossberg "n'en a aucune".

© Mandel NGAN / AFP
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Hytale has been ‘uncancelled’ after original creator buys back IP from Riot
Hypixel Studios is making a return after splitting off from Riot Games. Riot had acquired the studio to finish up their game Hytale, but after more than five extra years of work, the game was still no closer to release. Now, Hytale is back in the hands of the original creators, meaning the game is officially ‘uncancelled'.
Hytale is no longer cancelled. In a new update posted to the game's official website, Hypixel founder, Simon Collins-Laflamme, confirms that he was able to broker a deal with Riot Games to buy back the IP and take back control of the Hypixel studio. Since re-acquiring the game, Hypixel Studios has been on a mission to hire back as many lost developers as possible. Currently, more than 30 former developers are now back on the project.
Speaking on the rare deal, Simon explained that Riot “ultimately wanted what's best for players” and as a result, they agreed to let him take back the studio and IP to start up work on the game once again. Moving forward, Hypixel Studios will be working on a “revised version of the game” as a fully independent studio.
The new version of Hytale will move the game back to the legacy engine, with the goal of fulfilling the original vision for the game, rather than the greatly expanded version of the game that Riot had wanted. Unfortunately, there are no release date plans yet, but Early Access plans are set to be announced “in the coming days”.
KitGuru Says: It is very rare to see a large company part with a potentially valuable IP and it is even rarer to see a game uncancelled after the hammer has dropped. Hopefully when Hytale does launch in early access, it meets fan expectations.
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Take-Two CEO says games industry is ‘moving towards PC’
Take-Two CEO, Strauss Zelnick, is no stranger to making headlines. While the company's biggest studio, Rockstar Games typically focuses on console game development, before bringing its games to PC later, Zelnick reckons the days of the console are numbered, as the industry shifts more and more towards PC as the leading platform.
In an interview with CNBC this week, Zelnick discussed his views on the future of the videogame industry. During this interview, he said “I think it's moving towards PC and business is moving towards open rather than closed”.
The comments come just days after Valve made a major hardware announcement, bringing back the Steam Machine as a small, console-sized PC with the full capabilities of a PC and a console combined in one package.
Of course, Zelnick doesn't think the idea of sitting in your living room and playing a game on a large TV is going away. Typically, that is the experience that consoles were created for. However, fully locked-down systems and platforms may eventually be replaced by more open console-like systems like the Steam Machine.
Microsoft is also rumoured to be making massive changes to Xbox consoles for its next-generation systems. It is believed that the next-gen Xbox will actually be a Windows-based PC, with access to services beyond the Xbox store and potentially access to the full Windows desktop as well, but with the default option being a big-screen ‘gaming' UI, as seen on recent devices like the ROG Xbox Ally.
KitGuru Says: I wrote a big article about the console wars coming to an end last year. In that, I came to the same conclusion – PC is the ultimate platform and the industry at large is finally starting to realise it.
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